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Dans Matthieu 12 :32, le Christ a dit : « Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné ; mais quiconque parlera contre le Saint-Esprit, il ne lui sera pardonné ni dans ce siècle ni dans le siècle à venir. » Pourquoi le blasphème serait pardonné lorsqu’il concerne le Christ, alors qu’il ne l’est pas lorsqu’il concerne le Saint-Esprit ?
Le blasphème est pris très au sérieux par Dieu ; c’est l’une des habitudes humaines que Dieu nous commande de supprimer. Dans Colossiens 3 :5-8, Paul a dit : « Faites donc mourir ce qui, dans vos membres, est terrestre, la débauche, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie […] renoncez […] à la colère, à l’animosité, à la méchanceté, à la calomnie, aux paroles équivoques qui pourraient sortir de votre bouche. »
Dans l’Ancien Testament, le mot français « blasphème » est traduit de l’hébreu « ne’atsah », qui signifie littéralement « mépriser ». Le mot « naqab » est aussi traduit par « blasphème ». Bien qu’il signifie littéralement « perforer » ou « percer », il peut aussi être utilisé au sens figuré. Dans le Nouveau Testament, le mot grec « blasphemo » a la même signification. Dans un sens moderne, le blasphème inclut le dédain, le mépris, l’irrespect et même l’hostilité envers Dieu.
Chez l’ancien Israël, le blasphème était sévèrement puni. Dieu a dit à Moïse : « Tu parleras aux enfants d’Israël, et tu leur diras : Quiconque maudira son Dieu portera la peine de son péché. Celui qui blasphémera le nom de l’Éternel sera puni de mort » (Lévitique 24 :15-16).
Comment le blasphème se rapporte-t-il à nous ? Évidemment, maudire, calomnier ou insulter Dieu, c’est blasphémer, et ne devrait jamais se faire. Utiliser des expressions comme « mon Dieu », « nom de Dieu » ou « grand Dieu » est aussi une forme de blasphème. Même si cela semble innocent, c’est dénigrer le nom divin, et violer le Troisième Commandement (Exode 20 :7).
En outre, nous pouvons blasphémer Dieu par nos actions. Jacques 2 :7 nous rappelle que, faire preuve de partialité ou d’irrespect à l’égard d’autres personnes, reflète une attitude blasphématoire envers Dieu, le Créateur. Notre mauvais comportement peut aussi donner à notre entourage l’occasion de déshonorer Dieu. Après l’adultère de David avec Bath-Shéba, le prophète Nathan a dit au roi que ses actions nuisaient non seulement à lui-même, mais encore à Dieu. Il déclara : « Mais, parce que tu as fait blasphémer les ennemis de l’Éternel, en commettant cette action, le fils qui t’est né mourra » (2 Samuel 12 :14).
Sous la Nouvelle Alliance, le Christ expliqua que le blasphème, comme tous nos autres péchés, peut être pardonné : « Je vous le dis en vérité, tous les péchés seront pardonnés aux fils des hommes, et les blasphèmes qu’ils auront proférés » (Marc 3 :28).
En fait, il est même possible de blasphémer Dieu sans s’en rendre compte. C’est à cela que le Christ fit allusion dans Matthieu 12 :32, en disant : « Quiconque parlera contre le Fils de l’homme, il lui sera pardonné. » À l’époque du Christ, les gens ne Le regardaient que comme un simple être humain. Ils ne Le voyaient pas dans toute Sa magnificence et Sa gloire antérieures. Dans Son humilité, le Christ l’a compris et Il pardonna leur calomnie, leur diffamation et même leur hostilité.
Ce qui nous met hors de portée du pardon est expliqué dans Marc 3 :29 et Matthieu 12 :32. Vers quoi se dirigent les gens lorsque, sciemment, comme les pharisiens cités dans Matthieu 12 :24, ils voient le bien et l’appellent mal, ou lorsque, délibérément, ils étiquettent l’œuvre juste du Saint-Esprit comme l’œuvre de Satan le diable ?
Nous trouvons la réponse dans Hébreux 10 :26-29. « Car, si nous péchons volontairement après avoir reçu la connaissance de la vérité, il ne reste plus de sacrifice pour les péchés, mais une attente terrible du jugement et l’ardeur d’un feu qui dévorera les rebelles. Celui qui a violé la loi de Moïse meurt sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins ; de quel pire châtiment pensez-vous que sera jugé digne celui qui aura foulé aux pieds le Fils de Dieu, qui aura tenu pour profane le sang de l’alliance, par lequel il a été sanctifié, et qui aura outragé l’Esprit de la grâce ? »
Le pardon est seulement accordé à ceux qui le cherchent et qui se repentent de leurs péchés, et non à ceux qui, sciemment, foulent aux pieds les perles de Dieu. Mépriser volontairement, en pleine connaissance de cause l’œuvre du Saint-Esprit de Dieu, est une attitude potentiellement mortelle.