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Le monde n’avait jamais rien vu de tel ! Le 6 juin 1944, après plusieurs mois de préparation, la campagne militaire pour libérer les nations européennes de l’emprise nazie était lancée pendant une fenêtre météo favorable très étroite. Le génie logistique de l’opération Overlord, le plus grand assaut amphibie de l’Histoire, a lentement déferlé pendant que l’assaut conduit par les Américains et les Britanniques (avec le soutien des Canadiens) était lancé sur les côtes françaises.
Les jours suivants furent cruciaux. En cas de défaite, la planification d’une autre invasion était plus qu’incertaine. Les divisions nazies auraient été transférées sur le front de l’est, pour rééquilibrer la lutte contre les forces russes de Staline. La Deuxième Guerre mondiale aurait probablement duré plus longtemps, avec une issue encore plus incertaine. Si les Alliés l’emportaient, la botte nazie n’écraserait plus l’Europe, ses habitants pourraient retrouver la liberté, le terme Jour J rentrerait dans les annales sanglantes de l’Histoire et l’on se souviendrait pour toujours de la bravoure, du courage et du sacrifice personnel de ces soldats.
Pendant le mois précédent, une offensive aérienne avait isolé la Normandie des autres forces allemandes. Les voies ferrées et les communications électroniques avaient été coupées. Les ponts détruits. Grâce au rôle clé de la résistance française, la Normandie a été littéralement coupée des renforts nazis pendant ces quelques heures cruciales. Le sud de l’Angleterre était devenu un vaste camp militaire avec plus de 3 millions de soldats alliés et des réserves d’équipements qui paraissaient inépuisables.
Les deux accès de la Manche furent bloqués pour empêcher les intrusions allemandes. Les Alliés possédaient presque le contrôle absolu de la mer et des airs. Des dragueurs de mines conduisaient cette armada de 7000 navires transportant 130.000 hommes, à travers les champs de mines, vers leurs points de rassemblement sur les côtes françaises.
Mardi 6 juin, à partir de minuit, 5000 avions et planeurs ont commencé à parachuter 20.000 soldats sur des points stratégiques à l’intérieur des terres – 13.600 Américains pour protéger le flan ouest, ainsi que 6000 Britanniques et Canadiens pour le flan est. Toute la journée, les avions ont parachuté des renforts et du matériel, y compris des chars légers et de l’artillerie de campagne.
Pendant la nuit, un gigantesque bombardement fut lancé contre la côte : des milliers de bombardiers dans les airs, plus de 600 navires et des barges de débarquement équipées de lance-roquettes. Le mur de l’Atlantique, ardemment défendu avec sa puissante artillerie et ses emplacements de canons, ses obstacles et ses mines sur la plage, fut pulvérisé avec plus ou moins de réussite.
L’aurore apporta une vue à couper le souffle : on ne voyait que des vagues successives de barges de débarquement remplies à ras bord d’hommes et de matériel militaire. Les cinq plages où débarquèrent les troupes s’étendaient sur 80 km. À l’ouest, 57.000 soldats américains débarquèrent à Utah Beach et Omaha Beach. Puis, en allant vers l’est, 25.000 Britanniques arrivèrent à Gold Beach, 21.500 Canadiens à Juno Beach et encore 29.000 Britanniques à Sword Beach.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que cela fut difficile. À la fin de la première journée, les Alliés comptaient plus de 10.000 pertes – morts, blessés ou disparus. Grâce à la faible résistance sur certaines plages, il fut possible d’appliquer le plan de bataille prévu. Par contre, Omaha Beach fut un véritable carnage avec près de 3880 pertes. Seuls la bravoure et le dévouement des troupes, mis en valeur dans le film Il faut sauver le soldat Ryan, ont marqué cette journée, car les objectifs militaires n’ont été atteints que le troisième jour.
Les combats dans le bocage – un mélange de bois et de champs traversés par des routes pentues bordées de haies – étaient féroces et progressaient lentement. Mais l’avancée des Alliés fut impitoyable : le 11 juin, 327.000 soldats avaient débarqué, ainsi que 54.000 véhicules et 105.000 tonnes de fournitures.
Vu l’importance d’avoir à disposition des ports sécurisés pour débarquer les renforts et les fournitures, les Britanniques ont imaginé une solution innovante : créer leurs propres ports. Il fallut sept mois pour construire ces ports artificiels, appelés Mulberries. Ils furent remorqués jusqu’en Normandie, puis immergés sur place. Cependant, le 19 juin, une grande tempête détruisit le port artificiel d’Omaha Beach, provoquant la perte de 140.000 tonnes de matériel et retardant la progression d’une semaine.
Les jours suivants, des objectifs-clés commençaient à être atteints. Cherbourg et son port furent capturés le 25 juin. L’armée se dirigea au sud et à l’ouest vers la Bretagne. Les bombardements intensifs permirent de prendre la ville de Caen le 9 juillet, mais les pertes alliées furent élevées. Après le plus intense des combats, la résistance allemande commença à s’effondrer à Saint-Lô, fin juillet. Les principales divisions allemandes furent encerclées dans la Poche de Falaise et l’aviation alliée fit alors un véritable carnage. La septième armée de Rommel était écrasée et la Bataille de Normandie était gagnée ! La voie était désormais ouverte pour libérer rapidement le reste de la France. Le 26 août, Paris était libéré. Un an plus tard, la guerre était finie en Europe.
Alors que le monde vient de célébrer le 70ème anniversaire du débarquement, il a beaucoup été fait mention du courage et du sacrifice de ceux qui se battirent pour la liberté, de la logistique sans précédent et de l’exploit ayant finalement conduit à une victoire durement acquise. Cette victoire alliée remarquable, voire miraculeuse, a rendu le monde plus paisible et l’Europe libérée a pu se transformer.
Mais il existe une signification plus spirituelle à la défaite des nazis. Le roi George VI avait demandé à la nation britannique de prier pour la libération de l’Europe. Le président Roosevelt pria pour que Dieu bénisse « un effort considérable, un combat pour préserver notre République, notre religion, et notre civilisation, et pour libérer une humanité souffrante ».Et Dieu répondit à ces prières. La façon dont se déroulèrent les événements du Jour J justifie l’emploi du mot « miraculeux ». La victoire alliée fut assurément une victoire de Dieu. Elle mit fin à une tyrannie, inspirée par Satan et imprégnée d’occultisme, qui pensait durer un millier d’années. Cette victoire mit fin au génocide contre les Juifs. Elle restaura la liberté dans une Europe piétinée et sans espoir.
Mais de nos jours, le monde a besoin d’une plus grande victoire – une victoire qui mettra fin pour l’éternité aux guerres, à la souffrance et à la misère. Dieu apportera bientôt cette victoire en mettant à l’écart Satan le diable, l’instigateur des guerres qui séduit le monde entier (Apocalypse 12 :9 ; 20 :1-3). Il enverra Son Fils Jésus-Christ pour établir Son règne millénaire sur toute la terre et pour apporter finalement la paix à l’humanité (Ésaïe 9 :6-7 ; Apocalypse 11 :15).