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Beaucoup ont entendu parler du livre de l’Apocalypse, mais peu connaissent le sens des sept lettres révélatrices qu’il contient, ni leur importance actuelle.
Le dernier livre de la Bible, l’Apocalypse, est un mystère pour la plupart des gens. Beaucoup ont entendu parler des « quatre cavaliers ». Mais peu connaissent les sept lettres aux sept Églises d’Asie Mineure, rapportées aux chapitres 2 et 3 de l’Apocalypse, et encore moins comprennent ce qu’elles signifient pour nous aujourd’hui.
Le mot « Apocalypse » vient du grec apokalupsis, signifiant « révélation » ou faire connaître quelque chose qui était inconnu. Pourtant, beaucoup sont intimidés par ce livre, pensant qu’il est impossible de le comprendre et préférant donc l’ignorer. Faites-vous partie de ceux qui restent perplexes face à ce livre important ? Si c’est le cas, cet article est fait pour vous.
Depuis plus de 19 siècles, les érudits comme les lecteurs occasionnels de la Bible essaient de comprendre le livre de l’Apocalypse. Quelle est sa source ? À qui s’adresse-t-il ? Quand ses prophéties commencent-elles ? Qui peut ouvrir notre compréhension à son message ? Et qui doit transmettre le message au public auquel il est destiné ?
Commençons par le commencement. Le tout premier verset de l’Apocalypse répond à ces questions : « Révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean » (Apocalypse 1 :1).
Nous voyons que Jésus-Christ est Celui qui dévoile le message, que celui-ci vient de Dieu le Père, qu’il est destiné aux serviteurs de Dieu et que Jean est chargé de le transmettre à ces serviteurs.
Bien que le premier verset du livre soit riche de sens, posant les bases pour la suite, il ne révèle pas encore le thème du livre. Pour cela, nous devons regarder quelques phrases plus loin, au verset 10, où Jean a écrit : « Je fus saisi par l’Esprit au jour du Seigneur, et j’entendis derrière moi une voix forte, comme le son d’une trompette. »
Presque tous les traducteurs et commentateurs soutiennent l’idée erronée qu’être « saisi par l’Esprit au jour du Seigneur » signifie que Jean célébrait le culte un dimanche. Mais cette interprétation, erronée à plus d’un titre, pose un énorme problème. Si ce passage parlait d’un jour de la semaine (ce qui n’est pas le cas), il ne pourrait pas s’agir d’un dimanche. Si nous faisons confiance à la Bible comme source de vérité, y compris sur le jour de culte, nous constatons qu’elle n’identifie jamais le dimanche, le premier jour de la semaine, comme appartenant au Seigneur. Au contraire, nous trouvons trois références claires proclamant que Jésus est le « Maître » ou le « Seigneur » du sabbat : « Car le Fils de l’homme est maître du sabbat […] De sorte que le Fils de l’homme est maître même du sabbat […] Le Fils de l’homme est maître même du sabbat » (Matthieu 12 :8 ; Marc 2 :28 ; Luc 6 :5).
Nous voyons donc que si le « jour du Seigneur » était un jour de la semaine, la Bible révèle que ce jour ne serait pas le dimanche, qui est le premier jour de la semaine, mais plutôt le sabbat, qui est le septième jour, commençant le vendredi au coucher du soleil et se terminant le samedi au coucher du soleil. En vérité, la référence de Jean au « jour du Seigneur » n’a rien à voir avec un jour de la semaine. Nous constatons plutôt que Jean eut une vision à propos d’une époque connue dans les Écritures sous le nom du Jour du Seigneur, une époque mentionnée plus de 30 fois dans l’Ancien et le Nouveau Testament.
Les six premiers chapitres de l’Apocalypse posent les bases pour ce thème. Au cours de ce songe, Jean vit Dieu, le véritable Auteur du livre de l’Apocalypse, assis sur Son trône céleste. Le chapitre 5 révèle que ce message est écrit sur un rouleau cacheté de sept sceaux et que seul Jésus-Christ est digne de les ouvrir. Le chapitre 6 décrit le Christ ouvrant les six premiers sceaux. Les quatre premiers sont les célèbres quatre cavaliers. Le cinquième représente le martyre d’une partie des serviteurs de Dieu. Le sixième sceau représente une série de signes célestes terrifiants :
« Le soleil devint noir comme un sac de crin, la lune entière devint comme du sang, et les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme les figues vertes d’un figuier secoué par un vent violent. Le ciel se retira comme un livre qu’on roule ; et toutes les montagnes et les îles furent remuées de leurs places. Les rois de la terre, les grands, les chefs militaires, les riches, les puissants, tous les esclaves et les hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes. Et ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous, et cachez-nous devant la face de celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l’Agneau ; car le grand jour de sa colère est venu, et qui peut subsister ? » (Apocalypse 6 :12-17).
Les six premiers sceaux, ouverts dans le même chapitre, sont des préludes au thème de l’Apocalypse : le « jour » ou l’époque à venir de la colère de Dieu contre l’humanité rebelle. Cette colère est expliquée par le septième sceau, composé de sept trompettes.
Le chapitre 4 décrit Dieu sur Son trône, montrant qu’Il est l’Auteur de la révélation. Le chapitre 5 montre que le Christ est le Révélateur qui ouvre le rouleau aux sept sceaux. Avec l’ouverture des six premiers sceaux, le chapitre 6 décrit la période précédant le Jour du Seigneur, aussi appelé l’époque de la colère de Dieu. Cela montre le thème du livre rédigé par Jean, mais qu’en est-il des serviteurs de Dieu auxquels le livre s’adresse ? Qui sont ces serviteurs ?
Vous serez peut-être surpris d’apprendre que ces serviteurs sont définis par les sept Églises décrites aux chapitres 2 et 3. À vrai dire, de nombreux érudits passent complètement à côté de l’importance de ces deux chapitres essentiels. C’est le cas du théologien William Ramsay, qui écrivit un livre très respecté intitulé Les lettres aux sept Églises.1 Ce livre contient beaucoup d’informations excellentes, mais Ramsay n’a pas compris l’élément clé concernant ces lettres. Voici ce qu’il a écrit :
« Dans cette œuvre, juive par son origine et son plan général […] est inséré cet épisode des sept lettres qui semble avoir un caractère presque entièrement non-juif […] La raison est que le genre épistolaire s’était déjà imposé comme l’expression la plus caractéristique de l’esprit chrétien, quasiment obligatoire pour un écrivain chrétien » (pages 35-36).
Ramsay spécula que les lettres étaient une réflexion a posteriori dans la rédaction de Jean, plutôt qu’un élément essentiel à la compréhension du livre :
« Dans le développement ultérieur de la pensée de saint Jean, il est clair qu’il avait reconnu les lacunes et l’insuffisance des formes littéraires juives courantes. Il est fort probable que la perception de ce fait lui est venue pendant la composition de l’Apocalypse, et que les sept lettres, bien que placées près du début et soigneusement adaptées à cette position, ont été la dernière partie de l’œuvre à être conçue » (page 36).
Ramsay va même jusqu’à affirmer : « L’Apocalypse serait tout à fait complète sans les sept lettres » (page 37). Il voudrait nous faire croire que Jean utilisa le genre épistolaire comme un moyen « chrétien » de transmettre des informations, au même titre que les épîtres du Nouveau Testament. En lisant ses spéculations, il est facile d’apprécier ce que Jésus déclara dans l’Évangile de Matthieu : « Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants » (Matthieu 11 :25).
En nous basant sur la Bible, et non sur les spéculations des théologiens, nous allons examiner quatre clés essentielles expliquant le mystère des sept lettres de l’Apocalypse – un mystère insoluble pour les théologiens, à moins que Dieu n’ouvre leur esprit.
Comme nous l’avons vu, le premier verset de l’Apocalypse révèle que Jean reçut la responsabilité de transmettre un message à « ses serviteurs ». À qui Jean adresse-t-il ce message ? « Aux sept Églises qui sont en Asie » (verset 4). Le message adressé aux Églises ne se limite pas au contenu des sept lettres, il comprend l’ensemble du livre de l’Apocalypse :
« Je suis l’alpha et l’oméga, dit le Seigneur Dieu, celui qui est, qui était, et qui vient […] Ce que tu vois, écris-le dans un livre, et envoie-le aux sept Églises, à Éphèse, à Smyrne, à Pergame, à Thyatire, à Sardes, à Philadelphie, et à Laodicée » (Apocalypse 1 :8, 11).
Y a-t-il un doute sur le fait que les membres des sept Églises et les serviteurs de Dieu soient les mêmes personnes ? Le lien entre ces Églises et les serviteurs de Dieu est présent du premier au dernier chapitre de l’Apocalypse. Il est confirmé au dernier chapitre :
« Et il me dit : Ces paroles sont certaines et véritables ; et le Seigneur, le Dieu des esprits des prophètes, a envoyé son ange pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt […] Moi Jésus, j’ai envoyé mon ange pour vous attester ces choses dans les Églises » (Apocalypse 22 :6, 16).
Bien que les termes Églises et serviteurs soient synonymes et interchangeables, il est à noter que Jean ne mentionne pas toutes les congrégations chrétiennes d’Asie. Il est évident que les sept mentionnées ont quelque chose de spécial ou de significatif. Pourquoi mentionna-t-il ces Églises ? Pourquoi nommer seulement sept d’entre elles, si elles représentent les serviteurs de Dieu ? Cela signifie-t-il qu’aucun membre des autres congrégations chrétiennes du premier siècle n’était un serviteur de Dieu ? Et, de nos jours, nous est-il impossible d’être des serviteurs de Dieu ? Absolument pas. Cela nous amène à la deuxième clé.
Après avoir entendu le son d’une trompette, ainsi que l’énumération des sept Églises, Jean rapporta une vision remarquable :
« Je me retournai pour savoir quelle était la voix qui me parlait. Et, après m’être retourné, je vis sept chandeliers d’or, et, au milieu des sept chandeliers, quelqu’un qui ressemblait à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ayant une ceinture d’or sur la poitrine […] Il avait dans sa main droite sept étoiles. De sa bouche sortait une épée aiguë, à deux tranchants ; et son visage était comme le soleil lorsqu’il brille dans sa force » (Apocalypse 1 :12-13, 16).
Pouvons-nous comprendre la signification de cette vision ? Nous pouvons être reconnaissants car la Bible s’interprète elle-même, ainsi nous n’avons pas besoin de spéculer. Il fut dit à Jean :
« Écris donc ce que tu as vu, ce qui est, et ce qui doit arriver ensuite, le mystère des sept étoiles que tu as vues dans ma main droite, et des sept chandeliers d’or. Les sept étoiles sont les anges des sept Églises, et les sept chandeliers sont les sept Églises » (versets 19-20).
La vision de Jean révèle le Christ marchant parmi les symboles des sept Églises, synonymes des serviteurs de Dieu. Mystérieux ? Oui. Impossible à comprendre ? Non. Ce mystère nous conduit à la troisième clé qui devrait être évidente à présent, bien que des théologiens comme Ramsay soient incapables de la voir.
Dans sa vision, Jean reçut la mission de transmettre le message du livre aux serviteurs de Dieu, les sept Églises, comme nous l’avons vu (Apocalypse 22). Ces Églises étaient de véritables congrégations et chaque messager donna un message adapté aux conditions existant à ce moment-là dans cette congrégation. Éphèse était une véritable congrégation, composée de serviteurs de Dieu, mais qui avait perdu son « premier amour » – un problème courant chez ceux qui sont chrétiens depuis assez longtemps et qui ont perdu le zèle qu’ils avaient au moment de leur baptême.
Un avertissement essentiel fut adressé à chacune des sept Églises : « Que celui qui a des oreilles entende ce que l’Esprit dit aux Églises » (Apocalypse 2 :7). Notez que l’Esprit s’adresse aux Églises (au pluriel). Le problème dominant d’une congrégation peut très bien affecter individuellement les membres d’une autre congrégation. Par exemple, un esprit de tiédeur prévalait dans l’Église de Laodicée, mais l’exhortation à entendre « ce que l’Esprit dit aux Églises » indique que cette attitude de tiédeur pouvait se retrouver chez certains membres des autres congrégations.
Cela étant, les Églises ne se résument pas à un catalogue de problèmes. Ainsi, l’Église de Philadelphie reçoit des encouragements et non des réprimandes. Cela nous amène à la quatrième clé essentielle pour comprendre les sept lettres de l’Apocalypse.
Certaines éditions de la Bible impriment en rouge les paroles prononcées par Jésus-Christ. Dans ces versions, une caractéristique de l’Apocalypse devient évidente : la vaste majorité des paroles prononcées par le Christ, dans ce livre, se trouve dans les lettres aux sept Églises.
Nous avons vu, dans le premier chapitre de l’Apocalypse, que Jean reçut l’ordre de consigner « le témoignage de Jésus-Christ [qui] est l’esprit de la prophétie » (Apocalypse 19 :10). Toutes les paroles de Jésus, dans l’Apocalypse, sont donc prophétiques.
En étudiant l’Apocalypse, nous constatons que les thèmes abordés commencèrent du vivant de Jean (les historiens datent l’écriture du livre vers l’an 95 de notre ère), mais ils couvrent aussi notre époque ainsi que notre avenir. Les avertissements consignés par Jean, à propos des sept Églises, peuvent s’appliquer à chacun d’entre nous aujourd’hui. Ce récit à propos des serviteurs de Dieu, depuis l’époque de Jean jusqu’à une époque à venir, contient une autre dimension. Si vous n’avez pas encore lu notre brochure L’Église de Dieu à travers les âges, je vous invite à le faire sans tarder. Voici ce que l’évangéliste John Ogwyn expliqua dans cet ouvrage :
« Lorsque nous examinons le contexte de l’Apocalypse, nous sommes forcés de reconnaître que ce livre est essentiellement prophétique. Apocalypse 1 :1 révèle que le but de ce livre consiste à montrer aux véritables serviteurs de Dieu les choses qui vont se réaliser dans le futur. Il est donc évident que les sept Églises devraient d’abord représenter toute l’histoire de l’Église de Dieu, fractionnée en sept ères – ou époques – successives. »2
Oui, les sept Églises de l’Apocalypse représentent les attitudes qui allaient prédominer au sein de l’Église de Dieu tout au long de son histoire. De nombreux chrétiens et érudits séculiers essaient d’appliquer ces lettres à l’Église apostate décrite plus loin, au chapitre 17, mais elles ne se réfèrent ni à celle-ci ni à ses filles prostituées.
Heureusement, Dieu a révélé à Sa véritable Église la structure de la prophétie, y compris les époques que cette Église traverserait, comme cela est décrit dans le livre de l’Apocalypse. Lorsque le Christ reviendra, notez que l’Église sera alors dans l’ère illustrée par la congrégation de Laodicée. Un esprit de laxisme prévaudra et ceux qui reflèteront cet esprit ne verront pas à quel point ils sont devenus tièdes et complaisants avec eux-mêmes.
Cependant, même à cette époque, il y aura des disciples dont l’attitude zélée correspondra à celle de la congrégation de Philadelphie du premier siècle. Alors que les chrétiens tièdes (bien intentionnés, fidèles, mais aveugles) affronteront la grande tribulation prophétisée, ceux qui auront conservé l’attitude de Philadelphie bénéficieront de la protection divine au cours de l’époque de détresse à venir.
Comme nous le voyons, comprendre la signification des lettres aux sept Églises n’est pas seulement une étude académique ; en tant que chrétiens, c’est une connaissance essentielle pour chacun d’entre nous. Prenons garde aux avertissements contenus dans ces lettres, approchons-nous de notre Sauveur, ayons du zèle pour Son message et persévérons dans la foi.
1 The Letters to the Seven Churches, William Ramsay
2 L’Église de Dieu à travers les âges, John Ogwyn, page 23