Ce n’est pas encore “le monde de mon Père”

Peut-être avez-vous déjà entendu un chant religieux intitulé « C’est le monde de mon Père », écrit par Maltbie Babcock ? Il ne fait aucun doute qu’il provient d’un cœur reconnaissant pour la beauté qu’il voyait lors de ses promenades le long de l’escarpement du Niagara et sur les rives du lac Ontario. La mélodie de cette chanson est captivante et les paroles louent la glorieuse création de Dieu.

Qui peut ne pas apprécier de tels vers : « Je me repose en pensant aux rochers et aux arbres, au ciel et à la mer, aux merveilles que Sa main a accomplies » ? Ou encore : « À mes oreilles attentives, toute la nature chante, et autour de moi résonne la musique des planètes » ? Le roi David d’Israël partageait des pensées similaires lorsqu’il a écrit : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, et l’étendue manifeste l’œuvre de ses mains […] Ce n’est pas un langage, ce ne sont pas des paroles dont le son ne soit point entendu » (Psaume 19 :2, 4).

Jamais dans l’histoire de l’humanité nous n’avons eu aussi peu d’excuses pour ne pas croire en un Créateur divin. Désormais, nous pouvons voir plus loin dans l’Univers, comme jamais auparavant. Nous pouvons aussi observer les complexités des structures les plus minuscules de la vie. Nous pouvons plonger dans les profondeurs des océans pour découvrir des créatures étranges et merveilleuses. Au cours des cent dernières années, nous avons exploré un monde de merveilles totalement inconnues des générations précédentes : oiseaux, insectes, poissons, amphibiens et primates.

Il semble qu’il n’y ait pas de limite au monde naturel créé par Dieu et que nous pouvons voir sur nos écrans. Pourtant, presque tous les documentaires naturalistes accordent du crédit à un processus d’évolution aveugle. Il est certain que la microévolution est réelle. De nouvelles races de chiens et de chats sont constamment développées, mais ce sont toujours des chiens et des chats. Il en va de même pour les nouvelles races de bétail, de poissons et d’oiseaux, qui font toujours partie de leur espèce d’origine. Le fossé entre la matière inerte et le vivant est si grand qu’il est mathématiquement et scientifiquement impossible à combler. La vie est infiniment plus complexe que la science ne le pensait autrefois. Ceux qui sont honnêtes avec les faits doivent décider, d’une part, d’admettre cette réalité ou, d’autre part, de continuer à être aveuglés par une idéologie irrationnelle s’opposant à Dieu.

Babcock observait le monde qu’il voyait dans la nature. Mais il n’ignorait pas les problèmes pour autant : « Oh, même si le mal semble souvent si fort, je n’oublie jamais que c’est encore Dieu qui gouverne. » Nous sommes tout à fait d’accord sur ce point : Dieu est le Maître ultime de l’Univers.

Quel est le problème ?

Chaque strophe du chant de Babcock commence par l’anaphore « C’est le monde de mon Père ». Dans un sens, il avait raison, puisque Dieu a créé cette planète et toutes les créatures qu’elle renferme. Il en est le Dirigeant suprême. Cependant, cette idée obscurcit une vérité essentielle qui échappe à la plupart des gens, y compris ceux qui se disent « chrétiens ». Cette vérité est que Satan le diable est le dirigeant actuel de ce monde.

Ne me croyez pas sur parole. Prouvez-le dans la Bible. Jésus qualifia à trois reprises Son adversaire de « prince de ce monde » (Jean 12 :31 ; 14 :30 ; 16 :11). Cette vérité fut également expliquée par l’apôtre Paul : « Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4 :3-4).

La façon dont Paul parla de Satan est un sérieux avertissement pour chacun d’entre nous. Il mentionna les péchés des Éphésiens « dans lesquels [ils marchaient] autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair… » (Éphésiens 2 :2-3). Oui, le diable a effectivement séduit le monde entier (Apocalypse 12 :9). Le monde actuel est sous sa domination. C’est pourquoi tant de conflits ont émaillé l’Histoire et qu’il est impossible d’atteindre la paix. Nous avons présenté cette vérité à de nombreuses reprises dans cette revue. Que devons-nous retenir de tout cela ? Pourquoi est-ce si important ?

La façon dont nous nous divertissons est un des aspects de la vie qui influence le plus le cours de notre monde. Par exemple, l’été dernier, le film Barbie a rapporté plus d’un milliard de dollars au box-office au cours des trois premières semaines suivant sa sortie. Mais il ne s’agissait pas d’une évasion inoffensive dans un monde onirique. De nombreux critiques de cinéma ont reconnu que ce film avait pour but de dénigrer les rôles bibliques uniques attribués aux hommes et aux femmes.

Des arrière-pensées ont toujours été omniprésentes dans les divertissements. J’ai grandi en regardant les dessins animés de Popeye, sans savoir qu’ils contenaient des messages promotionnels visant à inciter les enfants, en particulier les garçons désireux d’augmenter leur musculation, à manger plus d’épinards. Les fabricants de tabac dépensaient d’énormes sommes d’argent pour faire du placement de produits dans les films, afin que des millions de spectateurs voient les acteurs et actrices à la mode fumer leurs marques de cigarettes. Des millions de gens ont mordu à l’hameçon, mais des millions d’entre eux sont morts suite à des maladies cardiaques ou pulmonaires, au cancer du poumon et d’autres problèmes de santé. Quant aux émissions de « téléréalité », elles ne sont que des publireportages pour des produits et des « modes de vie » qui étaient encore tabous il y a quelques années.

Les adultes peuvent se rendre compte de cela, même si beaucoup d’entre eux succombent à ces messages pas toujours très subtils. Mais qu’en est-il de nos enfants et de nos petits-enfants ? Peuvent-ils se rendre compte que les adultes, eux-mêmes trompés par l’esprit du dirigeant de ce siècle, façonnent leur esprit malléable, en leur inculquant des idéologies opposées à la Bible ?

Celles-ci sont inspirées par le « prince de la puissance de l’air », qui voue une haine à Dieu et Son institution de la famille. Peu de gens reconnaissent que Satan a dirigé l’évolution de la culture et des tendances humaines. Voyez comment il a réussi à promouvoir les tatouages dans l’esprit de ceux qui acceptent sa propagande, bien que Dieu interdise formellement cette pratique (Lévitique 19 :28). Combien d’entre eux comprennent cela et ont pris une décision en conséquence ?

Si Dieu est tout-puissant…

Les grands dangers de notre culture viennent des divertissements qui promeuvent des idéologies anti-Dieu, des jeux vidéo sanglants et sexualisés, la pornographie, la politique et bien d’autres aspects du « train de ce monde » dirigé par « le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion ». Mais si Dieu est tout-puissant, pourquoi permet-Il à cet être rebelle de corrompre le monde ? Pourquoi ne l’arrête-t-Il pas ? La réponse se trouve dans la compréhension du dessein général de Dieu pour l’homme, révélé dans les premiers chapitres de la Bible.

L’homme n’a pas été créé comme un animal. Le dessein de Dieu est de faire l’humanité à Son image, selon Sa ressemblance (Genèse 1 :26-27). Nous avons été créés pour naître dans Sa famille en tant que Ses enfants (Romains 8 :12-17 ; Hébreux 2 :12-18 ; 2 Corinthiens 6 :16-18). Encouragés par le diable, Adam et Ève rejetèrent le mode de vie divin, décidant eux-mêmes du bien et du mal. Bien que Dieu les ait avertis de ne pas agir ainsi, Il leur donna la liberté de choisir. Et Il a accordé ce même libre arbitre moral à tous les êtres humains. Nous voulons faire ce que nous voulons, et Dieu nous répond en substance : Je ne vous en empêcherai pas, mais sachez qu’il y aura des conséquences.

Dieu nous met tous à l’épreuve pour savoir quelle voie nous choisirons. Nous devons apprendre à résister au mal et à choisir ce qui est juste. Ce faisant, nous développons en nous un caractère saint et juste. Mais le temps est compté, car l’expérience de l’autonomie par l’humanité touche à sa fin.

Jésus prophétisa que si l’humanité était laissée à elle-même, elle provoquerait sa propre extinction (Matthieu 24 :21-22). Dieu interviendra lorsqu’elle sera au bord du précipice. Ce n’est qu’après le retour du Christ que nous pourrons chanter à juste titre : « C’est le monde de mon Père ; pourquoi mon cœur serait-il triste ? Le Seigneur est roi ; que les cieux retentissent ! Dieu règne ; que la terre se réjouisse ! »