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« Jésus lui répondit : Je suis le chemin, la vérité, la vie. Personne ne peut aller au Père autrement que par moi » (La Bible, Jean 14 :6, Ostervald).
« Nous avons envoyé après eux Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qu’il y avait dans la Thora avant lui. Et Nous lui avons donné l’Évangile » (Le Coran, sourate 5 :46).
Les véritables chrétiens reconnaissent la Bible comme étant la parole inhérente et parfaite de Dieu, donnée à Son peuple. Au nom de la chrétienté, plusieurs nations européennes ont mené des croisades et commis de terribles atrocités – en se battant parfois contre d’autres dénominations chrétiennes, parfois contre ceux qui révéraient d’autres livres comme saints – commettant des actes de violence que le Dieu de la Bible condamne et qualifie de péché.
Un autre livre que la Bible, révéré par plus de 1,6 milliard de personnes de nos jours, affirme être la source ultime, parfaite et infaillible de la révélation divine. Ce livre, le Coran, a été utilisé pendant des siècles pour essayer de justifier des actes de violence que la Bible et les véritables chrétiens qualifient de péché.
Les musulmans comme les chrétiens doivent comprendre ce que la Bible déclare réellement à son propre sujet. Les musulmans seront également surpris d’apprendre ce que le Coran déclare à propos de la Bible.
L’islam est, en nombre, la deuxième plus grande religion mondiale, dont la plus grande concentration des croyants habite au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, où plus de 93% de la population (340 millions d’habitants) est musulmane. Cependant, la majorité des musulmans se trouvent en dehors du Moyen-Orient, avec plus d’un milliard de croyants dans le Sud et le Sud-Est de l’Asie, où ils représentent 25% de la population. L’Indonésie compte la plus grande population musulmane du monde, avec plus de 200 millions de croyants. L’Arabie Saoudite, le berceau de cette religion, compte 25 millions de croyants.
Mahomet, que les musulmans considèrent comme le dernier prophète de Dieu, a rapporté sa première révélation en 610 apr. J.-C. – une révélation qu’il affirma détenir de l’archange Gabriel – et il continua à rapporter d’autres révélations pendant les vingt dernières années de sa vie. Ces révélations ont été codifiées après sa mort dans un document appelé le Coran.
Les deux branches principales de l’islam actuel, le sunnisme et le chiisme, sont issues d’une lutte de succession entre les premiers disciples de Mahomet. Les musulmans chiites considèrent Ali, beau-fils et cousin de Mahomet, comme le premier calife légitime (chef d’État et chef religieux), tandis que les musulmans sunnites acceptent plutôt l’autorité des trois premiers dirigeants ayant conduit la communauté après la mort de Mahomet : Abou Bakr, Omar et Othmân. Les deux branches se différencient également par leur jurisprudence, en se basant sur des hadiths différents (les “actes” de Mahomet et de ses compagnons) compilés au 10ème siècle apr. J.-C. pour justifier les disputes religieuses.
Chez les musulmans, Dieu a plusieurs noms basés sur des attributs divins, mais le plus utilisé est Allah – un mot connu des Arabes avant l’avènement de l’islam, comme le prouve le nom du père de Mahomet, Abdallah, signifiant « serviteur de Dieu ». Le Coran est constitué de 114 sourates (chapitres) qui auraient été révélées par Allah, par l’intermédiaire d’un ange, mais écrites seulement vers la fin de la vie de Mahomet et peu après sa mort (le dernier texte aurait été écrit pendant le califat d’Omar).
Plusieurs siècles avant Mahomet, les 22 livres en hébreu de l’Ancien Testament (divisés en 39 livres dans les éditions chrétiennes) et les 27 livres en grec du Nouveau Testament avaient été codifiés – canonisés – pour devenir la Bible chrétienne. Pendant ses voyages au Moyen-Orient avec son oncle marchand, Mahomet avait inévitablement été en contact avec de nombreux individus croyant à la Bible et avec son message clair annonçant un Dieu souverain, à l’opposé des nombreux dieux adorés par les anciennes tribus arabes.
Qu’ils soient sunnites, chiites ou issus d’une autre branche, tous les musulmans révèrent Allah en tant que Dieu, Mahomet comme le messager d’Allah et le Coran comme le message parfait d’Allah. Bien que plusieurs passages en arabe ancien soient presque incompréhensibles pour les lecteurs actuels, les érudits musulmans considèrent le Coran comme étant parfait et incorruptible – la plupart des musulmans considèrent qu’il est éternel comme Allah, qu’il existait déjà et qu’il n’a pas été créé.
Comment le Coran appelle-t-il à répandre l’islam ? Il permet aux musulmans de convertir ou de tuer les mécréants (sourates 9 :5 ; 47 :1). De nos jours, les musulmans ont des opinions différentes sur les 41 références au jihad – un mot arabe pouvant être traduit par « lutte » ou « bataille » – dans le Coran. Certains considèrent que le jihad est d’abord un processus interne et spirituel, tandis que d’autres prennent cela pour un ordre de lancer une véritable guerre contre les non-croyants. Pendant les premières décennies de l’islam, les musulmans menaient effectivement une véritable guerre au nom de leur foi. Prenez l’exemple de la communauté zoroastrienne en Perse, qui s’était développée plus d’un millénaire avant Mahomet. Vers l’an 635 apr. J.-C., les armées islamiques envahirent la Perse et en l’espace de deux générations, la plupart des Zoroastriens durent se convertir à l’islam ou fuir en Inde. Le même schéma s’est répété au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, jusqu’à ce que l’expansion de l’islam butte aux portes de Vienne vers le nord et en Espagne vers l’ouest.
Il est intéressant de noter que ce sont nommément « ceux qui ont reçu le Livre » – les juifs et les chrétiens qui n’acceptent pas le Coran – qui doivent être subjugués et tués si nécessaire. Les musulmans ont reçu l’instruction suivante : « Combattez ceux qui ne croient ni en Allah ni au Jour dernier […] parmi ceux qui ont reçu le Livre, jusqu’à ce qu’ils versent la capitation par leurs propres mains » (sourate 9 :29-30). Le contraste est saisissant avec l’ordre donné dans la Bible interdisant la violence et la haine (Matthieu 5 :39-44). Les chrétiens doivent aimer leurs ennemis (Luc 6 :35) et ils doivent refléter le fruit de l’Esprit dans leur vie (Galates 5 :22-23). Les chrétiens comprennent que le Royaume de Jésus n’est pas de ce monde (Jean 18 :36), qu’ils doivent proclamer la bonne nouvelle du retour du Christ (Marc 16 :15 ; Matthieu 24 :14) et qu’ils doivent attendre Son retour en tant que Roi des rois (Apocalypse 19 :11-16).
La Bible enseigne que Dieu a révélé Ses Écritures inspirées par l’intermédiaire d’hommes divinement choisis et guidés par le Saint-Esprit (2 Pierre 1 :19-21) – que cette parole est theopneustos, « inspirée de Dieu » (2 Timothée 3 :16), véritable (Jean 17 :17) et la base de toute doctrine (Matthieu 4 :4). Le canon inspiré des Écritures s’achève sur un avertissement puissant indiquant que rien ne devait y être ajouté ou retranché (Apocalypse 22 :18-19). Cela ne peut pas être contredit par une « révélation supplémentaire » qui réviserait ou remplacerait ses commandements.
Quelle est la réponse des musulmans ? Certains prétendent qu’à l’origine la Bible était fiable, mais qu’elle a été corrompue par la suite. Cette affirmation est fausse et facilement réfutable. De nombreux manuscrits bibliques ont été écrits des siècles avant Mahomet. De plus, ils étaient bien connus à l’époque de Mahomet et beaucoup d’entre eux existent encore aujourd’hui – par exemple, le Codex Vaticanus, le Codex Sinaiticus (datant tous les deux d’env. 340-350 apr. J.-C.), le papyrus Chester Beatty (env. 250 apr. J.-C), les fragments préservés à la bibliothèque John Rylands (117-138 apr. J.-C.), le papyrus Bodmer et les centaines d’autres copies du Nouveau Testament qui datent d’avant Mahomet – tous ces documents existent encore de nos jours et ils attestent de l’exactitude des Écritures.
Ces nombreux documents, ainsi que les rouleaux de la mer Morte, certifient la préservation et la codification des Écritures, bien avant Mahomet. Le dilemme qui en résulte est le suivant : si la prétendue corruption des textes a eu lieu avant l’époque de Mahomet, alors pourquoi le Coran se réfère-t-il à la Bible comme étant la parole de Dieu et insiste-t-il sur le fait qu’elle doit être suivie ? (Cf. sourates 2 :51-53, 87 ; 3 :3, 71, 93, 98-99 ; 5 :68 ; 6 :91 ; 10 :37, 94 ; 21 :7 ; 29 :45 ; 35 :31 ; 46 :12.) Pourquoi à l’époque de Mahomet, le Coran enseigne-t-il que les chrétiens doivent trouver la vérité dans le Nouveau Testament (cf. sourate 10 :94) ? De plus, si le Nouveau Testament est la parole de Dieu (comme cela est proclamé dans la sourate 5 :46, 66, 68) et si Jésus était un prophète de Dieu (comme la sourate 4 :171 et d’autres l’affirment), alors il faudrait obéir aux paroles de Jésusdans la Bible et les suivre. Le Coran lui-même met en avant la légitimité de la Bible que Dieu a donnée à Israël (sourate 2 :51-53) ! Enfin, le Coran enseigne que la parole de Dieu ne peut pas être changée, qu’il faut y croire et y obéir (sourates 2 :136 ; 4 :136 ; 6 :34 ; 10 :37 ; 29 :46).
La Bible affirme qu’elle – et aucun autre texte – est la parole de Dieu, écrite et codifiée par des « saints hommes » (2 Pierre 1 :21, Ostervald) sous l’inspiration du Saint-Esprit. Comme nous l’avons déjà mentionné, la Bible a été fidèlement préservée à travers les siècles. Le Codex Sinaiticus et le Codex Vaticanus font partie des centaines d’exemples de préservation de la Bible. De nos jours, ces exemplaires complets de la Bible sont conservés dans de prestigieuses bibliothèques. Ces deux Bibles entières font partie des plus anciennes à avoir survécu et elles ont été achevées autour de l’an 340 après J.-C., plus de trois siècles avant le Coran. Leur contenu, une fois traduit, dit la même chose que les Bibles modernes Louis Segond ou Ostervald disponibles dans le commerce. Le Codex Sinaiticus, écrit avant l’époque de Mahomet a survécu sur des parchemins pendant plus de 1670 ans et il contient le texte évoqué un peu plus haut dans le livre de l’Apocalypse, pouvant être traduit aussi clairement que dans la Louis Segond actuelle : « Je le déclare à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre : Si quelqu’un y ajoute quelque chose, Dieu le frappera des fléaux décrits dans ce livre ; et si quelqu’un retranche quelque chose des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l’arbre de la vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre » (22 :18-19).
Lorsque des ajouts récents ont été effectués dans les traductions de la Bible, ceux-ci sont bien connus, comme le célèbre « Comma Johanneum » dans 1 Jean 5 :7, utilisé pour présenter à tort Dieu comme une « Trinité ». Oui, Dieu a préservé les textes anciens pour nous faire connaître la vérité de Sa parole inspirée. La Bible n’a pas été corrompue ; au contraire, ses textes originaux ont été rigoureusement préservés à travers les siècles. Les chrétiens ont foi dans la véracité de ces paroles, ils ont foi dans l’espoir de la résurrection et dans « l’arbre de la vie et de la ville sainte ». La Bible, la parole de Dieu, contient ces paroles de vie (cf. Jean 6 :63). Ces paroles sont véritables, dignes de confiance, définitives, parfaites et infaillibles. Aucune autre Écriture n’est nécessaire et aucune autre n’a été donnée.
Le besoin de salut et l’espoir de la vie après la mort font partie des thèmes principaux du Coran et de la Bible. Cependant, ces deux livres ont des visions divergentes de Jésus-Christ. Le Coran enseigne que Jésus n’était ni Dieu, ni le Fils de Dieu, mais un simple prophète. C’est un principe islamique tellement important que vers la fin du 7ème siècle apr. J.-C., il a été inscrit sur le dôme du Rocher à Jérusalem que Dieu « n’a jamais engendré » (sourate 112 :3). Le Coran indique que Jésus était envoyé par Dieu, mais seule la Bible montre que le salut vient à travers Dieu devenu chair.
Mahomet mentionne de nombreuses prophéties bibliques concernant la venue du Christ. La sourate 3 :38-48 nous dit que les anges ont informé Zacharie le prêtre (le père de Jean-Baptiste) de la naissance imminente de Jésus. Le Coran rapporte qu’en rendant visite à Marie, encore vierge, Zacharie lui annonça que l’enfant serait « al-Masïh [le Messie] ‘Iss? [Jésus], fils de Marie, illustre ici-bas comme dans l’au-delà » (sourate 3 :45). Le Coran rejette le fait que Jésus ait été le Fils de Dieu (sourate 19 :35), mais il enseigne la résurrection de Jésus en Lui faisant dire : « Je serai ressuscité vivant » (sourate 19 :33-34).
Dans la Bible chrétienne, Jésus proclama : « Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi » (Jean 14 :6). Plus loin, la Bible condamne la notion de salut à travers un autre que Jésus-Christ : « Il n’y a de salut en aucun autre ; car il n’y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4 :12).
En vérité, la Bible – bien connue de Mahomet et louée dans le Coran – annonce de façon consistante que Jésus-Christ est l’espoir de salut. Job exprima son espoir d’être ressuscité pour « contempler Dieu » et que son Rédempteur « se lèvera le dernier sur la terre » (cf. Job 19 :25-26). Jésus proclama qu’Il passerait trois jours et trois nuits dans la tombe, comme Jonas avait passé trois jours et trois nuits dans le ventre d’un grand poisson (Jonas 2 :1 ; Matthieu 12 :39-40). Le Christ apparu à la multitude après Sa mort et Sa résurrection (Marc 16 ; Luc 24 :36-51 ; Actes 1 :3). Les apôtres Pierre et Paul proclamaient que Jésus-Christ était ressuscité des morts (Actes 2 :22-24 ; 1 Corinthiens 15 :1-8).
La Bible annonce encore que « la Parole était Dieu », qu’elle « a été faite chair, et elle a habité parmi nous », que Jésus-Christ était la Parole, et que la grâce et la vérité viennent par le Christ (Jean 1 :1-18). La Bible déclare que Jésus était le Dieu de l’Ancien Testament – le « rocher » qui suivait les Israélites au désert et qui proclama les Dix Commandements depuis le mont Sinaï (1 Corinthiens 10 :4). La Bible explique clairement que la Parole est venue dans la chair, née d’une vierge, et que tout individu « ne [déclarant] pas publiquement que Jésus-Christ est venu en chair » est qualifié de « séducteur » et « d’Antéchrist » (2 Jean 7). Jean rapporte que le fait de rejeter la Parole faite chair est une séduction qui était « déjà dans le monde » à son époque (1 Jean 4 :3).
Le Coran promet « le feu de l’Enfer pour qu’ils y demeurent éternellement » à ceux qui rejettent l’islam (sourate 9 :68), tout en reconnaissant que Jésus était envoyé par Dieu et qu’il fallait donc Le croire et Lui obéir. Or le message du Christ – rapporté dans cette même Bible canonisée dont Mahomet et le Coran font l’éloge – déclare que Lui seul, en tant que Fils de Dieu et Messie, est l’espoir pour toute l’humanité de recevoir le salut et la vie éternelle. Oui, à travers le Christ, le salut est disponible pour tous les gens, de tous les peuples, qui acceptent Son message et qui Lui obéissent (Galates 3 :28-29) !
Jésus n’était pas un simple prophète, Il était le Christ, accomplissant tout ce qui était écrit à Son sujet dans la loi, les prophètes et les psaumes (Luc 24 :44-46). Cette compréhension nous est donnée à travers la Bible (verset 45), en expliquant qu’Il a souffert, qu’Il a été ressuscité des morts (versets 46) et que « la repentance et le pardon des péchés seraient prêchés en son nom à toutes les nations » (verset 47).
Le Coran enseigne la peur d’Allah qui enverra les pécheurs dans le feu de l’enfer. Cependant, il n’offre aucun Sauveur dont l’expiation puisse faire ce que les êtres humains pécheurs ne peuvent pas faire pour eux-mêmes. Ceux qui obéissent au Dieu de la Bible sont profondément reconnaissants que Dieu ait envoyé Son Fils pour effacer les péchés du monde (1 Jean 2 :2), que Jésus-Christ soit mort pour nos péchés, qu’Il ait été ressuscité et qu’Il soit retourné aux côtés de Son Père dans les cieux jusqu’à ce qu’Il revienne (Jean 14 :3) ! Nous pouvons être reconnaissants du fait qu’Il reviendra ; une époque viendra où tous seront capables de comprendre cette connaissance et finalement tous les genoux fléchiront devant le Christ (Philippiens 2 :9-10) !
Les sourates citées et leur numérotation proviennent du Saint Coran, éditions Albouraq, Beyrouth, 2005/2012.