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Une ancienne prophétie offre une espérance pour les milliers de gens qui sont morts des conflits, des maladies et des autres fléaux de l'humanité.
Au printemps 1915, le lieutenant-colonel John McCrae soignait les blessés après la deuxième bataille d’Ypres, en Belgique. C’était la première fois que du gaz toxique était utilisé comme arme de guerre. McCrae, un médecin expérimenté, fut lui-même victime d’une attaque au gaz et le chlore aggrava fortement son asthme. La 1ère division canadienne avait réussi à capturer une section de la tranchée sur le saillant d’Ypres, une zone à l’extérieur de la ville qui revêtait une grande importance stratégique sur le front occidental. Ce faisant, cette division entra dans l’Histoire, en devenant la première armée d’une ancienne puissance coloniale à vaincre une puissance européenne en Europe. Adolescent, je me souviens avoir visité l’ancien champ de bataille à Ypres avec un guide canadien qui expliquait l’héritage laissé par les forces canadiennes, ainsi que leur bravoure et leurs faits d’armes dans le terrible bourbier de la guerre des tranchées.
Né en 1872 à Guelph, en Ontario, John McCrae était aussi écrivain, poète, chirurgien, professeur de médecine et artiste. Il avait déjà servi dans l’armée canadienne pendant la guerre des Boers et il avait une quarantaine d’années lorsque la Grande-Bretagne déclara la guerre à l’Allemagne en 1914. Il s’était engagé sans hésiter et, en tant que médecin militaire à Ypres, il assista au tragique carnage de la guerre, et les champs commencèrent à être parsemés de coquelicots entre les stèles funéraires. Après la mort d’un jeune ami, il écrivit un poème désormais célèbre intitulé Au champ d’honneur.
Au champ d’honneur, les coquelicots
Sont parsemés de lot en lot
Auprès des croix ; et dans l’espace
Les alouettes devenues lasses
Mêlent leurs chants au sifflement des obusiers.Nous sommes morts
Nous qui songions la veille encor'
À nos parents, à nos amis,
C’est nous qui reposons ici
Au champ d’honneur.À vous jeunes désabusés
À vous de porter l’oriflamme
Et de garder au fond de l’âme
Le goût de vivre en liberté.
Acceptez le défi, sinon
Les coquelicots se faneront
Au champ d’honneur.
(“Au champ d’honneur”, adaptation française par Jean Pariseau, L’Encyclopédie canadienne)
Près de 6000 Canadiens perdirent la vie dans la région d’Ypres pendant cette bataille. Beaucoup agonisèrent après avoir inhalé du gaz chloré. Pourtant, cela ne représente qu’une infime partie des victimes de la Première Guerre mondiale. Selon les estimations, il y aurait eu 9,7 millions de morts parmi les militaires, 10 millions parmi les civils, ainsi que 21 millions de blessés (“Bilan chiffré de la Première Guerre mondiale”, Repères, 2011). La Première Guerre mondiale fut un moment décisif dans la tumultueuse Histoire guerrière de l’humanité et grâce au poème de McCrae, le coquelicot est devenu un symbole de mémoire pour tous ceux qui y laissèrent la vie. Mais ce qui allait suivre eut des conséquences encore plus graves et plus généralisées.
Le lieutenant-colonel McCrae contracta la pneumonie et la méningite le 23 janvier 1918, après avoir fourni pendant plus de trois ans des soins médicaux aux blessés et aux mourants sur les champs de bataille. Quelques jours plus tard, la grippe espagnole fit son apparition. Pendant les deux années qui suivirent, environ 50 millions de personnes succombèrent à cette épidémie et certaines sources estiment que ce bilan est sous-estimé (“Grippe espagnole : la grande tueuse”, Québec Science, 8 septembre 2015). En 1920, la Grande Guerre et cette épidémie avaient décimé environ 8% de la population mondiale de l’époque (en se basant sur les estimations les plus élevées du nombre de morts de la guerre et de la grippe espagnole – respectivement 40 et 100 millions – pour une population mondiale estimée à 1.8 milliard d’habitants).
Au Canada, qui comptait environ 8 millions d’habitants au début de la guerre, près de 61.000 citoyens furent tués au combat et 50.000 moururent de la grippe (“Le coût de la Guerre du Canada”, MuseeDeLaGuerre.ca ; “La grippe espagnole de 1918 au Canada”, L’Encyclopédie canadienne, 19 mars 2020). La vaste majorité des victimes étaient de jeunes hommes en bonne santé qui étaient la principale source de revenu pour leur famille. Les conséquences cumulées du virus et de la guerre ne pourront jamais vraiment être quantifiées.
Heureusement, les événements au 21ème siècle, dont la pandémie de Covid-19, n’ont pas provoqué des pertes humaines de l’ampleur de celles du début du 20ème siècle. Mais l’avenir nous réserve la même réalité de la douleur, du chagrin, de la mort et du sacrifice. La Bible, en particulier le livre de l’Apocalypse, prophétise des conflits dévastateurs et des épidémies. Une telle souffrance est le triste résultat de la décision collective et individuelle de l’humanité d’inventer son propre mode de vie et d’écrire ses propres règles de contraintes sociales et d’ordre public.
Nous devons admettre que nous manquons de clairvoyance pour anticiper toutes les conséquences de nos actions lorsque nous nous écartons, même avec de bonnes intentions, du manuel donné par notre Créateur. De même que l’Histoire se répète, ce sera aussi le cas pour les maladies et les conflits du 21ème siècle. Cependant, une prophétie du livre d’Ézéchiel apporte une lumière d’espoir au bout du tunnel.
« La main de l’Éternel fut sur moi, et l’Éternel me transporta par son Esprit, et me déposa dans le milieu d’une vallée remplie d’ossements. Il me fit passer auprès d’eux, tout autour ; et voici, ils étaient fort nombreux, à la surface de la vallée, et ils étaient complètement secs. Il me dit : Fils de l’homme, ces os pourront-ils revivre ? Je répondis : Seigneur Éternel, tu le sais » (Ézéchiel 37 :1-3).
La prophétie qui suit nous projette à une époque où toutes les victimes de l’autogouvernance de l’humanité reviendront à la vie – y compris ceux qui sont morts dans les champs de coquelicots près d’Ypres. Ensuite, Dieu leur donnera des nerfs, Il fera croître sur eux de la chair, Il les couvrira de peau, Il mettra en eux un esprit, et ils vivront (verset 6).
Quel sera le glorieux résultat de cette prophétie ? « Je mettrai mon Esprit en vous, et vous vivrez ; je vous rétablirai dans votre pays, et vous saurez que moi, l’Éternel, j’ai parlé et agi » (verset 14). Tous les êtres humains connaîtront alors leur Créateur. Ils auront alors l’occasion de vivre selon Son mode de vie, de ne plus être des victimes du péché et de ne plus subir la souffrance causée par celui-ci.
Si vous cherchez de bonnes nouvelles, en voici ! La souffrance actuelle prendra bientôt fin et elle sera remplacée par la vie en abondance et pour l’éternité !