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Le monde est-il en train de perdre la tête ? Pour de nombreux Canadiens, la réponse est oui. Le journal Western Standard rapportait récemment qu’un homme de 50 ans, s’identifiant comme une « femme transsexuelle », a été autorisé à nager contre des jeunes filles âgées de 13 à 14 ans au cours d’une compétition régionale de natation à Markham.1 Il semble que les médias grand public aient considéré que cette situation était suffisamment « normale » pour ne pas mériter d’être signalée.
Comme vous le savez, une telle chose n’aurait pas été autorisée il y a peu de temps encore – ou les conséquences auraient été très graves si une telle situation avait eu lieu. Ce qui était considéré comme répréhensible est désormais vu comme normal. Qu’est-il arrivé aux valeurs de la société ? Notre prédécesseur dans cette Œuvre, M. Herbert Armstrong, aimait à rappeler qu’il y a toujours une relation de cause à effet. Quelle est donc la cause de l’effet que nous venons de décrire ?
Un autre événement, survenu récemment au Canada, pourrait nous apporter un premier élément de réponse. En octobre 2023, le National Post rapporta que les aumôniers militaires canadiens avaient reçu une directive inquiétante.
« Les nouvelles directives destinées aux aumôniers militaires, leur demandant d’être “respectueux de […] la diversité spirituelle” lors des discours publics, d’employer une “analyse comparative entre les sexes” et de remplacer les symboles religieux comme les croix et les étoiles de David par un écusson générique d’aumônier – tout cela pourrait sonner le glas du rôle de l’aumônerie dans les forces armées canadiennes, affirme un vétéran de longue date de l’aumônerie. “C’est un pas de plus vers l’élimination totale de la religion dans l’armée”, a déclaré le père Timothy Nelligan. »2
La directive indique ensuite que toute mention à Dieu ou tout langage religieux doit être exclu des cérémonies publiques organisées à l’occasion du Jour du Souvenir, chaque 11 novembre, pour commémorer les soldats canadiens morts à la guerre, ainsi que ceux des autres armées de l’Empire britannique et du Commonwealth. Les aumôniers doivent être « sensibles et inclusifs », c’est-à-dire qu’un aumônier catholique ne peut pas prononcer une prière exclusivement catholique, un aumônier protestant une prière exclusivement protestante, ou un rabbin une prière exclusivement juive. Autrement dit, le clergé au service de l’armée doit se débarrasser de son langage et de ses croyances religieuses lors de tout événement public.
Un rapport sur le racisme et la discrimination, émanant du ministère de la Défense, recommande ainsi de « sélectionner des aumôniers et des aumônières qui représentent de nombreuses croyances », au-delà des croyances plus traditionnelles. Ce document indique aussi que « pour certains Canadiens et certaines Canadiennes, la religion peut être une source de souffrance et de traumatisme générationnel […] Certains aumôniers représentent une religion organisée ou sont affiliés à une religion organisée dont les croyances ne cadrent pas avec celles prônant un milieu de travail diversifié et inclusif. »3
Autrement dit, les aumôniers n’ont pas reçu l’interdiction de prier, mais ils doivent utiliser une formulation convenant à tout le monde, y compris ceux qui rejettent le concept même de Dieu. Il semble que l’administration gouvernementale ait décidé que le contenu de la « religion » doive devenir une sorte de spiritualité générique et non l’ensemble des croyances et des doctrines d’une religion en particulier, surtout si celle-ci dérive de la Sainte Bible.
La publication britannique The Conservative Woman a publié l’article d’un pasteur presbytérien à la retraite, décrivant l’assaut inquiétant et délibéré mené contre les valeurs bibliques au Canada :
« Les États et les organisations autoritaires ont toujours considéré le christianisme comme un obstacle à leurs idéaux sociétaux […] Les États totalitaires ont donc cherché à réduire l’influence du christianisme sur la société, voire à l’éradiquer. À cet égard, les mouvements woke et progressistes occidentaux d’aujourd’hui suivent d’autres mouvements révolutionnaires de gauche et de droite qui, depuis la Révolution française, ont essayé de détruire le christianisme dans leur tentative de réformer le monde. »4
Suite aux décisions du gouvernement canadien actuel, ce pasteur écrit que les droits de l’homme ont progressivement diminué et que cette tendance va de pair avec l’adoption de lois qui rejettent les croyances bibliques à propos de la nature de l’humanité et la structure de notre société. Il cite plusieurs exemples démontrant le degré d’hostilité aux valeurs bibliques de la part des responsables administratifs et du pouvoir judiciaire qui penchent vers une idéologie « progressiste » en opposition aux valeurs éthiques que la Bible a inspirées depuis des millénaires. En 2017, un couple de presbytériens a dû faire face à des difficultés juridiques pour devenir parents d’accueil de deux fillettes. Dans un premier temps, leur demande fut rejetée car ils avaient admis au travailleur social qu’ils refuseraient de raconter aux enfants que le lapin de Pâques existe réellement.
En 2018, l’université évangélique Trinity Western, en Colombie-Britannique, a également échoué dans sa bataille juridique devant la Cour suprême du Canada. L’intention de l’université de créer une école de droit s’est heurtée à la résistance de trois associations du barreau qui ont refusé de reconnaître ses diplômés. Ce refus était dû à la politique de l’université, exigeant des étudiants qu’ils adhèrent à un « engagement communautaire » qui défendait la conception chrétienne de la sexualité humaine selon la Bible. Bien que la Cour suprême ait reconnu que cette décision portait atteinte aux libertés religieuses, elle a affirmé qu’il s’agissait d’une approche équilibrée et raisonnable visant à garantir aux étudiants LGBTQ, qui pourraient être réticents à accepter l’engagement, l’accès aux programmes de l’université.
Un des commentaires les plus révélateurs a probablement été fait par le précédent ministre fédéral de la Justice, David Lametti, à propos d’une loi qui criminaliserait le fait de conseiller des personnes souhaitant rejeter un mode de vie LGBT. Partisan de l’interdiction de la thérapie de conversion, M. Lametti a déclaré : « La thérapie de conversion est fondée sur le mensonge qu'être homosexuel, lesbienne, bisexuel ou trans est mal et nous devons le réparer. Non seulement c'est faux, mais cela envoie un message dégradant qui mine la dignité des personnes de la communauté LGBTQ2. »5 Selon M. Lametti, tout ce que la Bible révèle sur l’objectif du genre et l’expression saine de la sexualité devrait être rejeté comme un mensonge offensant.
Quelle est donc la raison pour laquelle la société semble croire qu’il est normal qu’un homme de 50 ans soit traité comme une fille de 13 ans dans le cadre d’une compétition de natation ?
La Bible décrit en détail ce qui arrive à une société lorsque ses absolus sont rejetés. Le livre des Juges décrit une nation d’Israël vivant dans le chaos, l’appauvrissement et l’oppression. La raison en est claire : « En ce temps-là, il n’y avait point de roi en Israël. Chacun faisait ce qui lui semblait bon » (Juges 21 :25).
Le Canada connaît désormais le même problème. Les autorités abhorrent et rejettent de plus en plus les absolus donnés par Dieu pour définir le bien et le mal. Ainsi, la nation dérive sans but vers une amoralité qui conduira au chaos, à l’iniquité, à l’appauvrissement et finalement à la destruction.
Le prophète Ésaïe a proclamé : « Malheur à ceux qui appellent le mal bien, et le bien mal » (Ésaïe 5 :20). Le Monde de Demain continuera à proclamer la parole de Dieu, même si la société occidentale fait passer la confusion pour de la logique et la folie pour de la sagesse.
1 WesternStandard.news, 25 octobre 2023
2 NationalPost.com, 27 octobre 2023
3 “Groupe consultatif de la ministre de la Défense nationale sur le racisme systémique et la discrimination”, rapport final, janvier 2022, pages 44-45
4 “Canada’s war on Christian rights”, The Conservative Woman, 24 mai 2022
5 “Ottawa dépose un projet de loi pour criminaliser les thérapies de conversion”, Radio Canada, 10 mars 2020