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Quelles leçons pouvons-nous tirer du caractère des Français et de leurs ancêtres afin d’améliorer notre vie chrétienne ?
Il y a 60 ans, en 1959, la première histoire d’Astérix et Obélix était publiée dans le journal Pilote. En quelques décennies, ces deux personnages, imaginés par René Goscinny et Albert Uderzo, sont rapidement devenus les Gaulois les plus célèbres de l’hexagone, après Vercingétorix.
Une des caractéristiques de cette bande dessinée est de forcer le trait du caractère français – allant même jusqu’à la caricature – pour le plus grand plaisir des lecteurs. Astérix et les autres Gaulois présents dans ces histoires sont colériques mais courageux, râleurs mais généreux, boudeurs mais le cœur plein de noblesse… en bref, contradictoires.
Bien entendu les auteurs n’ont fait que transcrire les traits de caractère des Français actuels chez les personnages gaulois – ou les caractéristiques des nations européennes environnantes chez les personnages d’autres nationalités. À l’exception des noms de villes, il n’y a pas grand-chose d’historique dans cette bande dessinée. Il s’agissait vraiment d’une caricature de la France du milieu du 20ème siècle.
En dernière de couverture d’un essai intitulé Le complexe d’Astérix et publié en 1985, le journaliste français Alain Duhamel résumait ainsi le caractère du peuple français :
« Les Français, peuple contradictoire, se retrouvent dans le héros de Goscinny et Uderzo : batailleurs et prudents, râleurs et généreux, individualistes, sceptiques devant les puissants et passionnés par les grands débats collectifs, attachés à leur pays que nul autre n’égale à leurs yeux, et passant une partie de leur temps à le dénigrer… » (Le complexe d’Astérix, éditions Gallimard).
Il écrivit encore au sujet de l’instabilité politique, reflétant l’instabilité du caractère de ses habitants :
« La France est une vieille nation mais une jeune démocratie qui, dans son histoire moderne, depuis 1789, a connu beaucoup de soubresauts et de révolutions. En deux siècles, elle n’a pas traversé moins de quinze régimes différents […] Elle donne le sentiment d’avoir enfin trouvé avec la Ve République des institutions [satisfaisant] son goût de la stabilité… » (pages 102-103).
Mais l’instabilité n’est jamais très loin. Duhamel continue :
« Tous les dix ans, en moyenne, elle s’enfièvre subitement et regarde soudain vers la gauche comme si elle n’en pouvait plus de la suprématie conservatrice […] 1936 (avec le Front populaire), 1946 (après la Libération), 1956 (avec le Front républicain), 1968 (avec Mai), 1981 (avec le second Mai). Et puis, très vite, elle en revient à ses amours ordinaires, d’autant plus promptement que la pulsion de rejet a été plus brutale » (page 103).
Nous pourrions actualiser cette liste avec les grèves nationales contre le plan Juppé en 1995, le mouvement lycéen contre la loi Fillon en 2005, ainsi que le mouvement actuel des « gilets jaunes ».
Dans l’éditorial de cette revue, M. Weston rappelle que les nations occidentales modernes sont présentes dans la Bible, « mais elles sont mentionnées par leurs noms antiques ». Quel était le nom antique de la France ? Il faudrait utiliser la revue entière pour l’expliquer, mais si vous ne connaissez pas encore la réponse, demandez notre brochure gratuite à ce sujet Les pays de langue française selon la prophétie. Dans cet ouvrage, il est montré, preuves bibliques et historiques à l’appui, que l’ancêtre des Français s’appelait Ruben, le fils aîné du patriarche Jacob. Mais il perdit son droit d’aînesse en raison de ses frasques. Notez les paroles de Jacob : « Ruben, toi, mon premier-né, ma force et les prémices de ma vigueur, supérieur en dignité et supérieur en puissance, impétueux comme les eaux, tu n’auras pas la prééminence ! Car tu es monté sur la couche de ton père, tu as souillé ma couche en y montant » (Genèse 49 :3-4).
Le mot « impétueux » peut aussi se traduire par instable, ou « libertinage, licence débridée » (OT6349, Concordance Strong française). La France n’est-elle pas une des nations les plus libertines du monde occidental ? L’Histoire nous montre que beaucoup de ses dirigeants, depuis l’époque des rois de France jusqu’à la Cinquième République, ont eu des mœurs « libres » (relations extraconjugales, concubinage, adultère…) Il ne s’agit pas de leur jeter la pierre. Loin de là. En effet, quelle a été le plus souvent la réaction de la population ? « Il s’agit de leur vie privée, cela ne nous regarde pas ! » De telles situations auraient assurément provoqué des scandales dans de nombreux autres pays. Mais pas en France.
Cela n’enlève rien au fait que Ruben est aussi rempli de « vigueur, supérieur en dignité et supérieur en puissance ». Lorsque les fils de Jacob envisagèrent de capturer Joseph et de le tuer, Ruben fit preuve de dignité et de générosité en leur disant de ne pas commettre un tel crime contre un de leurs frères. Puis, il voulut le libérer en secret afin de le ramener vivant à leur père (cf. Genèse 37 :18-22). Lorsque Ruben mit son plan à exécution, Joseph avait disparu et Ruben pensa qu’ils l’avaient tué malgré tout. Notez alors la réaction sincère et la tristesse de Ruben : « Il déchira ses vêtements, retourna vers ses frères, et dit : L’enfant n’y est plus ! » (Genèse 37 :29-30).
Oui, le caractère français est fait de contradictions, en alternant le meilleur avec le pire. « Ils respectent la puissance de l’État mais ils la frondent en chaque occasion […] ils révèrent le pouvoir mais sont périodiquement saisis par d’irrésistibles pulsions contestatrices. Ils sont conservateurs mais ironiques, déférents mais railleurs, indisciplinés mais légitimistes, mauvais sujets mais bons citoyens » (Le complexe d’Astérix, page 99).
Et vous, quelle sorte de Français(e) êtes-vous ? Si vous venez d’un autre pays, les questions et les réponses suivantes vous concernent également, car tous les êtres humains ont tendance à avoir une nature rebelle. Les questions suivantes s’adressent à chacun d’entre nous.
Sommes-nous plutôt Astérix – ou « Rubenix » ? Dans notre comportement et nos actions du quotidien, sommes-nous instables, rebelles à l’autorité, libertins, individualistes et prêts à râler à la moindre occasion ? (Tout en étant généreux, dignes et courageux, certes.)
Ou bien sommes-nous plutôt « Christianix » ? Essayons-nous de suivre l’exemple du Christ ? C’est-à-dire respecter la puissance de l’État (nos dirigeants physiques, mais aussi le gouvernement divin), révérer le pouvoir divin, être déférents, disciplinés, bons citoyens, stables et modérés dans notre vie ?
Pensez-vous qu’il est trop difficile de corriger les côtés négatifs du caractère français, tout en magnifiant les qualités déjà présentes ? Jésus nous dit que « tout est possible à celui qui croit » (Marc 9 :23).
Dans Galates 5 :19-22, l’apôtre Paul décrivit à la fois les œuvres de la chair et le fruit de l’Esprit. Le caractère des « Rubenix » (et de l’humanité en général) est un mélange de tout cela. Cependant, Paul nous rappelle que ceux qui pratiquent les œuvres de la chair « n’hériteront point le royaume de Dieu » – peu importe si leur caractère reflète partiellement le fruit de l’Esprit.
Si nous désirons hériter le royaume de Dieu, nous devons rejeter les œuvres de la chair (dont la débauche, les querelles, les disputes, les divisions et les excès de table) afin d’embrasser totalement le fruit de l’Esprit – le caractère des « Christianix », un caractère humble, doux, bienveillant et stable.