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Comment les développements politico-religieux mondiaux vous affectent-ils, vous et votre famille ?
Un dictateur mondial apparaîtra-t-il bientôt ? Plus précisément, qui est la bête ou qu’est-elle, et recevrez-vous sa marque infâme ? Lisez ce qui suit pour avoir les réponses.
Aujourd’hui, les journaux nous relatent l’état des affaires mondiales, qui aurait été absolument impensable pour un observateur, en 1945, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale. Puis, l’axe Rome-Berlin a éclaté, et les forces américaines et britanniques s’élevèrent au pinacle de la victoire. De nos jours, les Britanniques ont été séparés de leur empire, et l’Amérique est moralement et culturellement en banqueroute. L’Europe est en train de s’unifier, activement, sous l’égide d’une puissante Union européenne, dominée par l’Allemagne.
Dans les décennies qui suivirent la Deuxième Guerre mondiale, l’Amérique et la Grande-Bretagne investirent des milliards de dollars dans des opérations d’espionnage et de contre-espionnage. Cependant, les événements géopolitiques les plus stupéfiants de l’époque d’après-guerre – aboutissant à l’effondrement du « Rideau de Fer », et à l’émergence d’une puissante Allemagne réunifiée – ont complètement pris par surprise ces gouvernements.
Les rapides événements survenus en Europe orientale et centrale, en 1989, ne surprirent pas tout le monde. Un éditorialiste de Free Press – Hendersonville, Tennessee – déclara le 7 décembre 1989 :
« Comme beaucoup d’Américains, j’ai suivi le déroulement de la situation politique, en Allemagne de l’Est, avec intérêt. Alors que beaucoup de gens exprimèrent leur surprise, quant aux récents événements et aux cris des Allemands de l’Est – pour une réunification de l’Allemagne de l’Est et de l’Ouest – j’ai reconnu que je n’avais pas été aussi surpris que cela par ces événements. La raison pour laquelle je n’avais pas été particulièrement surpris était que, depuis plusieurs années, je lisais occasionnellement les publications de […] feu Herbert W. Armstrong […] qui avait prédit que le Mur de Berlin ne tiendrait que quelque temps, et que les deux États allemands allaient, une fois encore, se réunifier en une nation puissante » (Sauf mention contraire, c’est nous qui traduisons tout au long de cette brochure).
Déjà dans la revue Plain Truth, en avril 1952, M. Armstrong avait écrit que l’Allemagne de l’Est allait retourner vers l’Allemagne de l’Ouest, et que la Russie « serait obligée de renoncer à son contrôle sur la Hongrie, la Tchécoslovaquie et les parties [territoriales] de l’Autriche » (page 16). En 1956, suite à l’invasion de la Hongrie par la Russie, quand le « Rideau de Fer » semblait inexorablement faire dépérir les nations de l’Europe orientale, M. Armstrong écrivit : « La voie est en train d’être préparée pour une troisième force colossale dans le monde politique – une Fédération de Nations européennes encore plus puissante que la Russie ou les États-Unis ! […] Nous montrons des années à l’avance, ce qui va arriver à l’infortuné empire Russe, en Europe orientale » (Plain Truth, décembre 1956, page 3).
Comment pouvait-il savoir cela ? Dans cette brochure, vous saurez pourquoi ?
Depuis l’époque de la tour de Babel, les efforts de l’humanité n’ont jamais été aussi entrelacés et interconnectés. Aujourd’hui, nous parlons communément de la manière dont le monde a été transformé en un « village mondial ». Les avions à réaction, les télécommunications instantanées et le monde de l’économie intégrée ont changé notre monde.
De la finance à l’industrie, ce sont maintenant des sociétés et des entreprises multinationales, qui dominent virtuellement tous ces secteurs. Où qu’ils se trouvent, les gens sont reliés par Internet et par les transmissions télévisées satellitaires. Mais, paradoxalement, les nations sont de plus en plus divisées et fragmentées par d’anciennes ethnies et des courants religieux.
Où tout cela va-t-il nous mener ? Alors que le monde économique devient interconnecté comme jamais auparavant, des rivalités et des haines entre d’anciennes ethnies refont surface. Les dirigeants financiers et gouvernementaux citent continuellement ces tensions croissantes, pour illustrer le besoin d’une alternative viable à la situation présente, un système instable d’États et de nations indépendantes.
Il est évident que si les émotions humaines n’arrivent pas à être canalisées différemment, elles briseront l’intégralité de la structure économique mondiale. L’humanité se cherche une identité surmontant les divisions et les rivalités actuelles. Les mondialistes souhaitent remplacer les États et les nations indépendantes. Pourtant, ils sont incapables de concevoir une solution qui revendiquerait la loyauté et impliquerait le patriotisme de l’homme moyen. Les gens ne peuvent pas développer une loyauté émotionnelle intense envers des bureaucrates anonymes, ou des objectifs de profits maximaux pour les sociétés.
Où cette crise naissante – la fragmentation de l’époque de la mondialisation – va-t-elle réellement nous mener ? Il y a seulement une source où vous pourrez trouver la réponse ! Le Dieu suprême est le Seul qui proclama la fin, dès le commencement (Ésaïe 40 :10), et Il écrivit cela pour nous, dans Son livre, la Bible.
Les contours les plus complets des futurs événements se trouvent dans le dernier et le plus mystérieux livre de la Bible – le livre de l’Apocalypse. Nous y lisons la description d’une bête mystérieuse, avec des têtes et des cornes, apportant une terrible marque. Cette créature est décrite comme dominant le monde entier, et exerçant une puissance et un contrôle impressionnants.
Mais que signifie tout cela ? Pouvez-vous véritablement comprendre cela ? Bien qu’une grande partie de l’Apocalypse soit en langage symbolique, la Bible interprète, en fait, elle-même ses propres symboles ! Lisez ce qui suit pour comprendre le message limpide des prophéties de la Bible, concernant la bête de l’Apocalypse. Ces paroles prophétiques auront beaucoup plus de conséquences que vous puissiez l’imaginer, sur votre vie temporelle et sur votre avenir.
Tous les yeux étaient tournés vers un homme âgé, qui marchait droit à travers une salle de banquet puissamment éclairée et somptueusement décorée. Les rires provoqués par le vin et les plaisanteries – qui emplissaient la salle depuis une heure seulement – s’étaient brutalement changés en un silence bizarre, suivi par des murmures étouffés à la vue d’une scène à glacer le sang. À l’apogée de la fête, une main était apparue et, se déplaçant dans l’air, avait écrit sur le mur un message en grandes lettres.
L’occasion était un grand banquet donné par le roi babylonien, Belschatsar, pour célébrer l’invincibilité de Babylone. Babylone, qui avait été assiégée par les troupes de Cyrus le Grand, de Perse, considérait que ses murailles étaient imprenables.
Aussi, ce soir de nouvelle lune, du septième mois, en l’an 539 av. J.-C., la puissante élite de Babylone faisait la fête et portait des toasts. Belschatsar avait même insisté pour que la vaisselle sacrée, pillée dans le temple de Jérusalem par son grand-père quelques décennies plus tôt, soit utilisée. Il voulait utiliser les timbales comme des verres pour boire. Puis, la main écrivant sur le mur apparut, et la fête s’arrêta instantanément. Le message inscrit sur le mur était : « MENE, MENE, TEKEL, UPHARSIN. » Ces mots étaient des termes d’unité de poids communs en chaldéen, mais leur signification était complètement incompréhensible pour ceux qui les voyaient.
L’homme âgé, appelé par le roi, s’appelait Daniel. Il avait été conduit à Babylone comme un jeune homme juif, captif, et il avait occupé de grandes fonctions auprès du grand-père de Belschatsar. Daniel continua en expliquant au roi que le Dieu des cieux avait compté son royaume et que cela arrivait à la fin. Le roi avait été pesé sur la balance et il avait été trouvé léger. Cette même nuit, son royaume fut livré entre les mains des assiégeants Mèdes et Perses.
En quelques heures, l’armée perse envahit totalement la ville, en passant au-dessous des gigantesques murailles de la ville. La rivière, qui passait sous les murailles de la ville, avait été détournée par un canal, quelques heures auparavant. À l’aube, dès qu’il fit noir, les troupes perses marchèrent sur le lit de la rivière asséchée et ouvrirent l’imposante porte de la cité de l’intérieur. Avant le lever du soleil, ils avaient conquis Babylone et exécuté le roi Belschatsar avec une épée.
Confronté aux événements de la veille, l’esprit de Daniel fit un bond dans le passé, face à une scène qui avait eu lieu quelque soixante-cinq ans plus tôt. Bien qu’il fût un jeune homme encore à l’âge de l’adolescence, il avait été en présence du gouverneur du plus puissant pays sur terre. Sa propre vie, de même que la vie de ses proches amis, ne tenait chaque jour qu’à un fil. Ce qui avait permis à Daniel de conserver sa vie devant le roi Nebucadnetsar, le grand-père de Belschatsar, était d’avoir interprété un songe troublant que le roi avait eu, quelques jours plus tôt. Daniel avait courageusement annoncé au gouverneur sceptique et agité qu’il y a un Dieu dans les cieux, qui révèle les secrets. Puis, il présenta l’interprétation inspirée de Dieu, de l’étrange songe du roi.
En l’an 604 av. J.-C., l’armée chaldéenne, sous le roi Nebucadnetsar, balaya le territoire s’étendant depuis Carkemisch jusqu’à la vallée de Jezréel, et s’empara de la ville de Jérusalem, réduisant Juda à l’état d’esclavage. Quelques-uns des enfants de familles juives éminentes furent emmenés captifs à Babylone. Pendant les décennies qui suivirent, un des captifs, Daniel, fut amené à occuper de grandes fonctions de confiance à Babylone. Le Dieu d’Israël, qu’il continua à servir fidèlement, donna à Daniel beaucoup de visions, et d’interprétations de visions, qui sont compilées dans le livre de Daniel.
Regardons prudemment les grandes lignes prophétiques des événements mondiaux, que Dieu inspira à Daniel. La Bible s’interprète véritablement d’elle-même, et le livre de Daniel est un pivot dans la compréhension du livre de l’Apocalypse et d’autres prophéties des temps de la fin.
Daniel 2 :1 décrit le songe troublant du roi Nebucadnetsar, lequel restait dissimulé aux magiciens et aux astrologues du roi. Ils furent incapables de lui raconter son curieux songe. Finalement, Daniel vint devant le roi et lui expliqua qu’il y a un Dieu dans les cieux qui révèle les secrets, et qu’Il avait révélé à Daniel, non seulement le songe, mais aussi son interprétation (verset 28). Puis, Daniel expliqua au roi que dans son songe, il avait vu une grande statue s’élevant au-dessus des plaines de Schinear. Cette immense statue avait la tête en or, la poitrine et les épaules [ou les bras] en argent, le ventre et les cuisses en airain et les jambes en fer. Les jambes de fer se terminaient par des pieds composés en partie de fer et en partie d’argile (versets 31-33). Dans son songe, Nebucadnetsar avait vu une grosse pierre, d’origine surnaturelle (se détachant “sans le secours d’aucune main”) tomber du ciel et briser les pieds de la statue, au point que toute la statue fut mise en pièces et emportée par le vent. La pierre devint une montagne qui remplit la terre entière (versets 34-35).
Que signifie cela ? Souvenez-vous que la Bible s’interprète elle-même. Daniel fut inspiré à dire à Nebucadnetsar, dans Daniel 2 :38 : « C’est toi qui es la tête d’or. » Il dit aussi au roi, dans Daniel 2 :39-40, que trois royaumes s’élèveront tour à tour après lui. Daniel fut inspiré à écrire pour nous que quatre grands royaumes, ou empires, se faisant suite domineront l’Histoire, après quoi le Dieu des cieux installera Son Royaume éternel au temps des dix rois – qui sont représentés par les orteils au bout des « jambes de fer » du quatrième royaume (versets 41-44).
Daniel 2 :28 accentue le fait que le Dieu Vivant que nous servons « révèle les secrets ». Le songe du roi s’étend sur une période de temps, allant de l’époque de l’ancien roi Nebucadnetsar jusqu’aux « derniers jours » de ce monde, culminant avec le retour de Jésus-Christ et l’établissement du Royaume de Dieu sur cette terre (verset 44). Les événements prophétisés par Daniel se sont-ils déroulés comme il l’avait prédit ? La réponse est affirmative, comme nous allons le voir.
Dans Daniel 5, nous lisons les événements se rapportant à la chute de Babylone, prise par les armées du roi Cyrus le Grand. L’Empire des Mèdes et des Perses était le « second royaume », qui devait s’élever après Babylone. L’Histoire nous dit que le règne de ce vaste Empire médo-persan, établi par le roi Cyrus, se poursuivit pendant plus de deux cents ans.
Puis, à partir de l’an 333 av. J.-C., les forces armées grecques d’Alexandre le Grand franchirent l’Hellespont, depuis l’Europe vers l’Asie. Deux ans plus tard, en l’an 331 av. J.-C., à la bataille du Granique, l’Empire perse s’effondrait et le troisième grand royaume gouvernant le monde, apparut. Ce fut l’Empire gréco-macédonien sous Alexandre le Grand. Les Empires hellénistiques, qui succédèrent à Alexandre, dominèrent le Moyen-Orient pendant environ trois cents ans, jusqu’à ce qu’ils soient engloutis, un à un, par le quatrième grand Empire dominant le monde – le royaume de fer.
Il fut prophétisé que ce quatrième royaume, clairement identifié dans l’Histoire comme l’Empire romain, était destiné à se poursuivre comme les deux « jambes » jusqu’aux temps de la fin. À ces temps de la fin, les dix orteils (ou rois, Daniel 2 :44) constitueraient l’incarnation finale de ce système qui tire ses origines de l’ancienne Babylone. Si nous laissons la Bible s’interpréter elle-même, cette progression de quatre royaumes dominant le monde est limpide.
Dans Daniel 7 :1-3, nous lisons que des décennies après avoir interprété le songe du roi Nebucadnetsar, Daniel lui-même eut un songe inhabituel, dans lequel il se tenait debout, les yeux fixés sur une sombre masse nuageuse tourbillonnante et sur une mer déchaînée. Du milieu de cette mer houleuse, il vit « quatre grandes bêtes » se lever, une à une, et aller sur le rivage. La première était comme un lion, la seconde comme un ours, la troisième comme un léopard à quatre têtes. La quatrième bête a été décrite comme une créature terrifiante avec de grandes dents de fer (versets 4-7). Sur la tête de cette quatrième bête s’élevaient dix cornes. La fin de la vision de Daniel fait découvrir un temps où « les saints du Très-Haut recevront le royaume, et ils posséderont le royaume éternellement, d’éternité en éternité » (Daniel 7 :18). Souvenez-vous, la vision dans Daniel 2 s’achevait aussi par l’établissement d’un Royaume aux cieux.
Devons-nous laisser divaguer notre imagination, en tentant de discerner l’identité de ces créatures, ou devons-nous laisser la Bible s’interpréter elle-même ? Selon le verset 17, ces quatre créatures qui se lèvent successivement (versets 3-7) symbolisent quatre rois ou royaumes. D’après le verset 23, la quatrième bête représente le « quatrième royaume qui existera sur la terre ». Nous avons déjà vu, dans Daniel 2, une succession de quatre royaumes. Les scénarios relatés dans Daniel 2 et Daniel 7 dénombrent quatre grands Empires dominants le monde, qui s’érigent successivement. Chaque scénario s’achève avec l’établissement du Royaume de Dieu sur terre. Il est évident que ces deux visions relatent la même série d’événements, mais avec des détails différents.
Lorsque nous comparons les visions de Daniel 2 et Daniel 7, nous voyons que le premier royaume dans Daniel 2 – la tête d’or – est l’équivalent du lion, le roi des animaux dans Daniel 7. Le second royaume – celui d’argent dans Daniel 2 – est comparé à un ours dans Daniel 7. Le troisième royaume – celui d’airain dans Daniel 2 – est mis en parallèle avec le léopard à quatre têtes dans Daniel 7.
Pourquoi quatre têtes ? L’Histoire nous apprend qu’après la mort d’Alexandre, son Empire fut divisé entre quatre de ses généraux. Cette quadri-division fut prophétisée dans Daniel 8 :8. Les quatre royaumes étaient de culture et de langue grecques. Ils furent un prolongement divisé de l’Empire qui avait été unifié sous Alexandre, pendant presque une décennie. De la même manière que la grandeur et la puissance pesantes de la Perse furent symbolisées par un ours, les armées grecques d’Alexandre, rapides comme l’éclair, furent décrites par la métaphore du léopard.
Daniel 8 expose plus de détails de l’interaction des deuxième et troisième royaumes – la Perse et la Grèce. Daniel 8 :3-4 décrit un bélier à deux cornes qui conquerrait toutes choses dans toutes les directions. Selon Daniel 8 :20, ce bélier représente « les rois des Mèdes et des Perses ». Un puissant bouc, avec une grande corne entre les yeux, détruisit totalement le bélier (versets 5-7). Selon le verset 21, « le bouc, c’est le roi de Javan [Grèce], la grande corne entre ses yeux, c’est le premier roi ». Après la mort d’Alexandre (la “grande corne [qui] se brisa”, verset 8), « ce sont quatre royaumes qui s’élèveront de cette nation, mais qui n’auront pas autant de force » (verset 22). C’est pourquoi, dans Daniel 7, le troisième royaume est représenté comme une créature à quatre têtes.
Ces événements plantent le décor pour le quatrième royaume décrit dans Daniel 7, caractérisé comme étant plus terrible qu’aucun des animaux précédents. Daniel représente ce royaume par deux jambes de fer, et Daniel 7 le dépeint comme une créature avec des dents de fer. Daniel 2 :40 explique : « Il y aura un quatrième royaume, fort comme du fer ; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces. » Notez ce que Daniel 7 :19-23 nous révèle au sujet de ce quatrième royaume. « Ensuite je désirai savoir la vérité sur le quatrième animal, qui était différent de tous les autres, extrêmement terrible, qui avait des dents de fer et des ongles d’airain, qui mangeait, brisait, et foulait aux pieds ce qu’il restait […] Le quatrième animal, c’est un quatrième royaume qui existera sur la terre, différent de tous les royaumes, et qui dévorera toute la terre, la foulera et la brisera. » C’est ce quatrième royaume, l’Empire romain qui est dépeint comme continuant d’exister, sous une forme ou une autre, à l’époque du retour du Christ. L’Histoire confirme-t-elle cela ? Absolument !
De la même manière que les Mèdes et les Perses absorbèrent Babylone, et qu’Alexandre le Grand absorba l’Empire médo-perse, les Romains absorbèrent les quatre « têtes » qui sortaient de l’Empire d’Alexandre. Quand Alexandre s’éteignit à Babylone, en l’an 323 av. J.-C., une tentative fut faite pour maintenir l’unification de son Empire. Pour gouverner, une régence fut proclamée conjointement au nom de son neveu et de son fils qui allait naître. Cette tentative échoua. En quelques années, son Empire fut divisé entre quatre généraux grecs, qui se proclamèrent eux-mêmes rois, tout comme Daniel l’avait prédit (Daniel 8 :21-22).
En l’an 307 av. J.-C., Antigone et son fils Démétrios « s’attribuèrent le titre de roi, puisque Ptolémée et Séleucus, Cassandre et Lysimaque firent de même. L’unité de l’Empire d’Alexandre s’acheva ainsi officiellement » (Encyclopedia of World History, William L. Langer, 1968, page 90).
Cassandre prit le contrôle de la Grèce et de la Macédoine et, avec l’aide de Lysimaque et Séleucus, il triompha sur Antigone qui fut tué à la bataille d’Ipsus, en l’an 301 av. J.-C. Cependant, après cela, la dynastie de Cassandre fut renversée, en l’an 276 av. J.-C., par le petit-fils d’Antigone, Antigone II, qui établit une dynastie allant de la Grèce et la Macédoine jusqu’à la conquête romaine, en l’an 168 av. J.-C., lorsque cette région fut incorporée à l’Empire romain.
Lysimaque, qui prit le contrôle de l’Asie Mineure et s’autoproclama roi, en l’an 305 av. J.-C., fut apparemment vaincu et tué à la bataille de Corpedium, en l’an 281 av. J.-C., par son allié de jadis, Séleucus. Eumènes Ier, le gouverneur séleucide de Pergame (Asie mineure), régna ensuite en devenant virtuellement indépendant des Séleucides, aux environs des années 260 av. J.-C. En l’an 230 av. J.-C., son successeur prit le titre de « roi ». Quand Attalos III mourut, en l’an 133 av. J.-C., son royaume de Pergame et d’Asie échut aux Romains. Rome absorba ainsi la seconde tête du léopard de Daniel.
Séleucus établit un royaume qui s’étendait de Babylone, vers l’est, jusqu’en Syrie, vers l’ouest. La dynastie séleucide, ainsi mise en place, exista et régna jusqu’en l’an 64 av. J.-C., date où le général romain Pompée fit de la Syrie une province de l’Empire romain, en pleine expansion.
Le général macédonien Ptolémée s’attribua lui-même le titre de « roi », en même temps que ses trois contemporains, Cassandre, Lysimaque et Séleucus. Son royaume était situé en Égypte, et il se poursuivit sous ses descendants jusqu’à la mort de Cléopâtre, en l’an 30 av. J.-C., après sa défaite face aux Romains [un an plus tôt]. Le neveu de Jules César, Octave (aussi appelé Auguste César ou César Auguste ? à voir ?) vainquit les armées de Cléopâtre et de Marc Antoine à la bataille d’Actium, et il intégra l’Égypte à l’Empire romain. « Ce fut la fin de la dernière des monarchies hellénistes » (Langer, page 97). Avec cette conquête, les quatre têtes du léopard gréco-macédonien faisaient partie intégrante de l’Empire romain, la quatrième bête de Daniel 7.
Napoléon, Hitler et Saddam Hussein ont tous quelque chose en commun. De même que Mikhaïl Gorbatchev, Benito Mussolini, Franklin Roosevelt, et plusieurs des papes. Quelques-uns ont été désignés – outres les innombrables autres figures, connues ou inconnues – comme étant la mystérieuse bête décrite dans le livre de l’Apocalypse. Dans le siècle passé, des institutions comme la Société des Nations, les Nations unies, l’Internationale communiste – et même le gouvernement des États-Unis – ont aussi été appelés la bête.
D’autres commentateurs supposent que le livre de l’Apocalypse pouvait seulement être compris comme étant une métaphore de la bataille entre le bien et le mal. Pour ces commentateurs, la bête est la personnification du mal, et non pas une figure historique ou une institution.
« Mais, posons-nous la question : N’y a-t-il pas toute sorte de vues et d’interprétations [humaines] des prophéties bibliques ? » Bien sûr que si ! Il semble que la majorité des prétendus commentateurs commencent avec ce qu’ils voient sur la scène mondiale, et qu’ils essayent ensuite de trouver cela dans la Bible. C’est pourquoi, à peu près tous ceux qui commentèrent les prophéties bibliques, dans les années 50 et 60, identifièrent l’Empire communiste de l’Union soviétique comme étant la bête écarlate de l’Apocalypse. Quelques années plus tard, ce fut Saddam Hussein. Aujourd’hui, de nombreux commentateurs identifient le « Nouvel Ordre Mondial » (les Nations unies) comme la bête. Il semble qu’il y ait autant d’interprétations que de commentateurs.
Le Dieu suprême n’a pas destiné les prophéties bibliques à être comprises en un exercice d’imagination créatrice. Les prophéties ne peuvent être comprises, ni en regardant les événements contemporains, ni en essayant de trouver les récits de ces événements dans la Bible. Au contraire, « aucune prophétie de l’Écriture ne peut être un objet d’interprétation particulière » (2 Pierre 1 :20). Si la Bible utilise un langage symbolique, elle renferme aussi, dans ses textes, les clés pour comprendre la signification des symboles.
L’apôtre Jean, étant âgé, était debout sur la côte sablonneuse de l’île de Patmos, en mer Méditerranée. Comme il contemplait la mer, la scène suivante lui apparut. Des nuages sombrent se levèrent et la mer s’agita. Alors qu’il regardait fixement, une étrange créature sortit des eaux. Elle avait un corps de léopard, une gueule de lion et des pieds d’ours. Cela reprend les caractéristiques majeures des trois premières créatures que Daniel avait vues dans sa vision (Daniel 7). La bête vue par Jean avait également sept têtes et dix cornes. Puis, nous lisons que le « dragon » donna à cette créature puissance et autorité. Finalement, une tête de cette créature fut blessée à mort, puis elle fut guérie. Après la guérison, la créature perdura pendant quarante-deux mois (Apocalypse 13 :1-5).
Une scène quasi-similaire était décrite dans Daniel 7. Dans sa vision, Daniel avait vu quatre créatures – un lion, un ours, un léopard à quatre têtes, et une quatrième créature, terrible, avec dix cornes – sortir des ténèbres et d’une mer houleuse (Daniel 7 :1-7). Les créatures vues par Daniel identifiaient clairement la succession de l’Empire babylonien de Nebucadnetsar, de l’Empire médo-perse, de l’Empire grec d’Alexandre qui fut divisé en quatre après sa mort, et finalement de l’Empire romain. C’est de la quatrième créature, symbolisant l’Empire romain, que sortirent les « dix cornes ».
Remarquez la similitude entre les deux récits. Dans chaque cas, il y a sept têtes. Dans Apocalypse 13, l’apôtre Jean vit une créature, et non quatre créatures distinctes, mais les caractéristiques étaient les mêmes : sept têtes et dix cornes sont décrites. Dans les deux récits, les prophètes utilisèrent les symboles d’un lion, d’un ours et d’un léopard. Pourquoi y a-t-il des différences entre les visions ?
Lorsque Daniel eut sa vision, elle représentait le futur de façon globale. Babylone, symbolisée par un lion, était en scène, mais les autres devaient encore arriver. Quand l’apôtre Jean écrivit, près de six cents ans plus tard, Babylone, la Perse et la Grèce avaient existé dans l’Histoire. Jean ne s’attarda pas sur les différentes têtes qui s’étaient levées, il mit plutôt l’accent sur les détails concernant la septième tête – celle qui existait à son époque, et dont il écrivit l’histoire à l’avance. Daniel mit l’accent sur les quatre Empires, tandis que Jean se focalisa sur un système tirant son origine de Babylone. Il vit les différents Empires comme de simples têtes appartenant à une même créature. Ce que vit Daniel commençait à son époque pour se terminer avec le retour du Christ, lorsque les saints prendront possession du Royaume (Daniel 7 :18). L’Empire romain de l’époque de l’apôtre Jean n’était que la continuité de ce qui avait commencé avec Babylone.
Rappelez-vous que la Bible interprète ses propres symboles. Daniel 7 :23 montre quatre créatures (englobant sept têtes) représentant des royaumes. Dans Apocalypse 17 :9-10, les sept têtes de la bête sont identifiées comme étant « sept montagnes » ou « sept rois ». Selon Daniel 7 :24 et Apocalypse 17 :12, les cornes symbolisent des rois ou des royaumes. Quant au dragon qui est la source de puissance de ce système, Apocalypse 12 :9 nous dit que « le grand dragon, le serpent ancien, [est] appelé le diable et Satan ».
Qu’en est-il de la tête dont la « blessure mortelle fut guérie » ? Souvenez-vous de la bête à sept têtes, décrite dans Apocalypse 13, seule la dernière et septième tête, l’Empire romain, existait à l’époque de Jean. L’accomplissement des six premières têtes avait eu lieu à l’époque des écrits de l’apôtre Jean. L’Empire romain reçut-il une blessure mortelle ? Puis fut-il guéri, et vécut-il pendant les « quarante-deux mois [prophétisés] » ?
La date de démarcation entre l’histoire ancienne et l’histoire médiévale est 476 apr. J.-C. Cette date, la « chute » traditionnelle de l’Empire romain, marque l’assassinat du dernier empereur romain de l’Occident, Romulus Augustule, par les barbares. Dans le chapitre suivant, nous examinerons cette renaissance ultérieure de l’Empire.
Mais premièrement, notez un autre détail décrit à la fois dans Daniel 7 et Apocalypse 13. Dans chacun de ces récits, nous lisons que dix cornes s’élevèrent de la septième tête de la bête, l’Empire romain. L’apôtre Jean vit que chacune des dix cornes était couronnée (Apocalypse 13 :1), et Daniel expliqua qu’elles représentaient des rois ou des royaumes (Daniel 7 :24).
Daniel nous dit également qu’une « petite corne » sortit au milieu des dix cornes, et que trois grandes cornes furent « arrachées » devant elle. Pour comprendre ce que cela signifie, nous devons d’abord examiner l’histoire de l’ancien Empire romain.
En 286 apr. J.-C., l’empereur Dioclétien divisa l’Empire romain en deux parties, dans un but administratif, entre l’est et l’ouest. Cela était représenté par les « deux jambes » décrites dans Daniel 2. Cependant, de graves troubles se produisirent ultérieurement dans la « jambe » ouest. En 400 apr. J.-C., l’Empire de l’Ouest entra dans sa période d’agonie. Avec les incursions barbares suivantes, Rome fut saccagée et pillée – pour la première fois depuis huit siècles – par Alaric et ses Visigoths, en 409 apr. J.-C.
Après que l’Empire romain fut effondré, trois groupes d’envahisseurs barbares – les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths – tentèrent de s’établir eux-mêmes comme les successeurs des empereurs romains de l’ouest. L’empereur de l’est les reconnut officiellement tous les trois comme étant une continuation de gouvernement romain occidental légitime. Cependant, un autre chef émergeant de l’ouest réussit à les évincer et à les renverser.
Ce chef émergeant fut l’évêque de Rome. Tandis que les empereurs occidentaux s’affaiblissaient, sa puissance et sa stature augmentaient. Cela n’incluait pas seulement une puissance religieuse croissante sur la communauté chrétienne, mais aussi une puissance civile et politique. Les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths étaient particulièrement gênés.
Les Vandales envahirent l’Afrique du Nord, en 429 apr. J.-C. Après quelques années de combats, ils entérinèrent un traité, en 435, dans lequel les Romains les « reconnaissaient » comme le prolongement légitime de l’Empire, en Afrique du Nord (Langer, page 135). Les Vandales cherchèrent à étendre leur puissance jusqu’à devenir les successeurs de Rome. En 455, ils pillèrent même la ville de Rome. Ils le firent de façon si complète que, depuis ce jour-là, le nom de « vandale » est attaché à ceux qui détruisent les biens des autres. Mais, finalement, les Vandales furent renversés. « En Afrique, les Vandales étaient insultés d’Ariens [par l’Église de Rome], et ils avaient à faire face à de sérieuses révoltes berbères, mais leur puissance ne fut pas brisée jusqu’aux guerres vandales de Justinien [l’empereur d’Orient], en 533-548 » (Langer, page 159).
En 476, environ vingt ans après le saccage de Rome par les Vandales, les Hérules, sous leur chef Odoacre, destituèrent Romulus Augustule, le dernier empereur romain de l’ouest. Odoacre fut « reconnu » comme le prolongement légitime du gouvernement romain en Italie, par l’empereur d’Orient. Cependant, c’était également un Arien, et après avoir été appelé par l’évêque de Rome, Zénon dépêcha Théodoric, le chef des Ostrogoths, pour chasser les Hérules, en 488.
« Les évêques orthodoxes d’Italie, qui n’aiment pas l’arianisme d’Odoacre, soutinrent l’envahisseur Arien [Théodoric] comme le représentant d’un empereur à peu près orthodoxe. Avec leur aide, Théodoric brisa la vigoureuse résistance d’Odoacre, en cinq ans de guerre, et le persuada de signer une paix de compromis [en 493]. Il invita Odoacre et son fils à un dîner à Ravenne, les nourrit généreusement et les égorgea de sa propre main » (Will Durant, l’Histoire de la Civilisation, Volume 10, page 169. Editions Rencontre, Lausanne, traduction de François Vaudou).
Les coutumes des Ostrogoths d’Italie étaient acceptées comme un mal nécessaire pour se débarrasser des Hérules, mais elles restaient impopulaires à l’évêque de Rome et à la population catholique romaine. Le général Bélisaire, qui avait été envoyé de Constantinople, en 533 apr. J.-C., avec cinq cents navires de transport et quatre-vingt-douze bateaux de guerre, pour débarrasser l’Afrique des Vandales, arriva en Italie en 536, pour chasser les Ostrogoths. « Les forces des ostrogothiques étaient maigres et divisées ; le peuple de Rome acclama Bélisaire comme un libérateur, le clergé l’accueillit comme un trinitaire ; il entra dans Rome sans opposition » (Durant, Volume 10, page 187).
Ainsi, les trois premières « cornes » furent arrachées sur ordre de l’évêque de Rome, la « petite corne » dans Daniel 7. La scène était préparée pour accueillir la véritable renaissance de l’Empire romain d’Occident. Cette renaissance, qui s’installa en 554, de même que les renaissances successives ultérieures, ont toutes impliqué la bénédiction de l’évêque de Rome, et son rôle est intimement lié aux divers prolongements de l’Empire de la Rome Antique.
Les affiches touristiques présentent une Rome fascinante – une cité campée sur sept collines, couvertes de célèbres monuments architecturaux du passé et du présent. Rome est une ville de contrastes. De vieux bâtiments et d’anciennes ruines se bousculent et côtoient une cité moderne florissante. Vingt-sept siècles ont passé depuis sa fondation légendaire par Romulus et Remus. Pendant cette longue période, cette cité remarquable a joué un rôle incomparable dans l’histoire de la civilisation occidentale, étant en permanence une ville d’intrigues et de puissance !
Niché à l’intérieur de la ville de Rome, se trouve le plus petit territoire souverain au monde – la Cité du Vatican. Entretenant ses propres relations diplomatiques avec toutes les grandes puissances, cette minuscule ville-État, gouvernée par le pontife romain, est un participant actif dans les affaires internationales. Cependant, le Vatican aspire à être un des seuls participants. Il cherche, une fois encore, à remplir le rôle de guide qu’il joua pendant de nombreux siècles.
Bien que l’ancien Empire de Rome reçût une blessure fatale avec la mort du dernier empereur, en 476 apr. J.-C., néanmoins, ce n’était pas la fin de l’histoire ! Les trois premiers royaumes sortant de l’ancien Empire romain – les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths – étaient décimés. La puissance de l’empereur d’Orient, Justinien, accomplit cette « destruction », à la demande du pape de Rome. La « restauration impériale » de Justinien, en 554, « guérit » la « blessure mortelle », et fit débuter la première des six tentatives de renaissance et de continuation de l’Empire de la Rome Antique. Et, selon la Bible, il y a une septième et dernière corne qui doit encore venir. Votre vie sera profondément affectée par les événements qui auront encore lieu dans la ville appelée par ses habitants : la cité « éternelle » !
Avec la fin des guerres gothiques, en 553 apr. J.-C., l’Italie se retrouvait dans la pauvreté et le désordre. Rome avait été capturée, assiégée, pillée, et avait subi la famine. Finalement, les armées de l’empereur romain d’Orient, Justinien, furent victorieuses. Les armées de Justinien l’avaient donc emporté en reconquérant l’Italie et les restes de l’Empire occidental, mais comment Justinien allait-il donc gouverner cela ? La réponse se trouve dans une alliance de l’Église et de l’État qui, depuis, a formé l’histoire de l’Europe occidentale. Bien que l’autorité séculaire occidentale de fût effondrée, « la persistance de l’organisation ecclésiastique [sous l’évêque de Rome] apparut même aux empereurs comme le salut de l’État. En 554, Justinien promulgua un décret exigeant que “des gens aptes, capables d’administrer les gouvernements locaux, soient choisis comme gouverneurs de province par les évêques et les principaux personnages de chaque province” » (Will Durant, l’Histoire de la Civilisation, Volume 11, pages 291-292).
Cet événement est connu, dans l’Histoire, sous le nom de la Restauration Impériale. Les empereurs de Byzance continuèrent à régner en Occident sous le titre d’Imperium Romanum de 554 à 800. Cependant, selon les termes du décret de Justinien, c’étaient les évêques de Rome (maintenant appelés papes) qui tenaient les rênes de la puissance, et qui étaient les véritables cavaliers montant la bête impériale en Occident.
À ce stade, il est important de noter qu’il y a une différence significative entre la bête décrite dans Apocalypse 13 et celle décrite dans Apocalypse 17. La bête d’Apocalypse 13 correspond à la vision de Daniel, dans Daniel 7. L’apôtre Jean décrit une créature qui commença avec Babylone, sous Nebucadnetsar, et continua à son époque. Excepté la septième tête, l’Empire romain, qui deviendra dix royaumes. Daniel 7 explique que les trois premières de ces dix cornes seront « arrachées ». Cependant, la bête d’Apocalypse 17 est différente. C’est une créature chevauchée par la femme, différente de la première description. La bête d’Apocalypse 17 est une bête « qui était, et qui n’est plus » (verset 11) – l’Empire romain, après la guérison de la blessure mortelle. Ce que l’Histoire a ironiquement et par tromperie appelé le « saint » Empire romain, dominé par l’Église de Rome, qui a perduré sous diverses renaissances de 554 à nos temps modernes (à nos jours).
Apocalypse 17 :11 explique que la bête « est elle-même un huitième roi, et elle est du nombre des sept, et elle va à la perdition ». C’est une continuation de la créature à sept têtes, décrite dans Apocalypse 13, mais cette créature est en quelque sorte comme une huitième tête, qui apparaît après que la dernière tête de la bête d’Apocalypse 13 eut reçu une « blessure mortelle ». Les sept têtes de la bête d’Apocalypse 17 sont sept royaumes (verset 10). Elles sont sept survivances du saint Empire romain, correspondant aux sept dernières des « dix cornes », dans Daniel 7 et Apocalypse 13. Les dix cornes d’Apocalypse 17 sont aussi dix rois ou royaumes (verset 12). Ils donneront leur puissance à la dernière survivance du saint Empire romain, et seront détruits par le Christ, à Son retour (verset 14), cela correspond aux dix orteils de la statue décrite dans Daniel 2.
À présent, regardons d’un peu plus près l’histoire des « sept têtes » mentionnées dans Apocalypse 17. Dans les années qui suivirent la Restauration Impériale, les empereurs orientaux, en général, concentrèrent plutôt leur attention sur les terres où ils vivaient (l’Asie mineure). La protection et la sécurité que les empereurs orientaux assuraient à l’Occident étaient négligeables. Des négociations privées entre Charles, roi de France, et Léon, évêque de Rome, furent entreprises pour résoudre ce problème. Le résultat des négociations devint manifeste, en 800 apr. J.-C.
« Le jour de Noël, comme Charlemagne [roi de France], vêtu de la chlamyde et des sandales de patricius Romanus, était agenouillé en prière devant l’autel de Saint-Pierre, Léon [le pape] exhiba tout à coup une couronne sertie de bijoux et la posa sur la tête du roi. Les fidèles, à qui on avait peut-être demandé auparavant de suivre l’ancien rite du senatus populusque Romanus confirmant un couronnement, crièrent trois fois : “Salut à Charles l’Auguste, couronné par Dieu, grand et pacifique empereur des Romains !” La tête du roi fut ointe d’huile sainte, le pape salua Charlemagne empereur et auguste et lui offrit l’acte d’hommage réservé depuis 476 à l’empereur d’Orient » (Durant, Volume 11, page 209). Après quelques années de disputes, l’empereur d’Orient à Byzance reconnut Charlemagne comme co-empereur. L’Imperium de l’Ouest était déjà la seconde tête depuis l’époque de la « blessure mortelle », en 476, et sa « guérison » ultérieure, en 554. L’une sur demande papale, l’autre avec la bénédiction papale.
En tant qu’historien, Will Durant remarque que « de cette coopération intime de l’Église et de l’État sortit l’une des idées les plus brillantes de l’histoire de la politique : la transformation du royaume de Charlemagne en un saint Empire romain, qui aurait derrière lui tout le prestige, la sainteté et la stabilité des deux Rome, celle des empereurs et celle des papes » (Durant, Volume 11, page 208).
Au cours des cent cinquante ans qui suivirent le cou-ronnement de Charlemagne, son Empire se désintégra lentement à cause de la faiblesse de ses successeurs. Vers 936, les Saxons de Germanie étaient devenus le plus puissant groupe d’Europe Centrale. En 995, Otton, duc de Saxe et roi des Germains défit les Magyars qui se préparaient à envahir l’Europe Occidentale. Quelques années plus tard, Otton fit son entrée en Italie, à la requête du pape Jean XII, pour rétablir son autorité ; suite à cela, il reçut la couronne impériale à Pavie, en 962. « Une fois de plus, le fantôme de l’Empire romain fut rappelé pour consacrer la réussite de l’édification de l’État d’un roi semi-barbare » (Handbook of Western Civilization, William McNiel, page 317). Le couron-nement d’Otton marqua l’inauguration de la troisième tête dans la continuité de l’Empire, depuis la Restauration Impériale de Justinien.
Comment les contemporains d’Otton et leurs successeurs voyaient-ils la signification de cette survivance de l’Empire ? L’historien Robert Hertzstein écrit : « L’Empire n’assumait pas seulement la signification de ce terme, mais il assumait aussi la fonction de régent chrétien universel pour Dieu sur terre, jusqu’à la venue de l’Antéchrist. Comme Charlemagne, Otton reçut son trône par la proclamation papale de l’Église romaine, qui était la seule électrice impériale depuis le début du 4ème siècle […] Le saint Empire romain fut ainsi en grande partie germanique dans son ethnie et sa base politique, chrétien dans sa justification morale, et romain dans sa déclaration de légitimité et d’universalité » (The Holy Roman Empire in the Middle Ages, édition Hertzstein, page 8).
Dans un essai intitulé « L’empire en tant que régence pour Dieu sur la terre », un célèbre historien autrichien, Friedrich Heer, écrit : « La tâche de l’Empire était d’être l’agent principal de Dieu sur terre, pour accomplir avec tous les pouvoirs son objectif ici-bas, de protéger la chrétienté et l’Église, et de préserver la justice de Dieu et l’ordre divin de l’univers sur terre. L’Empire terrestre était le reflet transitoire de la cité éternelle de Dieu […] Les symboles impériaux montrent que cela s’étendait au monde entier : avec le globe impérial, qui couvrait les quatre coins de la terre, l’empereur tenait le monde entier dans la main […] [l’empereur] nommait la couronne impériale corona urbis et orbis [la couronne de la cité et du globe] ; il se considérait lui-même comme le caput mundi [à la tête du monde] et comme le dominator orbis et urbis [le gouverneur du globe et de la cité de Rome] » (Hertzstein, pages 64-65).
La survivance impériale d’Otton se poursuivit pendant environ trois cents ans. Finalement, après la mort de Conrad IV en 1254, l’Empire fut tellement déchiré par des factions rivales qu’il résulta dix-neuf ans d’interregnum [période de temps sans empereur]. En fin de compte, Rodolphe Ier fut élu empereur, en 1273 – le premier de la famille des Habsbourgs à être élevé au trône impérial. Le point culminant de cette quatrième survivance de l’ancien imperium romain fut le couronnement d’un descendant de Rodolphe, Charles Quint, par le pape Clément VII, en 1530. Charles régna sur un vaste Empire. De sa mère (Jeanne, fille de Ferdinand et Isabelle d’Espagne), il hérita l’Espagne et toutes les possessions espagnoles dans le Nouveau Monde. De son père, il hérita le vaste territoire des Habsbourgs, en Germanie, en Italie et en Europe centrale.
Après Charles Quint, la puissance des Habsbourgs fut affaiblie. Au cours du 18ème siècle, le titre de « saint empereur romain » était devenu un titre vide. Dans la dernière décennie du 18ème siècle, toute l’Europe était agitée par la Révolution française et ses conséquences. Un homme, à la fois hautement doué et suprêmement ambitieux, prit le pouvoir en France. Son nom est Napoléon. Il aspirait à être plus que le président d’une République Française, ou même qu’un nouveau roi de France. Son ambition ne pouvait être satisfaite que par le rétablissement de l’Empire romain – avec lui-même comme empereur. Comme le remarque l’historien Will Durant : « Il rêvait de rivaliser avec Charlemagne et d’unifier l’Europe Occidentale. »
Napoléon se considérait comme le successeur de César et de Charlemagne. Suite à un plébiscite en sa faveur au cours d’un vote (3.572.329 voix contre 2.569), Napoléon fut proclamé empereur par le Sénat français, le 18 mai 1804. Immédiatement après, il entama des discussions avec le pape Pie VII, afin de venir à Paris et de le consacrer comme empereur. Ces négociations furent un succès, et le couronnement eut lieu le 2 décembre.
Les Habsbourg d’Autriche ressentaient douloureusement les succès diplomatiques et militaires de Napoléon, particulièrement son accession au titre d’empereur. Deux ans plus tard, à l’instigation de Napoléon, seize princes et leurs États, séparés du saint Empire romain, formèrent la Confédération du Rhin et demandèrent la protection à Napoléon comme faisant partie de son Empire. Les mois suivants, le 6 août 1806, Francis II renonça à son titre – maintenant vide – d’empereur du saint Empire romain. L’Empire européen de Napoléon s’étendait maintenant de l’Atlantique à l’Elbe. L’Espagne, la France, la Hollande, la Belgique, l’Allemagne occidentale et, finalement, toute l’Italie formaient son Empire renouvelé. Napoléon fut la cinquième tête de la survivance de l’Imperium occidental, depuis l’époque de Justinien.
L’Empire de Napoléon n’était pourtant pas destiné à un long avenir. Une coalition dirigée par les Britanniques provoqua sa défaite et son abdication, en 1814. Cela mit fin à une période de 1260 ans depuis la Restauration Impériale sous Justinien, en 554. La prophétie dans Apocalypse 13:3-5 de la « bête » recevant une blessure mortelle, ayant été guérie et recevant « le pouvoir d’agir pendant quarante-deux mois », était accomplie (42 “mois” de 30 jours équivalent à 1260 “jours”). L’abdication de Napoléon marqua la fin d’une époque. D’après les prophéties, il devrait encore y avoir deux tentatives supplémentaires, pour faire revivre la gloire et la grandeur de la Rome Antique.
Après la chute de Napoléon, en 1814, l’Allemagne et l’Italie restèrent divisées et impuissantes jusqu’à la moitié du siècle suivant. Chacune était constituée d’une multitude de petits États et de principautés : elles étaient déchirées par des querelles internes. Vers 1871, Bismarck réussit à unifier toute l’Allemagne, qui n’était pas aux Habsbourgs, sous le roi de Prusse, tandis que Garibaldi opérait la réunification de toute l’Italie, sous le roi du Nord de l’Italie de Piémont-Sardaigne.
Cinquante ans après l’inauguration de l’union de Garibaldi, un homme fort, qui rêvait, une fois encore, de restaurer la grandeur et la gloire de la Rome Antique, commença à s’élever dans cette Italie unifiée. Son nom est Benito Mussolini ; il conduisit son parti fasciste au pouvoir, en 1922. Les fascistes tirent leur nom de fasces de la Rome Impériale. Le fasces était une hache enveloppée dans une botte de tiges signifiant l’unité et l’autorité. Il était porté par les consuls romains, en tant que symbole de leur charge.
Depuis 1870, quand les armées du Roi Victor Emmanuel d’Italie avaient été défaites par celles du pape et capturées à Rome, il existait une froide tension entre les papes et les nouveaux dirigeants de l’Italie. Finalement, en 1929, Mussolini signa le traité de Latran avec la papauté, qui établissait la souveraineté papale sur la Cité du Vatican, et faisait du gouvernement de Mussolini, le premier gouvernement italien, dans l’histoire moderne, officiellement reconnu par le pape.
Le Concordat signé entre la papauté et le gouvernement fasciste d’Italie était un prélude de celui signé, quatre ans plus tard, entre la papauté et le gouvernement nazi allemand. Le rôle du Vatican, en établissant à la fois la puissance de Mussolini et d’Hitler, est détaillé dans un livre récent intitulé Le Pape et Hitler, Histoire secrète de Pie XII (John Cornwell, publié en français aux Editions Albin Michel, 1999).
Soucieux de restaurer la « gloire », Mussolini chercha des places à conquérir. L’Ethiopie, dont les armées avaient mis en déroute les Italiens dans l’Est africain en 1896, semblait un objectif possible. Les armées de Mussolini envahirent avec succès l’Ethiopie et la Somalie. En 1936, il proclama prétentieusement : « Après quinze siècles, la réapparition de l’Empire sur la destinée des collines de Rome. » Ensuite, Mussolini réussit une alliance avec Adolf Hitler, le dirigeant de l’Allemagne depuis 1933, dont il résulta l’axe Rome-Berlin de la Deuxième Guerre mondiale. Cette sixième tentative d’unification de l’Europe, pour faire revivre le concept de la Rome Impériale, sombra dans les flammes et l’ignominie, en 1945.
Vu les conséquences de la Deuxième Guerre mondiale, beaucoup dirent que l’époque Europe était finie. Les villes, les campagnes et les économies nationales étaient dévastées à travers tout le continent, particulièrement en Allemagne. Beaucoup pensaient que, dans le futur, le communisme gagnerait l’Europe. Après tout, Staline avait implanté la botte russe sur une grande partie de l’Europe, juste après la guerre. L’idée d’une Allemagne à la tête de l’Europe, jouant un rôle dominant dans les affaires mondiales, était une chose que la plupart des observateurs disaient impossible.
Mais déjà, en 1957, douze ans après la fin de la Deuxième Guerre mondiale, le Traité de Rome instituait un embryon de Marché commun comprenant la France, l’Allemagne de l’Ouest, l’Italie et les trois États du Benelux. C’est l’ancêtre direct de l’actuelle puissante Union européenne.
L’Union européenne est-elle en train de préparer la scène pour le futur – une septième et dernière tentative de résurrection de la grandeur et de la force de la Rome impériale ? En comparant Daniel 7 et Apocalypse 13, il apparaît que les « dix cornes » (des royaumes) sont décrites comme surgissant de l’Empire romain, la septième tête de la bête. Les trois premières de ces « cornes », les Vandales, les Hérules et les Ostrogoths, furent « arrachées » à la demande de la papauté. C’est la réalisation de la prophétie de Daniel 7:7-8, 23-25, où il reste les sept « cornes » finales. Six tentatives pour restaurer l’Empire de la Rome Antique ont reçu l’encouragement papal. Ces renaissances se sont élevées, puis ont chuté, elles font maintenant partie de l’Histoire.
L’histoire des sept survivances (six sont passées, une est encore à venir) est aussi décrite symboliquement dans Apocalypse 17. Ici, nous voyons l’image d’une autre bête à sept têtes et dix cornes. Cette créature est différente de celle de Daniel 7 et d’Apocalypse 13 – celle-ci est chevauchée par une femme symbolisant une organisation religieuse, appelée “Mystère, Babylone la Grande”. En d’autres mots, c’est un prolongement de l’ancienne religion mystérieuse de Babylone, maintenant devenue grande et puissante.
La créature à sept têtes d’Apocalypse 17 représente clairement le saint Empire romain, car « les sept têtes sont sept montagnes sur lesquelles la femme est assise » (Apocalypse 17 :9). Au verset 10, les sept « montagnes » sont identifiées comme étant sept rois ou royaumes. Les créatures dépeintes dans Daniel 7 et Apocalypse 13 ne sont pas chevauchées par la femme, contrairement à la bête d’Apocalypse 17. Comme la précédente, elle a dix cornes sur sa dernière tête. Dans Apocalypse 17, les dix cornes représentent dix rois à venir, qui donneront collectivement leur puissance et leur autorité à la « bête » – à la fin de la dernière survivance du saint Empire romain. Cette époque est encore devant nous, car ces dix rois combattront contre le Christ à Son retour (Apocalypse 17 :12-14, 17).
Cela nous renvoie à la première vision que Daniel avait interprétée – la statue dans Daniel 2 où les deux jambes de fer se terminent par des pieds composés d’un mélange de fer et d’argile. Les dix orteils, cinq à chaque pied, furent brisés par le Christ à Son retour, avant qu’Il n’établisse le Royaume de Dieu sur la terre (Daniel 2 :34-35, 42-44). Les dix orteils dans Daniel 2 et les dix cornes dans Apocalypse 17 sont des synonymes symbolisant dix gouvernants, qui supporteront collectivement, et déclareront allégeance à la septième et dernière résurrection de l’Empire romain.
Les jambes, dans Daniel 2, représentent l’Empire romain divisé entre l’Empire oriental et l’Empire occidental par l’empereur Dioclétien en 286 apr. J.-C. La prophétie biblique met l’accent sur l’Empire occidental – la bête chevauchée par la « femme ». Cependant, Daniel 2 montre que la jambe orientale aura sa part à jouer dans la renaissance finale. L’Empire romain oriental s’est poursuivi avec des empereurs siégeant à Constantinople, jusqu’en 1453, lorsque les Turcs Ottomans envahirent la cité et tuèrent le dernier empereur : Constantin XI.
Mais ce n’était pas la fin de la jambe orientale. En 1472, dix-neuf ans après la chute de Constantinople, le pape officia à une cérémonie de mariage entre Ivan le Grand, Duc de Moscovie, et Zoé, nièce et héritière du dernier empereur. « Le mariage revêtait de l’importance en établissant la proclamation, qui faisait des gouvernants de la Russie les successeurs des empereurs grecs et les protecteurs du christianisme orthodoxe […] Ivan prit le titre de Tsar, [ou Czar] c’est-à-dire César » (Langer, page 342). Ainsi, traversant l’Histoire, l’Empire romain continua comme deux jambes. Deux individus se proclamaient être les successeurs de César. Dans le monde latin, germanique et catholique d’occident, le titre était Kaiser. Dans le monde grec, slave et orthodoxe d’orient, c’était Tsar.
Celui qui « annonce dès le commencement ce qui doit arriver » (Ésaïe 49 :10), révèle que, finalement, dix rois (ou dirigeants) qui sont l’un et l’autre les successeurs des deux « jambes » orientale et occidentale, voudront s’unir. Ils formeront la dernière survivance de l’Empire romain – la dernière incarnation de Babylone.
Il y a plusieurs mauvaises nouvelles à venir. Ces dix derniers dirigeants apporteront leur soutien à une union future de l’Église et de l’État en Europe, qui aspirera à dominer le monde. Comme le constata Johannes Haller, un historien allemand populaire décédé en 1947 : « Dans la mémoire du peuple germanique, le vieil Empire [saint Empire romain] vit d’une époque de grandeur et de splendeur, qui doit apparaître un jour pour le faire vivre encore » (“The Greatest Epoch of the German People”, 1944).
Après un interlude de paix apparente et de prospérité, ce système plongera le monde entier dans un atroce cauchemar. Si Dieu n’intervenait pas en envoyant Jésus-Christ sur cette terre, il en résulterait une si grande destruction qu’aucune chair ne pourrait survivre (Matthieu 24 :21-22, 29-30).
Cependant, au-delà de ces mauvaises nouvelles, il y a de bonnes nouvelles – les meilleures possibles. À l’époque de cette union finale de dirigeants européens, « le Dieu du ciel établira un Royaume qui ne sera jamais détruit […] il sera établi pour toujours » (Daniel 2 :44).
Aucun sujet prophétique n’a soulevé autant de conjectures et de spéculations que la « marque de la bête ». En plus d’une « marque », Apocalypse 13 mentionne aussi une « incarnation » de la bête, ainsi que le mystérieux « nombre de son nom » – 666. Quelle est la signification de ces mystérieux symboles ?
Avant d’examiner le nombre, l’image ou la marque de la bête, considérons ce que nous avons établi jusqu’à présent. La bête des temps de la fin est clairement identifiée dans la Bible comme le successeur moderne de l’Empire de l’ancienne Babylone. Le prophète Daniel identifia quatre royaumes successifs : Babylone, la Perse, la Grèce et Rome. Rome, le « quatrième royaume », se poursuit sous sept survivances avant le retour du Messie, lorsque le Dieu des cieux détruira la dernière survivance de l’Empire romain et établira un Royaume qui durera à jamais.
Puisque l’Empire romain est la bête décrite par l’apôtre Jean dans Apocalypse 13 et 17, la « marque » est un insigne, ou une marque de l’Empire romain. « L’image » de la bête doit être quelque chose de modelé, ou de reproduit selon l’Empire romain.
Avant de poursuivre, notez qu’Apocalypse 13 mentionne une seconde « bête », d’origine terrestre et non céleste (verset 11). À première vue, elle semble être déguisée en chrétienne, cherchant à être identifiée comme le Christ, l’Agneau de Dieu (Jean 1 :29), mais recevant sa puissance du diable, qui est le serpent ancien (Apocalypse 12 :9). Dans la prophétie, les cornes sont utilisées pour représenter un gouvernement, ou une autorité, et cette créature est représentée avec deux cornes. Apocalypse 13 :12 révèle que cette seconde bête exige que tous fassent preuve d’allégeance et de loyauté envers le saint Empire romain, la bête dont la blessure mortelle avait été guérie (verset 12). Cette seconde bête est décrite comme accomplissant de grands miracles, et séduisant l’humanité (verset 13-14). Dans Matthieu 24 :24, le Christ prophétisa de « faux Christs », qui séduiront beaucoup de gens, sauf les véritables élus.
Historiquement, y a-t-il une institution proclamant représenter le Christ (“comme un agneau”, Apocalypse 13 :11), et séduisant la population par divers « prodiges » (verset 14) – une institution qui enseigne le message erroné du diable, qui est « à l’opposé » de la loi divine, et qui insiste auprès de ses partisans pour qu’ils fassent preuve de loyauté envers le saint Empire romain ? C’est exactement ce que fit l’Église de Rome, pendant toute la période médiévale !
Pourquoi deux cornes ? L’Église de Rome est à la fois un gouvernement ecclésiastique et civil. Le pape est à la fois un dirigeant religieux et la tête civile d’un État. Les prophéties bibliques montrent que l’union Église-État, au Moyen Age, était un précurseur des événements des temps de la fin, qui auront lieu à une beaucoup plus grande échelle.
Que peut donc être la marque ou l’insigne de l’Empire romain ? Dans quelques années, cela sera important pour tous ceux qui voudront participer au système économique de Babylone la Grande (Apocalypse 13 :17). Cependant, ceux qui l’accepteront, par leurs actions, amèneront aussi sur eux la terrible colère de Dieu (Apocalypse 14 :9-10). Quelle soit cette marque, elle a déjà existé dans les siècles passés, car tous les justes qui furent des martyrs la rejetèrent (Apocalypse 20 :4). En décrivant l’interaction de l’Église de Rome et du saint Empire romain médiéval, Apocalypse 13 montre que la marque, l’image et le nombre du nom de la bête ont tous existé pendant le Moyen Age, en tant que précurseur des temps de la fin.
Par le passé, beaucoup de suggestions ont été avancées pour identifier cette marque. Dans les années 1930, certains tentèrent de faire le lien avec les cartes de Sécurité Sociale, mises en place par l’administration Roosevelt. D’autres y ont vu des implications sinistres dans un système universel de codes à barres lisibles par des scanners. D’autres encore on soupçonné les cartes bancaires et d’autres innovations technologiques. Beaucoup s’attendaient à une sorte de tatouage, ou une minuscule puce informatique implantée sous la peau à l’insu de la population. Mais, à moins de rechercher TOUT ce que la Bible révèle à ce sujet, nous serons incapables de comprendre ce sujet.
Apocalypse 14 :10 révèle que ceux qui recevront la marque de la bête s’attireront la colère de Dieu. Notez les enseignements de l’apôtre Paul concernant les destinataires de la colère divine. Colossiens 3 :6 nous indique que « la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion ». La marque de la bête est donc une marque de désobéissance à Dieu ? Elle marque ceux qui refusent d’observer les commandements divins, en dépit des enseignements des deux témoins, et même par l’avertissement final donné par un ange de Dieu (Apocalypse 14 :9).
La marque de la bête est clairement un signe de désobéissance à Dieu et à Ses lois. La Bile révèle-t-elle un signe d’obéissance contrastant, qui identifie le véritable peuple de Dieu ? Dans Exode 31 :13-17, Dieu déclare à l’ancien Israël que Ses sabbats sont un signe perpétuel entre Lui et Son peuple ! Le sabbat est le commandement test, qui identifie le Dieu véritable de la Création et le peuple qui obéit à Ses commandements et Ses lois.
Apocalypse 13 explique que la marque de la bête, un signe de désobéissance à Dieu, est appliquée sur la main ou sur le front. La désobéissance, comme l’obéissance aux lois divines, sont symbolisées par une marque sur la main ou sur le front. « Voici les commandements, les lois et les ordonnances que l’Éternel, votre Dieu, a commandé de vous enseigner, afin que vous les mettiez en pratique dans le pays dont vous allez prendre possession ; afin que tu craignes l’Éternel, ton Dieu, en observant, tous les jours de ta vie, toi, ton fils, et le fils de ton fils, toutes ses lois et tous ses commandements […] Tu les lieras comme un signe sur tes mains, et ils seront comme des fronteaux entre tes yeux » (Deutéronome 6 :1-2, 8). La main symbolise les actions, tandis que le front est le siège de l’intellect. L’obéissance à Dieu implique à la fois les œuvres (la main) et les pensées (le front).
La marque de la bête est un signe de désobéissance à Dieu. Mais cela implique, non seulement le rejet du signe d’obéissance à Dieu, le sabbat, mais aussi l’acceptation d’une marque ou d’un signe contrefait. Cette marque est, en réalité, un signe dérivé de Babylone et de Rome. Y a-t-il un symbole qui ait parcouru toutes les époques jusqu’à nos temps moderne ?
Dans l’ancienne Babylone, les rois servaient comme hauts sacrificateurs du soleil, Bel Mardouk. « Prendre la main de Bel Mardouk » faisait partie de la cérémonie de prise de fonction comme roi en Assyrie et en Babylone (“Babylonian and Assyrian Religion”, Encyclopædia Britannica, 11ème édition). La célébration du solstice d’hiver, autour du 25 décembre, était considérée comme la naissance du soleil. C’était un jour saint majeur associé avec une distribution de cadeaux et un arbre vert sacré.
Il n’y a pas que chez les Babyloniens où l’adoration du soleil fût impliquée dans les rites païens ; cela se retrouve également dans les rites de tous les successeurs de Babylone : chez les Perses, puis chez les Hellénistes et à Rome. En fait, pour chaque époque correspondant à l’une des quatre bêtes de Daniel, l’adoration du soleil a joué un rôle prééminent dans la religion impériale.
La Perse fut le premier successeur de Babylone. L’ancienne religion perse était centrée sur l’adoration de Mithra, le dieu de la lumière. Sous l’influence babylonienne, Mithra fut ensuite identifié comme le dieu-soleil babylonien. Les Grecs d’Asie mineure identifièrent Mithra à leur ancien dieu-soleil, Hélios, et ils contribuèrent à répandre le culte du soleil vers l’ouest. Alexandre le Grand voyagea en Égypte jusqu’au temple d’Ammon-Râ où les prêtres le proclamèrent fils littéral du soleil. Et qu’en est-il de Rome ? « Mitras, identifié à Sol Invictus à Rome, était celui qui donnait l’autorité et la victoire à la maison impériale » (“Mitras”, Encyclopædia Britannica, 11ème édition). Le Lempriere’s Classical Dictionary déclare que Sol, le dieu-soleil à Rome, était adoré comme « Baal ou Bel chez les Chaldéens [Babyloniens] » (page 590). L’Empire romain adopta l’adoration du soleil et de ses symboles chez ses prédécesseurs, et le propagea dans tout le monde occidental !
De nos jours, dans la Syrie moderne, il y a un petit village arabe qui s’appelle Baalbek. Il est situé sur les ruines de deux temples majestueux, qui étaient l’une des fiertés d’Héliopolis, la « Cité du Soleil » gréco-romaine. Voici l’explication de l’historien Will Durant : « Auguste y plaça une modeste colonie, et la ville se développa, résidence sacrée de Baal, le dieu solaire […] Sous Antonin le Pieux et sous ses successeurs, des architectes et des ingénieurs grecs, romains et syriens, élevèrent, sur l’emplacement d’un phénicien de Baal, un sanctuaire imposant pour Jupiter Heliopolitanus » (L’Histoire de la Civilisation, Will Durant, Volume 9, page 110). Ainsi, le Jupiter romain fut identifié à Baal, l’ancien dieu-soleil.
Un autre grand centre d’adoration païenne du soleil était le temple d’Héliopolis, en Égypte, où avait été érigée un grand obélisque sacré dédié au soleil. Aux environs de l’an 40 apr. J.-C., l’empereur romain, Caligula, fit transporter cet obélisque d’Égypte jusqu’à Rome, où il fut érigé sur le mont du Vatican. En 1586, sur l’ordre du Pape Sixtus V, cet ancien obélisque – 25,3 mètres de hauteur pour un poids de 320 tonnes – fut transporté à une courte distance de là. Suite aux efforts de 800 ouvriers, 160 chevaux et 45 treuils, l’obélisque fut érigé juste au milieu du parvis de la Cathédrale Saint Pierre – où il est toujours en place, depuis cette époque.
Dans la Rome Antique, avant l’époque de l’Empire, il y avait un culte dévoué à Sol, le dieu-soleil. Dans un livre intitulé World Religions from Ancient History to the Present, Parrinder fait un exposé sur l’adoration du soleil, en tant que religion de Rome :
« Il est normal que le centre de gravité de l’Empire romain se déplaçât vers l’est, où l’adoration du soleil était en expansion. Il y avait déjà une forte propagande impérialiste ; la Maison Dorée de Néron était un logement approprié pour l’incarnation du soleil, et Antonin accorda au soleil un honneur particulier. Sous la dynastie dominante, adoratrice du soleil, des Séverins, le dieu-soleil était représenté avec une barbe typiquement séverine, et l’empereur portait le titre d’INVICTVS [indomptable], qui était un épithète du soleil […] Le soleil était un symbole grandiose, unifiant et ralliant tout l’Empire […] En 274 apr. J.-C., Aurélien établit le dieu-soleil comme dieu suprême de l’Empire romain » (Parrinder, page 175).
Empereur de 270 à 280 apr. J.-C., Aurélien attribua la responsabilité de trois siècles de chaos, moral et politique, à Rome, à la désunion religieuse. Il tenta d’unifier tout l’Empire dans « un culte monothéiste du dieu soleil et de l’empereur, vicaire de cette divinité sur la terre […] Il construisit à Rome un magnifique temple du soleil, où, espérait-il, le baal d’Emèse et le dieu du mithriacisme viendraient se fondre […] Aurélien accentuait l’orientalisation de la monarchie qui avait commencé avec Elagabale, et qui se complètera sous Dioclétien et Constantin » (Durant, Volume 9, pages 307-308).
Considéré comme le premier empereur « chrétien » de Rome, Constantin était lui-même un dévot du dieu-soleil. « En fait, la chrétienté de l’empereur Constantin était ambiguë. Sa famille conservait des allégeances traditionnelles au dieu-soleil ; la fameuse vision de la croix qui lui vint du ciel, alors qu’il marchait vers Rome ; le soleil qui continuait d’apparaître pendant sa décennie sur les pièces de monnaie et sur son arche à Rome ; sa propre statue à Constantinople portant la couronne rayonnante du dieu-sole » (Parrinder, page 175). Au 1er siècle, la semaine planétaire de sept jours avait été popularisée à Rome. La semaine de sept jours tirait son origine de la Création (Genèse 1), et la connaissance du cycle hebdomadaire correct avait été préservée par les Juifs. Cependant, dans l’ancienne Babylone, chacun des sept jours de la semaine était associé à l’une des anciennes appellations des sept planètes : Soleil (Sun), Lune (Moon), Mars, Mercure, Jupiter, Vénus et Saturne. C’est très important, car cela a servi de base à une proclamation impériale, qui a apposé une marque indélébile, issue de l’ancienne adoration du soleil, sur le monde proclamé chrétien.
L’Encyclopædia Britannica écrit : « La première identification de l’observance du dimanche [Sunday, en anglais] comme un devoir légal [une obligation imposée par la loi], se situe dans une constitution de Constantin, en 321 apr. J.-C., décrétant que toutes les cours de justice, les habitants des villes,, et les ateliers se devaient au repos le dimanche [venerabili die solie] » (“Sunday”, 11ème édition).
En utilisant le terme latin se traduisant par « vénérable jour du Soleil », Constantin identifiait le premier jour de la semaine comme un jour dédicacé au soleil [sun, en anglais], anciennement Sol. À travers la proclamation de l’empereur romain, une marque de l’ancienne Babylone et le culte de l’adoration du soleil ont forcément marqué les habitants de l’Empire romain. Cette marque – avec les autres symboles associés à l’adoration du soleil – a continué jusqu’à nos jours, en passant par la période médiévale.
Nous avons vu que la seconde bête mentionnée dans Apocalypse 13 n’est autre que l’Église de Rome, tandis que la première bête mentionnée est l’Empire romain. L’Église de Rome, la seconde bête, ordonna qu’une « image » de la première bête, l’Empire romain, prenne forme. Qu’est-ce qu’une image ? C’est une copie, une maquette, une représentation ou une chose homologue. L’image de la bête est donc une chose homologue à l’Empire romain – quelque chose de façonné d’après le royaume ou le gouvernement romain. Remarquez la déclaration limpide de l’historien et politicien britannique, James Bryce : « [Le système] papal lui-même a été façonné d’après l’ancien Empire » (A History of the Holy Roman Empire Must Be Deduced from Its Theory, Hertzstein, page 53).
Apocalypse 13 montre que la fausse Église, la seconde bête, oblige tous les gens à faire preuve de loyauté et à adorer l’image, la structure religieuse organisée d’après l’ancien Empire romain. Elle était une « cause » de mort pour tous ceux qui refusaient de l’adorer (Apocalypse 13 :15). Au cours du Moyen Age, l’Église n’infligeait pas la punition elle-même. Elle déclarait simplement comme hérétiques ceux qui refusaient d’adhérer au système. Ceux qui étaient déclarés anathèmes, par l’Église, étaient considérés comme des ennemis de l’État : par conséquent, ils avaient à faire au gouvernement civil.
Le 1er siècle de l’Empire romain fut autoritaire. Mais la plupart des gens ne réalisent pas que, pour beaucoup de fonctions, les élections étaient une pratique acceptée et honorée. Même l’empereur était élu – en apparence par le Sénat, mais en fait, c’était par les Gardes Prétoriens, ou simplement par l’armée.
Même quelques-uns des anciens, que l’apôtre Paul admonesta (Actes 20 :30), devinrent plus tard des meneurs, en trompant le peuple de Dieu, en suivant l’exemple des municipalités romaines, en tenant des meetings religieux publics, où étaient élus les responsables. Notez les déclarations de l’historien Arthur Boak : « Ces municipalités étaient constituées d’après le modèle de Rome, quoique certaines appellations, comme celles de consul et Sénat, étaient réservées à la capitale […] Tous les responsables étaient communément élus » (A History of Rome to 565ad, 1965, page 370). Le Dr Boak continue : « Tant que les basses classes de Rome et les municipalités avaient une petite opportunité d’activités politiques, elles y trouvaient une compensation dans la vie sociale de leurs corporations et leurs collèges […] Ainsi, des collèges professionnels, religieux et funéraires, virent le jour. Leur organisation était constituée d’après les municipalités » (pages 370-371). Concernant le développement de l’Église catholique romaine, le Dr Boak ajoute : « Dans leur organisation, ces communautés étaient toutes bâties sur le même modèle général, ressemblant à un collegia religieux roma » (page 401).
Dans les congrégations, un nombre croissant de personnes non converties voulaient aussi « prendre la parole ». Les enseignants élus étaient ceux qui faisaient plaisir aux gens, en leur enseignant de plus en plus les coutumes païennes, de par le monde. Dans sa dernière lettre à Timothée, l’apôtre Paul a directement prophétisé cette tournure des événements (2 Timothée 4 :3-4).
L’historien Edward Gibbon écrivit : « D’après le résultat des délibérations publiques, on instituait un président du bureau chargé de recueillir les opinions de l’assemblée, puis de les exécuter » (Triumph of Christendom in the Roman Empire, page 44). Gibbon continue à décrire l’époque succédant au règne de l’empereur Constantin :
« La chaire épiscopale fut sollicitée, spécialement dans les grandes et opulentes cités de l’Empire, plutôt comme une dignité temporelle que spirituelle. Les opinions intéressées, les passions égoïstes et colériques, les méthodes de perfidies et de dissimulation, la corruption secrète, la violence sanguinaire, qui avaient auparavant déshonorées la légalité des élections dans les communautés grecques et romaines, influençaient aussi le choix des successeurs des apôtres » (page 336).
En prenant pour modèle les institutions et les pratiques de l’Empire romain, les hommes ont inventé une structure gouvernementale pour l’Église. Les manœuvres politiques commençaient à se substituer à la volonté divine. Les enseignements populaires et tranquillisants se substituèrent aux purs enseignements de Dieu, qui proposent la correction et la réprimande.
Le problème avec l’Église de Rome est qu’elle substitua une structure politique humaine à la place du gouvernement divin. Dans le gouvernement divin, les anciens sont désignés, d’après leurs fruits, par ceux que le Christ a déjà établis comme anciens dans Son Église (Tite 1 :5-9). Le gouvernement de Dieu est basé sur Sa loi. Dieu reconnaît les Siens selon le fruit qu’ils produisent (Matthieu 7 :15-23 ; Nombres 17 :7-10).
L’Église de Rome se développa d’après le modèle et la structure de l’ancien Empire romain. Il était demandé de faire allégeance à la structure en place, même si elle essaye de « changer les temps et la loi » (Daniel 7 :25). Dans Son gouvernement, Dieu juge d’après les résultats produits, et nous devons nous soumettre aux dirigeants humains, aussi longtemps que ceux-ci suivent le Christ (1 Corinthiens 11 :1).
Qu’en est-il du mystérieux nombre 666 ? Beaucoup de solutions ingénieuses ont été conçues pour « étiqueter » ce nombre à divers individus. Mais que veut dire la Bible quand elle nous dit que c’est un nombre d’homme ?
Avant que les chiffres arabes fussent acceptés dans le monde occidental au 13ème siècle, les lettres de l’alphabet correspondaient aussi à des chiffres ou à des nombres. Ainsi, chaque nom avait une valeur numérique. Dans l’alphabet romain, qui nous est le plus familier, les lettres ont une valeur numérique. Dans ce système, I=1, V=5, X=10, et ainsi de suite. La Bible a été écrite en grec et en hébreu, et ces deux langues utilisaient un système similaire.
La première solution proposée pour la signification du nombre 666 est traditionnellement attribuée à Polycarpe, le disciple de l’apôtre Jean, qui écrivit l’Apocalypse. Cette tradition a été préservée au 2ème siècle dans les écrits d’Irénée. Le nombre de 666 est « contenu dans les lettres grecques de Lateinos (L=30 ; A=1 ; T=300 ; E=5 ; I=10 ; N=50 ; O=70 ; S=200) » (Commentary of the Whole Bible, Jamieson, Fausset and Brown). Leteinos est un terme grec se référant aux Romains. Il est intéressant de constater que l’expression grecque, signifiant « le royaume latin » (h Latine Basileia), a aussi une valeur numérique de 666. Les écrivains grecs appelaient communément l’Empire romain de cette manière. Le livre de l’Apocalypse était originellement écrit en grec, puis il fut écrit en grec courant par les Églises de l’ancienne Asie Mineure.
Une autre explication intéressante implique le nom de l’empereur Néron, qui mourut vingt-cinq ans avant que l’apôtre Jean eût écrit l’Apocalypse. Bien que Néron fût mort, son royaume était cependant un système romain des temps de la fin. Il était arrivé au pouvoir en promettant des réformes constitutionnelles et un retour à « l’âge d’or » d’Auguste, mais plus son pouvoir grandissait, plus il devenait cruel et despotique. Vivant dans une atmosphère d’intrigue et de conspiration, il abusa de sa puissance, et il fut responsable de la première persécution officielle (de l’État romain) contre les chrétiens. Pendant son règne, la plupart des apôtres, dont les apôtres Pierre et Paul, furent martyrisés. Son nom en grec s’épelle Neron Kaesar (Néron César). Quand la forme grecque de son nom est épelée en caractères hébreux, leurs valeurs numériques additionnées font 666.
Le fondateur de la Rome antique était Romulus, les mots Rome et romains sont dérivés de son nom. En hébreu, le nom latin Romvlvs s’écrit Romiith. En hébreu ces lettres additionnées font 666 (resh=200 ; vau=6 ; mem=40 ; yod=10 ; yod=10 ; tau=400). Ainsi, à la fois en grec et en hébreu, les deux langues de la Bible, le nombre 666 est appliqué au royaume qui se rapporte de Rome.
Les prochaines années verront surgir la septième et dernière résurrection du saint Empire romain. Il n’aura pas d’autre signification numérique que le nom, ou peut-être un titre spécial, du dirigeant des temps de la fin de la puissante bête. Néanmoins, il est important de comprendre que le système romain est déjà marqué du nombre 666. Ce système – et sa survivance finale – sont identifiés à la bête.
Le récit, de deux cités totalement opposées, est l’un des fils conducteurs à travers la Bible. Genèse 10 nous présente Babylone, ou Babel, la ville bâtie par Nimrod. Dans Genèse 11, nous trouverons Abraham, un homme né à Ur, en Chaldée, une ville adjacente et faisant partie de l’ancien royaume de Babylone. Genèse 12 nous relate le départ d’Abraham, sur l’ordre divin, des environs de Babylone. Dans Genèse 14, Abraham arrive à Jérusalem, anciennement appelée Salem, rencontre Melchisédek, « le sacrificateur du Dieu Très-Haut », qui bénit Abraham et reçoit sa dîme.
Dans le dernier livre de la Bible, nous lisons encore le nom de Babylone. Apocalypse 18 parle de « Babylone la Grande », et de sa destruction totale et définitive. Comme à Abraham, Dieu dit à Son peuple aux temps de la fin : « Sortez du milieu d’elle, mon peuple » (Apocalypse 18 :4). Apocalypse 21 relate l’arrivée sur la terre de la nouvelle Jérusalem, la ville « bâtie par Dieu » (Apocalypse 21 :2).
Babylone et Jérusalem sont des villes anciennes, qui représentent deux systèmes de gouvernement et de mode de vie complètement opposés. L’un est dérivé de Nimrod, le premier tyran d’après le déluge qui s’est rebellé contre Dieu et Ses lois. Nimrod a introduit un système de gouvernement humain tyrannique, et il cherchait à construire un gouvernement mondial unique, selon les voies du diable. Babylone est une contrefaçon historique de Satan, et une alternative au Royaume de Dieu.
Après l’intervention de Dieu à la tour de Babel, l’importance de Babylone connut des hauts et des bas pendant plusieurs siècles. Finalement, au 7ème siècle av. J.-C., la capitale assyrienne Ninive tomba entre les mains des envahisseurs, et une fois encore, Babylone fût prééminente en devenant la principale ville de Mésopotamie. Nebucadnetsar devint roi de Babylone et donna le départ à une expansion qui permit à Babylone de dominer sur tout le Moyen-Orient. Ses conquêtes incluaient Juda et sa capitale, Jérusalem. Vers l’an 586 av. J.-C., les envahisseurs babyloniens détruisirent Jérusalem et le temple de Dieu qui s’y trouvait. Près de vingt ans auparavant, un certain nombre de jeunes Juifs furent capturés et emmenés à Babylone. Parmi ces Juifs se trouvait Daniel.
En l’an 539 av. J.-C., un soir où commençait la Fête des Trompettes, soixante-six ans après le commencement du règne de Nebucadnetsar, Daniel se tenait debout dans la salle de banquet silencieuse, et lisait ce que « la main avait écrit sur le mur », à l’un des successeurs de Nebucadnetsar, Belschatsar. Babylone avait été pesée dans la balance, trouvée légère, et serait donnée la nuit même à un royaume lui succédant.
La cité de Babylone était tombée, et quelques siècles plus tard, elle devint un lieu désert et inhabité, mais le système qui en sortait n’était pas mort. Il continua à travers ses successeurs, comme Daniel l’écrivit plusieurs siècles à l’avance.
Genèse 10 :10 explique que le commencement du royaume de Nimrod fut Babel. Dans les années à venir, l’incarnation des temps de la fin de cet ancien royaume est destinée à s’élever une fois encore. L’ancienne cité bâtie par Nimrod a été réduite en cendres et en ruines, mais le système gouvernemental, religieux et économique, se poursuit encore. À l’ancienne Babylone succéda la Babylone moderne, appelée par le prophète Ésaïe la « fille de Babylone » (Ésaïe 47 :1).
Nous vivons dans un monde mouvementé. Il y a beaucoup de crainte et d’appréhension concernant l’avenir. D’un côté, la science et la technologie promettent un monde éblouissant de prospérité. D’un autre côté, le terrorisme ou les guerres nucléaires, bactériologiques et chimiques, menacent l’existence même de notre monde. Un grand dirigeant charismatique se lèvera en Europe, répondant à cette crise. Il s’engagera dans une alliance de l’Église et de l’État offrant la paix, la sécurité et la prospérité à un monde désespéré.
Usant de duplicité et d’intrigue, il convaincra dix chefs européens, représentant à la fois les successeurs – des temps de la fin – des parties occidentales et orientales de l’Empire romain, à s’unir temporairement et à lui donner leur autorité. Comme nous l’avons vu dans les années 1930, lorsque les gens commençaient à craindre pour leur avenir, ils voulaient ouvrir le marché libre pour assurer la sécurité.
Une période de paix et de prospérité croissantes s’ensuivit. Un grand marché mondial, unifié, semblait offrir d’incroyables profits aux cartels internationaux. Ensuite, face aux crises impliquant le Moyen-Orient aux nations anglophones, ce dirigeant agira très vite, et avec détermination. Annulant un traité précédemment signé avec l’État juif, ses armées écraseront Jérusalem et la moitié de la ville ira en captivité (Zacharie 14 :2). En même temps, une attaque accablante sera lancée contre l’Amérique, la Grande-Bretagne, le Canada et les anciennes nations du Commonwealth (pour obtenir plus de détails sur les prophéties relatives à ces événements, lisez notre brochure intitulée Les États-Unis et la Grande-Bretagne selon la prophétie).
La manifestation de Babylone, aux temps de la fin, promettra ce que Nimrod avait promis aux gens à la tour de Babel : l’unité, la sécurité et la prospérité. Chacun à son tour, c’est ce que Nebucadnetsar, Cyrus le Grand, Alexandre le Grand et César Auguste avaient aussi promis.
Les problèmes, en s’intensifiant dans un monde fracturé, seront contrecarrés par un schéma établi, imposant une unité politique et religieuse à l’échelle mondiale. L’imminente super-puissance européenne pourra compter sur les institutions mondiales existantes, pour les utiliser comme structure politique à sa propre fin. Alors que d’importants développements surviendront dans la sphère politique, c’est dans le domaine de la religion que nous verrons des événements sans précédent, dans nos temps modernes. La religion sera considérée comme la solution pour amener les gens à une identité commune, requise pour une unité politique.
Cette fois, des millions de gens de par le monde seront séduits par une religion frénétique, enseignée par un chef charismatique, qui fera apparemment de grands signes et des miracles. Plus préoccupés à entendre des « choses agréables » que les véritables doctrines, les gens diront, à cause des fausses promesses de ce dirigeant, qu’il les fera entrer dans l’âge d’or.
La future superpuissance européenne dirigera un puissant dispositif militaire, qui sera envoyé aux quatre coins du monde pour assurer la paix et la sécurité. Les technologies modernes permettront de créer un État-policier dont Staline et Hitler ont seulement pu rêver. Les gens seront conduits à accepter des mesures draconiennes, pour endiguer la violence terroriste et criminelle.
Au début, ce système connaîtra une forte croissance dans le monde économique. Un marché mondial unifié, prophétisé dans Ézéchiel 27 et Apocalypse 18, sera plébiscité comme la solution à une prospérité universelle. Ceux qui seront à la barre de ce système se réjouiront, pour un court moment, de richesses incomparables.
Néanmoins, des failles fatales dans ce système, inhérentes dès son commencement, engendreront le temps venu de grandes disparités. Le monde arabe sera irrité par les tentatives en vue de le contraindre à l’unité religieuse avec l’Europe. Un puissant chef – appelé le « roi du sud » dans Daniel 11 – se lèvera, il arrivera temporairement à créer l’unité dans la plupart du monde islamique. Défiée par ce dirigeant, l’Europe lancera une « guerre-éclair », qui aura pour effet une occupation européenne de la majeure partie du monde arabe (Daniel 11 :40-43).
Cette occupation européenne ne fera qu’accroître la suspicion des nations orientales – déjà soupçonneuse envers les dirigeants allemands européens. Finalement, les rumeurs en provenance des capitales orientales provoqueront une attaque des Européens, destinée à intimider le monde oriental (Daniel 11 :44). Mais les choses ne se passeront pas comme prévu, et la guerre qui en résultera provoquera finalement la destruction nucléaire de la majeure partie de l’Europe, dont Rome elle-même (Apocalypse 18 :10, 17-18), par l’alliance des puissances orientales (Apocalypse 9 :13-18).
Alors que les armées orientales traverseront le fleuve Euphrate pour commencer à envahir le Moyen-Orient, contrôlé par les Européens, les événements échapperont à tout contrôle. Les dix dirigeants européens, qui avaient donné leur puissance à ce système, se tourneront avec amertume vers l’Église et le système religieux, qui les a fait échouer (Apocalypse 17 :16 :17). De terribles armes de destruction massive, incluant les armes nucléaires comme les armes chimiques et bactériologiques (Apocalypse 9 :5-6, 18), seront utilisées. Juste avant que l’humanité ne s’autodétruise dans la confrontation au Moyen-Orient, le Christ Vivant, glorifié, descendra des cieux (Matthieu 24 :22).
Dans le contexte de cette époque la plus atroce, la plus violente et sanguinaire de l’histoire de l’humanité, la véritable solution aux problèmes de l’humanité sera mise en application. Le retour de Jésus-Christ sur cette terre n’est pas une théorie – c’est le seul espoir de l’humanité.
Transporté en vision dans l’époque à venir, l’apôtre Jean relate un merveilleux événement qui est tout proche : « Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande ! » (Apocalypse 18 :2). Suite à cet événement, Jésus-Christ Se posera sur le mont des Oliviers, près de Jérusalem, avec tous les saints ressuscités. Le Dieu des cieux établira un Royaume qui ne sera jamais détruit (Daniel 2 :44). La loi sortira de Jérusalem, et toutes les nations se soumettront au gouvernement divin (Ésaïe 2 :2-3).
La Bible relate l’histoire de deux cités : Babylone et Jérusalem. L’une sera détruite à jamais. L’autre sera recrée en tant que la Nouvelle Jérusalem, qui descendra des cieux, après un règne de mille ans du Messie, devenant le lieu de demeure du Père, du Christ et des « prémices » pour toute l’éternité (Apocalypse 21).
Les événements des temps de la fin, décrits dans cette brochure, sont réels ; ils surviendront pendant la vie de la majeure partie de nos lecteurs. Le Christ offre Sa protection à ceux qui marchent humblement et de façon zélée avec Lui, et qui font Son Œuvre (Luc 21 :36 ; Apocalypse 3 :10).
Qu’en est-il de vous ? Votre loyauté et votre allégeance – c’est-à-dire votre « citoyenneté » – est-elle en Babylone, l’abjecte, ou en Jérusalem céleste ? Votre avenir dépend de la réponse que vous donnerez à cette question ! « Cherchez l’Éternel pendant qu’il se trouve ; invoquez-le, tandis qu’il est près » (Ésaïe 55 :6). Le Dieu des cieux établira bientôt un Royaume durable. Maintenant, Il nous offre, non seulement Sa protection et Son aide dans les terribles moments à venir, mais encore la possibilité d’entrer dans Son glorieux Royaume, et de l’hériter pour l’éternité !
Comme vous le voyez, le monde autour de vous se disloque de plus en plus ; ne vous découragez pas. Notez comment Jésus-Christ exhorta Ses disciples véritables : « Quand ces choses commenceront à arriver, redressez-vous et levez vos têtes, parce que votre délivrance approche » (Luc 21 :28).
En dépit des calamités se profilant à l’horizon, souvenez-vous toujours que les meilleures nouvelles sont encore devant nous ! « Encore un peu, un peu de temps, celui qui doit venir viendra, et il ne tardera pas » (Hébreux 10 :37).