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Chaque génération semble penser qu’elle est plus intelligente que la précédente. Comment pouvaient-ils être aussi bêtes pour avoir fait ceci ou cela ?
La Première Guerre mondiale fut qualifiée de « guerre qui mettra fin aux guerres ». Pourtant, deux décennies plus tard, le monde fut plongé dans un conflit encore plus dévastateur. Comment pouvaient-ils être aussi barbares à cette époque avancée de la civilisation ?
La crise économique de l’entre-deux-guerres provoqua de l’instabilité et contribua à l’arrivée au pouvoir d’Hitler en Allemagne. Bien entendu, cela ne pourrait plus se produire de nos jours !
De nombreux exemples démontrent les effets catastrophiques de l’hyperinflation, un phénomène qui ne se limite pas à la dévastation de l’Allemagne après la Première Guerre mondiale ou à la révolution française. Le Zimbabwe et le Venezuela sont deux victimes récentes de la monnaie fiduciaire (les devises non rattachées au prix d’une matière première comme l’or ou l’argent). Bien entendu cela ne pourrait pas nous arriver !
Ou, se pourrait-il que… ?
« L’hyperinflation des années 1790 en France illustre une façon dont la politique monétaire inflationniste devient ingérable dans un environnement de stagnation économique et d’endettement, face à des intérêts particuliers qui profitent et qui demandent de l’argent facile. En 1789, la France enregistrait de lourdes dettes et de graves déficits. La France possédait alors les esprits financiers les plus forts et les plus astucieux de l’époque. Ils étaient parfaitement au courant des risques liés à l’impression de monnaie fiduciaire, car ils avaient connu la désastreuse bulle du Mississippi quelques décennies plus tôt, sous la direction de John Law […] Bien entendu, toutes sortes de raisons furent données pour blâmer l’inflation, sauf la cause réelle. Les commençants et les marchands furent accusés d’augmenter les prix. En 1793, 200 boutiques furent pillés à Paris et un politicien français déclara que “ces commerçants ne font que rendre au peuple ce qu’ils lui avaient volé”. »1
Cela vous semble-t-il familier ?
Parmi toutes les erreurs qu’une génération puisse faire, une des moins clairvoyantes est de rejeter avec arrogance la fondation morale de celles qui l’ont précédée. Ceux qui connaissent les valeurs bibliques comprennent que toutes les générations ont échoué à vivre selon les normes divines, mais l’immoralité actuelle engendre des conséquences tragiques et destructives. Il est facile de penser que nous sommes plus intelligents, que nous avons appris les leçons de ces ancêtres ignorants qui ont marché avant nous et que nous ne répéterons pas les erreurs conduisant à l’extinction de la vie sauvage, aux guerres déraisonnables, aux catastrophes économiques ou aux conséquences désastreuses de l’immoralité.
Il est vrai que les individus apprennent de leurs propres expériences passées, mais généralement leurs enfants et leurs petits-enfants considèrent que ces leçons ne s’appliquent plus à eux. L’époque est différente. Nous sommes plus intelligents de nos jours. Dans le passé, les gens étaient ignorants et bêtes, contrairement à nous. Certes, ils s’habillaient différemment, leurs coiffures peuvent nous sembler étranges et ils ne possédaient pas tous les gadgets dont nous disposons. Cependant, ils étaient très intelligents. Ce sont les individus des générations précédentes qui ont établi les bases des technologies modernes et tous ceux qui étudient l’histoire sociale peuvent témoigner qu’il y a un siècle, beaucoup de citoyens étaient plus éduqués que ceux qui sortent de l’école secondaire ou de l’université de nos jours !
Les événements de ces deux dernières années sont frappants. Nous avons connu une grande pandémie et une guerre brutale est en train de transformer l’Europe. Certains articles de base ne sont plus disponibles dans les rayons des magasins et une pénurie de lait infantile affecte plusieurs pays riches. Parallèlement, l’inflation fait exploser le prix des carburants et de presque tout ce que nous achetons.
Mais bien entendu, nous sommes trop avancés pour laisser les choses se dérouler ainsi. Il est évident que c’est une situation temporaire qui cessera bientôt. Nous pourrions penser cela, mais tout le monde n’en est pas aussi sûr. Beaucoup sont mal à l’aise face à cette situation. Ils comprennent que les maux ayant affecté les générations précédentes sont en train de s’abattre sur nous. L’idée séduisante que nous sommes plus évolués que les générations précédentes est sur le point de s’effondrer. Non seulement nous n’avons pas appris les leçons du passé, mais, la plupart du temps, nous ne connaissons même pas ce passé.
Il y a quelques semaines, en allant collecter notre courrier au bureau de poste, un de nos employés s’attendait à récupérer plusieurs bacs d’enveloppes, suite à la lettre aux abonnés proposant le DVD gratuit La vérité sur le mouvement transgenre. Mais un employé en train de laver le sol lui dit : « Personne ne vient travailler ces temps-ci. Et même lorsqu’ils viennent, personne ne veut travailler. » Un autre employé expliqua qu’il y avait bien du courrier dans le fond de l’entrepôt, mais personne pour le trier. « Revenez demain ! » Voyez à quel point l’infrastructure postale s’est effondrée. Tous les pays et toutes les administrations connaissent des problèmes similaires.
Dans certains pays, la pandémie a provoqué une pénurie de main-d’œuvre dans les services de santé et d’incendie, ainsi que dans bien d’autres secteurs. Les compagnies aériennes manquent de personnel, laissant les voyageurs bloqués, frustrés et énervés. La police a les mains liées par les procureurs et les juges « progressistes », alors que le crime devient hors de contrôle. Certains commissariats ou postes de police n’ont plus assez d’argent pour mettre du carburant dans leurs véhicules. Cela engendre une augmentation des crimes. « Prépare les chaînes ! Car le pays est rempli de meurtres, la ville est pleine de violence » (Ézéchiel 7 :23).
Peu de gens comprennent la véritable cause de nos problèmes. Nous pourrions, dans une certaine mesure, montrer du doigt nos dirigeants, mais il existe une cause bien plus profonde, qui ne sera jamais résolue par des élections ou des coups d’État. La Bible explique : « Comme l’oiseau s’échappe, comme l’hirondelle s’envole, ainsi la malédiction sans cause n’a point d’effet » (Proverbes 26 :2). Oui, il y a une relation de cause à effet pour tout et la cause de nos problèmes vient du rejet actuel des lois de Dieu dans notre vie.
La cupidité humaine est derrière presque tous les problèmes économiques. Le crime existe car nous n’aimons pas notre prochain comme nous-mêmes. Nos problèmes sont souvent la conséquence de ne pas avoir enseigné aux enfants, dès le plus jeune âge, que les mauvais comportements engendrent des châtiments. « Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal » (Ecclésiaste 8 :11). La convoitise et l’égoïsme brisent les mariages, or c’est au sein d’une famille fonctionnelle que le bon comportement est enseigné de la manière la plus efficace.
Le livre biblique des Juges est très instructif. Après le règne vertueux de Josué, Israël oublia son Créateur et souffrit de l’oppression des nations voisines. Mais les Israélites finirent par revenir vers Dieu et Il leur envoya un dirigeant pour les sauver. Ce schéma se répète régulièrement dans ce livre. Génération après génération, les habitants pensaient avec arrogance qu’ils en savaient plus que ceux qui les avaient précédés.
De nos jours, notre monde emprunte résolument le même chemin, tout en se qualifiant de « progressiste ». Certains pensent qu’un « sauveur » nouvellement élu résoudra tous nos problèmes, mais ceux-ci perdureront jusqu’à ce que nous nous tournions vers notre Créateur et que nous L’écoutions. Malheureusement, tout indique que cela n’aurait pas lieu maintenant, mais ce jour de salut pour l’humanité viendra – non par nos efforts, mais par une puissante main céleste (Matthieu 24 :21-22). Il s’agit de l’époque que nous attendons tous : le monde à venir.
1 “Revolutionary France’s Road to Hyperinflation”, Mises.org, 2 décembre 2013