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Plusieurs milliers d’années en arrière, un jeune berger se trouvait seul dans un pâturage, il observait la nuit étoilée et ce spectacle l’émut profondément.
C’est peut-être au cours d’une de ces nuits qu’il écrivit ces lignes : « Quand je contemple les cieux, ouvrage de tes mains, la lune et les étoiles que tu as créées : qu’est-ce que l’homme, pour que tu te souviennes de lui ? Et le fils de l’homme, pour que tu prennes garde à lui ? » (Psaume 8 :4-5).
Ce berger était promis à un grand avenir en tant que futur roi d’Israël, mais il ne perdit jamais son émerveillement en méditant sur la grandeur de Dieu et sur sa propre insignifiance. Pendant cette nuit tranquille, le jeune David était en admiration.
L’admiration est un sentiment d’étonnement « devant ce qui est estimé supérieurement beau, bon ou grand ». Elle peut aussi impliquer un « sentiment de stupeur, d’effroi » (“admiration”, TFLi, CNRTL.fr). De nos jours, cela implique un sentiment de grandeur, d’émerveillement, de révérence ou d’inspiration. L’admiration est une énigme pour les scientifiques évolutionnistes : bien qu’elle soit très développée chez les êtres humains, elle semble n’avoir aucune utilité à des fins de survie. Au Monde de Demain, nous comprenons qu’un admirable Créateur a conçu les systèmes et les fonctions les plus complexes de ce monde, ainsi que les émotions et les sentiments qui peuvent être encore plus complexes. Bien qu’elle puisse être sujette à l’abus et à la manipulation, l’admiration est connectée à nos structures neuronales dans un but défini. Nous avons été « câblés » pour admirer et donc « câblés » pour adorer notre Dieu. Comme nous allons le voir, l’admiration est un élément que nous pouvons développer dans notre cheminement chrétien.
Dans un article intitulé « Ce à quoi l’admiration ressemble dans le cerveau », Dr Summer Allen cite une étude de Michiel van Elk de l’université d’Amsterdam. Son équipe utilisa la technique de l’imagerie par résonnance magnétique fonctionnelle (IRMf) pour observer les cerveaux de cobayes qui regardaient des vidéos. Les vidéos, sélectionnées dans le but d’inspirer l’admiration, faisaient diminuer l’activité cérébrale dans les régions du réseau du mode par défaut (MPD), un système cérébral particulièrement actif lorsque notre esprit divague ou lorsqu’il se concentre sur des pensées égocentriques. Dr Allen a résumé :
« L’admiration pourrait nous aider à cesser de ruminer nos problèmes et nos facteurs de stress quotidien. À la place, l’admiration semble nous détourner de nous-mêmes et nous faire sentir intégrés dans notre environnement et plus largement dans le monde (ce qui pourrait expliquer sa tendance à inspirer la générosité et un sentiment d’appartenance auprès des autres). Réfréner l’activité du MPD pourrait être la clé pour nous donner un sentiment de dépassement de soi » (GreaterGood.Berkeley.edu, 18 octobre 2019).
De plus en plus d’entreprises privées s’associent avec la neuroscience pour étudier et mesurer l’admiration à des fins commerciales. De nombreux marchands souhaitent déclencher un état d’admiration chez les consommateurs et ils pourraient y parvenir au moyen de médias électroniques, de la réalité virtuelle ou d’effets visuels. Même le Cirque du Soleil s’est lancé dans l’aventure en engageant un partenariat avec des neuroscientifiques pour étudier les réactions du public à leurs spectacles. Ils mesurent des facteurs comme le rythme cardiaque avant et après la représentation, l’activité cérébrale et l’activité électrodermale (“Le Cirque du Soleil révèle les mystères de l’émerveillement”, CirqueDuSoleil.com, 8 novembre 2018).
Ce phénomène neurobiologique est-il manipulé plus fréquemment que nous le pensons ? Pourrait-il être piraté par des « influenceurs » ? Voire par un sinistre dirigeant politique ou religieux ? Les prophéties bibliques révèlent qu’à la fin des temps un leader charismatique détiendra une grande influence sur les foules qui se presseront pour le vénérer. 2 Thessaloniciens 2 nous met en garde contre un faux prophète qui fera de grands prodiges et des miracles, qui se proclamera Dieu et qui demandera à être adoré. Lisez notre brochure La bête de l’Apocalypse pour en apprendre davantage à ce sujet.
L’admiration était bien comprise par l’apôtre Paul qui écrivit l’épître aux Thessaloniciens. Paul fut enseigné et formé par Gamaliel, un éminent érudit religieux, et il passa une grande partie de sa jeunesse à étudier les Écritures. Paul avait une immense révérence pour la parole inspirée de Dieu et les vérités qu’il y lisait résonnaient profondément dans son esprit et dans son cœur. Voici un exemple parlant de cette admiration : « Ô profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu ! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles ! » (Romains 11 :33).
Paul illustra ici la première étape pour instiller de l’admiration dans notre adoration : contempler combien Dieu est grand et remarquable. L’exclamation de Paul « Ô profondeur de la richesse… » se réfère à la vérité qui n’est pas humainement compréhensible. Cette sagesse et cette science de Dieu sont tellement profondes que même les anges ne les comprennent pas (1 Pierre 1 :12). Paul était familier avec l’examen biblique des mystères de Dieu et il était fasciné par leur profondeur insondable qu’il ne pourrait jamais explorer totalement au cours de sa vie physique.
Le conseil divin est non seulement caractérisé par sa profondeur et sa hauteur, mais aussi par sa longueur et sa largeur (Éphésiens 3 :18). Aucun microscope ne peut en révéler tous les détails. Aucun télescope ne peut en révéler sa distance et son étendue. Aucun IRM ne peut en révéler son fonctionnement interne. Aucun instrument conçu par l’homme ne peut en mesurer ses composants. De par leur propre pouvoir, les êtres humains ne peuvent pas faire ou défaire la vérité.
Paul utilisa le mot « richesse » pour en montrer son abondance, laquelle est précieuse et inestimable. Par rapport à la richesse divine, celle de l’humanité est bien maigre. Ses limites sont vite atteintes et il ne reste plus que de la déception et de la déconvenue. En revanche, la richesse divine est « profonde » et ses jugements sont « comme le grand abîme » (Psaume 36 :7).
À notre époque de suspicion à l’égard des médias, il semble que la vérité soit plus insaisissable que jamais. L’Histoire est trop souvent déformée afin de se conformer à un agenda politique. Plus que jamais auparavant, nous devons « prendre avec des pincettes » les déclarations des différentes sources d’information, des organes de presse et mêmes des responsables gouvernementaux. Mais un point de vue est clair, certain et infaillible : celui de l’Être qui comprend toutes les choses passées, présentes et futures. Comme le roi David l’a écrit : « Une science aussi merveilleuse est au-dessus de ma portée » (Psaume 139 :6).
Comment est-il alors possible de la comprendre ? « Qui a connu la pensée du Seigneur, ou qui a été son conseiller ? » (Romains 11 :34). En contemplant les nombreuses qualités de Dieu, Paul en arriva naturellement à considérer la stature de l’homme et à nous voir tel que nous devrions tous nous voir : Dieu est grand ; je suis minuscule. Paul illustra ici la deuxième étape de l’admiration dans notre adoration : mettre en perspective la grandeur de Dieu avec notre faiblesse. Job comprit cela lorsqu’il reconnut finalement la puissance admirable et la grandeur de Dieu en s’exclamant : « Oui, j’ai parlé, sans les comprendre, de merveilles qui me dépassent et que je ne conçois pas » (Job 42 :3).
Dieu nous a donné la capacité d’éprouver de l’admiration. Celle-ci a été conçue par un Créateur qui désire entretenir une relation avec chaque être humain qu’Il a créé. Malheureusement, des influenceurs néfastes ont abusé de ce mécanisme neurochimique – et il est prophétisé qu’un faux dirigeant religieux en abusera encore à la fin des temps afin d’acquérir un pouvoir remarquable. Mais lorsqu’elle est bien utilisée, l’admiration est un don de Dieu. Tout comme les organes humains de la parole permettent de communiquer entre un mari et son épouse, les mécanismes qui rendent possible le fait d’éprouver de l’admiration nous permettent d’apprécier les moyens remarquables par lesquels notre grand Dieu communique avec nous et nous enseigne comment s’approcher de Lui en toute humilité.
Lorsque David sera ressuscité, les Écritures nous apprennent qu’il servira en tant que roi sous Jésus-Christ dans Son règne millénaire qui sera établi sur la Terre (Jérémie 30 :9). L’admiration, guidée par la vérité, nous aidera à marcher dans le chemin qui conduit au Royaume.