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Quel est le véritable but de l’éducation parentale ? S’agit-il seulement d’élever des enfants qui deviendront des adultes indépendants et compétents ? Ou y a-t-il quelque chose d’autre ? Découvrez la réponse étonnante !
Depuis des millénaires, le cycle de la vie humaine se répète. Des enfants naissent, grandissent et la plupart d’entre eux donnent à leur tour naissance à d’autres enfants. Une génération s’éteint et une autre prend sa place. Cependant, peu d’individus ont compris la réponse à la question ancestrale suivante : « Quel est le but du cycle de la vie ? » Ceux qui ont adopté le système de croyance erroné de l’évolution en ont conclu que le cycle de la reproduction humaine n’existe que pour la reproduction de l’espèce. Ils pensent que la vie n’a pas de signification particulière. Elle existe et c’est tout.
Ceux d’entre nous qui ont prouvé l’existence de Dieu comprennent que notre Créateur nous a créés dans un but précis. La parole divine nous révèle très clairement ce dessein fantastique : « Puis Dieu dit : Faisons l’homme à notre image, selon notre ressemblance » (Genèse 1 :26). Les êtres humains ont été créés à la ressemblance de la famille divine (Éphésiens 4 :14-15 ; Jacques 3 :9). Si nous sommes disposés à nous laisser guider par la famille divine (Dieu le Père et Son Fils Jésus-Christ) et que nous développons en nous le caractère et les pensées de Dieu, nous pourrons naître littéralement dans la famille divine au retour de Jésus-Christ, qui est « le premier-né de beaucoup de frères » (Romains 8 :29).
En attendant, « tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu […] L’Esprit lui-même rend témoignage à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Romains 8 :14, 16). Quelle opportunité fantastique ! Si nous sommes disposés à nous laisser guider par Dieu le Père et par Jésus-Christ, notre « Frère aîné », nous pourrons finalement atteindre le dessein que Dieu a conçu pour nous : devenir des créatures totalement semblables à Son image. L’objectif de Dieu consiste à élever des enfants divins, à Son image, qui régneront sur la Terre, en tant que rois et sacrificateurs, sous Son autorité et celle de Jésus-Christ : « Tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre » (Apocalypse 5 :10).
Le but ultime des parents chrétiens consiste donc à établir de solides fondations pendant les années malléables de leurs jeunes enfants, de sorte qu’ensuite ils aient toujours le désir de chercher Dieu en Le considérant comme leur Père. Cela devrait être leur but, bien que les parents ne puissent pas forcer leurs enfants à prendre les décisions justes ; de la même manière que Dieu, notre Père, ne nous force pas à prendre des décisions justes. Il nous guide et nous dirige mais Il ne nous force pas. Le but de l’éducation parentale selon Dieu consiste à aider nos enfants à désirer marcher dans nos pas, alors que nous suivons nous-mêmes le mode de vie de notre Père spirituel. En tant que parents, nous voulons développer le désir de nos enfants à suivre Dieu – pas uniquement leur dire que nous aimerions qu’ils suivent Dieu.
Mon épouse et moi avons été bénis d’avoir eu des parents très cohérents dans notre éducation. Tout le monde n’a pas eu le privilège de connaître un tel exemple de stabilité, mais nous avons tous accès à l’exemple parfait de notre Père spirituel qui est cohérent avec nous. La parole de Dieu nous laisse clairement voir que le Créateur de l’univers agit selon le principe de bénir celui qui obéit et de corriger celui qui désobéit. Si nous appliquons ce principe de façon cohérente dans l’éducation de nos enfants, nous contribuons à établir les bases sur lesquelles sera fondée la future famille divine.
Notre exemple personnel est extrêmement important ! Les enfants doivent voir le caractère du vrai Dieu dans l’attitude de leurs parents. La perception de Dieu par les jeunes enfants commence avec l’exemple de leurs parents. Il est inutile d’espérer éduquer des enfants selon Dieu si, en tant que parents, nous ne sommes pas véritablement des exemples à suivre. Si les enfants voient de l’intolérance, de l’hypocrisie, de l’égocentrisme et des colères fréquentes chez leurs parents, ils ne seront pas attirés par leurs croyances. Au contraire, l’image de l’autorité qu’ils auront développée pendant leur jeunesse déclenchera une aversion pour l’autorité divine plus tard dans leur vie.
Les parents doivent montrer dans leur façon de vivre qu’ils attachent une grande importance au mode de vie divin et qu’ils le mettent en pratique ! Si nous ne montrons pas à nos enfants que nous agissons selon les principes divins, comment pourrons-nous les convaincre que les lois divines sont importantes et que les principes que nous tentons de leur inculquer sont bons pour eux ?
Aussi important soit-il, notre exemple ne représente qu’une partie de la solution. Même si chacun d’entre nous était un « parent parfait », cela ne garantirait pas une issue parfaite à coup sûr. La Bible dit clairement qu’Adam était « fils de Dieu » (Luc 3 :38), mais nous savons que Dieu refusa de forcer Adam et Ève à prendre la bonne décision. Dieu leur enseigna à vivre selon Son mode de vie, mais le Père spirituel parfait eut des enfants qui décidèrent de rejeter Son exemple et Ses enseignements. Plus tard, l’enfant de Dieu (Adam) éleva un fils (Caïn) qui devint un meurtrier.
Dès lors, pouvons-nous espérer élever des enfants qui soumettraient leur vie à Dieu ? Nous vivons dans un monde qui est sous l’influence du « dieu de ce siècle » (2 Corinthiens 4 :4), « le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :2). Les médias sont saturés par les pensées perverses de Satan. Le système éducatif de ce monde a adopté la théorie satanique de l’évolution et il encourage l’érosion des valeurs morales.
Un des secrets de l’éducation parentale est de démontrer à nos enfants que la mise en pratique de la voie divine produit de bons résultats dans notre vie ! À travers notre exemple personnel, nous devons montrer à nos enfants que les principes divins leur procureront une joie dépassant largement ce que le système de Satan pourrait leur offrir. « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5 :22). Si vous interrogiez des personnes dans la rue pour leur demander si elles aimeraient connaître une vie pleine d’amour, de joie et de paix, elles répondraient toutes par l’affirmative ! Mais la plupart des gens refusent désormais d’admettre que les principes divins puissent procurer une vie joyeuse et stable. Non seulement le monde n’a pas encore été appelé au véritable christianisme, mais il est exposé à un faux « christianisme ». En tant que parents, nous devons expliquer la vérité biblique à nos enfants ; non seulement dans la vérité (la doctrine) que nous leur enseignons, mais aussi dans la vérité que nous mettons en pratique dans notre propre vie. Si un enfant reçoit un amour inconditionnel de la part de ses parents, obéissant à des règles parfaitement claires qui mettent en évidence et renforcent les fruits de l’Esprit divin, ils pourront plus facilement grandir en développant un respect et une obéissance envers Dieu.
Beaucoup de gens acceptent le mensonge de Satan selon lequel le mode de vie divin serait un « véritable boulet ». Ils pensent que Dieu nous refuse tout plaisir et que cela conduit à une vie monotone, pleine de souffrances et de renoncements. Si cette idée correspond à l’image que nous avons de Dieu, nos enfants aurons la même approche – et ils auront la même image négative de Dieu. Au contraire, si les parents sont vraiment reconnaissants envers Dieu et s’ils apprécient la formidable bénédiction de pouvoir comprendre la voie divine (qui nous met en garde contre ce qui est néfaste, en nous apportant une vie émotionnelle, mentale, physique et spirituelle abondante), nos enfants intérioriseront également cela.
Les enfants des véritables disciples du Christ bénéficient d’une bénédiction spéciale. L’apôtre Paul rappela aux Corinthiens qu’un enfant dont l’un des parents est converti est « saint » (1 Corinthiens 7 :14) – autrement dit, cet enfant est « mis à part » par Dieu. Mais tous ces enfants répondront-ils à Dieu avec enthousiasme ? Leurs parents physiques ont un rôle à jouer pour leur faciliter – ou leur compliquer – la tâche
Comprenons bien que le fait d’être « appelé par Dieu » signifie que nous avons reçu une invitation de Sa part. Lorsque des invitations sont envoyées pour assister à un mariage, il est souvent demandé de confirmer à l’avance notre présence afin que notre place soit réservée.
Jésus-Christ a enseigné que le Royaume des cieux pouvait être comparé à une invitation de mariage : « Le royaume des cieux est semblable à un roi qui fit des noces pour son fils. Il envoya ses serviteurs appeler ceux qui étaient invités aux noces ; mais ils ne voulurent pas venir » (Matthieu 22 :2-3). Comme toujours, certains invités acceptent et d’autres ne prennent même pas la peine de répondre. Les deux verbes « appeler » et « inviter » utilisés au verset 3 ont été traduits du même mot grec. Être « appelé » ou être « invité » par Dieu sont donc une seule et même chose.
Cette invitation fut également décrite par l’apôtre Pierre au cours de la Pentecôte : « Car la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » (Actes 2 :39).
Nous voyons ici que Dieu offrit non seulement Son Saint-Esprit à « ceux » qui entendirent l’apôtre Pierre en ce Jour de la Pentecôte, mais aussi à « leurs enfants » – la progéniture des parents chrétiens – et à ceux « qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera » – ceux que Dieu appellera plus tard.
Néanmoins, la promesse du Saint-Esprit est conditionnée par une soumission et un repentir sincères symbolisés par le baptême (verset 38). Il est manifeste que les enfants des parents convertis ont accès à Dieu s’ils le souhaitent, mais tous ne Le chercheront pas.
En tant que parents, notre but consiste à faire de notre mieux pour tourner le cœur de nos enfants vers leur véritable Père, notre Dieu Suprême. Nous devrions les former le mieux possible, tant que nous en avons l’occasion au cours de leur petite enfance, afin d’établir des bases solides sur lesquelles ils pourront s’appuyer à l’avenir. Tous les enfants ne choisiront pas nécessairement la voie divine, mais ils retireront toujours quelque chose de bon de notre enseignement ! La connaissance de la loi divine, pour autant qu’elle soit appliquée, sera toujours utile au cours de leur vie. Cela s’applique également à ceux dont les parents ne sont pas chrétiens. Les lois de Dieu agissent selon le principe de la relation de cause à effet, si bien que les non chrétiens appliquant certaines lois divines spirituelles bénéficieront d’une meilleure vie.
Les enfants qui sont enseignés dans la loi divine acquièrent les bases sur lesquelles ils pourront s’appuyer quand ils devront faire leur choix. Bien entendu, les parents chrétiens espèrent et prient pour que leurs enfants se tournent vers Dieu dès maintenant. Mais dans le cas contraire, nous savons qu’ils se souviendront de chaque instant passé à les enseigner (Deutéronome 6 :4-7), de chaque exemple positif que nous leur aurons montré et de chaque marque d’attention à leur égard. Ils auront acquis des bases solides vers lesquelles ils pourront toujours revenir, même à l’époque du jugement du grand trône blanc (Apocalypse 20 :11-12).
Quant aux enfants qui « auront vu la lumière » au cours de leur jeunesse et qui se seront entièrement tournés vers Dieu, ils auront un avenir fantastique ! Dieu leur offre d’être leur Père et de les accompagner pour la vie, en les guidant à travers chaque décision et chaque étape importante de leur vie, comme le ferait un père physique attentionné. Cela se traduira par de meilleurs mariages, des familles plus solides, des pensées paisibles et stables – avant de naître de nouveau dans la véritable famille de Dieu, au retour du Christ. Ils auront l’occasion de travailler avec Jésus-Christ en personne, lorsqu’Il établira Son Royaume et qu’Il apportera la paix sur la Terre. Les villes seront reconstruites à la manière divine, sans pollution, ni crime, ni banlieues surpeuplées et sordides. Nos enfants auront l’occasion de faire partie de cette nouvelle époque de transformation à l’échelle mondiale.
Les parents qui ont mis au monde des « enfants de Dieu » ont la responsabilité de faire leur part en accomplissant la « grande mission » du Christ à la fin de cette ère. Leurs prières et leur support financier peuvent faire avancer l’œuvre divine qui annonce le Royaume de Dieu à venir au « monde entier, pour servir de témoignage » (Matthieu 24 :14). Nous voyons également qu’avant le Jour du Seigneur, à la fin de cette ère, un effort aura lieu pour ramener « le cœur des pères à leurs enfants, et le cœur des enfants à leurs pères, de peur que [Dieu] ne vienne frapper le pays d’interdit » (Malachie 4 :6). Notre Père ultime, vers qui les cœurs des enfants doivent être ramenés, n’est autre que Dieu le Père. Comme nous l’avons vu, le dessein divin sur cette planète consiste à faire l’homme à l’image de Dieu, selon Sa ressemblance (Genèse 1 :26). Dieu est en train de créer les futurs membres de Sa famille, selon Son caractère et Son image afin qu’ils deviennent Ses véritables enfants.
En tant que parents, nous avons donc reçu un appel de la plus haute importance. Notre Dieu est en train de nous former en tant que Ses enfants créés à Son image ! Et à notre tour, Dieu nous appelle à éduquer et à former l’esprit malléable de nos jeunes enfants également créés à Son image. Il s’agit d’un objectif noble dans un monde obscur et dangereux. Mais notre Père céleste qui nous aime a promis : « Je ne te délaisserai point, et je ne t’abandonnerai point. C’est donc avec assurance que nous pouvons dire : Le Seigneur est mon aide » (Hébreux 13 :5-6). Plus nous serons proches de notre Père, plus nous désirerons reproduire dans notre vie Ses qualités de Parent parfait. Tout parent humain commet des erreurs, mais Dieu est conscient que les parents comme les enfants sont capables d’apprendre et de changer.
Oui, c’est plus facile à dire qu’à faire, mais nous pouvons y arriver avec l’aide de Dieu. Si nous nous efforçons d’élever nos enfants « à l’image de Dieu », nous disposerons de toutes les ressources qu’Il a mises à notre disposition.
Si notre but ultime consiste à élever nos enfants « à l’image de Dieu », ce sera le fil conducteur de notre vie et le thème central de tout ce que nous ferons dans notre famille. Notre désir sera alors de créer une culture divine dans notre foyer. La culture est « l’ensemble des aspects intellectuels d'une civilisation » (Dictionnaire Le Grand Robert). Dans notre cas, il s’agit de « l’ensemble des aspects de la civilisation » de la future famille de Dieu.
En tant que parents ou grands-parents – mais aussi en tant qu’enfants engendrés de Dieu – consacrons-nous à orienter le cœur de nos enfants vers leur Père spirituel. Il s’agit du but ultime de l’éducation parentale pour élever des enfants « à l’image de Dieu ».
Pourquoi est-il si difficile d’être un bon parent ? Une partie évidente de la réponse est qu’un grand nombre d’éléments entrant en ligne de compte échappent à notre contrôle. Notre premier exemple fut celui de nos propres parents. Tout ce qui émane de nos parents a marqué notre esprit de façon indélébile, en bien ou en mal. Bien sûr, nous ne pouvons pas changer l’exemple que nous avons reçu de nos parents ; nous ne pouvons pas contrôler le passé. Mais personne n’est prisonnier de son passé. Avec l’aide de Dieu, nous pouvons changer le présent !
La société dans laquelle nous vivons façonne également nos enfants. La violence et la sexualité inondent les médias comme jamais auparavant. Les camarades de classes exercent une pression constante. En tant que « prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2 :2), Satan diffuse continuellement ses pensées et son attitude. Il est toujours prêt à exercer son influence sur nos enfants.
Même les prétendus « spécialistes » en matière d’éducation sont en profond désaccord entre eux. Au cours du vingtième siècle, nous avons assisté à des débats contradictoires enflammés entre des gens prétendant connaître les réponses. La société a débattu de ce qui était le plus important dans l’éducation parentale : faut-il développer l’estime de soi ou la maîtrise de soi ? Ceux qui pensent que la maîtrise de soi est la valeur principale sont partisans de ce que nous pourrions appeler la méthode autoritaire selon laquelle « la parole parentale fait force de loi, elle ne doit pas être questionnée et sa transgression est strictement sanctionnée. Les parents autoritaires semblent distants de leurs enfants, ils leur témoignent peu d’affection ou d’attention. Le niveau de maturité demandé est élevé et la communication parent-enfant est plutôt faible » (The Developing Person Through the Life Span, Kathleen Berger, page 287).
Bien entendu, cette caricature est un mélange de bon et de mauvais. Lorsque les écarts de conduite sont sanctionnés par une punition cohérente, cela implique un niveau de maturité élevé. Cependant, des études montrent que « les enfants dont les parents sont autoritaires sont généralement obéissants mais ils ne sont pas heureux » (ibid., page 288).
Lorsque mes enfants étaient en bas âge (nous avions deux filles et deux garçons à sept ans d’intervalle), j’avais tendance à être trop autoritaire – et j’ai changé cela depuis. Heureusement pour nos enfants, mon épouse était plus équilibrée dès le départ et elle leur accorda l’attention nécessaire.
À l’inverse de ceux qui privilégient la maîtrise de soi, d’autres parents considèrent que l’estime de soi est l’objectif principal et ils préconisent la méthode permissive selon laquelle « les parents exigent peu de choses de leurs enfants, ne cherchant pas à canaliser leur impatience. La discipline est laxiste. Les parents sont attentionnés, tolérants et communiquent bien avec leur progéniture. Ils leur réclament peu de maturité, car ils considèrent qu’ils sont à la disposition de leurs enfants afin de les aider, mais sans être responsables de leur développement » (ibid., page 287).
Encore une fois, ces concepts sont un mélange de bon et de mauvais. L’aspect positif est que ces parents sont attentionnés et tolérants, qu’ils communiquent bien avec leurs enfants et qu’ils se mettent à leur disposition. Néanmoins, l’aspect négatif est qu’ils exigent peu de choses de leurs enfants, en ne cherchant pas à canaliser leur impatience ni à faire des choses qui les aideraient à devenir matures. De tels parents ne se considèrent pas responsables de la façon dont tournera leur progéniture. Curieusement, des études montrent que les enfants « dont les parents sont permissifs semblent moins heureux et… manquent de maîtrise de soi » (ibid., page 288).
Alors, qu’y a-t-il de plus important dans l’éducation parentale : le développement de l’estime de soi ou la maîtrise de soi ? Est-ce le modèle autoritariste ou le modèle permissif qui est la meilleure méthode d’éducation ? La réponse des parents à cette question déterminera le style d’éducation qu’ils adopteront. Ceux qui considèrent l’estime de soi en tant que facteur crucial de développement seront plus permissifs et ceux qui sont convaincus que la maîtrise de soi est le facteur le plus important dans la vie seront plus autoritaires.
Posons la question autrement : en coulant du béton pour les fondations d’un édifice, qu’y a-t-il de plus important ? Le mélange de ciment, de sable et de gravillon, ou bien l’eau qui est incorporée à ce mélange sec ?
En réalité, les deux sont nécessaires pour obtenir une fondation solide qui durera dans le temps. La proportion d’eau et de ciment doit être correctement dosée pour avoir un résultat durable et résistant. S’il y a trop d’eau et pas assez de ciment, la fondation sera très faible. S’il y a trop de ciment et pas assez d’eau, la fondation sera friable et aura tendance à se fissurer. Les deux éléments sont tout aussi importants pour obtenir une solidité durable.
Comme vous pouvez l’imaginer, il est essentiel que l’estime et la maîtrise de soi entrent dans la composition du caractère d’un enfant bien dans sa peau. Un mauvais dosage de la tolérance ou de l’autorité constitue une carence grave dans l’éducation.
Des enfants éduqués par des parents autoritaires – qui sont soumis à la maîtrise de soi et à une discipline trop rigide, sans une contrepartie d’attention et d’estime de soi prodiguée avec amour – grandissent en ayant l’impression de ne jamais être à la hauteur. Ils n’osent pas s’échapper de leur zone de confort. Ils sont bloqués socialement et se sentent vulnérables et anxieux. En grandissant, à l’adolescence et à l’âge adulte, ils tentent toujours de prouver qu’ils existent.
Les enfants élevés par des parents plus permissifs ont tendance à avoir une meilleure estime de soi, mais ils contrôlent mal leur caractère. Pour le restant de leur vie, ils deviennent esclaves de leurs pulsions. Ils ne savent pas rester en place dans une salle de classe. Ils ont du mal à réussir des études universitaires et à conserver un emploi. N’ayant jamais développé le contrôle de soi, ils ont des difficultés à supporter les situations qui ne leur plaisent pas.
Il est clair qu’un déséquilibre de ces valeurs handicapera fortement un enfant pour le restant de ses jours.
Un enfant a besoin d’un équilibre que l’on pourrait qualifier d’autorité aimante. Il s’agit d’une part égale d’estime de soi (mise en œuvre à travers l’amour inconditionnel) et de maîtrise de soi (encouragée par la discipline et l’entraînement). Ce mélange équilibré chez un enfant aura pour effet d’édifier des bases solides, de la même manière que le bon dosage d’eau et de ciment permet de construire des fondations solides et résistantes.
Grâce à cet équilibre, « les parents fixent des limites et les font respecter, mais ils sont également disposés à écouter avec respect les demandes et les questions de l’enfant. Les parents font preuve de maturité dans ce qu’ils demandent à leurs enfants, ils communiquent bien et ils prennent soin d’eux » (ibid., page 287).
N’est-ce pas exactement le type d’éducation parentale que nous trouvons dans la Bible ? Dieu fixe des limites, mais Il est toujours prêt à nous entendre lorsque nous nous tournons vers Lui par la prière. Il est exigeant avec notre croissance spirituelle, mais Il communique continuellement avec nous à travers Sa parole écrite, afin de nous donner à la fois des encouragements et Son pardon.
Lorsque des enfants sont élevés dans une ambiance permissive, sans contrôle et sans directives, le prix à payer est élevé. Notez la déclaration suivante : « Souhaitez-vous savoir quels sont les enfants les plus amers et les plus rancuniers que j’ai rencontrés ? Ceux qui n’avaient jamais été dirigés ni disciplinés par leur père ou leur mère. Les enfants vivant dans un foyer permissif n’ont pas la ferme assurance que leurs parents se soucient véritablement d’eux » (Lord, Why Is My Child a Rebel ?, Jacob Aranza, page 45).
Certains pensent que les enfants n’aiment pas recevoir des directives. Pourtant, des règles et des limites clairement établies leur procurent des repères nécessaires à leur sécurité.
Quand je roule sur un pont élevé, je ne crains pas d’emprunter la voie la plus proche du bord. J’ai beau être à plusieurs dizaines de mètres au-dessus de l’eau, je me sens en sécurité parce qu’il y a un rail de protection qui borde le pont. Il ne m’est jamais arrivé de toucher ce rail de protection, mais si ce rail venait un jour à être retiré et que vous me demandiez de rouler sur la voie près du bord, je sais que je refuserais de le faire. Sachant qu’il y a plusieurs dizaines de mètres de vide, mon impression de sécurité n’existerait plus dans ces conditions.
Le même principe s’applique avec les enfants. Retirez le rail de sécurité et les limites à ne pas dépasser n’existent plus. Cela provoque une impression tenace d’insécurité et de peur de l’inconnu. Un autre exemple extrême pourrait être celui d’un enfant qui s’est perdu dans la foule et qui se retrouve totalement livré à lui-même. La peur enfantine du danger face à l’inconnu peut être extrêmement angoissante.
Lorsque nous donnons aux enfants de solides directives qu’ils ne peuvent pas dépasser (à l’image du rail de protection sur un pont), elles deviennent des interdits internes que nous pourrions définir comme étant de la « maîtrise de soi ». Pour les enfants, la maîtrise de soi devient une sorte de modération (un rail de protection) qui réagit aux impulsions, aux émotions, aux craintes et aux désirs. Lorsque des enfants enjambent le rail de protection et qu’ils reçoivent une punition, ils apprennent que leurs actions peuvent avoir des conséquences négatives. Des enfants disciplinés sont une joie pour leurs parents car ils ne tentent pas de franchir constamment le rail de protection.
Dieu expliqua cela très clairement en inspirant les instructions suivantes destinées aux parents : « Châtie ton fils, et il te donnera du repos, et il procurera des délices à ton âme » (Proverbes 29 :17).
N’avez-vous jamais vu un enfant totalement indiscipliné courant et hurlant dans les allées d’un magasin et faisant toutes sortes de bêtises pendant que sa mère fait ses achats ? Tous les parents qui en ont fait l’expérience savent que c’est une grande source de stress.
Un jour, mon épouse voulut emmener nos quatre enfants au supermarché. Le plus jeune prit place dans le siège-enfant du caddie et les plus âgés restaient groupés autour. Nos enfants étaient normalement remuants, mais ils avaient compris que ce caddie était comme le rail de protection d’un pont. Aller au-delà de ce rail aurait eu de graves conséquences.
Des enfants bien disciplinés, à qui l’on enseigne la maîtrise de soi dès le plus jeune âge, acquièrent une base qui leur permettra d’avoir une vie beaucoup plus réussie. Un enfant de cinq ans qui sait se contrôler s’assiéra sagement en classe ou à l’Église sans bavarder et il apprendra beaucoup plus rapidement. Pendant ses études secondaires, ce même enfant sera capable de suivre des cours difficiles ou rébarbatifs et de « s’en sortir ». Ses chances d’entrer à l’université n’en seront que plus grandes.
Ensuite, en entrant dans la vie adulte, un jeune qui sait se discipliner deviendra un employé beaucoup plus précieux et efficace. Il s’efforcera d’être à l’heure à son travail, il exécutera les tâches difficiles sans se plaindre exagérément et il n’alimentera pas les disputes de bureau avec des collègues susceptibles. Bref, cette catégorie d’employés est plus efficace au travail et garde son emploi plus longtemps. De plus, lorsque des restructurations sont programmées, celui qui fait partie de cette catégorie est généralement le dernier à perdre son emploi et non le premier à être licencié.
La maîtrise de soi, enseignée dès le plus jeune âge au moyen de fermes directives qui ne doivent pas être transgressées, permet aux enfants et aux adultes d’acquérir un plus grand contrôle de leurs émotions et d’éviter les comportements irrationnels. Si les parents permettent aux enfants d’exprimer leur rébellion dès le plus jeune âge, ils établissent les bases d’un caractère colérique.
Un jour, mon épouse et moi avons été témoins des conséquences du manque de maîtrise de soi. Le trafic automobile était particulièrement dense près de San Francisco et un conducteur pressé coupa le passage à un autre automobiliste qui, à son tour lui fit une queue de poisson. L’un et l’autre continuèrent à se dépasser et se « re-dépasser » pour être le premier. Excédé, l’un d’eux finit par sortir une arme et il tira sur l’autre conducteur, le tuant sur le champ.
Ceci est un exemple de tempérament colérique au volant. Il en résulta le drame d’une famille en deuil, un meurtre et des années de prison pour l’auteur du coup de feu. Les origines de ce genre de manque de maîtrise de soi commencent invariablement pendant l’enfance.
La parole de Dieu nous enseigne de châtier nos enfants lorsque c’est nécessaire « car il y a encore de l’espérance » (Proverbes 19 :18). Autrement dit, il faut le faire dès la plus tendre enfance. Si vous attendez que l’enfant soit en âge d’aller à l’école pour commencer à lui enseigner des leçons de maîtrise de soi, il est presque trop tard pour qu’il profite au maximum de sa vie. Certes, il n’est jamais trop tard pour essayer mais les résultats ne seront pas aussi satisfaisants.
La maîtrise de soi apprise au cours de la petite enfance est également un élément important dans toute relation pour un futur mariage. Un adulte capable de se maîtriser a peu de chance de s’emporter et d’agresser une autre personne sous l’emprise de la colère. Il est préférable d’avoir été corrigé pendant son enfance pour des comportements explosifs, que de devoir affronter à l’âge adulte la perte d’un emploi, l’échec d’un mariage ou une peine de prison, à cause d’une action non contrôlée.
Comme nous l’avons vu, la maîtrise de soi n’est que la moitié de ce qui est nécessaire pour former un enfant à devenir un adulte équilibré. Le second élément important d’une autorité aimante est l’estime de soi découlant d’un amour inconditionnel. L’amour réel est inconditionnel. L’apôtre Paul a écrit : « L’amour est patient, il est plein de bonté […] il excuse tout […] L’amour ne périt jamais » (1 Corinthiens 13 :4, 7-8).
« L’amour inconditionnel signifie aimer un adolescent [ou un enfant de n’importe quel âge] en toutes circonstances. Peu importe son apparence. Peu importe ses capacités, ses prédispositions et ses lacunes. Peu importe ses réactions » (How to Really Love Your Teenager, Ross Campbell, page 25).
Bien entendu, les parents n’apprécient pas toujours le comportement d’un enfant, mais cela n’empêche pas de l’aimer. Dieu nous aime malgré nos défauts. Le Christ nous a aimés et Il est mort pour nous, alors même que nous suivions une mauvaise voie. « Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous » (Romains 5 :8).
Si nous commettions la grande erreur d’aimer nos enfants uniquement lorsqu’ils sont agréables, ils finiraient par ressentir qu’ils n’ont aucune « valeur ». Tous les enfants font des erreurs et si l’amour dépend d’un « zéro faute », ils auront l’impression d’être des incapables. De la même façon, si Dieu nous aimait uniquement lorsque nous prions, jeûnons, étudions la Bible ou servons les autres, nous serions mal-aimés la plupart du temps.
En tant qu’adulte, si notre conjoint nous aime seulement lorsque nous lui faisons plaisir, par exemple en lui faisant un cadeau, en l’emmenant au restaurant ou en lui donnant une accolade, nous nous sentirions mal-aimés la plupart du temps et nos relations en souffriraient. L’amour doit être inconditionnel !
Les Écritures nous disent : « Pères, n’irritez pas vos enfants, de peur qu’ils ne se découragent » (Colossiens 3 :21). Les enfants ont besoin de se sentir aimés et pas seulement dignes d’être corrigés. Si notre seule communication avec nos enfants se limite à la correction, ils ne tarderont pas à se sentir découragés et incapables d’être aimés – une conséquence de l’éducation autoritaire.
Parmi les parents, beaucoup d’entre nous aimons réellement nos enfants, mais nous ne savons pas toujours comment communiquer avec eux. Les enfants sont plus sensibles à nos actions qu’à nos paroles. Comment faire pour leur exprimer notre amour de telle manière qu’ils puissent véritablement le comprendre et l’apprécier ?
Le contact visuel est un outil très important. Regarder avec amour un enfant dans les yeux signifie clairement et nettement : « Je t’estime, tu es important pour moi. » Vous êtes-vous déjà senti proche de quelqu’un ne maintenant pas un contact visuel avec vous ? Certainement pas ! Une incapacité à maintenir un contact visuel peut être interprétée comme de la réserve et un manque d’intérêt. Pour se sentir bien émotionnellement, les enfants ont besoin du contact visuel de leurs parents. Les enfants distinguent le degré de sincérité et de franchise de l’autre dans la profondeur du regard.
Le contact physique est un autre outil important et nécessaire. Notez comment Jésus-Christ Lui-même se comportait avec les jeunes enfants : « On lui amena des petits enfants, afin qu’il les touche. Mais les disciples reprirent ceux qui les amenaient. Jésus, voyant cela, fut indigné, et leur dit : Laissez venir à moi les petits enfants, et ne les en empêchez pas ; car le royaume de Dieu est pour ceux qui leur ressemblent […] Puis il les prit dans ses bras, et les bénit, en leur imposant les mains » (Marc 10 :13-14, 16).
Presque tout le monde sait que les bébés ont besoin du contact physique pour se développer normalement. Plus tard, lorsque les enfants atteignent l’adolescence, le contact physique tend à décroître. Finalement, le contact physique entre parents et enfants se limitent à des circonstances précises. Mais à n’importe quel âge, une main sur l’épaule, une tape dans le dos ou une accolade sont toujours possibles. Un contact physique approprié accompagne la vie entière des parents et de leurs enfants. Les enfants n’apprécient pas toujours les démonstrations affectives en public, mais ils sont sensibles aux compliments sincères et aux encouragements qu’on leur témoigne à tout âge.
L’attention totale est également un autre outil. « Une attention totale est une attention entière et particulière envers votre adolescent [ou enfant de n’importe quel âge] de telle sorte qu’il se sente vraiment aimé, qu’il sache qu’il a une valeur réelle et qu’il mérite votre vigilance, votre appréciation et votre estime sans faille » (Campbell, page 31).
Qu’y a-t-il de plus important ? L’estime de soi ou la maîtrise de soi ? Les deux sont indispensables ! Un enfant qui ne se sent pas aimé aura du mal à s’épanouir et un enfant qui n’a jamais appris à se contrôler connaîtra beaucoup de difficultés dans la vie : à l’école, à l’université, au travail, dans son mariage – et spirituellement avec Dieu.
Les enfants ayant reçu un amour inconditionnel et ayant appris l’obéissance venant d’une autorité aimante auront plus de chances de réussir dans la vie. L’autorité dénuée d’amour inconditionnel génère invariablement de la colère et de la rébellion. Avec un bon équilibre, nous pouvons réaliser ce que Dieu nous demande : « Enfants, obéissez à vos parents, selon le Seigneur, car cela est juste […] Et vous pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Éphésiens 6 :1, 4).
Notre Père spirituel est absolument cohérent dans Sa façon de traiter les enfants que nous sommes. Ses directives sont toujours valables et Sa parole est entièrement digne de foi. Il ne viole pas Sa propre loi et Son attitude ne consiste pas à dire : « Fais ce que je dis, pas ce que je fais. »
Dieu nous dit : « Car je suis l’Éternel, je ne change pas » (Malachie 3 :6). Cela signifie que Dieu est cohérent dans Ses lois, dans Ses principes spirituels et dans Son mode de vie. Que se passerait-il si notre Dieu était incohérent ?
Nous constatons souvent le fruit de l’incohérence dans la vie quotidienne de ceux qui nous entourent. Il y a quelques années, mon épouse et moi en avons eu l’exemple frappant dans un supermarché. Une maman accompagnée de plusieurs enfants indisciplinés faisait ses achats. Ils couraient dans les allées et ils déplaçaient pleins d’articles dans les rayons. À chaque fois, la mère exaspérée criait : « Revenez immédiatement ici, ou je vous donne la fessée ! » Ils se calmaient quelques instants et puis recommençaient. Après quelques minutes la maman criait de nouveau : « Vous voulez recevoir un coup de martinet ? »
En criant et en étant incohérente, cette pauvre mère se rendait la vie impossible ! Ses enfants savaient qu’en se calmant brièvement, la colère et les menaces de leur mère resteraient sans effet et qu’ils pourraient recommencer de plus belle.
Contrairement à cet exemple, Jésus-Christ et Dieu le Père sont cohérents pour notre bien. Ils souhaitent ce qu’il y a de meilleur pour nous et ils ne nous embrouillent pas en étant incohérents.
La cohérence est un « rapport étroit d'idées qui s’accordent entre elles, [une] absence de contradiction entre les parties d’un argument, d’une doctrine, d’un ouvrage […] cohésion, homogénéité, logique » (Le Grand Robert). Cela décrit le type de parents que chacun souhaiterait avoir, particulièrement si cela s’accompagne d’une dose d’amour inconditionnel et d’indulgence. C’est un terrain fertile pour le développement sain d’un enfant, en plus de se sentir en sécurité grâce à des directives constantes et de savoir qu’il a de la valeur.
Même des adolescents rebelles avoueront qu’ils souhaiteraient avoir des parents cohérents. Cette caractéristique est la base de la confiance ! C’est une chose sur laquelle les enfants devraient pouvoir compter. Les enfants qui ont des parents cohérents n’acceptent pas toujours leurs décisions, mais ils savent que leur parole est ferme et qu’elle ne change pas au gré du vent. Ils savent à quoi s’attendre.
Une discipline stable, associée à l’exemple parental, est très importante ! Les gens voient souvent la discipline sous l’aspect de la « punition », mais celle-ci n’est qu’un aspect de la discipline. La discipline a pour objet de corriger, de modeler et de perfectionner le caractère.
Les premiers compagnons de travail du Christ qui suivaient Sa voie de vie étaient appelés Ses « disciples ». Le mot « disciple » vient de « discipline ». Le Christ enseigna les disciples, Il les encouragea et Il les corrigea parfois. Son but était d’entraîner des disciples qui seraient capables de vivre et d’enseigner la discipline chrétienne (le bon mode de vie).
Les parents entraînent, ou disciplinent, leurs enfants avec des encouragements, des compliments et des récompenses, mais aussi lorsque c’est nécessaire avec des corrections et des punitions. Dieu utilise le même principe à notre égard. Il promet de nous bénir si nous Lui obéissons (Deutéronome 28 :1-14), mais de nous corriger et nous punir (nous maudire) si nous Lui désobéissons (Deutéronome 28 :15-46).
Malheureusement, beaucoup de parents ont essayé de remettre en cause les principes divins en sélectionnant ce qui semblait être le meilleur pour eux. Inconsciemment, ils agissent comme s’ils pensaient en savoir plus que Dieu Lui-même.
Auparavant, beaucoup de parents mettaient l’accent sur l’autorité et les punitions en cas de désobéissance. Les encouragements et l’amour inconditionnel étaient rarement exprimés, mais cette approche rendait les parents trop autoritaires et dénués d’amour. Récemment, la tendance s’est inversée avec des parents dispensant beaucoup de compliments et d’encouragements mais avec peu – ou pas – de correction ni de discipline. Avec un tel laxisme, les enfants n’apprennent pas et ne développent par la maîtrise de soi.
Être constamment autoritaire ou permissif n’est pas la bonne approche ! Pour être cohérents en toute circonstance, nous devons mettre en pratique l’équilibre présenté dans la parole de Dieu – avec des bénédictions pour l’obéissance et des conséquences pour la désobéissance.
Des punitions cohérentes pour sanctionner la désobéissance enseignent aux enfants une leçon qui leur servira toute leur vie – le « lien de cause à effet ». C’est ainsi que fonctionne le monde. Si vous sautez du deuxième étage, la loi de la gravité sera toujours en action et vous paierez le prix de votre imprudence. Si vous conduisez trop vite dans un virage, sur route mouillée, vous en payerez le prix. Si vous enfreignez les lois d’un pays, vous en payerez le prix. Si vous transgressez les lois divines spirituelles, vous en paierez aussi le prix. Les enfants ont besoin de vivre dans un environnement familial où ils savent que s’ils transgressent les règles ou les comportements édictés par les parents, il y aura toujours un prix à payer.
Les parents qui n’enseignent pas cette relation de « cause à effet » à leurs enfants leur causent beaucoup de tort. Comment un enfant pourrait-il apprendre cette relation de cause à effet s’il ne subit jamais les conséquences de son comportement ? Comment un petit enfant à qui l’on demanderait de venir et qui ferait la sourde oreille pourrait-il apprendre la relation de cause à effet si ses parents ne réagissent pas à cet acte d’indiscipline ? Comment un jeune enfant pourrait-il apprendre la relation de cause à effet s’il pique une colère devant ses parents et que ceux-ci se contentent de hausser les épaules en signe d’impuissance ? Comment un adolescent pourrait-il apprendre la relation de cause à effet s’il roule n’importe comment avec son deux-roues et que les parents se contentent de payer l’amende à sa place ?
Être conséquent avec un petit enfant en lui faisant respecter les directives et en le punissant pour les avoir enfreintes le conduit à devenir un adolescent responsable, puis un adulte responsable et un futur enfant de Dieu responsable. Le processus d’apprentissage de la relation de cause à effet – accompagné de récompenses méritées pour l’obéissance et de corrections en cas de désobéissance – représente le fondement de la formation du futur caractère et du succès dans la vie. Les parents peuvent soit assister Dieu dans ce processus, soit rendre ce processus de conversion plus difficile pour leurs enfants.
« Parce qu’une sentence contre les mauvaises actions ne s’exécute pas promptement, le cœur des fils de l’homme se remplit en eux du désir de faire le mal » (Ecclésiaste 8 :11). En général, ce qui a été édifié en nous pendant la petite enfance reste gravé toute la vie dans notre mémoire. Un parent qui n’intervient pas rapidement pour faire respecter la discipline en cas de désobéissance ne permet pas à son enfant de saisir le principe de cause à effet dès son plus jeune âge. Par conséquent, l’enfant, puis l’adolescent et l’adulte, considère les lois et les directives (à la maison, à l’école ou au travail) comme une série de restrictions qui provoquent parfois des conséquences négatives.
Beaucoup de parents actuels n’ont jamais été disciplinés par leurs propres parents, mais nous avons tous l’exemple de notre Père spirituel qui est constant avec nous. À travers les Écritures, nous voyons que Dieu accorde des bénédictions lorsque nous Lui obéissons et qu’Il nous corrige lorsque nous Lui désobéissons. Si nous appliquons ce principe dans notre façon d’élever nos enfants, la famille entière aura une vie plus heureuse. Lorsqu’un enfant reçoit des directives claires, il est possible d’appliquer une sanction en cas de désobéissance. La réalité de la relation de cause à effet devient un mode de vie. Certains « bien-pensants » ne veulent pas entendre parler de châtiments corporels car ils pensent que ce ne serait pas faire preuve d’amour envers leurs enfants, mais ils ne comprennent pas la nature humaine ni ce qu’il y a de mieux pour les enfants : un amour inconditionnel et l’apprentissage de l’obéissance par la correction.
La parole de Dieu nous dit : « Il est vrai que tout châtiment semble d’abord un sujet de tristesse, et non de joie ; mais il produit plus tard pour ceux qui ont été ainsi exercés un fruit paisible de justice » (Hébreux 12 :11). Quelle tranquillité lorsque des enfants ont appris l’obéissance depuis leur plus jeune âge. Ils sont alors une vraie joie dans la famille lorsqu’ils ont pris l’habitude d’obéir.
Lorsqu’un enfant est assez âgé pour comprendre qu’il doit « venir » lorsqu’on l’appelle, il n’a pas d’excuse pour désobéir. J’ai vu certains parents compter jusqu’à trois avant de se lever pour aller chercher l’enfant par le bras. Le fait d’agir ainsi donne l’occasion à ces enfants d’apprendre à contrôler leurs parents.
Une autre menace habituelle est : « C’est la dernière fois que je te le dis… » Même cette menace pourrait être interprétée par : « C’est ta dernière… dernière chance. » J’ai vu l’exemple incroyable d’un jeune père et de son petit garçon pour qui les trois avertissements d’usage signifiaient que les deux premiers n’avaient pas de valeur. Seul le troisième était important. Pourtant, même après le « Trois ! Dernier avertissement ! », il n’y avait jamais de correction ; le père se dirigeait simplement vers son fils et l’empêchait de faire ce qu’il allait faire.
Beaucoup de parents répètent constamment à leurs enfants ce qu’ils doivent faire ou ce qu’ils doivent cesser de faire. En fin de compte, ils explosent de colère lorsqu’ils ne supportent plus leur désobéissance. Cela enseigne aux enfants que la relation de cause à effet ne s’applique que lorsque leurs parents sont exaspérés et le « truc » consiste à détecter les signes montrant que les parents atteignent les limites de leur patience.
Les parents se simplifieraient beaucoup la vie s’ils enseignaient à leurs enfants que « non » signifie vraiment « non » et que « oui » signifie vraiment « oui ». La vie est beaucoup plus difficile pour les parents qui tolèrent les pleurnicheries et ce genre de discussions : « Mais maman… Pourquoi je ne peux pas ? S’il te plaît, alleeeez, s’il te plaît ! » Lorsque des parents tolèrent ce genre de supplications, ils enseignent malheureusement à leurs enfants qu’en pleurnichant et en suppliant suffisamment longtemps, les parents finiront par céder et l’enfant obtiendra ce qu’il veut.
Tout parent ayant discipliné un enfant a pu constater que son enfant ne pleurait pas toujours de tristesse ou de repentance, mais parfois de colère. La colère est comme un « muscle » : plus elle est sollicitée, plus elle se développe. Si la colère d’un enfant n’est pas canalisée, la leçon ne sera pas apprise – et l’on n’aura rien gagné à part un endurcissement de l’attitude de l’enfant. Dans ce cas, il est nécessaire de rappeler à l’enfant le motif de la correction, puis de lui expliquer qu’il sera également puni pour sa colère. Dans la plupart des cas, son attitude changera rapidement et ses larmes cesseront d’exprimer une attitude rebelle ou colérique.
Pour la plupart des jeunes enfants, il existe des formes de punition plus appropriées que la fessée. Bien entendu, la correction devrait toujours être proportionnelle à la gravité de la désobéissance. Chez nous, il arrivait parfois que nos enfants soient mis au coin pour une faute mineure. En ce qui les concernait, la méthode semblait efficace car ils n’aimaient pas s’ennuyer face au mur sans pouvoir participer à ce qui se passait autour deux.
Un jour, l’un de nos fils sortit en courant en claquant la porte derrière lui, faisant ainsi vibrer les fenêtres sous le choc. Mon épouse lui avait déjà expliqué pourquoi il n’avait pas le droit de claquer la porte de la maison, il n’avait pas d’excuse mais il avait tout simplement « oublié ». Lorsque des parents ignorent l’excuse « j’ai oublié » et qu’ils disciplinent leurs enfants, il est étonnant de voir combien la mémoire leur revient rapidement. Dans cette situation particulière, mon épouse a tout simplement imposé à notre fils d’ouvrir et de fermer doucement la porte 25 fois de suite. À partir de cet instant, sa mémoire ne lui fit plus jamais défaut à ce sujet.
Une forme de punition totalement inefficace est d’envoyer un enfant dans sa chambre. De nos jours, les enfants ont tellement de choses à faire dans leur chambre que cette « punition » leur donne simplement l’occasion de passer plus de temps à ruminer leur colère et à rester fâchés. La plupart du temps, il est possible de discipliner rapidement avec amour, puis de consoler l’enfant en lui rappelant combien on l’aime. Il est également utile de rappeler de temps en temps aux enfants que Dieu tient les parents responsables de la façon dont ils les élèvent.
Alors que nous devons enseigner le principe de cause à effet (des bénédictions liées à l’obéissance et des punitions liées à la désobéissance), il est important de ne pas négliger les bénédictions liées à l’obéissance. Une parole d’appréciation adressée pour une tâche bien exécutée, accompagnée d’un sourire et d’un contact visuel peut marquer un enfant de façon incroyable. Les enfants comme les adultes aiment être appréciés. Nous devons prendre exemple sur notre Père spirituel qui promet avec certitude de récompenser ceux qui Le cherchent. « Car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11 :6). La promesse divine de récompenser ceux qui Lui obéissent est une façon de nous stimuler.
Il y a des années, avant que nos plus jeunes enfants sachent lire, mon épouse avait fait un tableau à leur attention. Elle avait dessiné, pour qu’ils s’en souviennent, leurs tâches quotidiennes et hebdomadaires, puis ils recevaient une récompense en argent pour chaque tâche correctement effectuée. Il y avait le dessin d’un lit pour leur rappeler qu’il fallait le faire tous les jours. Il y avait encore le dessin d’une brosse à dents, d’un chien avec sa gamelle, d’un pyjama pendu à un crochet et d’enfants souriants assis à table avec une horloge pour leur rappeler qu’ils devaient être à l’heure pour les repas. À la fin du mois, les récompenses étaient comptabilisées et les enfants recevaient un peu d’argent. Cela devenait leur argent de poche qu’ils pouvaient économiser ou dépenser à leur gré, après avoir mis la dîme de côté.
Certaines personnes disent qu’il ne faut pas rémunérer les enfants pour les tâches qu’ils exécutent à la maison. Ils pensent que les payer pour un travail pourrait détruire leur caractère. Certes, il ne faut pas payer un enfant pour qu’il obéisse ou qu’il vienne quand on l’appelle. Néanmoins, enseigner la valeur d’un travail rémunéré aux enfants est un très bon principe. Donner régulièrement de l’argent de poche à un enfant sans contrepartie est un mauvais principe. Même Dieu promet de nous récompenser en fonction de nos efforts : « Car le Fils de l’homme doit venir dans la gloire de son Père, avec ses anges ; et alors il rendra à chacun selon ses œuvres » (Matthieu 16 :27). Oserions-nous prétendre que Dieu le Père soit moins sage que nous dans l’éducation parentale ?
Plus tôt nous enracinons dans l’esprit de nos enfants que les bénédictions sont liées à l’obéissance et les corrections à la désobéissance, plus l’enfant deviendra obéissant et plus le foyer sera paisible. La cohérence est une clé très importante !
Puisque les enfants possèdent la nature humaine, nous devons nous rappeler que, tel un aimant, ils sont attirés par la désobéissance et celle-ci doit être traitée avec cohérence. D’autre part, l’obéissance et la bonne voie doivent s’apprendre. Être un bon parent consiste en grande partie à bien instruire ses enfants, comme nous l’enseigne Proverbes 22 :6 : « Instruis l’enfant selon la voie qu’il doit suivre ; et quand il sera vieux, il ne s’en détournera pas. »
Chaque règle ou directive doit être logique et justifiée. Le simple fait de dire : « C’est parce que je l’ai décidé ainsi », ne motivera pas un enfant à obéir. Au lieu de lui dire seulement : « Ne cours pas dans la rue… », il serait plus efficace d’ajouter : « … car je ne veux pas qu’une voiture te renverse – tu pourrais être blessé ou tué. »
L’ordre « Ne saute pas sur le canapé… » pourrait être accompagné par l’une des explications suivantes : « … car tu pourrais l’abîmer » ; « … car tu pourrais tomber et te blesser » ; « … car tu empêches les adultes dans le salon de discuter. » Après avoir expliqué la raison de l’interdiction, chaque infraction devrait être suivie d’une correction aimante.
Le but fondamental de toute correction est de contribuer au bien-être de l’enfant ! Aucune correction ne devrait être motivée par la colère ou le désir de « régler ses comptes ». De temps à autre, les parents peuvent être en colère à cause de la frustration ou de l’exaspération. Nous devons vaincre cela. Souvenez-vous de cette instruction divine : « Et vous pères, n’irritez pas vos enfants, mais élevez-les en les corrigeant et en les instruisant selon le Seigneur » (Éphésiens 6 :4). Les enfants doivent apprendre et savoir que nous les disciplinons parce que nous les aimons, que nous souhaitons réellement ce qu’il y a de meilleur pour eux et que nous voulons qu’ils deviennent des adultes heureux et accomplis, afin de devenir un jour des membres de la famille divine.
Il est crucial d’enseigner dès maintenant l’importance de la relation de cause à effet à nos enfants, quel que soit leur âge. Ce principe pose les fondations de leur vie éternelle potentielle. Mon épouse se réfère souvent à un passage biblique qui a peut-être lassé nos enfants, à force de l’entendre, mais je lui suis extrêmement reconnaissant d’en avoir « usé et abusé » : « J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 30 :19). Ce principe est donné par Dieu afin que nous devenions Ses futurs enfants. Nous devrions aussi le mettre en pratique afin de permettre à nos propres enfants de connaître le bonheur pendant leur vie.
Tous les parents chrétiens souhaitent que leurs enfants grandissent en aimant réellement Dieu et Son mode de vie. Nous connaissons les formidables bienfaits que la loi divine procurera à nos enfants, à la fois de nos jours et à l’avenir – une existence stable et accomplie pendant cette vie, puis finalement la vie éternelle dans la famille divine au retour de Jésus-Christ. Tous les parents souhaitent cela pour leur progéniture, mais comment « passer le relais » afin que leurs enfants aient ce même objectif ?
Les parents chrétiens ont reçu un « double appel » très élevé et très stimulant. Notre Père céleste prépare les parents (qui sont Ses enfants) à Son image. À leur tour, la première tâche des parents chrétiens consiste à entraîner et à former le cœur et l’esprit de leurs enfants à l’image de Dieu.
Cependant, passer le relais à la génération suivante est un travail très difficile à réaliser dans le monde de Satan. L’influence néfaste de la société perverse alimentée par ce que diffuse Satan, « le prince de la puissance de l’air » (Éphésiens 2 :2), crée des conditions hostiles qui s’opposent à nos efforts pour bien disposer le cœur et l’esprit de nos enfants à l’égard de Dieu.
Les Écritures nous montrent que même le meilleur d’entre les parents n’arrivera pas automatiquement à obtenir un résultat parfait. Adam était un « fils de Dieu » (Luc 3 :38), cependant Dieu ne força ni Adam ni Ève à prendre les bonnes décisions ! Dieu enseigna Son mode de vie à Adam et Ève, mais ce Père parfait permit à Ses enfants d’accepter ou de rejeter Son exemple et Ses enseignements.
Il en va de même pour les parents humains. Ils ne peuvent pas forcer leurs enfants à chercher Dieu en tant que Père. Mais ils peuvent assurément poser les bases nécessaires afin que leurs enfants aient une vie meilleure et qu’ils soient finalement disposés à se soumettre au véritable Dieu. Les Écritures nous révèlent que Dieu ouvrira l’esprit de chaque être humain, de nos jours ou après une résurrection, et que la majorité de ceux dont l’esprit s’ouvrira à la vérité choisiront d’obéir à Dieu et de bénéficier de Ses bénédictions.
Alors, comment les parents peuvent-ils commencer à transmettre à leurs enfants le désir de chercher Dieu ? Tout commerçant sait que pour vendre sa marchandise, il doit premièrement créer un désir. D’une façon ou d’une autre, les parents doivent aider leurs enfants à désirer le mode de vie divin. Les enfants doivent être amenés à comprendre que la voie divine est profitable pour eux – qu’elle leur apporte de réelles bénédictions et des récompenses particulières. Les gens sont toujours motivés par ce qu’ils désirent – et non par ce qu’ils devraient désirer.
Le monde essaye de convaincre les enfants d’un énorme mensonge satanique – faire croire que le mode de vie divin représente un sacrifice terrible et une corvée. Lorsque les enfants comprennent que la voie divine leur procure des bénédictions et des bénéfices – à eux-mêmes et à ceux qu’ils aiment – ils commencent à comprendre la propagande du monde de Satan et leur désir de vivre selon la voie divine n’en sera que plus grand.
Dieu motive les parents de la même façon. Il garantit des bénédictions formidables à ceux qui choisissent de Le suivre. Les Écritures expliquent : « Il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu’il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent » (Hébreux 11 :6). Celui qui ne croit pas qu’il y a une récompense importante – une bénédiction – en cherchant Dieu ne sera jamais enclin à Le suivre. Cela s’applique aussi bien aux parents qu’aux enfants.
De la Genèse à l’Apocalypse, la Bible est pleine de promesses de bénédictions pour ceux qui obéissent à Dieu. « Voici toutes les bénédictions qui se répandront sur toi et qui seront ton partage, lorsque tu obéiras à la voix de l’Éternel, ton Dieu » (Deutéronome 28 :2). Chaque jour, les bénéfices de la loi divine peuvent remplir votre vie. « Béni soit le Seigneur, qui, de jour en jour, nous comble de ses dons » (Psaume 68 :20, Darby).
En fin de compte, les parents ont seulement deux façons de convaincre les enfants à vouloir adopter la voie de Dieu : les enseigner diligemment et être des exemples positifs. L’enseignement ou l’exemple pris séparément ne suffisent pas à accomplir cette mission. Certains parents ont été de fantastiques exemples mais ils n’ont pas pris le temps d’enseigner les principes divins à leurs enfants. Par conséquent, ces enfants aiment et respectent leurs parents mais ils sont incapables de comprendre ou d’appliquer les principes de Dieu dans leur vie. À l’inverse, d’autres parents ont enseigné diligemment les principes divins à leurs enfants, mais ils ont été de mauvais exemples de ce qu’ils enseignaient. Ces enfants sont souvent rebelles lorsqu’ils détectent l’hypocrisie chez leurs parents et ils se tournent contre la religion – voire contre toute forme d’autorité. La formule « faites ce que je dis, pas ce que je fais » n’a jamais convaincu personne.
Notez ce que Dieu dit aux parents : « Mettez dans votre cœur et dans votre âme ces paroles que je vous dis. Vous les lierez comme un signe sur vos mains, et elles seront comme des fronteaux entre vos yeux. Vous les enseignerez à vos enfants » (Deutéronome 11 :18-19). Les principes divins doivent devenir des points de repères dans notre esprit (ce que nous pensons) et sur nos mains (notre exemple) – et nous devons les enseigner efficacement à nos enfants.
En écoutant les instructions et en voyant l’exemple de leurs parents, les enfants peuvent reconnaître que le mode de vie divin s’accompagne de bénédictions et d’avantages dont ils pourront profiter personnellement. Les parents devraient aider leurs enfants à répondre aux questions : « Pourquoi devrais-je suivre Dieu ? En quoi cela me concerne-t-il ? », bien avant que ceux-ci ne leur demandent. Les parents qui ne sont pas capables de répondre honnêtement et sincèrement à ces questions ne pourront jamais élever leurs enfants efficacement. Le roi David avait parfaitement compris cela en écrivant : « Mon âme, bénis l’Éternel, et n’oublie aucun de ses bienfaits » (Psaume 103 :2).
Bien entendu, les parents ne doivent pas former des enfants égocentriques qui ne voient que leurs propres intérêts. L’idée est d’aider les enfants à comprendre que toutes les lois divines sont faites pour leur bien. En grandissant, les enfants comprennent par extension que ces lois divines sont également bonnes pour leur famille et leurs amis – en fin de compte chaque être humain pourra profiter des lois de Dieu et de Son mode de vie.
Les Écritures montrent clairement que la maison est le meilleur endroit où les enfants peuvent apprendre le mode de vie divin, de manière informelle et constante : « Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras » (Deutéronome 6 :6-7).
Les parents devraient constamment faire remarquer à leurs enfants les avantages du mode de vie divin – en regardant la télévision, en circulant dans la rue, en lisant le journal et à chaque occasion qui se présente lorsque la souffrance subie dans le monde résulte directement d’un mauvais mode de vie. Les exemples ne manquent pas dans ce monde malade, mais la question est de savoir si les parents sont disposés à faire leur part. Cela prend beaucoup de temps et nécessite une attention permanente pour atteindre cet objectif, mais c’est le prix à payer pour obtenir un résultat prodigieux. Se reposer sur les sermons donnés à l’Église n’est pas suffisant. Les parents doivent, autant que possible, renforcer les leçons enseignées à l’Église, avec une mère qui enseigne avec amour et douceur, ainsi qu’un père apportant des directives cohérentes et son soutien.
Une approche possible pour les parents est d’expliquer la loi divine en termes de « cause à effet ». Les enfants peuvent facilement saisir ce concept en parlant des lois physiques comme celle de la gravité. S’ils sautent d’un arbre un peu haut, la gravité les projettera au sol, en occasionnant une fracture ou une entorse très douloureuse à la jambe. Les effets (la blessure douloureuse) sont causés par la transgression de la loi de la gravité (le fait d’avoir sauté de l’arbre). La loi divine spirituelle fonctionne de la même façon. Si nous transgressons les lois de Dieu, nous ferons automatiquement du tort à nous-mêmes (ou aux autres). Si nous obéissons aux lois divines, nous récolterons automatiquement les bénédictions.
Mon épouse avait l’habitude d’insister sur les décisions que les enfants pouvaient prendre, en maintenant des règles claires à la maison. Lorsque nos enfants enfreignaient ces règles, nous pouvions leur faire remarquer qu’ils avaient choisi de désobéir – ils avaient également choisi de recevoir une certaine forme de correction. Cela s’appliquait aussi bien aux décisions physiques que spirituelles. Mon épouse rappelait à nos enfants d’être très prudents avec les couteaux qu’ils ne pouvaient utiliser qu’avec notre permission. Nos jeunes fils avaient tendance à s’intéresser aux lames tranchantes et brillantes des couteaux et ils tentaient parfois de couper quelque chose sans demander l’autorisation. Lorsque cela arrivait, ils étaient souvent pris en flagrant délit, un couteau à la main. Après un tel incident, j’avais pris l’un de nos enfants dans mes bras pour qu’il raconte à mon épouse ce que son frère avait fait : « Maman, dit-il, il ne devait pas faire cela et il s’est puni lui-même en se coupant ! » Au moins, il avait saisi ce concept !
Il est important d’aider les enfants à comprendre la relation de cause à effet de toutes les lois divines, afin qu’ils sachent que la voie divine est profitable, tandis que sa transgression leur causera du tort. Notez les instructions divines à ce sujet : « J’en prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre : j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction [des bénéfices] et la malédiction [des punitions]. Choisis la vie [le mode de vie divin], afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Éternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui, car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours » (Deutéronome 30 :19-20).
Chaque famille établit des règles pour ses enfants. La plupart des parents ne permettraient jamais à leurs enfants de courir dans la rue derrière un ballon car il y aurait trop de risques d’être heurté par un véhicule. Il est évident que cette règle est établie pour le bien de l’enfant et il est facile de lui expliquer. De la même façon, les parents devraient être capables d’expliquer à leurs enfants que Dieu a établi des règles familiales – Sa loi – pour nous protéger. En faisant appel à ce qui touche les enfants, les parents peuvent expliquer par exemple que la loi divine est contre le vol et qu’en la respectant elle leur évitera de faire un séjour en prison – ou de se faire tirer dessus par la personne volée !
L’éducation consiste à expliquer, dans un langage accessible aux enfants, à quel point tous les principes divins sont bons pour eux – en fait, ces principes sont le secret du bonheur pour les êtres humains. Enseigner les principes de Dieu en parlant de l’obéissance – « car Dieu nous l’ordonne » – est un point de départ, mais cela ne suffit pas à motiver et à inciter un enfant à approfondir les valeurs qui lui sont enseignées. Plus les parents parviendront à enseigner les lois divines dans le cadre de la relation de cause à effet – récompense pour l’obéissance et punition pour la désobéissance – plus les enfants les intégreront. Après tout, personne ne cherche à se faire du tort. Nous désirons tous profiter d’une vie heureuse, pas d’une vie misérable et vide de sens. En fin de compte, même l’enseignement parental basé sur les principes divins sera incomplet s’il n’aide pas les enfants à comprendre et à véritablement saisir comment le mode de vie de Dieu peut leur apporter des avantages réels.
Lorsque les enfants deviennent adolescents, la mission des parents reste la même – leur enseigner les bénédictions résultant du mode de vie divin – mais ils ont, en plus, la tâche d’aider leurs enfants à exercer un raisonnement plus complexe. Cela nécessite une grande dépense d’énergie, mais les efforts en valent la peine. Beaucoup d’adolescents comprennent qu’agresser physiquement une femme est répréhensible, mais comment expliquer à votre fils que regarder des images de femmes dénudées est également mauvais – que cela lui fera du tort, tandis que le fait de fuir cela lui sera bénéfique ? Comment convaincre un adolescent qui ne comprend pas réellement l’instruction suivante de Jésus : « Mais moi, je vous dis que quiconque regarde une femme pour la convoiter a déjà commis un adultère avec elle dans son cœur » (Matthieu 5 :28) ? Comment seriez-vous capable de répondre aux objections d’un adolescent qui déclarerait : « Quelle différence ? À qui cela fait-il du tort ? Après tout, je ne suis pas marié et je ne fais que regarder. »
Les adolescents doivent savoir que des années de convoitise sexuelle causeront un tort considérable à leur futur mariage et à leur bonheur ! Ceux qui sont intensément engagés dans « l’immoralité visuelle » (les revues et les sites Internet érotiques, les films X, les “clubs de divertissement pour adultes”, etc.) subissent une véritable réaction chimique au niveau du cerveau qui est une contrefaçon de celle générée au contact direct d’autres êtres humains. Le cerveau est capable d’emmagasiner des images de corps mis artificiellement en valeur et de comparer plus tard un futur conjoint à cet idéal truqué. Cette convoitise sexuelle régulière, aiguisée par l’immoralité visuelle, réduira l’appréciation que cette personne aura de son conjoint et cela amoindrira le potentiel de bonheur au sein du mariage. Le vieil adage disant que « l’herbe est toujours plus verte chez le voisin » s’avère particulièrement vrai lorsqu’une personne vit dans un monde de fantasmes alimenté par l’immoralité visuelle. Les enfants ont besoin d’apprendre que la loi divine concernant la sexualité est une bénédiction qui peut enrichir leur vie et leur mariage dans les années à venir.
Au sein de la famille, les témoignages et les récits illustrant des interventions divines réelles (des guérisons et autres bénédictions spectaculaires) peuvent aider les enfants à apprécier la réalité de Dieu et de Sa nature aimante en tant que Seigneur qui s’intéresse personnellement à notre vie. Dans notre famille, nous ne cessons de répéter de telles histoires qui, à travers des guérisons spectaculaires et la protection divine, nous ont montré l’amour, la puissance, la miséricorde et l’intérêt de Dieu à notre égard. Nous n’avons jamais prétendu mériter l’attention divine mais ces interventions ont souvent rappelé à nos enfants combien Dieu nous aime et combien Il est miséricordieux.
Par exemple, il y a des années, au cours d’une journée froide et pluvieuse en hiver, nous nous rendions à l’Église en voiture. Tout à coup, les balais d’essuie-glace de la voiture cessèrent de bien nettoyer le pare-brise, car de la pluie verglaçante commençait à tomber. Mon épouse dit immédiatement : « Nous devons prier pour que Dieu nous protège ! » Elle et nos quatre enfants fermèrent les yeux et prièrent en silence pour demander la protection divine. Quant à moi, j’essayais de prier un peu dans ma tête, mais je restais avant tout attentif à la route. Environ 8 km plus loin, dans une partie ombragée de cette route de montagne, il y avait une plaque de verglas et la voiture commença à glisser hors de sa trajectoire – totalement hors de contrôle ! À ce moment-là, une autre voiture dans la même situation arriva, mais dans la direction opposée. Nous nous rapprochions rapidement l’un de l’autre, chacun glissant à la vitesse d’environ 60 km/h – cela aurait donc provoqué un choc à plus de 100 km/h si nous nous étions heurtés de front. La collision semblait inévitable. Je me disais : « Trop tard ! » Mais au tout dernier moment, nous avons senti une force extraordinaire pousser la voiture sur le bas-côté. Nous sommes arrivés dans un sol meuble et boueux sans aucun dommage. Trois mètres plus loin sur la gauche, il y avait un grand caniveau en béton et à droite, un dénivelé qui descendait jusque dans une rivière. Nos cœurs se mirent à battre la chamade lorsque nous avons réalisé que nous étions sains et saufs. Nous sommes restés là pendant plusieurs minutes, stupéfaits et extrêmement reconnaissants à Dieu.
Pendant des années, mon épouse et moi, avons parlé avec nos enfants de telles interventions divines, y compris des guérisons spectaculaires. Ces histoires sont devenues notre « témoignage » familial des interventions divines – des histoires qui nous ont aidés à renforcer notre appréciation de l’amour, de la réalité et de la puissance de notre Dieu. Tous les parents devraient partager régulièrement leurs témoignages personnels afin d’aider leurs enfants à se rendre compte que Dieu est réel.
Les parents ont le devoir, devant Dieu, de faire de leur mieux afin d’entraîner et de former l’esprit de leurs enfants à l’image de Dieu. Les parents devraient utiliser de manière appropriée tous les outils divins mis à leur disposition, sachant que leurs enfants ont autant besoin d’enseignements que d’exemples concrets démontrant la miséricorde et l’amour de Dieu. Lorsque ces exemples concernent directement la vie de leurs parents, ils peuvent voir que le mode de vie divin aura aussi un impact positif dans leur propre vie et que les lois divines sont bonnes pour eux.
Lorsque des parents attendent la naissance d’un enfant, ils se rendent rarement compte à quel point leur exemple personnel aura un impact déterminant sur le caractère et le développement spirituel de cet enfant.
L’exemple parental est crucial pour que les enfants considèrent le mode de vie divin comme une voie qui mène aux bénédictions et à la réussite. L’exemple parental est une forme d’éducation dont les leçons ne sont pas enseignées par des mots, mais par des actions. Un vieux dicton dit que « les actions parlent plus fort que les mots ». Souvent, les enfants oublient rapidement ce qu’on leur dit, mais ils se souviennent davantage des exemples de la vie courante de leurs parents. L’attitude et l’exemple des parents s’incrustent profondément dans le subconscient d’un enfant et ils se reflètent plus tard dans leur comportement.
Les parents doivent passer du temps à enseigner verbalement tous les principes divins à leurs enfants. Mais si les actions des parents ne correspondent pas à ce qu’ils disent dans la vie de tous les jours, leur enseignement n’aura aucune valeur. En grandissant, les enfants deviennent très observateurs et ils comparent ce qui leur est enseigné avec ce qu’ils voient dans les faits. N’oublions jamais que Jésus a enseigné un mode de vie qu’Il a mis en pratique. Il n’est pas venu enseigner une philosophie, tout en restant dans Sa « tour d’ivoire ». Les valeurs qui transparaissent dans les attitudes et les actions quotidiennes des parents seront le point de départ des attitudes, des valeurs et du comportement de leurs enfants.
Même si des parents pouvaient être parfaits dans leur enseignement et leur exemple, rien ne garantit que leurs enfants imitent leur décision d’obéir à Dieu. Par contre, il est certain que les enfants qui voient l’hypocrisie de leurs parents rejetteront la plupart du temps leur système de valeurs. Nous n’insisterons jamais trop sur l’importance de l’exemple parental.
Les pédiatres et les spécialistes reconnaissent que les très jeunes enfants considèrent leurs parents affectifs – ceux qui prennent soin d’eux, qui les nourrissent et les enseignent depuis leur naissance – comme des « dieux ». Ces enfants en bas âge croient tout ce que leurs parents disent et ils pensent que leurs parents peuvent tout arranger – que ce soit une blessure, un jouet cassé ou une injustice de la part d’un petit camarade. Dieu a permis cette dépendance et cette confiance pour permettre aux parents de guider et d’entraîner un jeune esprit réceptif dans une voie saine et qui respecte Dieu. Les jeunes enfants perçoivent d’abord Dieu à travers l’exemple de leurs parents. Il y a peu d’espoir d’élever des enfants respectueux envers Dieu si l’on n’est pas soi-même un exemple de sainteté. Si les enfants voient chez leurs parents de l’intolérance, de l’égocentrisme, du mensonge, de la cupidité, de l’animosité et des colères fréquentes, ils n’auront aucune envie de s’attacher à leur système de valeurs, malgré toutes les études bibliques qu’ils auraient pu faire avec leurs parents.
Les parents doivent prouver – ils doivent démontrer chaque jour de leur vie – que le mode de vie divin est leur norme. Les enfants qui constatent que le mode de vie divin n’apporte rien à leurs parents ne croiront pas que ce même mode de vie puisse leur rapporter quelque chose.
Il est important que les parents reflètent la nature divine dans les rapports avec leurs enfants. Ces derniers ont besoin de voir s’exprimer leur amour sincère pour Dieu, pour Son Église et pour Son mode de vie à travers l’exemple quotidien de leurs parents. L’hypocrisie engendrera un rejet de l’éducation parentale. Au contraire, les principes divins enseignés à la maison et à l’Église seront bien acceptés si les enfants sont éduqués dans un environnement de franchise et de sincérité.
La grande responsabilité des parents consiste à tenir le rôle d’ambassadeurs pour Dieu et pour Jésus-Christ aux yeux de leurs enfants, en donnant un bon exemple afin qu’ils finissent par transférer vers Dieu Lui-même la confiance et le respect qu’ils auront développés envers leurs parents. Si les parents ont été accusateurs et rancuniers, les enfants auront tendance à considérer Dieu de la même manière. Si les parents ont été méfiants et critiques à l’égard des autres, les enfants auront des difficultés à accepter la miséricorde et le pardon du Christ. Si les parents ont été inconstants en enseignant l’obéissance aux lois et le respect envers l’autorité, les enfants ne respecteront pas Dieu et ne se sentiront pas coupables de transgresser Ses lois.
Pour résumer, les enfants doivent être capables de déceler certains traits de la nature divine dans la vie de leurs parents. La Bible qualifie cela de « fruit de l’Esprit ». Ce « fruit » ou « témoignage » de l’Esprit divin est simplement la façon dont Dieu pense et agit. C’est le secret d’une vie réussie. L’apôtre Paul a écrit : « Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5 :22). Plus les pensées, les efforts et les actions des parents reflèteront ce fruit de l’Esprit, plus leurs enfants seront attirés par leur mode de vie. Bien entendu, aucun parent n’est un exemple parfait. Mais ceux qui souhaitent vraiment que leurs enfants se tournent vers la voie de Dieu chercheront eux-mêmes cette voie de tout leur cœur.
Les parents façonnent le respect qu’auront leurs enfants pour l’Église de Dieu et pour les principes qu’elle enseigne. Si les parents se lamentent continuellement sur la difficulté à vivre selon le mode de vie divin, est-il étonnant que leurs enfants grandissent en rejetant « cette voie si difficile » ? Au fil des ans, j’ai parfois entendu des parents dire : « Qu’il est difficile pour nos adolescents de ne pas pouvoir assister aux rencontres sportives qui ont lieu pendant le sabbat. » Lorsque des parents dépeignent la voie divine comme un fardeau, les enfants finissent par la ressentir comme une source de frustration. Mais si les parents valorisent la voie divine comme étant une source de formidables bénédictions, elle aura une grande valeur aux yeux de leurs enfants.
Les enfants qui entendent régulièrement leurs parents exprimer leur gratitude pour ce que Dieu a réalisé dans leur vie, quelle que soit leur situation actuelle, souhaiteront ardemment en bénéficier à leur tour lorsqu’ils commenceront à comprendre le plan divin que leur auront inculqué leurs parents. Cette vie est un entraînement pour la future famille de Dieu et nous recevrons notre « diplôme » pour exercer notre véritable carrière au retour du Christ ! Au fur et à mesure que les enfants réaliseront quel sera leur avenir réel ainsi que la raison pour laquelle ils doivent s’entraîner, ils deviendront capables de penser à long terme, d’anticiper et de se préparer pour le Royaume de Dieu.
Les parents qui œuvrent ensemble – s’aidant l’un l’autre et travaillant en équipe – décuplent la force de leur exemple. Lorsque des enfants voient leurs parents exprimer leur amour et leur appréciation l’un envers l’autre, avec quelques « je t’aime » accompagnés d’une accolade, ils éprouvent naturellement un plus grand sentiment de sécurité. Ces enfants savent qu’ils sont aimés, et ils savent que les deux personnes les plus importantes de leur existence s’aiment mutuellement. Leur environnement est sûr et ils sont disposés à imiter ce modèle d’amour et de sécurité que leurs parents construisent en vivant selon la voie divine.
Malheureusement, certains enfants ont des parents qui se querellent continuellement et qui ne se respectent pas. Cet exemple de « mode de vie » ne les édifie pas, en dépit de ce que ces adultes enseignent. Le mariage est un « laboratoire vivant » qui peut soit démontrer les grands bénéfices qui découlent du mode de vie divin, soit les effets destructeurs du mode de vie de ce monde. Dans un monde utopique, les enfants pourraient apprendre le bon mode de vie même à partir d’un mauvais exemple parental – en retenant ce qu’il ne faut pas faire – mais en réalité, ils reconnaissent qu’ils ne sont pas heureux et ils rejettent en bloc le mode vie de leurs parents (les mauvaises choses comme les bonnes) qui semble être à l’origine de leur malheur.
Les enfants ont besoin de voir chez leurs parents un exemple de franchise totale ! La vérité est le fondement du mode de vie divin : « Le fondement de ta parole est la vérité » (Psaume 119 :160). Si les enfants voient leurs parents mentir ou maquiller la vérité (comme c’est la norme dans la plupart des divertissements diffusés aujourd’hui dans les médias), ils n’ont aucune raison d’accepter les principes spirituels auxquels leurs parents prétendent croire ! Lorsque les enfants voient la franchise totale de leurs parents, cela donne une immense crédibilité au concept selon lequel il ne faut pas transgresser les lois spirituelles. Lorsque des parents sont à l’aise avec un « petit mensonge » pour échapper à une situation embarrassante, leurs enfants suivent rapidement leur exemple et ne tardent pas à jouer le même jeu. Pire encore, lorsque des parents demandent à leurs enfants de mentir à leur place – par exemple pour répondre au téléphone en disant qu’ils ne sont pas là. Si les principes divins ne sont pas respectés dans ces circonstances, comment les enfants apprendront-ils qu’il est important de dire la vérité ? Pour les enfants qui voient du mensonge chez leurs parents, tout le concept de dire la vérité devient conditionné à la situation.
Si mentir est une composante du caractère des parents, leurs enfants ne pourront pas leur faire confiance. De la même façon, Dieu ne pourra pas faire confiance à des adultes qui mentent et Il déclare ouvertement qu’aucun menteur n’entrera dans Son Royaume (Apocalypse 21 :8). Si des parents vivent en toute franchise et qu’ils enseignent diligemment ce principe à leurs enfants dès leur plus jeune âge, il est peu probable que le mensonge trouve une place dans cette famille. Par la suite, une grande confiance basée sur cette fondation sera établie entre parents et enfants. Cela contribuera à édifier une relation très forte entre chaque membre de la famille.
Les enfants apprennent également beaucoup en observant les critères selon lesquels leurs parents évaluent les autres personnes. Dans notre société, les trois principales normes d’évaluation semblent être la puissance, l’argent et l’apparence extérieure. Les parents rendent un très mauvais service à leurs enfants lorsqu’ils accordent plus d’attention et d’intérêt à ceux qui ont plus de puissance, de richesse ou de beauté qu’aux autres. En quelque sorte, ils disent à leurs enfants qu’ils sont beaucoup plus impressionnés par les valeurs du monde que par les valeurs et le caractère de Dieu.
Les standards divins pour évaluer un homme sont clairs : « Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille […] L’Éternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Éternel regarde au cœur » (1 Samuel 16 :7). Les parents devraient appliquer ce principe à leurs enfants. L’approbation et l’appréciation des enfants devraient être basées sur l’amour inconditionnel et sur le caractère. Si nous complimentons trop souvent de jeunes enfants sur leur beauté physique, ils reçoivent un message erroné sur leur valeur intrinsèque. Les compliments des parents devraient d’abord porter sur le caractère et les bonnes actions des enfants. Ces derniers devraient être complimentés et encouragés lorsqu’ils sont honnêtes, serviables, partageurs, loyaux et lorsqu’ils recherchent Dieu par la prière et l’étude de la Bible.
Les parents qui sont trop intéressés à séduire les autres par leur apparence peuvent également envoyer un mauvais message. Les enfants adopteront vite ces mêmes valeurs. Les mères qui s’habillent de façon provocante – en portant des vêtements moulants, des mini-jupes, des grands décolletés ou en ayant « le ventre à l’air » – disent en substance à leurs enfants qu’une telle apparence valorise une femme et une mère – que sa valeur dépend de sa capacité à attirer l’attention, voire la convoitise sur sa personne. En donnant un tel exemple, les filles chercheront à s’habiller de façon encore plus extrême et subjective que leur mère, tandis les garçons seront attirés par ces caractéristiques chez les femmes. Cependant, Dieu a établi des normes pour les femmes lorsqu’Il inspira l’apôtre Paul à écrire : « Je veux aussi que les femmes, vêtues d’une manière décente, avec pudeur et modestie, ne se parent ni de tresses, ni d’or, ni de perles, ni d’habits somptueux, mais qu’elles se parent de bonnes œuvres, comme il convient à des femmes qui font profession de servir Dieu » (1 Timothée 2 :9-10).
Ce principe s’adresse également aux pères. Les enfants sont capables de remarquer lorsque l’estime de soi ou le sens des valeurs est basé sur l’apparence et la façon de s’habiller. C’est également un mauvais signal lorsque les enfants voient leur père attacher une grande importance à l’habillement et au corps féminin. Une épouse a besoin de savoir que son mari la trouve attirante, mais ce que les enfants ont réellement besoin d’entendre de leur père est qu’il apprécie profondément et qu’il attache de l’importance aux qualités et au caractère saint de leur mère.
Les enfants doivent constater que leurs parents passent du temps à prier et à étudier. Ce n’est pas un problème si un enfant entre parfois dans la chambre des parents alors que l’un d’eux est à genoux, en train de prier. Un tel exemple restera gravé toute sa vie dans son esprit parce qu’il se rendra compte que les prières régulières de ses parents font partie de leurs priorités.
Lorsque les parents prient régulièrement avant chaque repas, les enfants apprennent à respecter Dieu davantage que leur estomac. Les parents peuvent même encourager leurs enfants à rester tranquilles pendant la prière avant le repas, en leur tenant la main et en leur montrant comment baisser la tête. De cette façon, ils voient l’importance que leurs parents accordent à communiquer avec Dieu et ils apprennent très tôt à développer ce même respect.
Les enfants reçoivent également un bon exemple en voyant leurs parents étudier quotidiennement la parole de Dieu. Bien qu’il soit souvent plus pratique d’étudier lorsque les enfants sont au lit, les parents pourraient de temps en temps changer leur programme pour permettre à leurs enfants de les voir étudier. Il est bon pour les enfants de se rendre compte que les parents éprouvent le besoin de passer du temps avec leur Père céleste. C’est également l’occasion pour eux d’apprendre à rester calmes pendant que les parents étudient.
Si les enfants constatent que leurs parents n’étudient la parole divine qu’une fois par semaine à l’Église, ils imiteront la plupart du temps cette même pratique. À cause de cet exemple parental, ils auront l’impression qu’étudier est une obligation, voire une corvée, qu’il faut accomplir une fois par semaine. Au contraire, ceux qui voient leurs parents étudier régulièrement la parole divine avec plaisir tenteront d’imiter leur exemple en faisant de l’étude de la Bible et de la prière des liens précieux et quotidiens avec le Dieu suprême.
Les enfants devraient voir que le jeûne régulier fait partie intégrante de la vie de leurs parents, afin de rechercher l’aide de Dieu pour savoir ce qu’il y a de meilleur pour la famille et pour leur croissance personnelle. Une fois arrivés à maturité, cet exemple deviendra de plus en plus bénéfique pour eux lorsqu’ils devront prendre des décisions importantes. Ils commenceront à apprécier les promesses divines liées au fait de jeûner régulièrement pour de bons motifs : « L’Éternel sera toujours ton guide » (Ésaïe 58 :11). Les enfants qui apprennent cette leçon à partir de l’exemple de leurs parents sont les détenteurs d’un héritage qu’ils garderont toute leur vie. Cela les mènera vers le succès s’ils apprennent à se tourner vers Dieu dans les épreuves, lorsqu’ils ont des décisions à prendre et quand ils doivent se repentir.
L’exemple des parents pendant les assemblées religieuses aura aussi un effet crucial sur les enfants. Les jeunes qui voient leurs parents se rendre à l’Église à contrecœur, ou qui ratent fréquemment les réunions, commenceront à voir ces assemblées comme une option ou une « obligation » qui doit être respectée de temps en temps pour satisfaire Dieu ou le ministre. Quelle erreur ! Au contraire, si les enfants se rendent compte que leurs parents sont heureux d’aller à l’Église et qu’ils sont assidus (sauf lorsqu’ils sont malades), ils commenceront à apprécier le désir véritable de leurs parents de mieux connaître Dieu et Son mode de vie.
Au fil des ans, les enfants verront l’exemple de leurs parents et ils évalueront le temps qu’ils passent à la prière, à l’étude de Bible et au jeûne. Ils évalueront leur attitude lors des assemblées religieuses et ils apprécieront l’importance extrême de la relation entre Dieu et leurs parents.
Cependant, même l’exemple parental le plus remarquable ne garantit pas de transmettre à ses enfants l’appréciation de la voie de Dieu. En comparaison, un mauvais exemple empêchera bien davantage un enfant à apprécier le mode de vie de leurs parents. Les parents chrétiens doivent montrer à leurs enfants, par des paroles et par des actes, que le mode de vie donné en exemple par Jésus-Christ est le véritable chemin qui mène à la joie et au bonheur.
Trop souvent, les parents ont tendance à compartimenter Dieu dans leur vie familiale. La vie chrétienne se résume à imiter certaines attitudes du Christ, à assister aux assemblées et à étudier occasionnellement la Bible en famille. Certes, c’est un bon début, mais il faut beaucoup plus que cela pour créer une culture divine dans notre foyer. Si nous représentions notre vie familiale sur un diagramme circulaire, l’aspect spirituel pour beaucoup de parents se réduirait à un faible pourcentage (un tout petit quartier). En revanche, si nous voulons vraiment élever nos enfants « à l’image de Dieu », la part spirituelle devrait s’étendre à tout le diagramme.
Que cela signifie-t-il ? Tout simplement que chaque décision que nous prenons, en tant que parents, devrait répondre à cette question : « Cela augmentera-t-il ou diminuera-t-il la probabilité que mon enfant grandisse “à l’image de Dieu” ? » Par exemple, un père pourrait envisager de prendre un deuxième emploi à temps partiel pour pouvoir payer des vacances à toute la famille. Il est certain que celle-ci apprécierait cette possibilité – mais le père passerait beaucoup moins de temps avec ses enfants. Alors, quel choix aiderait le mieux les enfants à se tourner vers Dieu en grandissant : deux semaines de vacances en famille, ou la présence quotidienne d’un père dévoué qui passera davantage de temps avec ses enfants ?
Lorsque l’éducation est guidée par cette bonne façon d’établir les priorités, nous posons des fondations plus stables qui inciteront davantage nos enfants à suivre notre exemple spirituel. Il y a des années, nous avions accroché une plaque sur le mur de notre maison avec un verset qui résume ce principe : « Moi et ma maison, nous servirons l’Éternel » (Josué 24 :15). Quels sont les principes les plus importants nous permettant de prendre les bonnes décisions et de créer une culture familiale centrée sur Dieu ?
Intrinsèquement, les parents manquent de sagesse et de compréhension pour guider l’esprit de leurs jeunes enfants dans la voie divine. Leur modèle d’éducation vient principalement de leurs propres parents et tous les jeunes parents ont été influencés par les imperfections de leur propre enfance. Quel que soit le degré d’appréciation envers nos parents – dont la plupart nous ont élevés de leur mieux – aucun d’entre nous n’a connu une éducation parfaite que nous pouvons reproduire. Ce fut également le cas de nos parents et de tous les parents – depuis les premiers êtres humains nés d’un père et d’une mère, Abel et Caïn.
Si nous n’établissons pas une base divine pour nos enfants lorsqu’ils sont petits, il sera beaucoup plus difficile de le faire à l’adolescence. Heureusement nous pouvons nous tourner vers le parent parfait, Dieu Lui-même, et Lui demander Son aide. Dieu nous dit dans Sa parole : « Si quelqu’un [un parent] n’a pas soin des siens, et principalement de ceux de sa famille, il a renié la foi, et il est pire qu’un infidèle » (1 Timothée 5 :8). Dieu, notre Père, applique ce même principe et Il est toujours prêt à nous donner l’aide dont nous avons besoin, si nous acceptons d’aller à la source.
Les parents réalisent très souvent qu’ils manquent de sagesse pour gérer les situations difficiles et frustrantes auxquelles ils sont confrontés dans l’éducation de leurs enfants. Si je me réfère à ma propre expérience familiale, il y a eu de nombreuses situations dans lesquelles ma femme et moi nous nous sentions « débordés ». Mais Dieu nous a donné une promesse – à chacun de Ses enfants spirituels : « Si quelqu’un d’entre vous manque de sagesse, qu’il la demande à Dieu, qui donne à tous simplement et sans reproche » (Jacques 1 :5).
Lorsqu’une situation est particulièrement difficile, nous devons chercher l’aide et la sagesse divines avec plus de diligence. Un jour, Jésus a dit à Ses disciples devant leur frustration de ne pas pouvoir chasser un démon : « Mais cette sorte de démon ne sort que par la prière et par le jeûne » (Matthieu 17 :21). C’est la même chose pour de nombreux problèmes difficiles de la vie, y compris dans notre rôle de parents – certaines difficultés ne se résoudront « que par la prière et par le jeûne ». En jeûnant, nous nous rapprochons de Dieu, nous reconnaissons notre faiblesse et notre besoin absolu de Ses conseils, de Sa sagesse et de Sa perspicacité. Et si nous Le cherchons activement par le jeûne, « l’Éternel sera toujours [notre] guide » (Ésaïe 58 :11). Afin de recevoir quelque chose, nous devons demander !
Notre nature humaine – le monde qui nous entoure – nous enseigne un principe très contradictoire : « Pensez d’abord à vous et prenez soin de vous-même, car personne d’autre ne le fera. » Que se passera-t-il si nous suivons ce conseil du monde en pensant « d’abord à nous » ? En agissant ainsi, nous négligerons nos responsabilités parentales et nous laisserons un vide dans la vie de nos enfants – un vide qui sera comblé par la société et par l’esprit de Satan ! Souvenez-vous que si nous négligeons l’éducation de nos enfants, Satan ne négligera jamais de faire ce qu’il peut pour les influencer !
L’exhortation de Paul aux Philippiens s’applique particulièrement aux parents : « Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » (Philippiens 2 :4-5). La plupart des parents – surtout les mères – se souviennent des nombreuses fois où elles ont été réveillées au milieu de la nuit par les pleurs de leur nouveau-né. Rares sont les parents qui ignorent les pleurs en se disant : « J’ai besoin de sommeil ; je dois prendre soin de moi. » La plupart d’entre eux trouvent naturel de faire passer le bien-être de leur enfant avant leur sommeil – mais il est rare que les besoins spirituels des enfants soient une priorité au sein de la famille. Les parents devraient se demander de temps en temps : « Ai-je placé mes intérêts avant le besoin d’élever mes enfants “à l’image de Dieu” ? » Faire passer en premier l’intérêt spirituel des enfants nécessite d’y investir beaucoup de temps, mais Dieu veut que nous saisissions toutes les occasions pour leur apprendre les principes divins. « Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras » (Deutéronome 6 :7).
Les parents ont reçu la grande responsabilité de façonner l’esprit des jeunes à l’image de Dieu. Nous ne pouvons pas atteindre cet objectif simplement en le souhaitant ou en le désirant. Cela nécessite énormément de temps, d’efforts et une attention particulière au rôle que Dieu a donné aux parents. Dieu veut que le mari soutienne son épouse à « garder la maison » (Tite 2 :5, Ostervald). Lorsqu’une épouse et une mère peut s’occuper des besoins de la maison à temps plein, elle crée un environnement chaleureux et propice au développement du caractère de ses jeunes enfants. Envoyer les enfants à la crèche change radicalement la dynamique permettant de les élever « à l’image de Dieu ». Jour après jour, leur façon de penser est façonnée par les autres enfants et les adultes autour d’eux. Les parents devraient se poser cette question importante : « Voulons-nous que l’esprit de notre enfant soit façonné par notre famille ou par le monde ? »
Beaucoup de parents disent : « Oui, nous savons qu’idéalement une mère devrait travailler à temps plein à la maison, mais nous ne pouvons pas nous le permettre. » Et malheureusement, c’est souvent une réalité et la mère est obligée de travailler pour que la famille joigne les deux bouts. Mais nous ne devons pas négliger une autre dimension essentielle d’aide et de soutien : Dieu Lui-même. Il peut subvenir aux besoins de Ses propres enfants sans aucune limitation. Si nous nous tournons vers Dieu en Le priant fréquemment, en Lui rappelant que nous souhaitons vraiment que nos enfants grandissent en L’aimant et en vivant selon Son mode de vie, Dieu nous entendra ! Demandez à Dieu de vous montrer comment économiser davantage et ce que vous pouvez faire pour réduire vos dépenses ou augmenter vos revenus. Souvent, ce qui nous semble impossible est possible avec Dieu, si nous avons une confiance absolue en Lui, et si nous demandons selon Sa volonté. « Aux hommes cela est impossible, mais à Dieu tout est possible » (Matthieu 19 :26).
La parole de Dieu nous dit aussi : « Car rien ne manque à ceux qui le craignent » (Psaume 34 :10). Puisque Dieu connaît la valeur d’une mère au foyer, nous devrions Lui faire confiance pour qu’Il rende cela possible. Oui, cela pourrait exiger qu’une famille réduise son train de vie, mais si l’objectif principal est d’élever des enfants à l’image de Dieu, alors Il nous assure que c’est possible avec Son aide !
Lorsqu’une mère quitte son travail, beaucoup de couples découvrent que la famille n’a pas autant de difficultés financières qu’elle le craignait. En renonçant à son salaire, elle supprime aussi les frais inhérents à son emploi : peut-être les dépenses liées à une deuxième voiture, des assurances supplémentaires, de l’essence, une garde-robe pour aller travailler, le pressing, le restaurant, des plats cuisinés pour sa famille et ainsi de suite. Souvent la perte de revenus n’est pas aussi importante qu’il n’y paraît.
Lorsque la mère peut rester à la maison à temps plein, l’esprit malléable des jeunes enfants pourra être façonné par ses parents plutôt que par le monde environnant. Bien que les circonstances familiales varient, il est généralement vrai que plus la mère passe de temps au foyer, meilleur ce sera pour les enfants. De plus en plus de parents qui ont les moyens et les ressources choisissent de scolariser leurs enfants à la maison, inquiets de la qualité et de l’environnement des écoles de nos jours. Certes, il y a des cas où la mère doit travailler et où les parents ne peuvent pas fournir un environnement sain à leurs enfants. Ce monde n’est pas idéal, mais nous devons faire de notre mieux avec les circonstances qui sont hors de notre contrôle. Ainsi, les parents isolés ont un lourd fardeau à porter ; celui-ci ne peut être allégé que par une relation très étroite avec Dieu le Père et avec Jésus-Christ. Ils y arrivent en recherchant l’appui de Dieu, en Lui demandant Son aide et la capacité de répondre aux besoins spirituels de leur progéniture. Dieu protège particulièrement les veuves ou les parents isolés qui se battent pour élever leurs enfants à « l’image de Dieu ». Il est « le père des orphelins, le défenseur des veuves » (Psaume 68 :6).
Être différents du monde ne veut pas dire que nous sommes « meilleurs » ou « supérieurs ». Cela signifie que les chrétiens ont des normes et des attentes différentes qu’ils doivent transmettre à leurs enfants. Nous ne devrions pas avoir honte d’être différents du monde ; au contraire, nous devrions en être reconnaissants et nous efforcer de le rester ! Le peuple de Dieu est unique à bien des égards et il est même appelé « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple acquis » (1 Pierre 2 :9).
Être acquis – ou spécial – ne veut pas dire que les chrétiens soient bizarres, étranges ou excentriques ! Mais ils ont des standards différents – les lois divines – et des priorités différentes dans leur vie car ils cherchent « premièrement le royaume et la justice de Dieu » (Matthieu 6 :33). Si les enfants perçoivent que leurs parents ont peur ou sont gênés d’être différents du monde, ils intérioriseront une mauvaise valeur : ce que pensent les gens du monde est plus important que ce que Dieu pense de nous.
Nous pouvons aider nos enfants à apprécier la différence – à apprécier les voies divines – en insistant continuellement sur les avantages provenant de la façon de vivre selon Dieu, par rapport aux malheurs découlant des voies du monde. Certes, ceci requiert beaucoup d’énergie et de temps mais la récompense est tellement grande !
Il est extrêmement important que nous protégions nos enfants contre l’influence de Satan et de sa propagande, mais nous ne devons pas non plus les rendre naïfs et ignorants concernant la réalité de ce monde – et les rendre ainsi vulnérables aux astuces de Satan. Jésus-Christ a abondé dans le même sens lorsqu’Il pria Son Père de protéger Ses disciples : « Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal » (Jean 17 :15).
Lorsque certains parents sont sur le point d’acheter ou de louer un logement, ils choisissent en priorité un quartier où il y a beaucoup d’autres enfants avec lesquels les leurs pourront jouer. C’est un « excellent » choix si vous voulez que vos enfants passent le plus clair de leur temps libre à s’imprégner de la mentalité du monde. Lorsque nous étions à la recherche d’un endroit pour vivre, nous avons été enchantés de trouver un quartier où il y avait très peu d’enfants. Est-ce parce que nous voulions isoler nos enfants ? Absolument pas ! Notre but a toujours été de laisser nos enfants se mélanger aux autres, mais uniquement lors d’activités programmées et surveillées – pas en les laissant libres et sans surveillance toute la journée.
En grandissant, nous encouragions nos enfants à s’investir pleinement dans des activités sportives. Nos deux fils et nos deux filles pratiquaient des activités telles que le baseball, le football, la gymnastique, la danse et la natation. Ils côtoyaient des enfants de toutes origines, mais ce mélange était voulu. Ils participaient à des activités où l’entraînement et le travail d’équipe étaient primordiaux.
Nous cherchions à éviter les activités non surveillées avec les enfants du quartier – dans les rues ou les parcs, au cinéma, voire chez des amis en l’absence de leurs parents. Nous ne voulions pas donner à nos enfants le « feu vert » pour se mélanger librement avec la mentalité du monde, au risque de marcher « selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils [les enfants] de la rébellion » (Éphésiens 2 :2). Ce n’est pas pour autant que nous voulions isoler nos enfants du monde ; nous voulions simplement les exposer au monde d’une façon structurée et contrôlée.
Nous avons des amis qui ne sont pas chrétiens, mais nos vrais amis devraient faire partie du peuple de Dieu. Nous devrions souligner et enseigner à nos enfants cette règle d’or : « Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger » (2 Corinthiens 6 :14). Cela ne signifie surtout pas que nous pensons être meilleurs que les autres, mais nous prenons la parole de Dieu et Ses principes très au sérieux ! Si nous saturons notre esprit par des amitiés avec les gens du monde, nous finirons par nous éloigner du Royaume de Dieu pour nous rapprocher du monde de Satan.
Si nous encourageons nos enfants et nos adolescents à se mêler avec le monde – en dormant chez des amis, en faisant partie d’une bande dans le quartier, en allant en boîte de nuit, en ayant un « petit ami » ou une « petite amie » – nous les invitons, lentement mais surement, à accepter l’influence et la mentalité du monde extérieur. Le temps passé ensemble est certainement un facteur d’amitié avec le monde, mais Dieu nous avertit : « Ne savez-vous pas que l’amour du monde est inimitié contre Dieu ? Celui donc qui veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu » (Jacques 4 :4). Des amitiés dans le monde créent inévitablement des liens avec la société et avec un système de valeurs étranger au peuple de Dieu.
Cela ne signifie pas qu’il faille fuir ou éviter à tout prix ceux « du monde ». Il y a beaucoup de gens « biens » dans cette société qui font de leur mieux pour vivre avec une bonne morale. Mais si notre but est d’éduquer la prochaine génération « à l’image de Dieu », nous aurons plus de chances de réussir en encourageant nos enfants à créer des amitiés profondes et sincères avec ceux qui marchent dans la voie qui mène au Royaume de Dieu. Rappelez-vous que chaque aspect de notre rôle de parent devrait répondre à la question : « Cela augmentera-t-il ou diminuera-t-il la probabilité que mon enfant grandisse “à l’image de Dieu” ? »
Puisque le rôle des parents est d’élever leurs enfants « à l’image de Dieu » – avec le mode de vie, les pensées et les valeurs de Jésus-Christ – un autre aspect important dans l’éducation consiste à développer le caractère des enfants à travers les activités et la communication au sein de la famille.
Beaucoup d’enfants grandissent sous l’influence de la société qui les formate par la puissance du système scolaire, par les exemples des divertissements tordus dans les films et à la télévision, et par la mauvaise influence de « l’effet de groupe ». Les parents peuvent essayer de contrer les effets néfastes de cette société corrompue avec des enseignements d’amour et par leur bon exemple, mais un composant additionnel est nécessaire. Voici comment Dieu résume le rôle des parents selon les voies divines :
« Tu aimeras l’Éternel, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme et de toute ta force. Et ces commandements, que je te donne aujourd’hui, seront dans ton cœur. Tu les inculqueras à tes enfants, et tu en parleras quand tu seras dans ta maison, quand tu iras en voyage, quand tu te coucheras et quand tu te lèveras. Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux » (Deutéronome 6 :5-8).
Dieu ordonne aux parents de lier Ses instructions « comme un signe sur leurs mains » – ils doivent enseigner ces instructions à leurs enfants. Que cela signifie-t-il ? Lier les principes de Dieu « comme un signe sur nos mains » signifie les mettre en pratique dans les activités quotidiennes de la vie familiale ! Les meilleurs enseignements verbaux sont insuffisants si les enfants n’apprennent pas à « former leur caractère par les actions » ! Les activités familiales sont des opportunités formidables pour enseigner les principes divins. Les enfants apprennent énormément en « écoutant » (l’enseignement de leurs parents) et en « regardant » (l’exemple des parents), mais ils ont aussi beaucoup à apprendre en « mettant en pratique » les principes divins.
Comment pouvez-vous associer les activités et les échanges au sein de la famille ? Les interactions familiales permettent de créer des liens solides et une relation saine. Toutes les lois divines sont destinées à bâtir une relation solide avec Dieu (en L’aimant par-dessus tout) et à développer de bonnes relations avec les gens (en aimant notre prochain comme nous-mêmes). En développant des relations chaleureuses, aimantes et actives avec leurs enfants, les parents posent les fondements des relations similaires qu’ils entretiendront avec Dieu le Père et Jésus-Christ !
En revanche, les enfants qui grandissent dans un environnement stérile, avec très peu d’échanges parent/enfant, ont du mal à s’identifier à la famille divine et à aimer Dieu, leur Père spirituel. Beaucoup d’enfants ont des parents qui ne s’impliquent pas dans la vie de la famille et lorsqu’ils arrivent à l’âge adulte ils ont de grandes difficultés à trouver leur place face à l’autorité suprême de Dieu, leur Père céleste. Si leurs parents ne s’impliquaient pas dans leur éducation, qu’ils étaient durs et critiques, il est fort probable qu’ils percevront Dieu de la même manière.
L’amitié se crée avec le temps que l’on passe ensemble. Nous pourrions ajouter que le développement du caractère divin chez un enfant dépend, en grande partie, de la qualité du temps passé entre un enfant et ses parents. J’ai parlé avec beaucoup d’adultes admettant qu’un des plus grands vides dans leur vie a été le manque d’implication et d’intérêt de leur père ou de leur mère pendant leur enfance. Parfois, le père rentrait à la maison épuisé par les longues heures passées à son travail et il ne pensait qu’à s’affaler sur le canapé devant la télévision, ou il disparaissait pour faire autre chose. Parfois, la mère était trop absorbée par sa carrière ou par ses préoccupations personnelles et elle ne trouvait pas le temps nécessaire qu’elle aurait dû accorder à ses enfants. Quelles que soient les circonstances, si les parents ne s’impliquent pas pleinement dans leur rôle, ils passeront à côté de nombreuses opportunités précieuses au développement et à la croissance de leur enfant. Les enfants livrés à eux-mêmes passent le plus clair de leur temps à regarder la télévision ou des sites Internet, à jouer à des jeux vidéo, à consulter leur téléphone portable ou à traîner avec des camarades d’école – et ils finissent par s’identifier davantage à la société autour d’eux qu’aux valeurs de leurs propres parents.
Les parents qui comprennent l’importance des activités familiales et des échanges chaleureux trouveront plus d’occasions pour partager le mode de vie divin avec leurs enfants. Ces derniers apprendront et goûteront à la joie de se soucier des autres, d’avoir de la compassion, d’apprécier le travail en équipe, d’éprouver de l’amour pour la création de Dieu, d’apprécier la valeur du cercle familial et beaucoup d’autres éléments indispensables à la vie d’un chrétien dans le but de démontrer que le mode de vie divin requiert des efforts !
Comment les parents peuvent-ils utiliser le temps passé en famille et les activités pour renforcer les principes divins ?
Certains parents pensent que toutes les activités récréatives sont identiques, mais les enfants ne partagent pas ce même sentiment. Récemment, lorsque j’ai demandé à mes quatre enfants (désormais adultes) quelles étaient les activités dont ils avaient gardé le meilleur souvenir, ils n’ont mentionné ni les voyages à Disneyland et dans les autres parcs d’attractions, ni les voyages dans des îles exotiques. Ce dont ils se souvenaient et ce qu’ils avaient apprécié le plus était le temps passé ensemble en famille dans diverses activités où nous nous investissions, parlions et échangions beaucoup. Comme l’a dit une de mes filles, « l’ambiance familiale comptait plus que l’activité en elle-même » !
Il est intéressant de noter qu’il n’y avait aucun lien entre l’argent dépensé et l’importance du temps passé ensemble. Ils mentionnèrent ainsi des activités simples, comme les randonnées familiales le long de la rivière où nos enfants ont grandi. C’était, par exemple, le temps passé à regarder un insecte, à écouter le cri d’un canard nageant sur la rivière, ou encore à nous émerveiller devant la flore qui croissait sur la berge. Ces occasions à nous émerveiller des œuvres de Dieu, lors d’un après-midi à flâner, nous donnaient de réels « cours de travaux pratiques » pour leur faire remarquer la puissance impressionnante de notre Créateur, tout en leur expliquant l’absence de logique de la théorie de l’évolution. Le temps passé à parler ensemble, à sauter sur des rochers pour traverser un cours d’eau et à aider nos enfants à enjamber un tronc d’arbre mort sur le passage, était une autre façon de dire : « Je t’aime, je m’intéresse à toi et je me soucie de ce que tu penses. » Bien évidemment, des parents trop occupés auraient peut-être utilisé ce temps pour faire quelque chose apparemment plus intéressant à la maison, mais les enfants tissent des liens familiaux forts dans ces activités simples.
J’ai accroché sur le mur de mon bureau une photo que j’apprécie particulièrement : mes fils et moi portons des sacs à dos, avec des montagnes enneigées en arrière-plan. Alors qu’ils étaient encore adolescents, nous avions décidé tous les trois de parcourir le sentier de randonnée John Muir Trail le long de la Sierra Nevada en Californie. En guise de préparation, nous avions décidé de suivre un programme de fitness intégrant de l’haltérophilie et de la course à pied. Nous nous motivions à tour de rôle et j’ai dû affronter la dure réalité de voir mes adolescents me surpasser aux haltères et me distancer à la course ! Ce fut une longue année d’efforts et notre but devint contagieux, car notre plus jeune fille décida de se joindre à nous ! Le respect et la camaraderie que nous avons partagés créèrent des souvenirs très spéciaux entre nous. Ensemble, nous avons travaillé dur pour préparer et accomplir cette randonnée qui restera à tout jamais gravée dans notre mémoire !
Plus récemment, deux de nos enfants accompagnèrent ma femme et moi-même au cours d’une longue journée de marche dans la neige, au bord d’une falaise d’environ 900 mètres de hauteur surplombant la vallée de Yosemite, dans le célèbre parc national du même nom en Californie. Pour cette première expérience de randonnée en raquettes, nous avons dû fournir de gros efforts pour marcher plusieurs kilomètres à travers le sentier enneigé. Quand nous sommes finalement arrivés à la voiture, en fin de journée, notre fils déclara : « Des activités comme celles-ci, dans lesquelles nous fournissons beaucoup d’efforts et qui nous épuisent, semblent nous réunir d’une façon spéciale. » C’est tellement vrai ! Les heures passées dans le salon à regarder un film sans bouger le moindre muscle ni échanger un mot ne tissent pas de liens familiaux et n’édifient pas les valeurs divines. Non, il faut passer du temps ensemble et échanger entre nous. Le rôle des parents est de s’efforcer à mettre en évidence certains principes qui forment le caractère, tout en passant du bon temps en famille.
Les opportunités sont très nombreuses et les parents peuvent y incorporer des activités qui ont pour but d’aider les enfants à développer un caractère droit, tout en élargissant leurs centres d’intérêt, leur culture et leur connaissance du monde. Visiter des sites historiques et des musées, en insistant sur la contribution de ceux qui nous ont précédés dans l’Histoire, les aide à tirer les leçons des bienfaits de la coopération et du sacrifice pour les autres. Parallèlement, un événement culturel tel qu’un concert classique aide les enfants à apprendre et à apprécier la musique et l’harmonie des instruments. Avec un peu d’effort, cela montre que Dieu apprécie les choses harmonieuses, en musique comme dans Sa création ou dans tous les autres aspects du mode de vie divin
De nos jours, les enfants sont souvent éduqués dans un des deux extrêmes concernant la valeur du travail. D’un côté, certains parents transmettent à leurs enfants que le travail est un fardeau qu’il faut éviter autant que possible. Des millions de gens gaspillent de grandes sommes d’argent dans les loteries nationales, les casinos ou les paris sportifs, recherchant le « jackpot » qui leur permettrait d’arrêter de travailler. D’autres enfants voient leurs parents vivre sur des aides sociales, sans essayer de changer leur situation et leur style de vie.
De l’autre côté, certains parents travaillent très dur pour avancer dans la vie, mais ils sacrifient leurs enfants au passage. Ils pensent qu’en travaillant exagérément, ils gagneront assez d’argent pour donner une « meilleure vie » à leurs enfants. Effectivement, ces enfants reçoivent beaucoup de jouets électroniques de la part de leurs parents qui se sentent coupables de travailler tout le temps et d’être rarement présents. Ces enfants profiteraient tellement plus de l’exemple de leurs parents qui pourvoiraient non seulement à leurs besoins physiques, mais également à leurs besoins émotionnels et spirituels en investissant du temps dans leur façon de penser, dans le développement de leur personnalité et de leur spiritualité, tout en prenant le temps de plaisanter avec eux.
Le travail de groupe impliquant à la fois les parents et les enfants peut initier ces derniers à la bonne éthique du travail. Travailler ensemble en famille aide à inculquer les valeurs du travail avec le sens de la collaboration et de la responsabilité. Le processus du travail d’équipe contribue au développement d’une mentalité centrée sur le « nous » plutôt que sur le « je », en renforçant ainsi le sentiment d’appartenance au groupe familial. Dans notre famille, le travail au jardin se faisait souvent en famille et chacun pouvait mettre la main à la pâte, à n’importe quel l’âge. Il y avait toujours des feuilles à ramasser, des arbres à élaguer, des mauvaises herbes à arracher, l’allée à balayer et la pelouse à tondre.
Nos enfants se rappellent souvent en riant que l’activité préférée de leur mère, le jour de la fête des mères, était de travailler tous ensemble dans le jardin. Après un copieux petit-déjeuner et après avoir lu les cartes faites à la main, sa demande du jour était que nous passions quelques heures avec elle dans les parterres de fleurs, à tailler les buissons et les rosiers ensemble, en famille. Les enfants auraient probablement préféré être à la piscine ou faire une autre activité, mais ils ont appris que travailler ensemble – dans ce jardin auquel nous avions tous contribué et dont nous pouvions tous profiter – rendait leur mère très reconnaissante. Elle a travaillé et elle s’est fatiguée avec nous à l’occasion de chaque fête des mères.
Les situations familiales sont différentes et tout le monde n’a pas un jardin pour apprendre aux enfants à travailler ensemble, mais à l’intérieur d’une maison ou d’un appartement il y a toujours des opportunités de travail en commun. Il y a toujours des chambres à nettoyer, des salles de bains à récurer, des fenêtres et des miroirs à laver ou des poubelles à vider. Un point essentiel est d’assigner aux enfants des travaux appropriés à leur âge, chacun travaillant ensemble avec un ou les deux parents.
Nous voulions que nos enfants sachent qu’ils devaient contribuer aux tâches ménagères en tant que membres de la famille, mais nous reconnaissons tout de même qu’il peut y avoir des leçons à tirer en termes de gestion d’argent. Nous avions décidé de déterminer un tarif en fonction des tâches ménagères, avec quelques travaux journaliers et hebdomadaires. D’autres tâches dépendaient de la personnalité de l’enfant ou de ce qu’il voulait gagner. C’était intéressant de voir la nature de nos quatre enfants : certains dépensaient rapidement leurs petits bénéfices dans des jouets et d’autres économisaient leur argent et ne le dépensaient jamais. Avec le temps, ils se sont tous rendus compte qu’il fallait travailler pour obtenir quelque chose dans la vie et que l’argent durement gagné pouvait disparaître très rapidement en achetant des articles qui ne durent pas très longtemps.
Lorsque les enfants ont des tâches ménagères familiales assignées et une bonne éthique du travail, ils développent aussi le concept clé de la responsabilité. Cela contribue au sentiment d’appartenance au groupe familial et aide à développer la satisfaction personnelle d’achever une mission ou un engagement. Cette responsabilisation les aide également à se préparer au monde des adultes où le fait de mener à terme un projet universitaire, et plus tard une mission dans leur travail, peut être crucial dans leur carrière. Le concept de la responsabilité personnelle les préparera aussi dans leur engagement envers Dieu, Ses lois spirituelles et Son mode de vie.
Jésus-Christ et les apôtres enseignèrent à maintes reprises que la véritable base, le véritable trait de caractère, du mode de vie divin est l’amour inconditionnel. Le Sauveur a dit : « C’est ici mon commandement : Aimez-vous les uns les autres, comme je vous ai aimés » (Jean 15 :12). Paul résuma ce commandement en écrivant : « L’amour ne fait point de mal au prochain : l’amour est donc l’accomplissement de la loi » (Romains 13 :10). Ce trait de caractère essentiel de Jésus-Christ et du Père peut être décrit par « l’intérêt sincère porté envers les autres ».
Si nos enfants grandissent en voulant suivre leurs parents, en recherchant Dieu et en menant une vie « à Son image », il est absolument essentiel qu’ils apprennent ce trait de caractère divin dans les actions de leurs parents. Évidemment, cet intérêt envers autrui doit être constamment mis en pratique, jour après jour, de la part des parents envers leurs enfants, aussi bien qu’entre le mari et la femme. Si ce n’est pas le cas, les enseignements des parents n’atteindront pas le but désiré. Les enfants sont des observateurs très critiques et ils citent souvent l’hypocrisie comme étant une raison pour abandonner les croyances de leurs parents. L’intérêt sincère à l’égard des autres est basé sur les Dix Commandements – les quatre premiers demandent un amour désintéressé pour Dieu et les six derniers un amour désintéressé envers notre prochain.
Généralement, on montre moins d’intérêt aux personnes extérieures à la famille, mais les enfants ont besoin de voir que nous mettons également ce principe en pratique avec les autres. Si ce trait de caractère divin ne s’appliquait qu’à la famille, les enfants pourraient grandir en devenant égocentriques et égoïstes. L’enfant ou le parent qui ne s’intéresse qu’à sa famille ne verra jamais la nécessité d’accomplir la véritable Œuvre de l’Église qui a été commandée par Dieu : « Allez par tout le monde, et prêchez la bonne nouvelle » (Marc 16 :15). Le Christ déclara clairement : « Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement » (Matthieu 10 :8).
Les dîmes et offrandes données à l’Œuvre divine aident les enfants à se rendre compte que le monde est beaucoup plus vaste que leur propre famille. Les enfants peuvent être encouragés en comprenant où vont leurs dîmes et offrandes, en se rendant compte de leurs bienfaits pour les autres. Par exemple, quand notre jeune fille réalisa que sa contribution couvrait le coût d’impression et d’envoi d’une brochure de l’Église pour une personne qui regardait nos émissions télévisées, elle décida d’augmenter ses offrandes, enthousiaste à l’idée qu’elle pouvait jouer une part importante dans la grande Œuvre de Dieu. Les discussions familiales et les prières aident les enfants à développer une vue d’ensemble et à se concentrer sur la signification du but de la vie, en leur donnant une perspective positive d’un plan beaucoup plus vaste que notre simple existence physique. Les parents qui ne condamnent pas les autres et qui ont une approche positive aideront leurs enfants à désirer devenir un membre du corps du Christ lorsqu’ils seront mûrs.
Un autre élément clé dans le développement de l’intérêt pour les autres est d’inciter les enfants à s’engager personnellement à donner de leur temps libre. Il y a quelques années, notre famille participait au programme « Adopte un senior » avec les membres les plus âgés de notre congrégation. Au départ, nous soutenions seulement ces personnes âgées dans leur solitude. Nous étions loin de nous rendre compte qu’il y aurait autant de récompenses et d’avantages non seulement pour nous, mais aussi pour nos enfants ! Les grands-parents biologiques de nos enfants ne vivaient pas dans la même région que nous. Ainsi, en préparant chaque visite, nous rappelions à nos enfants que les personnes âgées dans l’Église avaient le même Père spirituel et qu’ils pourraient aussi les considérer comme des grands-parents additionnels. Les enfants se mirent à attendre avec impatience les visites pendant lesquelles ils apportaient des cartes, des biscuits ou des dessins à leurs nouveaux « grands-parents ». Les enfants apprenaient à écouter sagement les histoires qu’on leur racontait, en s’intéressant aux objets qu’ils regardaient, ainsi qu’à une époque passée à laquelle ils ne s’étaient jamais vraiment intéressés auparavant. Ils ont bénéficié de la chaleur et de l’amour individuel qu’ils ont reçus en retour !
L’expérience de l’éducation parentale est à la fois une des tâches les plus stimulantes et les plus difficiles dans la vie, mais elle a le potentiel d’être l’expérience la plus gratifiante et la plus riche de notre existence ! Les frustrations, les préoccupations et les soucis seront nombreux, mais rien ne donne plus de satisfaction aux parents que de voir leurs enfants éprouver un sincère plaisir à vivre selon le mode de vie de Dieu. Nous comprenons que chaque enfant qui grandit dans l’Église ne « saisira » pas nécessairement la vision et ne se développera pas obligatoirement « à l’image de Dieu », mais nous ne ferons jamais ces efforts en vain. Même s’ils se détournent de la direction qui leur a été enseignée à la maison, nos enfants (qui ont appris et qui ont vu le mode de vie divin en action pendant leur enfance) auront une base sur laquelle ils pourront compter, soit dans cette vie, soit dans le Royaume de Dieu.
Le plus grand héritage que les parents peuvent léguer à leurs enfants est de leur faire voir, entendre et expérimenter les bénédictions découlant de l’obéissance à Dieu. Les parents qui consacrent le temps et l’amour nécessaires – en montrant leur engagement et leur intérêt envers leurs enfants – recevront une récompense qui les bénira ainsi que leurs enfants, jusqu’à la fin de leurs jours ! « Voici, des fils sont un héritage de l’Éternel, le fruit des entrailles est une récompense. Comme des flèches dans la main d’un guerrier, ainsi sont les fils de la jeunesse. Heureux l’homme qui en a rempli son carquois » (Psaume 127 :3-5).