“Jusqu’aux extrémités de la terre” | Le Monde de Demain

“Jusqu’aux extrémités de la terre”

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En février dernier, mon épouse et moi nous sommes rendus en Terre de Feu, à l’extrémité sud de l’Argentine, où Ushuaïa, capitale provinciale d’une beauté époustouflante, s’enorgueillit d’être la ville la plus méridionale du monde et se présente comme « le bout du monde ». Le Chili voisin revendique la même distinction pour la ville de Puerto Williams, où nous avons diffusé l’émission du Monde de Demain pendant environ un an. Nous laisserons à ces deux nations le soin de se disputer à ce sujet (en espérant qu’elles n’entrent pas en guerre, ce qu’elles ont déjà failli faire à l’occasion).

Il s’agissait d’un « déplacement professionnel », une visite dans le cadre des activités de l’Église, mais ce fut aussi une expérience inoubliable et très instructive. À Ushuaïa, nous avons visité un petit parc où des écriteaux expliquaient le point de vue argentin concernant la guerre avec la Grande-Bretagne au sujet des Malouines et nous avons fait un tour de bateau sur le canal de Beagle au large de Puerto Williams.

Le Chili apporta un soutien logistique à la Grande-Bretagne pendant cette guerre, ce qui n’arrangea pas les relations souvent tendues avec son voisin argentin. En dehors de l’Amérique du Sud, peu de gens savent que le canal de Beagle, qui sépare les deux pays, devint une source de conflit à la fin du 19ème siècle lorsque les deux pays revendiquèrent des îles situées à l’une de ses extrémités. Les tentatives internationales de médiation ayant toutes échoué, les deux pays étaient prêts à entrer en guerre au début des années 1980, jusqu’à l’intervention du pape Jean-Paul II, nouvellement élu. « Le 29 novembre 1984, les chefs d’État du Chili et de l’Argentine signèrent un traité de paix et d’amitié au Vatican. Les îles du chenal nord furent attribuées à l’Argentine et les îles de la moitié sud au Chili. En outre, les deux pays avaient le droit de naviguer dans la zone, bien que le territoire marin appartienne à l’Argentine. »1

La raison principale de notre visite au « bout du monde » était de rencontrer notre congrégation de l’Église du Dieu Vivant à trois heures de là, dans le sud de l’Argentine. Oui, l’Église du Dieu Vivant compte des membres et des lecteurs du Monde de Demain au bout du monde. Ces membres sont pour la plupart hispanophones, mais avec l’aide de traducteurs nous avons eu une merveilleuse visite, profitant d’une fraternisation sincère autour d’un barbecue. Chaque fois que nous rendons visite à nos frères et sœurs d’Amérique latine, il y a une profusion d’accolades et d’embrassades.

Comme vous le savez peut-être, les membres et les co-ouvriers de l’Église du Dieu Vivant soutiennent la proclamation du véritable Évangile de Jésus-Christ à toute l’humanité. Ils nous permettent de passer à la télévision et à la radio, mais aussi de distribuer gratuitement cette revue et toutes nos autres publications à plus de 500.000 abonnés.

Les personnes derrière le Monde de Demain sont peu nombreuses, mais l’impact de notre influence est plus vaste que ce que les chiffres pourraient indiquer. Nous sommes dispersés sur la Terre tout comme le sel est saupoudré sur une assiette de nourriture gastronomique.

Une lumière pour le salut

L’apôtre Paul cita le prophète Ésaïe en disant : « Je t’ai établi pour être la lumière des nations, pour porter le salut jusqu’aux extrémités de la terre » (Actes 13 :47). Comme je l’ai constaté lors de notre voyage en Terre de Feu, notre influence atteint effectivement les extrémités de notre planète et d’innombrables endroits entre les deux régions polaires. Nous avons des abonnés dispersés dans des villages du Grand Nord canadien, y compris dans des communautés dont vous n’avez probablement jamais entendu parler dans le territoire du Nunavut : Pangnirtung, Gjoa Haven, Pond Inlet, Cambridge Bay, Baker Lake, Sanikiluaq, Arviat et Whale Cove.

Il y a quelques années, un de mes collègues a rendu visite à un homme vivant à Kugluktuk, au-delà du cercle polaire. Cet homme dévoué demandait à recevoir le baptême et notre pasteur put répondre à sa demande. Oui, nous sommes un petit troupeau, mais notre portée est grande. La revue du Monde de Demain est distribuée dans 176 pays, nous avons des congrégations de l’Église du Dieu Vivant dans 67 pays et nous avons baptisé des membres dans 31 autres pays où nous espérons former des congrégations dans un proche avenir. Nous avons des abonnés en Russie, en Chine et au Moyen-Orient, en Scandinavie, en Afrique du Sud et dans bien d’autres pays. Nous avons des congrégations au Vanuatu et avons récemment formé une congrégation d’environ 35 personnes aux Fidji. Nos membres au Myanmar ont dû fuir leurs domiciles et leurs commerces en raison de la guerre civile qui sévit dans ce pays.

Jésus confia aux apôtres la mission de proclamer Son véritable Évangile au monde entier, de faire de tous les peuples des disciples et de les baptiser. Le baptême symbolise le fait d’accepter Jésus-Christ en tant que notre Sauveur, d’accepter Sa mort, Son ensevelissement, ainsi que Sa résurrection trois jours et trois nuits plus tard. En nous soumettant au baptême, nous montrons que nous acceptons Son sacrifice à notre égard et que nous avons la ferme intention de mettre fin à notre vie passée afin d’adopter un nouveau mode de vie (Romains 6 :1-7).

Prêcher la justice

Bien sûr, nous reconnaissons que nous ne convertirons pas le monde entier à l’heure actuelle. Nous vivons aujourd’hui dans le monde de Satan, comme Jésus l’a clairement indiqué (Jean 12 :31 ; 14 :30 ; 16 :11). L’apôtre Paul parla directement de cet état de fait : « Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence, afin qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ, qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4 :3-4). « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion » (Éphésiens 2 :1-2).

Pourquoi la plupart des Églises traditionnelles n’enseignent-elles pas cette vérité primordiale ? La réponse se trouve dans ces versets : Satan est actuellement le dieu de ce monde et il l’a séduit (Apocalypse 12 :9), y compris l’écrasante majorité de ceux qui se disent chrétiens. C’est pourquoi Jésus nous a mis en garde contre le faux christianisme (Matthieu 24 :3-5 ; cf. Apocalypse 6 :1-2).

Nous prêchons le véritable Jésus de la Bible et le même message qu’Il prêcha lorsqu’Il vint dans la chair, en reconnaissant l’époque à laquelle nous vivons. Tout comme Noé prêcha la justice, avertissant le monde avant le déluge, nous avons l’obligation d’en faire de même alors que nous approchons de la fin des 6000 ans de domination de Satan sur l’humanité (2 Pierre 2 :5).

Afin de prêcher ce message, nous devons aussi savoir où se trouve la maison d’Israël. Les Juifs ne représentent qu’une des douze tribus d’Israël, mais pas l’ensemble des Israélites. Ézéchiel 37 :15-28 montre cela très clairement. Ces versets prophétisent que la maison de Juda et la maison d’Israël (deux nations séparées depuis le 10ème siècle av. J.-C.) seront réunies après le retour du Christ. Si vous ne comprenez pas cette vérité étonnante, lisez notre brochure Les États-Unis et la Grande-Bretagne selon la prophétie. Vous ne pouvez pas comprendre les événements mondiaux actuels sans cette compréhension.

Puisque nous connaissons l’identité de la maison d’Israël, nous sommes tenus d’avertir ses habitants (Ézéchiel 33 :1-7). Cependant, Dieu nous confie aussi la responsabilité d’avertir tous ceux qui sont en danger : « Délivre ceux qu’on traîne à la mort, ceux qu’on va égorger, sauve-les ! Si tu dis : Ah ! nous ne savions pas !… Celui qui pèse les cœurs ne le voit-il pas ? Celui qui veille sur ton âme ne le connaît-il pas ? Et ne rendra-t-il pas à chacun selon ses œuvres ? » (Proverbes 24 :11-12).

Dieu a confié à Ses serviteurs la responsabilité de prêcher le véritable Évangile, d’avertir le monde des choses à venir, de faire des disciples de toutes les nations et de nourrir spirituellement ceux qu’Il appelle. Oui, nous sommes un petit troupeau, mais nous continuons à prendre ces missions au sérieux, « jusqu’aux extrémités de la terre ».

1 “How John Paul II helped Chile and Argentina avoid going to war”, Rome Reports, 30 novembre 2009

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