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Suite au Covid-19, nous entendons parler quotidiennement des virus aux actualités, mais combien d’entre nous savent vraiment ce qu’est un virus ? Est-ce un organisme vivant ? Comment opèrent-ils ? Quel est leur rôle dans la création divine ?
Bien que le Tout-Puissant ne nous ait pas encore révélé tous les détails de Sa formidable création (cf. Proverbes 25 :2), nous pouvons néanmoins comprendre beaucoup de choses au sujet de ces menaces microscopiques qui ont fait la une de façon spectaculaire. Nous ne connaissons pas tous les détails de leur origine, mais leur rôle est extrêmement clair dans notre monde. Cependant, ils pourraient laisser entrevoir davantage. Examinons cela de plus près.
Les virus sont-ils « vivants » ? Tout dépend de la définition que vous donnez au mot « vivant ». Généralement, les virus ne remplissent pas tous les critères des biologistes pour les qualifier d’organismes vivants, mais le débat reste ouvert dans certains milieux.
Les bactéries – des organismes microscopiques et monocellulaires – possèdent assurément les attributs associés au monde du vivant. Par exemple, elles peuvent métaboliser d’elles-mêmes des sources de nourriture en énergie et elles peuvent se reproduire. En revanche, les virus ne peuvent pas accomplir ces tâches de manière autonome – ils ont besoin de la machinerie d’une cellule hôte qui va leur fournir l’énergie pour faire fonctionner leur propre machinerie et fabriquer davantage de virus.
C’est en accomplissant cette deuxième tâche – en utilisant nos cellules pour se reproduire – que les virus deviennent une source de problèmes pour nous.
D’une certaine manière, l’essor des virus fait honneur à la conception ingénieuse du « système d’exploitation » de la vie et à la puissance du langage de programmation présent dans son code génétique. Tout comme les langages informatiques – par exemple le C++ ou le Java – peuvent être utilisés pour exécuter de nombreuses tâches, le code génétique présent dans les molécules d’ADN et d’ARN exécute de nombreuses fonctions. (Pour en savoir plus, lisez “Le miracle de l’ADN” dans notre revue d’octobre-décembre 2013). Comme leurs homonymes informatiques, les virus comportent de nouveaux fragments de code qui « reprogramment » une cellule afin d’en faire une usine à virus.
La plupart des virus présentent une structure très simple : une enveloppe protéique appelée capside et des brins d’ADN ou d’ARN à l’intérieur de la capside. Bien que la structure paraisse simpliste, il existe une grande variété de virus dans le monde. Certains virus sont simples, comme le coronavirus qui a provoqué le Covid-19 – sa structure est une sphère recouverte de « pointes », d’où son nom (corona signifiant “couronne” en latin). Ces « pointes » s’accrochent aux récepteurs de certaines cellules de notre corps, permettant au virus d’avoir accès à l’intérieur de ces cellules.
Les virus peuvent aussi avoir des structures plus complexes. Par exemple, les bactériophages – des virus infectant les bactéries – pourraient facilement être confondus avec des araignées venues d’une autre planète, avec leurs « pattes » recourbées et une enveloppe protéique ressemblant à une tige surmontée d’une grande « tête ».
Quelle que soit leur structure, la fonction de tous les virus est la même : accéder aux rouages internes de la cellule hôte pour y insérer leur programme afin de se répliquer.
Ce nouveau programme ordonne à la machinerie de la cellule de commencer à produire sans relâche des copies du virus – un processus qui entraîne souvent l’éclatement de la cellule et relâche de nouvelles copies du virus prêtes à infecter à leur tour des cellules saines. Avant de mourir, une cellule hôte peut être utilisée par certains virus pour produire des dizaines de milliers de nouveaux virus.
Notre système immunitaire est conçu pour combattre ces envahisseurs en capturant et en détruisant les virus eux-mêmes, ou en détruisant les cellules dont ils ont « pris le contrôle ». (Cf. “La guerre sous votre peau”, dans notre revue de mai-juin 2018, pour en apprendre davantage sur notre remarquable système immunitaire.) Le combat entre les virus et notre système immunitaire peut parfois causer de grands dommages collatéraux et, dans certains cas, les dégâts les plus sévères d’une infection peuvent provenir des effets secondaires de cette lutte.
Les nouvelles souches de virus sont multiples. Si un hôte est infecté par différents types de virus, les gènes de ces derniers peuvent se mélanger pour créer un tout nouveau virus. Les corps des cochons sont des environnements biologiques optimaux pour le mélange de virus et la « grippe porcine » H1N1 qui provoqua une pandémie en 2009 semble être le résultat d’un tel mélange entre des virus humains, aviaires et porcins.
C’est ainsi que les virus mutent, mais il reste un grand mystère : d’où viennent les virus en premier lieu ? Les scientifiques n’en ont aucune idée. Les virus ne se prêtent pas aux tentatives des biologistes d’inscrire confortablement leurs origines dans la théorie de l’évolution néodarwinienne. Certains considèrent la simplicité des virus comme une preuve qu’ils ont évolué avant les cellules, mais pour d’autres cette théorie présente le dilemme de « l’œuf ou la poule » : puisque les virus ne peuvent pas se reproduire sans les cellules, comment auraient-ils pu exister avant les cellules ?
En fait, même pour ceux reconnaissant que l’origine de notre monde découle d’un Créateur omnipotent, les virus restent un mystère. Il ne serait pas raisonnable de penser que Dieu ait créé les virus dans le seul but de nuire – après tout, Il déclara que tout ce qu’Il avait créé était « très bon » (Genèse 1 :31) avant de se reposer de Ses Œuvres. Mais plusieurs explications s’accordent avec la parole de Dieu. Par exemple, la capacité des virus d’injecter du matériel génétique n’est pas nuisible en soi. De nombreux chercheurs en médecine utilisent les virus comme des outils pour injecter des informations génétiques utiles aux patients dans le cadre de la thérapie génique. Il est possible que les structures et les mécanismes viraux aient été originellement conçus afin de réparer des organismes vivants. Bien entendu, ce n’est qu’une spéculation. Un jour, tout ce que nous ignorons de ce monde nous sera révélé, mais pour l’instant, nous n’en connaissons qu’une partie (1 Corinthiens 13 :12).
Peu importe le rôle que les bons virus auraient pu jouer dans le formidable ordre naturel de la création divine, la malédiction que nos premiers parents ont amené sur le monde, suite à leur péché, affecte toute la création. Comme Dieu l’expliqua à Adam et Ève, le monde souillé par le péché ne serait plus un environnement plaisant pour eux. Désormais, le sol ne produirait plus de la nourriture sans effort, mais « des épines et des ronces » (Genèse 3 :18). Ce monde est devenu un environnement hostile qui souffre « de la servitude de la corruption » (Romains 8 :20-22) – un monde à feu et à sang.
Quel que soit le rôle bénéfique que les virus aient pu avoir dans l’ordre naturel, ils ne semblent plus remplir cette fonction. Mais le monde ne sera pas toujours rempli de douleur et de souffrance. Dieu nous dit que des temps meilleurs arriveront. Les prédateurs et les proies ne seront plus en opposition, mais paîtront ensemble ; la création elle-même sera transformée pour jouir de la paix qui lui échappe de nos jours (Ésaïe 11 :6-8). En parlant de cette époque, L’Éternel a déclaré : « Il ne se fera ni tort ni dommage sur toute ma montagne sainte ; car la terre sera remplie de la connaissance de l’Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11 :9).
Le jour approche où les vagues de maladies infectieuses seront converties en quelque chose de bien plus puissant : la guérison et l’espoir qui émaneront du trône de Dieu et de l’Agneau (Apocalypse 22 :1-3). Que Dieu hâte ce jour !