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Pourquoi est-il important que les parents sachent dire « non » et que nos enfants apprennent la signification de ce mot ?
Regardez un petit enfant apprendre à marcher et vous serez témoin d’une joie pure. Des mains potelées qui agrippent le bord d’une table basse et des petites jambes qui soulèvent l’enfant dans une position debout instable, ainsi qu’un immense sourire qui éclaire son visage, comme pour dire : Regarde, j’ai réussi ! L’euphorie brille dans ses yeux écarquillés et son grand sourire. Il ou elle a remporté un nouveau défi et c’est une expérience exaltante ! Ce sont des instants que les parents se souviendront longtemps.
Mais une autre expérience crée une réaction bien différente : lorsque l’enfant commence à entendre le mot « non ». Maman ou papa lance un « non » autoritaire pour ne pas jeter des aliments par terre, ne pas insérer un objet dans une prise de courant ou frapper un camarade. Qu’arrive-t-il à ce sourire enjôleur ? Il disparaît sur le champ. S’en suivent la surprise, la déception et parfois la colère. Le visage si souriant s’assombrit et se crispe de douleur ou de tristesse. Un cri perçant déchire rapidement les oreilles.
Le bébé a été exposé au mot « non ».
Vous souvenez-vous lorsque vos parents utilisaient ce mot pendant votre enfance ? Si oui, soyez-en reconnaissant(e), car ils vous ont accordé un des plus grands dons de la vie : comprendre que le bonheur représente bien plus que de demander et de recevoir ce que vous désirez. Croyez-le ou non, tout le monde n’a pas reçu ce don précieux de nos jours. L’éducation moderne se focalise souvent sur le fait de faire plaisir à l’enfant, en éliminant toutes les sources d’inconfort, au lieu d’enseigner les valeurs pérennes du caractère et de l’autodiscipline.
Cette tendance est en vogue depuis très longtemps. Il y a 35 ans, ma sœur travaillait dans une garderie. La règle était de ne jamais dire « non » aux enfants. Ceux qui se comportaient mal devaient être distraits avec autre chose. S’ils avaient eu une altercation avec d’autres enfants, il fallait leur proposer un jouet. S’ils étaient râleurs, grincheux ou désobéissants, il fallait les orienter vers une autre activité. Mais le mot « non » ne devait jamais être utilisé. Pour ceux d’entre nous dont les parents ne cédaient pas à notre moindre caprice, cela nous semble un peu étrange, mais tout le monde n’a pas eu la bénédiction d’avoir de tels parents.
Cela peut engendrer des problèmes, car pour certains, la ligne entre le bien et le mal est devenue floue depuis longtemps. Certains n’ont même jamais appris qu’il existe une frontière entre le bien et le mal. Pourquoi voyons-nous autant d’actes haineux comme l’adultère, les meurtres et les escroqueries ? Se pourrait-il que leurs désirs n’aient jamais été refusés au cours de leur enfance et qu’ils pensent qu’il devrait en être de même pendant leur vie adulte ? Ils ne font qu’agir selon les valeurs qui leur ont été enseignées, intentionnellement ou non. Mais il existe une meilleure voie.
Pourquoi devons-nous apprendre la signification du mot « non » pendant l’enfance ? Si nous ne l’entendons jamais, nous grandissons en croyant que nous pouvons tout le temps faire ce que nous avons envie et cela nous dirige vers une catastrophe dans la vie réelle. Si nous grandissons en pensant que nous avons toujours raison, nous aurons des relations difficiles, car celles-ci impliquent de comprendre l’autre personne et d’avoir la volonté de répondre à ses désirs et ses besoins. Si nos désirs ne sont jamais refrénés lorsque nous grandissons, nous entrons dans la vie adulte en nous focalisant sur ce que nous pouvons prendre, contrairement à ceux qui ont appris, selon les paroles de Jésus, qu’il y a « plus de bonheur à donner qu’à recevoir » (Actes 20 :35). Si nous n’apprenons jamais le sens du mot « non », nous ne pouvons pas avoir une véritable relation avec le Christ, car le chemin d’un véritable disciple implique un dévouement personnel et des sacrifices. Jésus a dit : « Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera » (Matthieu 10 :39).
Comprendre et répondre de façon mature à l’ordre « non », dès le plus jeune âge, est un baromètre pour le succès à venir, en tant qu’étudiant, que jeune adulte et jusqu’à la fin de la vie. Il y a quelques années, une amie me racontait son expérience d’institutrice en primaire. Cette dame, sage et gentille, avait travaillé pendant des décennies dans des écoles de son pays d’origine, les Philippines. Elle expliquait qu’au fil des ans, elle pouvait deviner, dès la première année de primaire, quels enfants réussiraient ou non leur scolarité. Peu importe qu’ils soient les plus intelligents ou les plus populaires, qu’ils aient une bonne apparence ou beaucoup d’amis. L’expérience lui avait montré que ceux qui avaient appris à comprendre le mot « non » avant d’entrer à l’école primaire étaient ceux qui réussiraient leur parcours scolaire. En comprenant et en obéissant lorsqu’il leur était dit « non », ils posaient déjà les bases de l’autodiscipline en choisissant le bien et en résistant au mal.
Pourquoi est-il si important d’apprendre la valeur de l’ordre « non » pendant l’enfance ? Car l’enfance nous prépare pour l’âge adulte et l’âge adulte nous prépare pour le Royaume de Dieu. La vie physique est un terrain d’entraînement pour nous préparer à entrer dans ce Royaume. Son but n’est pas d’être une période de nombrilisme, destinée à accumuler le plus d’expériences divertissantes possibles. Nous sommes ici pour mettre en pratique les voies divines !
Cela ne signifie pas que les parents devraient sans cesse rebattre les oreilles de leurs enfants en contrôlant tous les aspects de leur vie. « Non » ne devrait pas être le seul mot, ou le mot principal, que nos enfants nous entendent prononcer. Il devrait y avoir beaucoup de moments où ils nous entendent les féliciter, rire avec eux et interagir de façon positive, sans être toujours sur leur dos à leur donner des ordres. Mais, dans certaines situations, les parents ont la responsabilité de définir clairement ce que Dieu attend de nous, y compris les choses pour lesquelles Dieu dit « non » (voir Exode 20 :1-17).
La voie divine est appelée « la loi de la liberté » (Jacques 1 :25). Pourquoi ? Car en faisant ce que Dieu nous ordonne et en évitant ce qu’Il nous interdit, nous nous libérons des punitions désagréables du péché. Ne pas transgresser la loi divine contre le meurtre nous libère de la punition d’être poursuivi, arrêté, jugé et emprisonné. Ne pas commettre l’adultère nous libère de la peine des promesses brisées, de la confiance ébranlée, des familles et des mariages détruits, ainsi que des conjoints et des enfants désabusés et affligés. Ne pas mentir nous libère de la culpabilité et de la honte qui accompagnent la malhonnêteté, ainsi que du stress lié au fait de masquer la réalité !
Observer les lois divines signifie nous dire « non » à nous-mêmes concernant le péché et cette habitude devrait commencer dès l’enfance. Salomon n’a-t-il pas écrit dans Proverbes 20 :11 : « L’enfant laisse déjà voir par ses actions si sa conduite sera pure et droite » ? Nos enfants se porteront bien mieux si nous leur apprenons qu’il est bon et juste de se dire « non » à eux-mêmes, au lieu de se livrer à des actions ou des comportements dangereux ou destructeurs.
Si un de vos parents, ou les deux, ont eu le courage et la force morale de vous dire « non » lorsqu’il le fallait, faites-leur savoir combien vous en êtes reconnaissant. Et que vous ayez eu ou non de tels parents, accordez ce formidable don à vos enfants.