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La pression négative des autres est plus forte que jamais auparavant. Savez-vous comment trouver la force d’y résister ?
Au sortir de l’adolescence, je suis allé au cinéma avec un groupe d’amis. Ne sachant pas quel film voir en particulier, nous avions basé notre choix sur la présence d’un acteur que nous aimions bien. Mais lorsque qu’une scène très offensante apparut à l’écran, nous avons compris que nous avions fait une erreur. Je me souviens être resté stupéfait, en n’étant pas tout à fait certain de ce que je venais de voir. Mais je n’oublierai jamais le garçon de notre groupe qui s’est immédiatement levé et qui a quitté le cinéma. Je fus frappé par sa réaction car c’était la première fois que je voyais quelqu’un partir en pleine séance. Mais la réponse forte de mon ami était la bonne. Non seulement il fit ce qui était juste, mais son exemple influença le reste d’entre nous à sortir également de la salle de cinéma.
Il est rare de trouver quelqu’un ayant des convictions claires, quelqu’un prêt à se tenir vent debout pour faire ce qui est juste, peu importe ce que font les autres. Dans certaines situations, c’est exactement ce qui est nécessaire de faire. Peut-être vous êtes-vous déjà retrouvé(e) dans une situation inconfortable, similaire à la nôtre dans ce cinéma. Peut-être avez-vous ressenti que vous deviez faire quelque chose mais vous avez eu peur de réagir en premier, alors que d’autres pensaient la même chose et attendaient aussi que quelqu’un prenne l’initiative.
Vous souvenez-vous de situations où vous avez « suivi le mouvement », puis regretté de ne pas avoir pris position ? Ou avez-vous senti des remords après avoir succombé à l’influence d’un groupe, par exemple lorsqu’un individu effectue un choix irresponsable et qu’il vous défie d’en faire de même ? Qu’il s’agisse de suivre une foule de milliers de personnes ou un seul individu, vous laissez-vous plutôt entraîner ou prenez-vous fermement position ?
Ce phénomène ne concerne pas que les jeunes. Les adultes désirent aussi être acceptés par les autres. Dès nos premières interactions sociales, en famille et à l’école, nous apprenons à « nous ajuster » à ceux qui nous entourent. Notre réussite ou notre échec dans ces expériences formatrices définissent souvent notre estime de soi à l’âge adulte. Être perçu(e) comme « différent(e) » ou « bizarre » peut être douloureux et il est tentant de se conformer aux attentes des autres afin d’être accepté(e). Pour être intégrés, nous subissons des pressions pour abandonner nos propres valeurs, nos priorités, nos goûts et nos aversions, afin de nous conformer au groupe et d’être acceptés. Les réseaux sociaux ne font qu’accentuer le problème.
Il est parfois difficile d’aller à l’encontre du groupe. Mais selon la nature des pressions, il est parfois préférable de se laisser entraîner par le groupe. Si votre entourage vous pousse à travailler dur, à être fidèle dans votre mariage, à aimer et à respecter les autres, et plus généralement à améliorer votre vie et votre communauté, alors c’est une pression positive qui peut vous aider à croître et à vous épanouir.
Malheureusement, nous sommes rarement soumis à ce genre de pression positive. Généralement, la pression de groupe bombarde les victimes de messages leur disant qu’ils sont inutiles et que leur vie est incomplète s’ils ne suivent pas le mouvement, bien que la foule se préoccupe rarement des intérêts individuels. Dans notre monde, s’opposer à la foule peut souvent provoquer une condamnation « morale », alors que les concepts du « bien » et du « mal » de la société contredisent de plus en plus les enseignements limpides du Créateur. Il est ironique que les foules confuses à notre époque accusent de tous les maux ceux qui restent fermes à l’égard de ce qui est véritablement juste. Parfois, nous devons être seuls contre tous si nous voulons préserver nos valeurs et continuer à marcher avec Dieu.
La Bible fournit un excellent exemple d’un individu qui eut le courage, même dans sa jeunesse, de résister aux pressions. Au début du livre éponyme, Daniel était probablement adolescent lorsqu’il fut déporté depuis sa terre natale de Juda vers l’ancienne cité de Babylone, pendant le règne de Nebucadnetsar (Daniel 1 :1-6). Alors qu’ils étaient formés à servir dans le palais du roi, Daniel et ses amis étaient censés consommer les aliments et les boissons fournies par le roi. La Bible ne nous dit pas quel était le problème avec cette nourriture, mais Daniel savait qu’il se souillerait s’il en mangeait (verset 8).
Il devait faire un choix. Consommerait-il ces aliments et se souillerait-il ? Ou resterait-il ferme dans son engagement envers Dieu et refuserait-il de manger cette nourriture qui le souillerait ? Dans un sens, il aurait été beaucoup plus facile pour lui de consommer les aliments du roi. Ce refus n’était pas un geste anodin. Même le chef des eunuques craignait pour sa propre vie, au cas où un problème serait survenu. Daniel pouvait imaginer que la sanction serait encore pire pour un esclave qui offenserait le roi (verset 10). Consommer ces aliments aurait préservé le bien-être physique de Daniel et il aurait pu se dire que « Dieu comprendrait » le fait qu’il n’ait pas d’autre choix en tant que captif dans un pays étranger.
Mais le courageux Daniel ne l’entendait pas ainsi. Il voulait faire ce qui était juste, peu importe les conséquences. À quoi tenait la différence pour Daniel ?
Une première différence était la force de sa conviction. Nous lisons que « Daniel résolut dans son cœur de ne pas se souiller » (verset 8, Ostervald). Autrement dit, Daniel avait pris une décision bien réfléchie. Aussi simple que cela puisse paraître, le fait de prendre une décision personnelle est un facteur essentiel pour faire ce qui est juste. Après avoir pris une décision ferme, vous n’êtes plus vulnérable à l’attrait émotionnel de suivre les autres. Une fois que Daniel sut en son cœur qu’il n’y avait aucune place pour le compromis, il pouvait se tenir seul contre tous dans cette situation difficile, quelles que soient les conséquences qui auraient pu aller jusqu’à la mort.
Une autre grande différence est que la décision de Daniel était ancrée dans la fondation immuable de la parole de Dieu. Daniel savait que la parole de Dieu est la vérité (Jean 17 :17). Par définition, la vérité est toujours la vérité ! C’était vrai lorsque ces paroles furent écrites, c’est encore vrai de nos jours et ce sera toujours vrai dans n’importe quelle circonstance. Daniel savait ce qu’il devait faire car Dieu avait défini ce qui souille une personne. Daniel ne se fiait pas à sa propre opinion, ou à l’avis des autres, pour forger ses idées. Celles-ci étaient basées sur la bonne fondation.
Dans une vie, il y aura toujours des moments où un individu devra être « seul contre tous » et résister aux pressions de la foule, particulièrement dans un monde comme le nôtre, où la plupart des vérités bibliques fondamentales sont décrites comme étant haineuses et détestables. Prendre fermement position face à un jugement accablant ou une condamnation n’est pas toujours facile. Mais si nous avons la volonté de faire ce choix – le choix de résister à la foule, quitte à être seul(e) contre tous – la Bible promet que nous aurons le soutien de Dieu (Matthieu 10 :17-20). Comme l’apôtre Paul l’a écrit : « Je puis tout par celui qui me fortifie » (Philippiens 4 :13).
La force de la conviction de Daniel était basée sur la solide fondation de la parole de Dieu et vous pouvez la développer de la même manière. En mettant la parole de Dieu en pratique dans votre vie, dès maintenant, vous pourrez acquérir une force de la conviction personnelle qui vous permettra d’accepter le défi lorsque vous devrez vous tenir seul(e) contre tous. Et si vous le faites, vous ne serez jamais vraiment seul(e), car Dieu sera à vos côtés.