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Beaucoup de gens pensent que l’ascension et la chute des nations, ainsi que les grands événements historiques, sont juste le fruit du hasard, tandis que d’autres y voient des tendances historiques cycliques.
D’autres encore voient un « magnifique objectif […] comme s’il y avait un plan » – notamment au sujet de l’émergence de l’Europe, de la montée et de la diffusion du christianisme traditionnel, ainsi que de l’impact de la civilisation occidentale dans le monde (Le miracle de la liberté : Sept moments clés qui ont sauvé le monde(1), Stewart & Stewart, page vi). De nos jours, peu de gens comprennent que Dieu a un plan (Psaume 33 :10-11). Dans cet article, nous verrons une série d’événements complexes et improbables qui ont préparé l’ascension de l’Europe, ainsi que la diffusion des pensées et des valeurs chrétiennes dans le monde.
Le plan divin pour l’Europe et l’Occident commence dans Genèse 12 :1-3 et 13 :16, avec les promesses prophétiques que Dieu fit à Abram (ou Abraham), en disant que ses descendants se multiplieraient, deviendraient grands et seraient une bénédiction pour les peuples de la Terre. Ces promesses furent augmentées et transmises à Jacob (le petit-fils d’Abraham), dont les douze fils devinrent les ancêtres des douze tribus d’Israël (Genèse 35 :9-12). Dieu donna aux Israélites un code législatif unique en son genre, pour qu’ils soient la lumière du monde, mais ils n’appliquèrent pas ces lois et ils furent emmenés en captivité – en Assyrie vers 721 av. J.-C. pour les dix tribus du Nord et à Babylone vers 586 av. J.-C. pour la nation de Juda. La remarquable préservation des Juifs sous les Perses (voir le livre d’Esther) et leur retour à Jérusalem, après 70 années de captivité, rendirent possible la naissance prophétisée du Messie, Jésus-Christ. Cependant, après la chute de l’Empire assyrien, les dix tribus du Nord ne revinrent jamais dans leur Terre d’origine, mais elles émigrèrent dans le nord-ouest de l’Europe, d’où elles grandirent et récoltèrent les bénédictions promises à Abraham – des bénédictions qui seraient partagées avec les peuples du monde selon les prophéties.
En examinant l’Histoire, nous voyons comment Dieu est intervenu miraculeusement à certains moments clés pour préparer l’avenir de l’Europe, afin que Son plan pour Israël s’accomplisse. En 480 av. J.-C., Xerxès (ou Assuérus), roi du puissant Empire perse, lança une grande offensive afin d’envahir la Grèce et de prendre le contrôle de l’Europe. Cependant, une petite armée de braves soldats grecs le ralentit dans le goulot d’étranglement du défilé des Thermophiles, tandis que la marine grecque s’organisait pour couler la flotte perse dans la passe étroite de Salamine – sauvant ainsi l’Occident de la domination perse. L’issue inattendue de ces deux batailles a changé le cours de l’Histoire en permettant aux Grecs de diffuser leurs idées sur l’autonomie gouvernementale, la liberté individuelle, l’éducation, la raison, ainsi que les avancées dans les arts et les sciences qui finiront par mettre la civilisation occidentale à part du reste du monde. Plus tard, les conquêtes d’Alexandre le Grand et la diffusion de la langue grecque faciliteront la diffusion du christianisme. Si les Perses avaient remporté ces deux batailles cruciales, l’Occident parlerait probablement une autre langue, suivrait une autre religion et possèderait des valeurs différentes – en ne bénéficiant probablement pas des libertés actuelles (Stewart & Stewart, chapitre 2).
La bataille du pont Milvius en 312 apr. J.-C. est un autre moment clé utilisé par Dieu dans l’édification de l’Europe. C’est là que l’empereur romain Constantin battit un empereur rival, en partie à cause d’une terrible erreur militaire de ce dernier provoquée, selon les dires de certains, par une « vision ». La victoire de Constantin aboutit à sa soi-disant « conversion » et aux décrets interdisant la persécution des chrétiens (Stewart & Stewart, chapitre 3). Le « christianisme » promu par Constantin absorba de nombreuses coutumes et idées païennes, mais l’empereur encouragea aussi la publication de la Bible – ce qui eut pour effet d’augmenter l’exposition de la population aux enseignements de Jésus-Christ. C’est ainsi que l’Europe a développé une perspective dite « chrétienne ». Cependant, avant Constantin, le véritable Évangile du Christ s’était déjà répandu sur les routes d’Europe lors de la Pax Romana – la période de paix relative au sein de l’Empire, entre 30 av. J.-C. et 180 apr. J.-C. (voir le livre des Actes et Les leçons de l’histoire, Durant, éditions Rencontre, page 91).
La main de Dieu fut évidente à deux autres reprises dans le cours de l’histoire européenne, lorsque celle-ci aurait pu prendre une direction bien différente. À l’automne 732 apr. J.-C., « Charles Martel battit une armée islamique puissante et apparemment inarrêtable » lors de la bataille de Poitiers, dans le centre de la France (Stewart & Stewart, page 18). Un siècle plus tôt, les armées musulmanes étaient parties d’Arabie et avaient envahi la Perse, l’Égypte et la moitié de l’Empire romain, en tuant, en pillant, en faisant des esclaves, en convertissant de force les peuples conquis et en les obligeant à adorer Allah. Par conséquent, le véritable christianisme et son hybride romain, ainsi que le judaïsme, disparurent presque totalement des territoires conquis. Mais pendant la bataille de Poitiers, le chef de l’armée envahisseuse fut tué et « cette nuit, de façon inexplicable – vraiment inexplicable – les musulmans décidèrent d’abandonner leur camp » et ils entamèrent une retraite vers l’Espagne (pages 170-171). Si les armées musulmanes avaient conquis l’Europe, l’adoration d’Allah aurait remplacé le christianisme ou une religion biblique, la liberté religieuse et les droits de l’homme auraient pu ne pas exister, car les lois civiles de l’Europe auraient été basées sur le Coran. De même, le statut des femmes aurait été radicalement différent. Le célèbre historien allemand Leopold von Ranke écrivit que la victoire de Charles Martel à Poitiers « fut le point tournant d’une des époques les plus importantes dans l’Histoire du monde », car cette bataille a préservé l’Europe, en tant que continent ancré dans la culture et le caractère du christianisme historique (page 141).
La dernière menace contre l’émergence d’une « chrétienté » européenne, qui aurait transformé la face du monde, fut l’invasion mongole en 1236 apr. J.-C. – vers la fin du Moyen Âge en Europe. Le commerce, la finance et l’industrie étaient en plein essor. Des universités étaient créées et la science commençait à se développer. Après avoir conquis la Chine et l’Inde, en semant la destruction en Asie centrale, l’armée mongole se dirigea vers l’Occident. Elle battit la puissante armée hongroise, avant de piller le pays et de faire des milliers d’esclaves – notamment des artisans et des travailleurs qualifiés. Ces envahisseurs destructifs espéraient conquérir Vienne – puis Rome, Paris et Londres. Mais lorsque l’armée mongole s’approcha de Vienne, le khan suprême de Mongolie et son fils moururent soudainement. Sans héritier présomptif, la royauté mongole et son armée quittèrent l’Europe et rentrèrent dans leur pays, pour se disputer au sujet de l’identité du prochain khan – ils ne revinrent jamais (Stewart & Stewart, page 203). Si l’invasion mongole avait été à son terme, toute l’Europe – le territoire où les Israélites émigrés s’étaient installés – aurait été dévastée et sa contribution à la « chrétienté » européenne n’aurait jamais eu lieu. Dieu avait un plan pour l’Europe – comme nous le verrons dans les articles à venir !
(1) The Miracle of Freedom : Seven Tipping Points That Saved the World