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Il paraîtrait qu’en plaçant une grenouille dans une casserole d’eau froide et en augmentant doucement la température, l’animal ne se rendrait compte de rien – il cuirait avant d’avoir sauté hors de l’eau
N’ayant jamais tenté l’expérience, je ne sais pas si c’est vrai, mais je pense qu’il s’agit plutôt d’une « légende urbaine ». Cela étant, cette « expérience » illustre le fait suivant : lorsque les choses changent lentement, nous restons dans notre confort et nous ne voyons plus les catastrophes qui ont lieu autour de nous. Il semble que ce soit actuellement l’état d’esprit de beaucoup de gens. Des changements ont lieu – beaucoup plus que nous le pensons. Mais la plupart s’y ajustent sans quitter leur zone de confort.
Ernest Hemingway avait imaginé un dialogue entre deux vétérans alcooliques dans lequel Bill Gorton demandait à Mike Campbell comment ce dernier avait fait faillite. Campbell répondit : « Graduellement d'abord, et puis brusquement » (Le soleil se lève aussi, éditions Gallimard, chapitre 13, traduction Maurice Edgar Coindreau). Cela nous rappelle la grenouille qui se rend compte trop tard du changement de température dans la casserole.
Dans son dernier livre, La jungle regagne du terrain, l’historien Robert Kagan cite cet extrait d’Hemingway, en rappelant que les dernières 75 années ont été une anomalie historique : « L’histoire du progrès humain est un mythe. L’enseignement à tirer du siècle dernier est que les progrès scientifiques et technologiques, ainsi que l’expansion de la connaissance, sont certes capables d’améliorer matériellement nos vies, mais ils n’ont pas apporté d’amélioration durable dans le comportement humain » (The Jungle Grows Back, page 5). La technologie a progressé jusqu’à nous emmener sur la Lune et au-delà, mais le comportement humain a « progressé » en produisant Staline, Hitler et Pol Pot.
En notant qu’il n’y a pas eu de paix totale, Kagan attribue la paix relative que le monde a connue depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale au fait inhabituel que les États-Unis ont agi de façon relativement bénévole comme le « gendarme du monde ». En dépit des aspects négatifs, Kagan pense que les États-Unis ont exercé un contrôle sur les grandes puissances européennes et asiatiques, grâce à des circonstances géographiques, politiques et économiques uniques.
Kegan apporte un avis éclairé, mais il oublie de mentionner qu’il existe aussi des influences spirituelles dans notre monde – en bien comme en mal. Il reconnaît les mauvaises tendances de l’humanité, mais il n’admet pas que le Dieu des cieux a élevé les États-Unis à leur statut de superpuissance – pas à cause d’une quelconque « intégrité » nationale, mais pour accomplir Son objectif suprême. Vous pouvez lire une explication complète à ce sujet dans notre brochure Les États-Unis et la Grande-Bretagne selon la prophétie.
Dès 1943, alors que la Deuxième Guerre mondiale faisait rage, le président américain Franklin Roosevelt anticipa que si les États-Unis revenaient à leur isolationnisme des années 1930, l’Histoire se répèterait : « Si nous [les États-Unis] n’édentons pas les prédateurs de ce monde, ils se multiplieront et se renforceront – et nous sauteront de nouveau à la gorge dans une courte génération » (Les 50 discours qui ont marqué la 2e Guerre mondiale, André Versaille éditeur, page 316).
L’Histoire est un excellent enseignant. Roosevelt avait anticipé ce que la négligence apporterait et l’historien Kagan reconnaît que cette négligence se déroule actuellement sous nos yeux. Ce phénomène a été expliqué à l’avance par une autre source. La Bible avait annoncé l’ascension des nations qui se comporteraient comme des bêtes sauvages plutôt que comme de doux agneaux (Daniel 2 et 7 ; Apocalypse 13 et 17). Roosevelt avait anticipé ce danger et Kagan montre que nous pourrions voir apparaître à tout moment un nouvel Hitler. Il ne manque plus que le contexte favorable, car le monde ne manque pas de dictateurs en herbe. Seules les circonstances les empêchent de s’emparer du pouvoir. Lorsque les conditions mondiales s’aggraveront, un ou plusieurs dictateurs provoqueront à nouveau le chaos.
Les États-Unis se replièrent dans l’isolationnisme pendant les deux guerres mondiales. Les Américains pensaient que les événements se déroulant ailleurs dans le monde n’étaient pas une menace pour leur nation entourée par deux océans et deux voisins paisibles. « Que les fous en Europe et en Asie règlent leurs problèmes entre eux ! » Bien entendu, tout changea lors de l’attaque japonaise contre Pearl Harbour en décembre 1941. Avant cela, l’écriture était sur le mur pour ceux qui avaient la volonté de la lire, mais beaucoup d’Américains vivaient confortablement comme des grenouilles dans l’eau chaude en ne voyant pas le danger s’approcher.
De nos jours, les États-Unis se replient à nouveau sur eux-mêmes. Le slogan « l’Amérique d’abord » (America First) plaît à beaucoup d’Américains à cause des problèmes intérieurs liés à leurs engagements internationaux. Mais dans un monde sans gendarme, malgré tous ses défauts, la jungle reprendra ses droits. C’est le postulat de Kagan et de beaucoup d’autres. Une source bien plus fiable – la Bible – est du même avis. Elle décrit une époque d’angoisse à venir, telle qu’il n’y en a jamais eue. Elle nous avertit des signes de cette époque – dont beaucoup nous entourent déjà !
Daniel écrivit que les « temps de la fin » seront marqués par les transports de masse et une explosion de la connaissance (Daniel 12 :4, cf. Darby ou Martin). Jésus nous mit en garde au sujet d’une dévastation tellement grave « qu’aucune chair » ne serait sauvée sans l’intervention divine (Matthieu 24 :21-22, Ostervald). Jusqu’au milieu du siècle dernier, l’humanité ne possédait pas les armes de destruction massive rendant possible une telle horreur (cf. Apocalypse 9). Zacharie a décrit que les Juifs seraient à Jérusalem à la fin des temps et qu’ils seraient une « pierre pesante » pour leurs voisins (Zacharie 12 :2-3). La réalisation de cette prophétie ne fut possible qu’après l’établissement de l’État d’Israël en 1948 et la prise de contrôle par les Juifs de Jérusalem pendant la guerre des Six jours en 1967. Malgré des efforts pour chercher la paix et l’harmonie, le peuple juif sera haï par ses voisins et Jérusalem sera divisée (Zacharie 14 :1-2). Concernant la condition morale de notre monde, la Bible décrit qu’elle sera semblable à celle de Sodome et Gomorrhe – des villes connues pour s’adonner à des pratiques sexuelles anormales et abusives (Ésaïe 1 :10 ; Genèse 19).
Le monde tel que nous le connaissons depuis 75 ans tombe en ruine. Voyez par exemple la tentative de sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, une alliance elle-même touchée par une crise économique et politique. Des partis d’extrême droite s’élèvent en Hongrie, en Pologne et en Italie. Les États-Unis pressent l’Allemagne et l’Europe d’augmenter leurs dépenses militaires – cela ne s’est pas très bien terminé pour le monde lors des deux dernières tentatives. Le parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) est désormais la troisième formation politique du pays. Les nations se replient sur elles-mêmes et cette tendance marginale devient la norme. Quelle sera l’issue ?
La Bible annonce la résurgence d’une « bête » politique en Europe (pour en savoir plus à ce sujet, lisez notre brochure La bête de l’Apocalypse : mythe, métaphore ou réalité à venir ?). La fin de cette époque arrivera soudainement et à l’improviste pour la plupart des gens, mais ceux qui veilleront ne seront pas pris par surprise (1 Thessaloniciens 5 :1-4). Notre monde se dirige « graduellement » vers la faillite morale et financière, puis la fin arrivera « brusquement ». Combien d’entre nous se souviendront de la situation dans les années 1930 ? Comme je l’avais déjà cité dans mon éditorial précédent : « Nous avons oublié que lorsque les choses commencent à se détériorer, elles peuvent se détériorer très vite, que lorsqu’un ordre mondial se brise, les pires défauts de l’humanité refont surface et prennent de l’ampleur » (Kagan, page 24).
Jésus nous a exhortés de tirer les leçons de la parabole du figuier – c’est-à-dire que la fin sera proche lorsque nous verrons certains événements se produire (Luc 21 :29-36). L’apôtre Paul avertit chacun d’entre nous : « Cela importe d’autant plus que vous savez en quel temps nous sommes : c’est l’heure de vous réveiller enfin du sommeil, car maintenant le salut est plus près de nous que lorsque nous avons cru » (Romains 13 :11). Serez-vous éveillé(e) et prêt(e) ?