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En envahissant l’Ukraine, Vladimir Poutine a fait ce qu’aucun président américain n’avait réussi : transformer la pensée de l’Allemagne concernant son besoin de se réarmer.
« Les Américains dedans, les Russes dehors et les Allemands par terre. » C’est par ces paroles crues que le premier secrétaire général de l’OTAN, Lord Hastings Ismay, décrivit le but de cette organisation.1 De nos jours, peu de gens se souviennent de Lord Ismay et encore moins de son commentaire historique, pourtant remis au goût du jour, environ 70 ans plus tard, suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Depuis la fin de la guerre froide, généralement fixée au 26 décembre 1991, la raison intrinsèque de l’existence de l’OTAN a été sévèrement éprouvée. Plus d’un président américain a appelé l’Allemagne et d’autres États européens à respecter leur obligation de dépenser 2% de leur PIB pour la défense. Récemment, Donald Trump menaça même de retirer son pays de l’alliance si ce point n’était pas respecté. Après tout, pourquoi les Américains devraient-ils toujours payer la facture ? Pourquoi devraient-ils se soucier davantage des enfants européens que l’Europe elle-même ?
Vladimir Poutine a changé tout cela en un jour. L’alliance, qui perdait de vue son objectif et qui était divisée par des querelles, a soudainement vu ses membres mettre de côté leurs différences pour s’assurer que la Russie reste dehors. Les États-Unis ne veulent plus se retirer des projets de défense en Europe. Et la dernière partie de l’équation de Lord Ismay, « les Allemands par terre », a été abandonnée en chemin.
En effet, l’Allemagne a été une des démocraties les plus stables des 70 dernières années. Elle possède une économie forte et bien structurée, elle a embrassé un rôle prédominant pour « sauver le monde » du changement climatique et elle a évité les implications militaires. De nos jours, l’Allemagne n’est plus le même pays que celui qui a envahi par deux fois ses voisins et plongé le monde dans deux guerres mondiales au cours du 20ème siècle. Les Allemands travaillent dur, aiment s’amuser et sont fiscalement responsables.
Quel est donc le problème ? Après 70 ans de bon comportement, l’Allemagne ne s’est-elle pas réformée ? Ne peut-on pas lui faire confiance ? Y a-t-il quelque chose dans l’ADN allemand qu’il faut prendre en considération ? Qu’est-ce que Lord Ismay ou Winston Churchill, qui le plaça à la tête de l’OTAN, penseraient aujourd’hui ? Ils seraient probablement moins naïfs que la génération d’après-guerre semble l’être.
La génération actuelle a peut-être l’excuse de ne plus comprendre l’Histoire, alors que ce sujet a été remplacé depuis quelques décennies par les « études sociales », qui se transforment désormais en un programme révisionniste présent dans de nombreux établissements scolaires. La culture de l’effacement a fait disparaître plus d’une personne notable. Elle fait tomber des statues, elle réécrit l’Histoire, elle conduit la société à la dérive et les leçons géopolitiques du passé sont oubliées.
Nous sommes en droit d’admirer la transformation de l’Allemagne. Alors que la nation était en ruines à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, elle s’est relevée pour devenir la quatrième économie mondiale, seulement devancée par les États-Unis, la Chine et le Japon. N’est-il pas intéressant que l’Allemagne et le Japon, deux « perdants » de la guerre, soient désormais en troisième et quatrième position dans la liste des géants économiques ?
Qui sont ces gens remarquables habitant au cœur de l’Europe ? Le passé de l’Allemagne n’a pas toujours été sombre. Voici ce qu’un des auteurs de cette revue, Douglas Winnail, a écrit dans un article intéressant intitulé « Un quatrième Reich ? » :
« La plupart des érudits reconnaissent que “l’Allemagne est un des grands centres culturels de l’Europe, et leurs réalisations architecturales, musicales, littéraires et philosophiques font partie des points de repères de la civilisation” (The New Germans, Radice, page XVI). De grands compositeurs – Bach, Beethoven, Haendel – étaient allemands. Gutenberg a imprimé le premier livre avec des caractères typographiques, la Bible, à Mainz, en 1456. Les idées de Martin Luther ont engendré la Réforme protestante. Des philosophes et des théologiens allemands ont modelé le climat intellectuel de l’Occident. Dans les domaines académiques, “de l’agronomie à la zoologie, les Allemands étaient plus qu’en avance ; ils ont pratiquement défini les sciences naturelles” (Schoenbaum, page 11). Les produits de conception allemande sont synonymes de précision et de qualité, de par le monde. L’apport de l’Allemagne, dans le développement de la civilisation occidentale, n’a pas d’équivalent ! »2
Cependant, comme la plupart des grandes nations, l’Allemagne a aussi un côté obscur. Le Monde de Demain proclame depuis des décennies que l’Allemagne redeviendrait une puissance économique et militaire qui sera une force à prendre en compte, avec ses alliés, en dehors de l’alliance actuelle de l’OTAN.
Comment pouvons-nous le savoir ? La réponse se trouve dans la prophétie biblique. Mais la plupart des gens ignorent l’Histoire en général et encore davantage ce que la Bible déclare au sujet du passé et de l’avenir.
Au cœur d’une grande partie de la Bible se trouve l’histoire d’un homme, Abraham, et de ses descendants. Il mena une vie basée sur la foi, plaçant sa confiance dans les paroles véritables de Dieu, au point qu’il était prêt à sacrifier son fils Isaac, né miraculeusement, lorsque Dieu le lui demanda. Dieu l’empêcha d’aller jusqu’au bout, mais cet épisode était une préfiguration de Dieu le Père qui offrit Son propre Fils Jésus-Christ, né miraculeusement Lui aussi, pour payer l’amende de nos péchés (voir Genèse 22 :1-19 et Jean 3 :16).
Suite à la foi d’Abraham, Dieu lui fit de grandes et précieuses promesses, ainsi qu’à ses descendants. Celles-ci sont encore en cours d’accomplissement de nos jours.
Le petit-fils d’Abraham s’appelait Jacob, dont le nom fut changé en Israël. Jacob eut douze fils qui devinrent chacun une tribu de plusieurs dizaines de milliers d’individus, et plus tard des centaines de millions. Même les lecteurs occasionnels de la Bible savent que la famille d’Israël fut esclave en Égypte et qu’elle en sortit sous la direction de Dieu, qui travailla par l’intermédiaire de Moïse. Après avoir erré 40 ans dans le désert, elle entra dans un territoire beaucoup plus large que l’État d’Israël actuel.
Par ailleurs, beaucoup de ceux qui étudient la Bible connaissent aussi les récits disparates de Samson, de Ruth, de David et de Goliath, du roi Salomon, de la reine Esther ou de Daniel et de ses trois amis, Schadrac, Méschac et Abed-Nego. Ils ont aussi entendu parler de Jésus et de certains de Ses disciples, comme Pierre, Jean, Thomas « le sceptique » ou Paul. Et qui ne connaît pas Judas, qui trahit le Christ ? Mais peu comprennent la continuité des Écritures, voire l’histoire la plus basique de ces peuples. Cette ignorance signifie qu’ils ne comprennent pas la prophétie biblique ni comment elle se réalise de nos jours.
Les douze tribus d’Israël finirent par se diviser en deux nations distinctes : la maison d’Israël et la maison de Juda. Vous pouvez lire cela dans 1 Rois 12 et vous avez tout intérêt à le faire si vous n’êtes pas familier avec ce récit historique.
Le reste de 1 et 2 Rois, ainsi qu’une grande partie de 1 et 2 Chroniques, est consacré à l’histoire de ces nations séparées, dont les guerres fratricides entre elles. La maison d’Israël, composée de dix tribus, partit du mauvais pied et elle ne changea jamais de direction. À cause de ses péchés, elle fut renversée entre 740 et 720 av. J.-C., puis emmenée en captivité par les Assyriens, un peuple guerrier très organisé.
Environ 130 ans plus tard, la maison de Juda (les Juifs) fut aussi emmenée en captivité dans une nation différente localisée au sud de l’Assyrie. La maison d’Israël et celle de Juda n’habitèrent plus jamais ensemble et elles ne seront réunies qu’au retour du Christ. L’Histoire et les prophéties bibliques le montrent clairement.
Par exemple, Dieu dit au prophète Ézéchiel : « Prends une pièce de bois, et écris dessus : Pour Juda et pour les enfants d’Israël qui lui sont associés. Prends une autre pièce de bois, et écris dessus : Pour Joseph, bois d’Éphraïm et de toute la maison d’Israël qui lui est associée » (Ézéchiel 37 :16). Puis, Il lui ordonna au verset suivant de les réunir, car ces deux nations sont appelées à être réunies. Mais quand ?
« Ils habiteront le pays que j’ai donné à mon serviteur Jacob, et qu’ont habité vos pères ; ils y habiteront, eux, leurs enfants, et les enfants de leurs enfants, à perpétuité ; et mon serviteur David sera leur prince pour toujours. Je traiterai avec eux une alliance de paix, et il y aura une alliance éternelle avec eux ; je les établirai, je les multiplierai, et je placerai mon sanctuaire au milieu d’eux pour toujours. Ma demeure sera parmi eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple. Et les nations sauront que je suis l’Éternel, qui sanctifie Israël, lorsque mon sanctuaire sera pour toujours au milieu d’eux » (Ézéchiel 37 :25-28).
Lorsque ces lignes furent écrites, David était mort et enterré depuis longtemps. De nos jours, le sanctuaire de Dieu n’est pas « au milieu d’eux pour toujours ». Jésus n’a pas réuni ces deux nations pendant Son passage terrestre et l’Histoire montre que cette réunification n’a toujours pas eu lieu. Cette prophétie concerne donc l’avenir. Cela signifie que les maisons d’Israël et de Juda existent quelque part sur la Terre, et que ce sera encore le cas lorsque les morts seront ressuscités au retour de Jésus-Christ qui viendra établir Son Royaume.
Pourquoi est-ce important ? Quel rapport avec l’invasion de l’Ukraine par la Russie ? Quel est le lien avec l’Allemagne ? En quoi cela vous concerne-t-il ?
La plupart des gens ne comprennent pas les prophéties bibliques car il leur manque des clés importantes qui déverrouillent la prophétie. Il s’agit de l’identité des nations modernes dans la Bible. Beaucoup pensent que toutes les prophéties au sujet d’Israël s’appliquent aux Juifs, mais c’est une grande erreur !
Le Messie est bien issu des Juifs, mais les bénédictions du droit d’aînesse, décrites dans les cinq premiers livres de la Bible, appartiennent à Joseph. Notez la déclaration claire à ce sujet dans 1 Chroniques 5 :1-2 :
« Fils de Ruben, premier-né d’Israël. – Car il était le premier-né ; mais, parce qu’il souilla la couche de son père, son droit d’aînesse fut donné aux fils de Joseph, fils d’Israël ; toutefois Joseph ne dut pas être enregistré dans les généalogies comme premier-né. Juda fut, à la vérité, puissant parmi ses frères, et de lui est issu un prince ; mais le droit d’aînesse est à Joseph. »
Sous l’inspiration divine, Israël, dans ses vieux jours, adopta Éphraïm et Manassé, les deux fils de Joseph, et il leur transmit son nom (Genèse 48 :5-6, 15-16). Ce sont eux qui ont reçu les promesses du droit d’aînesse de devenir une grande nation et une multitude (ou un Commonwealth) de nations (Genèse 35 :10-11 ; 48 :18-19). Les dix tribus connues comme la maison d’Israël furent emmenées en captivité par les Assyriens. Elles étaient conduites par les nations du droit d’aînesse descendant d’Éphraïm et de Manassé, les fils de Joseph. Mais qui étaient ces Assyriens et que sont-ils devenus ?
L’article de Douglas Winnail, « Un quatrième Reich ? » montre que l’Allemagne moderne descend en ligne directe de l’Assyrie antique. Et comme Dieu l’a expliqué par Son prophète Ésaïe, Il utilise les Assyriens pour punir la désobéissance d’Israël. L’Assyrie est une verge dans la main de Dieu.
« Ha ! l’Assyrie, verge de ma colère ! Et le bâton qui est dans leur main, c’est mon indignation ! Je l’enverrai contre une nation profane ; et je lui donnerai un mandat contre le peuple de ma fureur, pour le butiner et le piller, et pour le fouler aux pieds comme la boue des rues » (Ésaïe 10 :5-6, Darby).
Le peuple assyrien comprenait-il qu’il était employé par Dieu pour châtier Israël ? Non. Et il ne comprendra pas davantage le rôle que Dieu lui assignera dans son avenir. « Mais il n’en juge pas ainsi, et ce n’est pas là la pensée de son cœur ; il ne songe qu’à détruire, qu’à exterminer les nations en foule » (Ésaïe 10 :7). L’Assyrie emmena la maison d’Israël idolâtre en captivité vers 720 av. J.-C. et Dieu l’utilisa à deux reprises au 20ème siècle pour punir et avertir certaines nations occidentales de se repentir et de se tourner vers Lui.
Mais au lieu de se repentir, ces nations se sont enfoncées dans des comportements encore plus impies. Bien que Dieu fût miséricordieux à l’égard des descendants d’Israël en leur accordant la victoire à deux reprises au cours du 20ème siècle, le prix à payer fut terrible. Mais les descendants de l’Assyrie sont aussi des pécheurs et leur comportement ne restera pas impuni (Ésaïe 10 :15-19).
Les prophéties bibliques ont souvent une dualité, c’est-à-dire un accomplissement passé et une seconde réalisation dans les derniers jours. Une lecture attentive du chapitre précédent (Ésaïe 9) montre qu’il y aura un accomplissement futur de ces prophéties. La maison d’Israël sera de nouveau emmenée en captivité !
En envahissant l’Ukraine, Vladimir Poutine a fait ce qu’aucun président américain n’avait réussi : transformer la pensée de l’Allemagne concernant son besoin de se réarmer. Cela a aussi maintenu, pour l’instant, les États-Unis au sein de l’alliance. Ensemble, l’Allemagne, les États-Unis et les autres nations de l’OTAN maintiendront assurément les Russes dehors. Mais les Allemands ne seront pas par terre.
« Le troisième élément de la formule d’Ismay ne survivra pas à cette crise. L’Allemagne n’est plus par terre ; en fait, c’est même l’élément central de la résistance contre Poutine, mise en évidence par une convergence de facteurs : sa richesse, sa géographie et sa peur viscérale du pire d’elle-même. »3
Voyez encore ce rapport de la Radio publique nationale à propos de la volte-face soudaine de la pensée allemande :
« L’annonce est arrivée trois jours après que la Russie a envahi l’Ukraine et très peu de législateurs allemands ont été tenus au courant de ce que le chancelier Olaf Scholz allait annoncer : que l’Allemagne allait injecter 100 milliards d’euros dans son armée chancelante pour en faire l’armée la plus forte d’Europe.
Scholz ajouta qu’à partir de maintenant l’Allemagne allait investir plus de 2% de son PIB pour ses forces armées. Selon les données de l’OTAN, l’Allemagne aurait dépensé 1,53% de son PIB l’année dernière pour la défense.
Le Parlement allemand s’est levé et a applaudi à tout rompre, un vacarme qui a rempli la chambre principale du Reichstag, un bâtiment dont la destruction et la renaissance furent au centre des horreurs de la dernière guerre mondiale. Il fut à nouveau témoin de ce que les Allemands appellent un Zeitenwender : un tournant historique décisif. »4
Les armées ne se forment pas en un jour, mais songez à ceci : Adolf Hitler fut nommé chancelier le 30 janvier 1933. Six ans et sept mois plus tard, ses armées envahirent la Pologne. Le temps nécessaire pour reconstruire l’armée allemande est incertain et cela dépend de plusieurs facteurs, mais voici ce qu’a déclaré Marcus Faber, un spécialiste de la défense et législateur pour le parti libéral allemand FDP : « Il faudra huit ans pour que tout l’équipement militaire soit mis au niveau des normes modernes. »5
Il y a beaucoup d’incertitudes, mais les choses bougent déjà : « L’Allemagne a annoncé qu’elle allait remplacer ses vieux avions de chasse Tornado par une nouvelle flotte d’avions de combat furtifs américains F-35 et des Eurofighters, pour un coût d’environ 100 millions d’euros pièce. »6 Reconstruire une armée ne se limite pas à y consacrer de l’argent. Les effectifs, l’entraînement, les camions et les avions pour transporter les troupes et le matériel sont beaucoup moins spectaculaires, mais tout aussi utiles que les systèmes d’armement de pointe. L’état d’esprit des Allemands n’est pas d’être offensifs, mais seulement de défendre leur pays.
Au Monde de Demain, beaucoup d’entre nous ont suivi depuis des décennies les événements géopolitiques selon la perspective de la prophétie biblique. Bien que la plupart des experts aient été choqués par la chute du mur de Berlin et la réunification de l’Allemagne moins d’une année plus tard, ce ne fut pas une surprise pour beaucoup d’entre nous. Bien d’autres chocs auront lieu dans les mois et les années à venir pour ceux qui ne comprennent pas ce que la Bible révèle au sujet de notre avenir.
De la même manière que beaucoup furent surpris par l’invasion russe de l’Ukraine, les États-Unis perdront l’orgueil de leur puissance et subiront à la fois des catastrophes naturelles et humaines qui les mettront par terre (Lévitique 26 :14-20). Les nations occidentales de souche israélite vont éprouver un grand choc qu’elles se seront elles-mêmes imposé à cause de leur décadence morale (Osée 4 :2).
Je comprends qu’il puisse être difficile de croire que les États-Unis, les peuples de souche britannique et d’autres pays du nord-ouest de l’Europe seront attaqués par des nations européennes qui sont actuellement leurs alliées, mais lorsque cela se produira – et cela aura lieu – souvenez-vous où vous en aurez entendu parler.
Laissez-moi conclure sur une note positive qui se trouve dans Ésaïe 19 :24-25. Nous y lisons qu’après la grande tribulation et le Jour du Seigneur prophétisés pour un avenir proche, « Israël [les nations de souche israélite] sera, lui troisième, uni à l’Égypte et à l’Assyrie, et ces pays seront l’objet d’une bénédiction. L’Éternel des armées les bénira, en disant : Bénis soient l’Égypte, mon peuple, et l’Assyrie, œuvre de mes mains, et Israël, mon héritage ! »
1 “Le monde après la Pax Americana”, La Presse, 17 juillet 2017
2 “Un quatrième Reich ?”, Le Monde de Demain, juillet-septembre 2012
3 “After 77 years in timeout, Germany is crucial to the fascist resistance”, Washington Post, 8 avril 2022
4 “With war on its doorstep, Germany plans a major military buildup”, NPR.org, 22 mars 2022
5,6 “How Germany, shaken by Russia’s Ukraine invasion, plans to rebuild its military”, Times of Israel, 29 mars 2022