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Dans un article du journal The Province intitulé « La crise des gars : les garçons sont très distancés par les filles à l’école », l’auteur Paul Luke écrivit : « En moyenne, les notes des filles à l’école secondaire sont supérieures à celles des garçons. Au Canada, les femmes représentent presque 60% des inscrits à l’université » (12 juin 2014). Selon lui, ce phénomène serait dû au fait que les besoins des filles ont trop longtemps été ignorés à l’école et maintenant que les choses sont plus équitables, les filles font de l’ombre aux garçons dans l’apprentissage. Mais est-ce vraiment le cas ?
Jim Dueck, écrivain, ancien sous-ministre adjoint de l’Éducation de la province de l’Alberta et ancien responsable des procédures d’évaluation et de responsabilisation, a récemment conduit une analyse révélatrice sur les pratiques actuelles dans l’évaluation des étudiants. Les résultats sont remarquables et très dérangeants, en révélant ce qui pourrait bien être une suppression institutionnelle de la performance des étudiants masculins.
M. Dueck a basé son analyse sur les réponses écrites par des étudiants en 12ème année (tranche d’âge 17-18 ans) dans les matières principales pour les diplômes provinciaux. Ces examens standardisés sont utilisés pour déterminer l’entrée aux études supérieures. Historiquement, ces examens comptent pour 50% de la note finale, tandis que les autres 50% sont basés sur les appréciations des enseignants au cours de l’année.
Puisque les examens sont conçus pour mesurer le niveau de compréhension du programme par les étudiants, il ne devrait pas y avoir de grandes différences entre la note donnée par l’enseignant et celle reçue lors de l’examen provincial. Mais les standards d’apprentissage en classe ont baissé à cause de l’adoption de stratégies « progressives » ou « d’apprentissage par la découverte », ainsi qu’en consacrant moins de temps à l’instruction directe. Par conséquent, il apparaît que les notes des enseignants tendent à être exagérément hautes par rapport aux notes d’examens. Cette tendance est souvent qualifiée « d’inflation des notes ».
M. Dueck a été plus loin dans son analyse : « Bien que l’inflation des notes soit un problème grave, car les contribuables ne reçoivent pas le niveau d’éducation pour lequel ils pensent payer, ils ne savent pas non plus que les notes des jeunes hommes sont significativement moins gonflées. L’étude montre que cette discrimination envers les hommes est désormais évidente en Amérique du Nord et en Europe » (“Males : The Hidden Underclass”, ParentChoice.ca).
Son analyse des résultats d’examens de juin 2016 montre que le taux d’inflation des notes pour les filles était constamment plus élevé en anglais, en mathématiques, en biologie, en physique et en sciences humaines (histoire). Dans les cours ne préparant pas à l’entrée à l’université, les notes données par les enseignants ont encore une plus grande propension à être favorables aux jeunes femmes. Cependant, les résultats des examens provinciaux montrent que les garçons ont des notes similaires ou supérieures aux filles dans cinq matières sur six.
M. Dueck ajoute que « cet avantage se traduit par un plus grand nombre de bourses scolaires et d’admissions dans les université prestigieuses. Cela explique pourquoi 11 universités canadiennes ont désormais une population féminine supérieure à 66% » (ibid.).
Malheureusement, cette tendance à gonfler les résultats scolaires des étudiantes semble endémique au Canada, aux États-Unis et en Europe occidentale, comme le fait remarquer M. Dueck. Bien entendu, cela engendrera une perte significative et potentiellement catastrophique, à l’avenir, du nombre d’hommes ayant effectué des études supérieures. Cela provoquera non seulement de graves conséquences économiques, mais ce sera aussi extrêmement déstabilisant d’un point de vue social.
Au cours des 40 dernières années, les écoles canadiennes et américaines se sont progressivement détournées de l’instruction directe, dans laquelle les professeurs enseignaient un programme riche basé sur la connaissance, en adoptant plutôt la méthode de l’apprentissage par la découverte ou le constructivisme. Ces nouvelles méthodes peuvent être aisément corrélées avec le déclin des niveaux scolaires en Amérique du Nord.
Ce changement est une retombée de l’influence du mouvement de la « Nouvelle Gauche » dans les décennies 1950-60. Des activistes radicaux, qui sont apparus en Amérique du Nord et en Europe occidentale, ont donné naissance à de violentes protestations dans les années 1960 et ils ont influencé des groupes de gens avec des intérêts variés concernant les changements sociaux. La restructuration de l’éducation était un vecteur clé de cette révolution sociale. Les valeurs de la génération précédente, les rôles traditionnels, la place de la religion, ainsi que les ouvrages historiques et la littérature sur ces sujets devaient être supprimés, tandis que de nouvelles valeurs et de nouveaux rôles étaient mis en avant pour reconstruire les opinions de la société. La philosophie jadis déconsidérée du « constructivisme » était remise à l’ordre du jour afin de déconnecter les futures générations d’étudiants de leurs racines culturelles.
Le modèle de questionnement pratique est basé sur la théorie d’apprentissage constructiviste. Cela signifie qu’un étudiant doit résoudre un problème en se basant sur sa propre expérience, soit pour trouver une solution, soit pour découvrir une vérité ou une relation qui l’aidera à comprendre une situation ou une donnée. Cette méthode fonctionne bien avec des étudiants des niveaux avancés qui ont déjà acquis de solides fondations. Mais des chercheurs très réputés expriment de profondes inquiétudes car cette méthode ne tient pas compte de ce que les scientifiques cognitifs ont appris du mécanisme d’apprentissage du cerveau humain. En l’absence d’un socle de connaissances acquis au préalable, sur lequel il est possible d’évaluer de nouvelles informations, l’apprentissage par la découverte ne fonctionne pas. Cette approche va à l’encontre du bon sens. Le public n’est généralement pas au courant de ce changement radical qui a eu lieu dans l’éducation et combien cela pénalise les étudiants – en particulier les garçons, dont le style d’apprentissage nécessite la maîtrise des connaissances fondamentales.
De plus en plus d’études attribuent l’avantage apparent des femmes dans le système scolaire public à leur comportement plus conciliant et passif dans les salles de classe (Gender Differences in Conformity, Rhodes University). Les hommes sont plus enclins à exprimer leur scepticisme concernant un sujet traité et à remettre en cause leur instruction. Cette différence comportementale, essentielle pour l’érudition, semble être la source de la discrimination négative dans les écoles. Comme M. Dueck l’indique : « Les chercheurs attribuent cet avantage féminin à leur comportement plus conciliant en classe. La question est de savoir si la connaissance en calcul, par exemple, devrait être assimilée à un comportement en classe. » Il se demande quand les gouvernements « commenceront à comprendre leur responsabilité dans cette pagaille et à réduire la capacité des enseignants à ralentir les hommes, afin que tout le monde soit sur un pied d’égalité » (ibid.).
Peut-être est-il temps pour les parents et les personnes concernées dans la société de réaliser qu’ils sont devenus les victimes tacites de la coercition idéologique de la « Nouvelle Gauche ». Les gens devraient chercher à revenir aux valeurs culturelles qui avaient créé une société forte, stable et bien éduquée, dans laquelle le potentiel des jeunes hommes et des jeunes femmes était développé au sein d’un système qui ne cherchait pas à limiter le potentiel des garçons.
Dans ce contexte, nous devrions nous rappeler d’un avertissement prophétique donné aux descendants d’Israël à la fin des temps : « Mon peuple a pour oppresseurs des enfants, et des femmes dominent sur lui ; mon peuple, ceux qui te conduisent t’égarent, et ils corrompent la voie dans laquelle tu marches » (Ésaïe 3 :12).
Il est également prophétisé une époque à venir au cours de laquelle tous les gens seront traités avec équité et justice, dans une société conçue pour apporter le bonheur.