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La frustration liée à l’inflation est un problème réel et croissant. Personne n’est heureux d’arriver à la caisse et de découvrir que le même panier de provisions achetées le mois dernier coûte désormais plus cher. La frustration est encore plus grande lorsque chaque passage à la caisse semble plus cher que le précédent. Parallèlement, la plupart des salaires stagnent. Alors, que faire ?
De plus en plus de personnes pensent avoir trouvé la solution : si c’est trop cher, il suffit de mettre un article dans son sac et de s’en aller sans payer !
En 2014, la Californie a adopté le projet de loi 47, requalifiant les vols sans violence en délits mineurs, à condition que les biens volés aient une valeur inférieure à 950$. Depuis lors, les médias aux États-Unis et au Canada ont diffusé des images de vidéosurveillance montrant des individus entrer dans des magasins, prendre les produits qu’ils souhaitent et ressortir par la porte d’entrée. Les Canadiens considèrent souvent qu’il s’agit d’un problème éloigné, limité à la Californie, qui n’a pas de ramifications plus larges. Beaucoup ne se rendent pas compte que ce problème prend de l’ampleur au Canada.
Les magasins d’alimentation ne sont pas les seuls à être confrontés à cette augmentation des vols, mais ils semblent en payer le plus lourd tribut. La Presse canadienne rapporte ainsi qu’un « nombre croissant de supermarchés signalent une augmentation des vols de produits alimentaires et pharmaceutiques ». L’article poursuit en disant que « les détaillants demandent souvent aux suspects de quitter le magasin et de ne pas revenir, plutôt que d'appeler la police, ce qui rend les données officielles sur le sujet déficientes ».1
Pourquoi un commerçant ne voudrait-il pas faire intervenir la police ? La situation n’est pas la même qu’en Californie, où la loi de 2014 protège désormais les voleurs. Pourtant, les résultats sont semblables. Que se passe-t-il donc au Canada pour que les vols à l’étalage augmentent de la même manière ? Dans un article sur CBC News, David Burke résuma la situation par cette déclaration percutante : « Notre système judiciaire s’effondre tant au niveau fédéral que provincial […] Dans tout le Canada, des personnes accusées de petits délits comme le vol à l’étalage, les agressions mineures et la fraude sont en liberté – car le système judiciaire n’a pas le temps de s’occuper de leurs affaires, s’efforçant de faire passer les délits les plus graves devant les tribunaux. »2
La criminalité a augmenté au point que le système judiciaire n’a plus le temps de poursuivre les délits « les moins graves », comme le vol à l’étalage. Notez que cet article a été écrit avant la pandémie. Or, celle-ci a provoqué une récession, conduisant à un environnement où la normalisation du vol à l’étalage s’est accélérée.
Deux tendances récentes ont contribué à accélérer cette crise. D’une part, suite au rétrécissement du marché du travail et au désir des consommateurs de limiter les interactions, de nombreux magasins installent des caisses automatiques, permettant aux clients de scanner leurs articles, avant de les emballer et de les payer. Le regard des autres est un aspect important qui régit le caractère humain. Aussi, la tentation de ne pas payer quelques articles, « ni vu ni connu », est trop grande pour certains.
D’autre part, l’inflation pousse certains citoyens à prendre des mesures désespérées pour réussir à payer leurs factures. Le Toronto Star a récemment publié un article intitulé « Confessions d’un voleur à l’étalage », qui explique le raisonnement de cet individu : « Je n’ai aucun problème moral en volant de la nourriture. Si les prix étaient justes… je paierais. » L’article poursuit en montrant que ce raisonnement se généralise : « Le Star a interrogé plusieurs habitants de Toronto […] qui affirment voler davantage à l’étalage à mesure que les prix des denrées alimentaires augmentent et ils ont le sentiment d’avoir le droit de le faire. »3
Ces deux tendances peuvent être résumées en termes d’opportunité et de motivation : davantage d’opportunités de voler à l’étalage et une motivation accrue de le faire. Combinez ces deux éléments avec une diminution de la force morale pour dire : « Je ne prendrai pas ce qui ne m’appartient pas – je ne volerai pas » et vous obtenez l’environnement parfait pour une épidémie de vol à l’étalage.
Si la crise du vol à l’étalage n’est pas résolue en raison des retards accumulés par le système pénal et que cette tendance se poursuit, que se passera-t-il ensuite ? Quelle autre loi deviendra inapplicable et obsolète ? Si quelques points d’inflation suffisent à justifier et à normaliser le vol, autrefois répréhensible, quel prochain comportement deviendra acceptable ?
Alors que les difficultés de la société s’aggravent, ceux qui accordent de l’importance à la morale individuelle et au caractère deviennent rares. Si vous avez des difficultés financières et que vous vous demandez si le vol à l’étalage est un moyen légitime d’économiser de l’argent, méditez sur ce proverbe : « Le pain acquis par la tromperie est agréable à l’homme ; mais ensuite sa bouche sera remplie de gravier » (Proverbes 20 :17, Ostervald). Cela ne signifie pas que le pain se transformera en gravier pendant que vous le consommez, mais que vous subirez les conséquences néfastes du péché. Le temps viendra où vous regretterez votre choix. Lorsque vous laissez les périodes difficiles endommager votre caractère, vous vous privez de l’opportunité de croître – c’est un des nombreux problèmes que vous récolterez.
S’il est impossible de faire confiance à quelqu’un pour ne pas voler, en quoi peut-on lui faire confiance ? Dans la prophétie du mont des Oliviers, Jésus annonça le résultat d’une société dépourvue de loi : « Parce que l’iniquité se sera accrue, l’amour du plus grand nombre se refroidira » (Matthieu 24 :12). Il est facile de voir la méfiance, la division et la haine s’amplifier dans notre société. Et l’amour de beaucoup se refroidit.
En écrivant aux membres de l’Église de Rome, l’apôtre Paul attira l’attention sur le lien entre l’amour et la loi :
« Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi. En effet, les commandements : Tu ne commettras point d’adultère, tu ne tueras point, tu ne déroberas point, tu ne convoiteras point, et ceux qu’il peut encore y avoir, se résument dans cette parole : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi » (Romains 13 :8-10).
Alors que la société autorise la normalisation de l’iniquité, l’amour continuera à se refroidir et les divisions augmenteront. La haine et la suspicion ne feront qu’augmenter. Mais vous pouvez décider que cela ne soit pas l’histoire de votre vie. Dieu a écrit les Dix Commandements – des lois qui, lorsqu’elles sont respectées, aboutissent à l’exact opposé de ce dont le Christ nous a mis en garde. L’iniquité conduit à un manque d’amour, mais les Dix Commandements nous enseignent comment traiter les autres en promouvant la confiance, la paix et l’harmonie durable.
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1 “Hausse du vol à l’étalage à l’épicerie”, Radio Canada, 9 février 2022
2 “Shoplifting and other petty-crime cases are being dropped by courts”, CBC News, 30 mai 2019
3 “Confessions of a Shoplifter”, Toronto Star, 30 janvier 2023