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De profonds changements surviennent en Europe. Des projets nationaux d’uniformisation européenne, gelés depuis des décennies, commencent à revoir le jour. De puissantes forces ont, une fois encore, remodelé le paysage géopolitique de ce continent historique, mais la plupart des gens sont trop occupés pour le remarquer. Très peu de personnes comprennent pourquoi cela arrive, et où ces événements spectaculaires vont nous conduire ! Après tout, pourquoi s’intéresser à ce qui se passe en Europe ?
L’ancien secrétaire d’État américain, Henry Kissinger, fit remarquer que « l’émergence d’une Europe unifiée est l’un des événements les plus révolutionnaires de notre époque » (Does America Need a Foreign Policy ? , page 47. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article). L’ancien premier ministre britannique, Margaret Thatcher, observa que la création « d’un super État démocratique européen […] a, d’une manière générale, des conséquences énormes pour le monde. Mais, lors de mes déplacements en dehors de l’Europe, je suis surprise de constater que ce qui se passe ici est peu compris » (Statecraft, page 324). Richard Leone, président de la Century Foundation, a écrit que « nous vivons une époque insolite en terme de relations entre les États-Unis et la nouvelle Europe », et que le processus d’intégration des nations européennes « est d’une importance impressionnante » (Rethinking Europe’s Future, Calleo, pages XII-XIII).
Pourquoi donc la tentative actuelle d’unifier l’Europe est-elle si importante ? Pourquoi l’Histoire « s’emballe-t-elle » soudainement ? Que nous réserve l’avenir ? Il est étonnant que personne – pas même les « autorités » internationales – ne semble le savoir ! David Calleo, directeur des études européennes à l’Université Johns Hopkins, déclare que, « compte tenu des crêtes et des creux, qui ont balloté l’Europe au cours du siècle passé, il est impossible de prédire sans se tromper quel sort lui sera réservé […] Trop d’éléments entrent en jeu » (Ibid, page 1).
Cependant, la déclaration de Calleo n’est pas juste ! Car il existe des sources qui expliquent ce qui se passe en Europe, pourquoi cela a lieu, et où ces événements nous conduiront. Ces sources ont été oubliées ou ignorées par les médias et les érudits d’aujourd’hui. Dr. Kissinger remarque que les journalistes modernes et les dirigeants politiques ont tendance à mettre l’accent sur « la crise du moment », parce qu’ils sont « le produit d’un système d’éducation qui ne met pratiquement pas l’accent sur l’Histoire » (Kissinger, page 30). Il déplore que « l’étude de l’Histoire et de la philosophie [la religion], qui sont les disciplines les plus pertinentes pour former des hommes aptes à gouverner, soient négligées ». Il ajoute que les générations modernes ne saisissent pas comment les événements actuels s’intègrent dans le cours de l’Histoire – les gens ne voient pas, ou ne comprennent pas la « grande fresque » (Ibid, pages 30, 286).
Les prophéties bibliques révélant l’avenir sont ignorées, et les récits bibliques qui fournissent des perspectives importantes, sur les événements mondiaux, sont rejetés. Cependant, c’est une grande folie que d’ignorer l’importance de la dimension biblique à une époque où des événements spectaculaires transforment notre monde moderne. Le récit biblique de la tour de Babel en est un exemple.
L’histoire de la tour de Babel n’est ni une légende, ni un mythe. C’est un récit qu’il faut étudier soigneusement, car il contient des leçons importantes pour l’humanité. La construction de la tour fut associée à un événement central, qui influença le cours de l’histoire de l’humanité. La ville et la tour de Babel faisaient partie d’un royaume (c’est la première fois que les Écritures utilisent ce mot) fondé par Nimrod, arrière petit-fils de Noé, en Babylonie et en Assyrie – ce qui correspond de nos jours à l’Irak. Nimrod fonda le premier grand empire (Genèse 10 :10). La Bible déclare que « c’est lui qui commença à être puissant sur la terre. Il fut un vaillant chasseur devant l’Éternel » (versets 8-9). Ces versets semblent innocents, mais le nom de Nimrod signifie « héros » ou « rebelle ». Les mots puissant et vaillant viennent de l’hébreu gibbor, qui signifie « guerrier, homme fort ou tyran ». Dans 1 Chroniques 1 :10, nous lisons que « Cusch engendra Nimrod ; c’est lui qui commença à régner avec méchanceté, à verser le sang innocent, et se rebella contre Jéhovah » (The Companion Bible, Appendice 28). Des sources séculières indiquent que Nimrod était un homme puissant – un guerrier ambitieux qui chassait les hommes et se constitua un empire par le pillage, les conquêtes, la fourberie et la tyrannie (voir The Antiquities of the Jews, Josèphe, livre 1, chapitre 4, et aussi The Jerusalem Targum). La rébellion de Nimrod engendra un engrenage de rivalités et de conflits politiques et militaires, qui marquèrent le cours de l’Histoire.
Pour promouvoir l’intégration des peuples et pour développer l’unité au sein de son empire, Nimrod se lança dans de grands projets de construction – ceux de villes fortifiées et de grands bâtiments publics comme la tour de Babel. C’est dans cette région que les premières villes fortifiées ont été retrouvées. La déclaration biblique « allons ! bâtissons-nous une ville et une tour dont le sommet touche au ciel, et faisons-nous un nom, afin que nous ne soyons pas dispersés » révèle que c’est la vanité humaine qui motiva la politique de Nimrod (Genèse 11 :4). Construire une ville fortifiée, impressionnante et puissante, avec une tour immense, rehausserait le prestige de ses architectes. Créer un empire constitué de nombreuses villes permettait à Nimrod de dominer militairement, économiquement et politiquement, toute la région environnante. Les Écritures et les sources séculières montrent que Nimrod aspirait à un empire mondial.
L’ascension de l’empire de Nimrod fut un tournant important dans l’histoire du monde. Motivé par la vanité, Nimrod posa les bases de la rébellion contre les instructions divines, et de l’édification d’un empire par les conquêtes, l’assujettissement et le contrôle qui ont perduré tout au long de l’Histoire. C’est pourquoi, à l’époque de la tour de Babel, Dieu est intervenu en confondant les langues – ce qui fit cesser l’avancement de la construction ! Cependant, le processus mis en place par Nimrod, à Babel, ne s’arrêta pas là. Babylone et Ninive, les deux plus importantes villes du monde antique, répandirent les idées de Nimrod sur toute la terre. Dans la Bible, Babylone est synonyme de toutes les pratiques mauvaises et imaginables. Babylone et le territoire de l’Irak sont deux symboles très importants dans les prophéties relatives aux temps de la fin ; c’est pourquoi il nous faut bien comprendre ces récits bibliques. Mais, quel rapport y a-t-il avec l’Europe de nos jours ?
Les architectes de l’Union européenne reconnaissent le parallèle qui existe entre la tour de Babel et leurs efforts pour « bâtir » une Europe nouvelle. Le Conseil de l’Europe s’est servi d’un poster de la tour de Babel, pour promouvoir la construction de l’Europe. Lors des visites guidées au Parlement européen à Bruxelles, on peut entendre une cassette audio des langues parlées par l’ensemble des délégations ; c’est comme une tour de Babel moderne. Les opposants ont surnommé le Parlement de l’Union européenne de « Babel Express », par analogie à un train fou, caractérisé par « le parlé européen » – une rhétorique élégante mêlée d’arrangements politiques d’arrière boutique. Vous serez peut-être surpris, mais ces parallèles sont beaucoup plus profonds qu’ils en ont l’air.
La première motivation des architectes de la ville et de la tour de Babel était leur soif de puissance et de gloire. Ce même sentiment est profondément enraciné parmi les partisans d’une Europe unie. Au cours des années qui suivirent la Première Guerre mondiale, l’Europe perdit son rôle de meneur dans le monde, au profit des États-Unis et de l’Union soviétique. Les intellectuels virent dans l’unification de l’Europe le seul moyen de remédier à son déclin. Les efforts actuels pour une intégration européenne sont une tentative de reconquête du rôle de meneur sur la scène mondiale. Le ministre allemand des affaires étrangères, Joschka Fischer a déclaré : « L’Europe ne pourra pas tenir son véritable rôle dans la compétition économique et mondiale, sans avancer courageusement. » Margaret Thatcher fit remarquer que « les ambitions [de l’Europe] pour s’affirmer sont sans égal. Mais […] ses tentatives pour jouer un rôle sur la scène mondiale sont hésitantes » (Thatcher, page 342). Les projets de création d’une armée européenne sont profondément encouragés par les politiques – afin de donner à l’Europe la notion d’identité – en plus des considérations militaires.
Tout comme Nimrod entreprit de grands projets de constructions pour unifier son empire, la construction de l’Europe implique la réalisation simultanée de nombreux projets : la création d’une monnaie commune, une banque centrale, des lois communes, un système judiciaire européen et une force de police, une armée européenne, une politique étrangère commune et une constitution. L’un des objectifs principaux consiste en l’élimination des États individuels par l’abandon de leur souveraineté nationale au profit des institutions européennes supranationales. Les entrepreneurs croient que la seule façon de garantir la paix, et de prévenir les guerres en Europe, est d’éliminer l’État nation en créant un super État européen. Les technocrates européens considèrent les petites nations comme une forme démodée d’organisation, incompatible avec la mondialisation. Celui qui ne reconnaît pas cette fatalité, disent-ils, est déconnecté de la réalité et il s’oppose au progrès.
Mais jusqu’où ces nobles concepts sont-ils valables ? L’unification de l’Europe est-elle son seul espoir pour l’avenir ? Les récits de l’Histoire soutiennent-ils cette entreprise ambitieuse ? La construction d’une Europe élargie, et unifiée, apportera-t-elle la paix sur un continent divisé, ou vacillera-t-elle de manière inattendue – comme la tour de Babel ?
Les fondateurs de la nouvelle Europe cherchent à restaurer l’unité de l’Empire romain. L’Empire de Charlemagne et le « saint Empire romain » sont également cités comme les modèles de l’unité européenne. Cependant, ces Empires ne sont pas précisément des exemples de paix, d’harmonie et d’unité. Le « christianisme » adopté par l’Empire romain était associé au paganisme, et les controverses doctrinales divisèrent l’Église et l’Empire. Charlemagne étendit son Empire « chrétien » par les conquêtes militaires, et les conversions qui étaient souvent obtenues sous la menace de l’épée. Au Moyen Age, la « chrétienté » connut des rivalités amères entre les papes et les empereurs, qui se faisaient la guerre les uns contre les autres au cœur de l’Europe. Napoléon essaya d’unifier l’Europe sous la couronne du « saint empereur romain ». Son but était de redessiner la carte de l’Europe, d’établir une législation commune, et d’apporter la paix à un continent agité, grâce aux forces armées françaises. Il y a moins d’un siècle, Hitler tenta de faire la même chose, en utilisant les forces militaires allemandes.
L’Histoire nous apprend que, toutes ces tentatives pour apporter l’unité et la paix durables sur un continent déchiré par la guerre se soldèrent par un échec. Si le passé de l’Europe est entaché de sang, c’est en partie à cause du recourt aux armes pour établir un empire unique, sous un seul dirigeant et sous une seule religion. Ce sont là les fruits de ce système de conquête, de domination et de contrôle mis en place par Nimrod, à l’époque de la tour de Babel. Et cela dure depuis plus de quatre mille ans !
L’aspect le plus surprenant du projet d’unification européenne est peut-être la véritable origine des termes, des plans et des idées employés pour la construction de la nouvelle Europe. Bien que les historiens reconnaissent que les nazis et les fascistes ont fait la promotion et les éloges d’une Europe unie, ce sujet ne suscite que peu d’attention, aujourd’hui. Cependant, les documents historiques révèlent des similitudes tout à fait surprenantes sur les projets, les objectifs et la terminologie ! La construction de la « nouvelle » Europe est basée sur les plans réalisés en Allemagne, dans les années 1940. Un érudit s’est posé la question : « Se peut-il que la noble conception de l’Europe soit […] corrompue par les idées reflétées dans les documents [les discours et les écrits de nazis et de fascistes célèbres] rassemblés ici ? La réponse doit être Oui » (Documents on the History of European Integration, Lipgens, page 53). Cet érudit essaie de démontrer que la similitude frappante « n’a aucun rapport avec les intellectuels, encore moins avec les affinités morales » (Ibid). Il est peut-être difficile à croire, mais les projets allemands pour unifier l’Europe ont été créés par une « génération d’intellectuels germanophones, qui soutenait la cause nazie » (The Rebirth of the West, Duignan & Gann, page 2).
Lorsque vous lisez des documents rédigés pendant la guerre sur les projets pour la mise en place d’un Nouvel Ordre en Europe, vous avez l’étrange sensation de lire les nouvelles d’aujourd’hui. Même la terminologie est identique ! Mussolini proclama : « L’Europe serait capable de s’emparer à nouveau du gouvernail de la civilisation mondiale, si elle peut faire preuve d’un peu d’unité politique » (The Tainted Source, Laughland, page 47). Hitler a parlé de la nécessité d’éliminer « les petites nations encombrantes » de l’Europe, puisque « seuls les Allemands peuvent réellement organiser l’Europe […] après quoi la domination du monde sera pratiquement certaine » (Lipgens, page 10). Selon les plans nazis, l’Allemagne et l’Italie étaient appelées à devenir le « noyau dur » de l’unité européenne, et « les axes de l’Europe autour desquels s’articulerait le reste du continent » (Ibid, page 56). Aujourd’hui, le noyau dur est la France et l’Allemagne, et les axes de la nouvelle Europe sont Paris et Berlin. Dans la vision nazie, l’Europe était considérée comme un « immense chantier » qui donnerait naissance à un avenir prometteur (Ibid, page 56). Aujourd’hui encore, on parle de la construction et de l’édification d’une Europe nouvelle. Les érudits allemands, pronazis, élaborent des plans pour redessiner la carte de l’Europe, et pour créer une Communauté européenne économique avec une monnaie commune et une politique agricole commune (Ibid, pages 123-162). La propagande nazie envisageait une Europe de paix, et la disparition des conflits. On entend la même chose aujourd’hui.
En 1940, Joseph Goebbels exultait : « Nous avons la possibilité d’organiser l’Europe […] le plus grand coup de théâtre que l’Histoire ait jamais connu se joue actuellement » (Ibid, pages 73-74). Il a aussi averti que « pas une seule nation européenne ne peut […] s’opposer au processus général d’organisation » (Ibid, page 75). Un fonctionnaire nazi déclara, en utilisant des phrases évocatrices de l’ancienne Babylone (Genèse 11 :3-4 ; Daniel 4 :28-30), que Berlin deviendrait « la ville la plus puissante et la plus belle du monde […] le centre de gravité de l’Europe […] un aimant » au cœur de l’Europe (Ibid, page 98). En 1990, Joschka Fischer déclara que « la seule possibilité d’unifier notre continent » serait l’apparition d’un centre de gravité, qui agirait comme un aimant au cœur de l’Europe. Il parla de la création d’un Nouvel Ordre en Europe, et il avertit que les nations qui s’opposeront à l’unification « ne pourront pas empêcher les autres de le faire ».
En 1941, Hitler déclara que « l’avenir [n’appartiendra] pas à une Amérique ridicule et à demi civilisée, mais à l’Europe récemment émergée » (Lipgens, page 89). Les dirigeants nazis parlaient de la « mission de l’Allemagne » d’unifier les nations européennes. Dans les années 1950, le chancelier allemand, Konrad Adenauer déclara : « L’Allemagne a reçu la mission divine de sauver l’Europe occidentale. » Helmut Kohl a revendiqué que « l’avenir appartient aux Allemands […] alors que nous bâtissons la maison de l’Europe » (The Principality and Power of Europe, Hilton page 39). Les nazis et les fascistes utilisèrent des slogans anti-américains et anti-britanniques pour promouvoir leur nouvelle Europe. Les chefs nazis étaient réputés pour ne pas divulguer leurs véritables intentions au sujet de la domination de l’Europe. C’est exactement ce qui se passe, aujourd’hui, en Europe. Les nazis mentaient continuellement sur leurs intentions. Des journalistes investigateurs ont constaté un exemple similaire dans l’Union européenne ; un livre publié sur l’Union européenne était intitulé The Castle of Lies (« Le château des mensonges », Booker & North, 1997).
Même si les architectes actuels de l’Europe n’apprécient pas le rapprochement de leurs idées aux projets nazis et fascistes des années de guerre, les déclarations des dirigeants européens successifs démontrent que ces idées de l’époque nazie demeurent vivantes, aujourd’hui ! Le silence des érudits et des partisans de l’Union européenne, concernant cette superposition évidente, est significatif – et sinistre. La Bible révèle que, les véritables origines de ces projets grandioses de domination et de prise de contrôle commencèrent avec Nimrod, à l’époque de la tour de Babel. Avec des telles racines, nous ne devrions pas être surpris de ce que nous réserve l’avenir.
L’unification de l’Europe est un vieux rêve pittoresque, mais corrompu. C’est également une idée enivrante – dont la signification est prophétique. De nos jours, beaucoup d’Européens sont fascinés par cette vision séduisante, bien que l’Histoire « démontre l’inutilité et le danger des essais de contrôler des États européens par un seul pouvoir unique et centralisé » (Calleo, page 343). Cependant, les fondateurs de l’Europe semblent être aveugles aux leçons de l’Histoire, ignorants aux prophéties et prompts à rejeter les avertissements des critiques. Ce n’est pas de bon augure pour l’avenir.
La maison européenne est une structure fragile, bâtie sur les fondations instables d’illusions, de suppositions et d’idées fausses. Les architectes de l’Europe supposent que l’unification, les négociations, les accords et les déclarations d’intention supprimeront la guerre sur le continent. Cependant, « la caractéristique la plus remarquable » de ces suppositions pacifiques est « qu’elle soit presque totalement vouée à l’échec pour influencer le cours de l’Histoire » (The Question of Europe, Gowan, page 99). La Bible déclare que l’homme ne connaît pas le chemin de la paix (Ésaïe 59 :8). L’évocation populaire prétendant que la démocratie ne mène pas à la guerre est une autre supposition naïve (Calleo, pages 5, 357). Les tentatives des démocraties européennes, pour parler d’une seule voix au sujet de la politique envers l’Irak, ont engendré de sérieuses divisions. Alors que l’intégration est saluée comme la voie qui mène à la prospérité et au plein emploi, le chômage en Europe atteint des niveaux inquiétants. La « richesse » procurée par l’aide sociale des États européens est menacée parce que la population vieillissante n’est plus supportée que par un très petit nombre de jeunes actifs.
Affirmer que l’unification européenne est inévitable – même si cela va dans le sens de notre système économique global – n’est pas l’opinion partagée par certains sceptiques, qui se souviennent des théoriciens allemands en géopolitique des années 1930-1940, évoquant les « lois de l’espace vital » et proclamant que « l’unification de l’Europe est inévitable conformément aux lois de la sidérurgie (Lipgens, pages 95, 111). L’historien néerlandais, Peter Rietbergen, note que « si le passé devait nous enseigner quelque chose, ce serait que les idées qui prétendent être absolument justes sont toujours dangereuses » (Europe : À Cultural History, XXIII).
Tandis que certains travaillent activement à la création des États-Unis d’Europe, d’autres y voient un « mirage dangereux » (Gowan, page 84). La tentative « audacieuse » franco-germanique de tisser des liens étroits, pour unifier l’Europe, est considérée comme un « grand jeu de hasard » et un « projet […] presque voué à l’échec » (Ibid, page 123). Margaret Thatcher a qualifié la tentative d’union de l’Europe « de projet utopique classique, de monument élevé à la gloire de la vanité des intellectuels, un programme inévitablement voué à l’échec […] je prédis […] que comme tout projet irrationnel et inutile, il sera ressenti dans les années à venir comme la plus grande folie de l’âge moderne » (Thatcher, pages 359, 410). Même le pape a déclaré que les tentatives de construction d’une Europe sur des fondements séculiers « s’effondreraient en une décennie » (The Economist, 24 août 2002, page 43). La Bible révèle que, « si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain » (Psaume 127 :1).
L’Histoire, de même que la Bible, nous révèle qu’il n’y a rien de nouveau, ni d’inévitable au sujet de la dernière tentative d’unification des nations européennes. Tandis que les érudits évoquent un « avenir incertain », les prophéties bibliques révèlent ce qui va se passer dans l’avenir. Les Écritures décrivent une Babylone moderne, qui fera partie d’un système économique et militaire aux ramifications mondiales, aux temps de la fin. Cette formation puissante, mais fragile (symbolisée par l’argile et le fer, Daniel 2 :40-43), apparaîtra sur la scène mondiale juste avant le retour de Jésus-Christ. Extérieurement, ce système sera caractérisé par des richesses matérielles et une grande puissance. Toutefois, intérieurement, il sera mauvais, corrompu et exploiteur. Il sera composé de dix chefs qui abandonneront leur souveraineté à un chef politique, pour une courte période de trois ans et demi. Cependant, comme la tour de Babel à l’époque de Nimrod, ce système babylonien moderne connaîtra une fin violente (Apocalypse 17-18). Cette dernière renaissance de projets grandioses, conçus par les hommes, s’achèvera avec l’intervention directe de Dieu, lorsque Jésus-Christ reviendra établir le Royaume de Dieu. Il y a près de 2500 ans, le prophète Daniel expliqua un songe au roi Nebucadnetsar, révélant que « dans le temps de ces [dix] rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit ». Daniel déclare plus loin que « le songe est véritable, et son explication est certaine » (Daniel 2 :44-45). L’accélération de l’Histoire dont nous sommes témoins, aujourd’hui, indique que les temps de la fin approchent à grands pas. Vous rendez-vous compte de ce qui se passe ? Serez-vous prêt ?