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Beaucoup d’entre vous se souviennent de M. Richard Ames, pour avoir été pendant 25 ans présentateur de notre émission télévisée et rédacteur de la revue Le Monde de Demain. C’est avec tristesse que nous vous informons que M. Ames est décédé le 4 juillet de cette année. Aujourd’hui, je suis accompagné de mes collègues évangélistes et présentateurs, MM. Wallace Smith et Rod McNair, pour rendre hommage à notre cher ami et frère en Christ.
[Le texte ci-dessous est l’adaptation de la transcription de cette émission du Monde de Demain.]
[RFA] Chaleureuses salutations à tous nos amis du monde entier.
Nous vous invitons à nous rejoindre chaque semaine sur Le Monde de Demain.
La Bible nous donne des clés pour faire face aux défis de la vie.
Mes amis, le moment est venu de chercher Dieu.
Mes amis, nous devons faire face à la réalité.
L’un des plus grands mystères de la vie est la question suivante :
Que font les êtres humains ici-bas ?
Dieu a un plan grandiose pour tous les êtres humains.
Son désir est que tous les hommes soient sauvés.
Priez pour que Son règne vienne.
La Bible révèle clairement un mode de vie prospère et abondant.
Quel est le but et la signification de votre vie ? Savez-vous ce que vous ferez durant l’éternité ?
Savez-vous ce qui vous attend dans votre avenir ultime ?
Les réponses vous surprendront, vous étonneront même.
Restez à l’écoute.
[Gerald Weston] Beaucoup d’entre vous, chers téléspectateurs, se souviennent de M. Richard Ames, pour avoir été pendant 25 ans présentateur de notre émission télévisée et rédacteur de la revue Le Monde de Demain, où il proclamait courageusement la vérité pure et simple, directement à partir des pages de la Bible. Il faisait connaître les enseignements inspirants de Jésus-Christ, la bonne nouvelle encourageante de l’instauration du Royaume de Dieu et du monde glorieux à venir. Il expliquait également les prophéties passionnantes de la fin des temps et leur signification.
C’est avec tristesse que nous vous informons que M. Ames est décédé le 4 juillet de cette année, à l’âge de 88 ans. Aujourd’hui, je suis accompagné de mes collègues évangélistes et présentateurs du Monde de Demain, MM. Wallace Smith et Rod McNair, pour rendre hommage à notre cher ami et frère en Christ. Richard Ames était un enseignant de longue date et un ami pour beaucoup d’entre vous qui appréciaient tant ses nombreuses émissions télévisées, que ses articles dans la revue et les brochures qu’il rédigeait.
Certains d’entre vous, téléspectateurs, l’ont rencontré personnellement lors de l’une de nos Conférences du Monde de Demain. Et certains d’entre vous, membres de l’Église du Dieu Vivant, qui produit Le Monde de Demain, lui ont probablement parlé lors de l’une de nos assemblées de sabbat hebdomadaires, ou des Fêtes bibliques annuelles. Joignez-vous donc à nous pendant cette émission, alors que MM. Wallace Smith, Rod McNair et moi-même évoquons la vie dynamique de Richard Franklin Ames, un homme qui était familier à tant d’entre vous.
[Gerald Weston] Nous vous souhaitons à tous une chaleureuse bienvenue de la part de tous les membres du Monde de Demain. J’étais en route pour le Texas au moment du décès de notre ami et collègue de longue date, Richard Ames. Mon épouse, Carol, et moi-même avons pris l’avion pour Charlotte pour les obsèques, mais en raison d’une hernie discale, il me fut impossible d’officier à l’inhumation comme prévu.
M. Rod McNair me remplaça à la toute dernière minute. Vous ne le savez peut-être pas, mais M. Ames était un oncle par alliance de Rod McNair, et il était donc naturel que ce fut lui qui me remplaça. M. McNair, vous aviez une relation spéciale avec M. Ames parce que vous étiez un membre de sa famille, et je suis sûr que vous avez eu l’occasion de partager de nombreuses occasions, en particulier les deux dernières semaines de sa vie.
Vous et votre frère avez passé beaucoup de temps à l’hôpital pour l’aider et l’encourager, pour écouter ce qu’il avait à dire et les choses qu’il voulait transmettre, et pour aider son épouse également. Peut-être pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cet homme que nous honorons aujourd’hui.
[Rod McNair] Merci, M. Weston. Ce fut un véritable honneur d’officier aux obsèques de M. Ames. Il a été un tel pilier de l’œuvre pendant tant d’années. Peut-être serait-il utile pour nos téléspectateurs de connaître un peu le parcours de cet homme qu’ils ont, pour beaucoup d’entre eux, appris à connaître à travers nos émissions télévisées. M. Ames naquit et grandit à Meriden, dans le Connecticut. Alors qu’il n’était encore qu’un adolescent, il fut co-capitaine de son équipe de football et déjà présentateur d’une station de radio locale.
Il obtint son diplôme d’ingénieur civil à l’institut polytechnique de Rensselaer en 1959, et un certificat d’études supérieures à Yale en ingénierie de la circulation et des transports en 1961. Il s’installa à Norfolk, en Virginie, après avoir obtenu son diplôme d’ingénieur civil, et travailla pendant une courte période pour la Commission de planification régionale du sud-est de la Virginie. À cette époque, il regardait l’émission du Monde à Venir de M. Herbert Armstrong et il recevait la revue La Pure Vérité.
Pour M. Ames, cela ne correspondait à rien de ce qu’il avait entendu jusqu’alors. Cela venait directement de la Bible, cela expliquait la prophétie au plus fort de la guerre froide, cela donnait de l’espoir pour l’avenir à une époque où les choses étaient très risquées. C’était donc vraiment très encourageant pour lui, et il commença à apprendre la vérité biblique grâce à M. Armstrong.
Il s’inscrivit ensuite à l’Ambassador College en 1961, à Pasadena, en Californie. C’est là qu’il rencontra son épouse, Kathryn, et ils furent mariés durant de nombreuses années. À deux mois près, ils auraient partagé tout juste 60 ans de vie conjugale au moment de son décès. Il fut professeur à l’Ambassador College pendant de nombreuses années. C’est là que j’ai commencé à le côtoyer de près lorsque j’étais à l’Ambassador College.
Il fut ordonné ministre de Jésus-Christ en 1965, et c’est ainsi que commença sa vocation ministérielle. Dans l’Église du Dieu Vivant, il fut directeur des médias et présentateur des émissions télévisées. Mais je voudrais également signaler à nos téléspectateurs que lorsque M. Armstrong est décédé en janvier 1986, M. Ames fut l’un de ceux sélectionnés pour devenir présentateur des émissions télévisées.
Ainsi, jusqu’en avril 2024, quelques mois avant sa mort, il a enregistré des émissions de télévision pendant près de 40 ans. Toute une génération de téléspectateurs connaissent donc M. Ames qui fut un exemple remarquable d’un serviteur de Dieu œuvrant sur le terrain, pour ainsi dire, depuis fort longtemps.
[Gerald Weston] Si je me souviens bien, j’ai rencontré M. Ames pour la première fois sur le terrain de basket-ball de l’Ambassador College à Big Sandy, au Texas. Je doute qu’il se souvenait de cette rencontre, contrairement à moi. J’étais stagiaire ministériel dans le sud-est du Texas et dans certains comtés de la Louisiane. Mais je sais que vous, M. Smith, vous avez beaucoup d’histoires à partager – vos premiers souvenirs de lui, avec bien d’autres, alors que vous travailliez à la rédaction sous la direction de M. Ames, où il était le chef du département de la rédaction et des médias.
Je sais que vous avez vécu des expériences uniques, en examinant les choix de couverture pour la revue et les articles à publier. Peut-être, vous pourriez partager certaines anecdotes sur M. Ames à partir de votre expérience.
[Wallace Smith] Avec plaisir. Je me souviens de la toute première fois où j’ai échangé avec lui sur le plan professionnel, il rendait visite à une congrégation au sein de laquelle je servais avant d’exercer mon ministère au Texas. Il se trouve que je prenais la parole ce jour-là. Ce fut un court message, et il était dans l’auditoire. Vers la fin de la journée, alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui, il me fit savoir que si je me sentais assez courageux, de ne pas hésiter à lui demander de m’évaluer plus tard.
Pour ceux qui ne le connaissent pas, Rod vient de mentionner qu’il fut professeur de nombreux étudiants à l’Ambassador College, il était en quelque sorte reconnu pour ses évaluations très approfondies mais affectueuses. Je n’imaginais pas que je travaillerais si étroitement avec lui plus tard, lorsque j’ai rejoint les rangs de l’émission de télévision en 2006. Il avait une telle passion pour la précision et la justesse des mots.
Je me souviens que l’un des premiers commentaires qu’il me fit lors de l’enregistrement d’une émission fut la suivante : « Tu sais, Wally, on n’est plus au Texas. Il faut dire Zechariah, et non pas Zachariah. » Il voulait s’assurer que tout était juste. Puis, comme on vient de le dire, il était le directeur de nos médias dont fait partie la rédaction.
En tant que rédacteur exécutif, j’ai travaillé avec lui pour peaufiner les articles et essayer de comprendre exactement ce que nous voulions mettre en évidence dans telle ou telle situation, et pourquoi il était si pointilleux, en particulier, car il voulait que les Écritures soient mentionnées avec exactitude. Il voulait s’assurer que ce que nous disions était exactement ce qui devait être dit, exactement ce que Dieu attendait de ce message en particulier.
Il disait qu’en cas de confusion sur la formulation d’un propos, il nous fallait peut-être examiner la Bible pour voir la façon divine de dire les choses. Souvent, il recentrait notre attention en nous rappelant les mots exacts d’un verset. Les Écritures étaient si importantes pour lui qu’il n’avait pas souvent besoin de les consulter pour nous dire ce qu’elles disaient précisément, parce qu’il les connaissait très bien.
Le roi David consigna dans le Psaume 119 le fait « de serrer Sa parole sur son cœur ». M. Ames soulignait souvent que tel ou tel verset méritait d’être appris par cœur. Au fil du temps, il eut la conviction que toute la Bible valait la peine d’être mémorisée, et il semblait que c’était ce qu’il cultivait en lui. Travailler sous sa direction au sein du département éditorial fut donc un véritable privilège.
[Gerald Weston] Votre référence à sa correction sur la prononciation du mot Zacharie me rappelle une correction qu’il me communiqua et que j’ai toujours appréciée parce qu’elle était faite avec amour, et je savais que c’était le cas. Il m’avait mentionné que je ne devrais pas prononcer « pa’ce que » – c’était la façon dont j’ai appris à prononcer « parce que ». Mais il disait que c’était « parce que ». Au début, c’était un peu difficile pour moi parce que je devais fournir un effort pour m’en souvenir. Souvent, je disais « pa’ce que », puis je me corrigeais en disant « parce que », ce qui agaçait mon épouse, parce que je disais les deux, l’un après l’autre. Ce fut donc une période transitoire. Il me fallut plusieurs mois pour changer cela, et il m’arrive encore de revenir à « pa’ce que », mais j’essaie de dire « parce que ».
[Rod McNair] L’une des choses dont il me parla quelques semaines avant son décès – comme vous l’avez mentionné, il se trouvait à l’hôpital avant d’être transféré dans un centre de physiothérapie – lors d’une de mes visites, j’étais là, nous parlions et il me fit cette remarque : « Rod, tu viens de dire “ouais” ». J’avais tendance à dire « ouais » au lieu de dire « oui ». Il ajouta : « Il y a environ sept ans, [et je me suis souvenu que c’était bien il y a sept ans,] je t’avais repris sur le fait de ne pas utiliser le mot “ouais”, [et il précisa,] après sept ans, je pense qu’il est temps de t’en reparler. » Je dois dire qu’à chaque fois que ce genre de sujet était abordé, il avait raison et cela m’aidait beaucoup.
[Wallace Smith] Et cela était fait d’une manière affectueuse. Il n’essayait pas de vous prendre de haut ni de vous rabaisser parce qu’il commençait par quelque chose de positif, quelque chose d’encourageant avant d’enfoncer un peu plus le clou. Parfois, j’ai l’impression qu’il avait du mal à trouver quelque chose de positif à dire avant de formuler une critique, mais il était vraiment cohérent à ce sujet. J’ai toujours eu l’impression que son influence sur chacun d’entre nous nous guidait en quelque sorte, tant elle était paternelle et très affectueuse.
[Rod McNair] Vous savez, l’autre chose à ce sujet, c’est qu’il acceptait également les corrections, les critiques.
[Gerald Weston] Il disait souvent au moment de la Pâque et de l’examen de soi, qu’il demandait à son épouse, Mme Ames, de lui dire « une chose » qu’il devait changer, comme il le faisait chaque année. Eh bien sûr, il précisait qu’il ne demandait qu’une seule chose, et non pas deux, ni trois ou quatre choses. Il reconnaissait donc qu’il avait un certain nombre de défauts, et je me souviens qu’il avait un petit carnet, si je me rappelle bien, en permanence sur lui dans lequel il notait les leçons que la vie lui avait enseignées. Il était très précis et très attentif à ce sujet.
[Rod McNair] Il était en quelque sorte un étudiant de la vie, n’est-ce pas ? Comme vous le dites. Je me souviens et cela m’impressionnait, il y a des années, de le voir déambuler avec un petit carnet pour y noter les choses que l’on apprend dans toutes sortes de situations, et qu’il numérotait. Il était un étudiant de la vie.
[Gerald Weston] Vous savez, l’une des choses que j’ai toujours appréciées, ce sont ses petites phrases lapidaires qu’il répétait, du genre : « Ne négligez pas l’évidence ! » Je ne sais plus combien de fois je l’ai entendu dire cela dans des réunions où nous discutions d’une situation. Ou peut-être si un nouveau ministre préparait un sermon sur le thème du jour du sabbat chrétien, par exemple (et nous savons beaucoup de choses sur ce thème, et nous pouvons tous nous exprimer sur ce sujet), il lui dirait : « Ne négligez pas l’évidence ! » En d’autres termes, revenez aux fondamentaux, lisez la brochure parce qu’il y a peut-être quelque chose qui vous a échappé. Il voulait que nous nous penchions sur les choses que nous avions déjà écrites. Ce n’est pas que nous ne pouvions pas nous améliorer, ni que nous ne pouvions pas croître, mais il ne fallait pas « négliger l’évidence ! » sur les choses que nous avions déjà acquises sur le sujet.
[Wallace Smith] C’était aussi l’un de ses principes éditoriaux lorsqu’il s’agissait de choisir les couvertures de la revue ou les titres d’articles. Vous savez, nous faisons souvent de notre mieux pour créer quelque chose d’intéressant. Nous voulons attirer l’attention de nos lecteurs et il nous arrive parfois de faire preuve de trop d’ingéniosité. Ou du moins, nous pensons que nous sommes trop astucieux. Il devait nous rappeler de ne pas « négliger l’évidence ! » Ce lecteur saura-t-il vraiment ce qu’il s’apprête à lire en fonction de ce titre ? C’est ainsi qu’il s’exprimait très clairement.
Il y a une de ses phrases que j’appréciais notamment – je pense que je l’ai énoncée plusieurs fois au cours de cette émission, parce qu’elle me touche – et il disait l’avoir d’abord reçue de M. Armstrong, mais je n’en suis pas certain. Il aimait nous répéter à l’envi que « Dieu règne en Maître ».
Il voyait sa vie comme étant une vie dans laquelle Dieu régnait en Maître. Vous nous avez dit qu’il notait tout dans un carnet, et il était probablement l’une des premières personnes que j’ai rencontrées dans ma vie à s’engager de manière si assidue pour s’améliorer et croître dans la vie. J’y vois le reflet de cette déclaration selon laquelle « Dieu règne en Maître ». Dans tous les domaines de sa vie, et dans tout ce qui se passait dans le monde, il était réconforté par cette réalité.
Et il était aussi réconfortant pour nous de l’entendre répéter que « Dieu règne en Maître ». Il y a des moments, à la vitesse prodigieuse où le monde va, avec tant de défis différents ici et là et tant d’agitation, où je lui suis très reconnaissant d’avoir souligné cela si souvent. Je réfléchis au fait que même si nous ne connaissons pas tous les détails, ou si quelque chose peut sembler difficile sur le plan personnel ou dans le monde, nous trouvons un grand réconfort dans ces quelques mots : « Dieu règne en Maître ».
J’ai trouvé que c’était une merveilleuse expression de sa foi, car sa vie semblait refléter une réelle croyance en cette affirmation.
[Rod McNair] Il disait que c’était la plus grande réalité de l’Univers. En quelques mots, « Dieu règne en Maître ».
Vous savez, une autre phrase qu’il répétait souvent était de dire « réclamez les promesses de Dieu ». Dans plusieurs messages qu’il préparait, il passait en revue les nombreuses promesses bibliques. Car, bien sûr, la Bible est remplie des promesses divines.
Il avait une façon spéciale de les regrouper et de les mettre en évidence. Pour lui c’était précieux. C’était significatif que Dieu fasse de promesses afin que nous les réclamions – réclamez les promesses de Dieu.
[Gerald Weston] Je me souviens qu’il parlait de son rêve de se rendre un jour à Jérusalem, et il citait les versets qui parlent des désirs de notre cœur. Dieu nous accorde les désirs de notre cœur, des désirs qui sont positifs et bons. Il réclama cette promesse pour pouvoir aller à Jérusalem, ou en Israël, et cela prit beaucoup, beaucoup d’années. Mais Dieu lui ouvrit cette porte et il put s’y rendre. C’est ce qu’il vécut en réclamant les promesses de Dieu. Ce n’était pas seulement qu’une simple phrase, mais c’était un principe auquel et il croyait et dont il a fait l’expérience. Vous savez, il était un excellent étudiant de la Bible.
Cela va de soi, il avait beaucoup de versets préférés. Ce que j’aime vraiment de ses versets préférés, c’est que certains d’entre eux sont plutôt évidents. Certains d’entre eux sont des versets à mémoriser. Mais j’aimerais en lire un et auquel je n’avais jamais vraiment pensé de cette façon-là. M. Ames avait une façon d’extraire un passage ambigu ou un passage que vous pourriez simplement lire sans vous arrêter à y réfléchir. Mais il savait en faire ressortir la signification.
C’est ici, dans Éphésiens 3 :20, où il est dit : « Or, à celui qui peut faire, par la puissance qui agit en nous, infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons. » Cela signifie que Dieu est capable de faire pour nous tellement plus au-delà de tout ce que nous Lui demandons en prières, au-delà même de l’imagination.
En d’autres termes, nous pouvons demander certaines choses sans même penser à certains détails, mais Dieu est capable d’aller bien au-delà dans Ses bénédictions à notre égard. Cela va de pair avec le fait de réclamer les promesses de Dieu. Il est confirmé dans Éphésiens 3 :20 que Dieu nous bénit même au-delà des promesses que nous réclamons. C’était très profond pour moi, parce que je lisais ce verset sans en avoir saisi la signification. M. Ames était capable d’en faire ressortir le sens, et il avait beaucoup d’autres versets bien connus sur lesquels il aimait s’attarder de la sorte.
[Wallace Smith] Vous savez, certains versets sur lesquels il s’attardait sont plus complexes que d’autres qui sont plus évidents à première vue. Pourtant, il utilisait même les plus évidents dans sa vie quotidienne. Ainsi, parfois, si un verset nous est plus familier, nous pouvons le prendre pour acquis et perdre en quelque sorte l’attention qu’il devrait susciter.
L’un d’entre eux qui me vient à l’esprit est Matthieu 6 :33, où Jésus-Christ dit que nous devons « cherche[r] premièrement le royaume et la justice de Dieu ». Si nous le faisons, toutes les autres choses dont nous nous préoccupons seront ajoutées par-dessus. Pensez donc à ce verset : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu. »
Pour M. Ames, c’était vraiment un principe fondamental. Il s’agissait de prendre des décisions journalières, même minimes, en se basant sur ce que disait ce verset. Je sais que lorsqu’il s’agissait de l’émission – parce que nous parlions de beaucoup de choses, de différentes choses qui se passent dans le monde, de différents problèmes – il aimait rappeler que le but de tout cela était de prêcher l’Évangile du Royaume de Dieu.
Peu importe le sujet dont nous parlons, que ce soit dans un article ou dans une émission télévisée, nous voulons que nos lecteurs et nos téléspectateurs entendent la bonne nouvelle. Qu’ils pensent au Royaume de Dieu. Nous voulons qu’ils le placent en premier plan dans leur vie, dans tout ce qu’ils font en fait. Ainsi, pour lui, ces versets à mémoriser n’étaient pas qu’un simple exercice académique. Il s’agissait en fait de balises qu’il intégrait dans sa propre vie, dans ses choix et dans les conseils qu’il prodiguait aux autres.
[Rod McNair] Il utilisait également Matthieu 6 :33 pour parler aux étudiants qui assistaient à ses cours.
[Wallace Smith] Bien sûr, et j’ai entendu cela de la part de nombreux étudiants, même de ceux qui ne l’avaient pas vu depuis des années. Quand ils apprirent que je travaillais avec lui, ils me demandaient : « Oh, est-ce qu’il en parle toujours ? »
Il parlait de régler votre réveil à des heures précises pour vous rappeler de certains versets. Ainsi, si vous vous leviez à 6h30, il vous disait que « si vous vous accordiez trois minutes de sommeil supplémentaires, vous pourriez programmer votre réveil à 6h33 et vous réveiller en pensant : “Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu”. »
Il encourageait les étudiants à essayer de composer leur réveil de cette manière pour mémoriser certains versets importants.
[Rod McNair] Je me souviens qu’il en parlait un jour, qu’il l’expliquait dans l’un de ses cours, un élève levait la main pour dire : « M. Ames, mon passage favori c’est Romains 8 :28. Je veux donc régler mon réveil à 8h28 ». Mais c’est un autre aspect du verset qui saute aux yeux. Romains 8 :28 : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. » Je pense aux différentes épreuves qu’il a traversé au fil du temps – ce dont il parlait très franchement – dont des problèmes de dos qu’il rencontra il y a des années. Lorsqu’il mentionnait certains d’entre eux, il nous rappelait qu’il avait appris des leçons grâce à cela.
Tout concoure à notre bien si nous aimons Dieu et si nous sommes appelés selon Son dessein, cela ne veut pas dire que tout ira bien partout dans le monde. Mais si nous aimons Dieu, que nous sommes appelés et que nous répondons à cet appel, tout ira mieux.
[Gerald Weston] Je me rappelle une fois où j’étais au camp d’été dans le Michigan, et votre frère Jonathan et moi étions assis au fond de la salle, et nous avions environ 200 campeurs et membres du personnel assis devant nous, tandis que M. Ames passait en revue les sept lois du succès.
Et quand il arriva à la quatrième loi du succès « Faire preuve de dynamisme », il irradiait de dynamisme lui-même. C’était très clair parce qu’il était une personnalité de type A. Ainsi, avec les étudiants de l’Ambassador College, lorsqu’il arrivait à la quatrième loi, il demandait haut et fort : « La quatrième loi du succès, c’est… » Et il attendait d’eux qu’ils lèvent la main et crient à tue-tête : « Faire preuve de dynamisme. »
Nous étions donc assis au fond de la salle, avec tous ces jeunes campeurs, et ils n’avaient aucune idée de la façon dont M. Ames procédait. Aussi, votre frère et moi étions assis au fond de la salle, et nous avions prévu de nous lever au moment de la quatrième loi et de clamer à haute voix « Faire preuve de dynamisme », et c’est ce que nous avons fait. Tout le monde se demandait ce qui se passait. Je pense que nous l’avons également surpris, mais c’était lui qui avait appris à tous les étudiants à mettre en application cette loi.
[Rod McNair] Il y a tellement de souvenirs quand on pense à la vie de M. Ames. Je pense notamment à la façon dont il s’impliquait dans la congrégation locale. S’il y avait un pique-nique, ou une quelconque activité, il était toujours là.
Il parlait à tout le monde. En particulier aux jeunes. J’ai beaucoup de souvenirs de lui parlant à des adolescents, à des enfants, car il était toujours désireux d’apprendre quelque chose sur leur vie, et il s’en souvenait. Plus tard, lorsqu’il échangeait avec eux, il leur demandait : « Comment se passe tel projet à l’école ? » Ou bien, « Où en êtes-vous dans le sport que vous pratiquez ? » Il prenait toujours le temps de se soucier des autres.
[Wallace Smith] Vous savez, cela me rappelle le dernier échange que j’ai eu avec lui à l’hôpital, alors qu’il était en soins palliatifs, il me donnait l’impression qu’il me servait plus que je ne le servais.
L’une des choses qu’il fit, c’est de me demander : « Dis-moi, quelle est la chose la plus importante qui se passe avec chacun de tes fils ? » Il se souvenait de leurs prénoms. Il ne perdait jamais de vue qu’il s’agissait vraiment de personnes, et ce n’était pas seulement faire preuve de politesse, mais aussi de transmettre la vérité aux gens. Il se souciait des gens.
L’une de mes histoires préférées est celle de l’une de nos célébrations de la Fête des Tabernacles, au lac des Ozarks, dans le Missouri, où il y avait un grand groupe de personnes. Il y avait tant de personnes qui voulaient rencontrer M. Ames, tant de gens qui avaient pris rendez-vous avec lui. Son carnet « de bal » était quasiment plein, car M. Ames était très sollicité. Ma belle-mère l’avait approché un jour pour lui demander s’il pouvait passer dîner chez nous, dans notre appartement, ou ailleurs, et passer un peu de temps ensemble.
Il était tout simplement trop occupé. Il aurait aimé pouvoir le faire, mais le temps dont nous disposions à l’époque ne lui permettait pas d’être disponible. Mais il n’avait pas oublié cette dame dans cette foule de gens. Alors qu’ils s’organisaient pour prendre leur vol, et qu’il était très occupé à mettre tous les bagages dans la voiture, il était allé retrouver ma belle-mère en lui disant : « Je pourrais dégager un peu de temps. J’aimerais prendre le petit-déjeuner avec vous et votre famille, si c’est possible. » Ils s’étaient donc arrêtés pour prendre le petit-déjeuner avec nous. Nous avions mangé des tacos, ce n’était pas quelque chose d’élaboré, vu que ce n’était pas prévu. Aussi occupé qu’il ait pu l’être pour quelqu’un que vous pourriez ne pas considérer comme important, juste une personne ordinaire, une famille quelconque avec deux enfants qui pleurent, M. & Mme Ames avaient quand même décidé de donner de leur temps aux membres du peuple de Dieu, et d’apprendre un peu plus à leur sujet. Aucun d’entre nous n’était trop petit pour M. Ames. Il était juste l’un d’entre nous, et il nous aimait, et nous l’aimions pour cela.
[Gerald Weston] M. Smith, merci d’avoir partagé ces choses que vous avez apprises de M. Ames et merci à M. McNair. Je pense que nous avons apporté à notre public un éclairage qu’il ne connaissait peut-être pas sur M. Ames. Mais je vois que nous n’avons plus de temps et que nous devons conclure. Je dois donc poser la question : comment résumer une vie de 88 ans en une demi-heure ?
Nous ne vous avons parlé que de quelques points forts, quelques moments mémorables concernant notre frère et ami. Il toucha la vie de plusieurs milliers de personnes et chacun pourrait ajouter son propre souvenir de la vie de cet homme. Nous n’avons pas mentionné tout à l’heure Daniel 12 :3, qui dit : « Ceux qui auront été intelligents brilleront comme la splendeur du ciel, et ceux qui auront enseigné la justice à la multitude brilleront comme les étoiles, à toujours et à perpétuité. »
Eh oui, sa mission dans la vie était d’enseigner la justice à la multitude. Il avait compris le but de la vie dans les pages de la Bible.
Richard Ames avait compris le plan de Dieu pour l’humanité et c’est la raison pour laquelle il recherchait d’abord et avant tout le Royaume de Dieu. La mission de sa vie était d’enseigner la justice à la multitude, afin qu’ils puissent eux aussi participer à ce dessein magistral.
Pourquoi êtes-vous né ? Pourquoi Dieu permet-Il que même des chrétiens dévoués passent par des années ou des décennies d’épreuves, de tests et de persécutions ? Pourquoi est-il si important que nous « vainquions » tous ? Quel est le BUT magnifique de notre vie ici-bas, sur la planète Terre ?