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Il est fort probable que l’évolution de la situation en Europe culmine bientôt avec l’un des événements les plus importants de l’histoire européenne. Les prophéties bibliques indiquent que, juste avant le retour de Jésus-Christ, un régime politique, économique et militaire, assimilé à une résurrection du saint Empire romain, surgira sur le continent européen (Apocalypse 17-18).
Les Écritures montrent que cette bête sera composée de dix nations, ou groupes de nations, et sera chevauchée par une femme – c’est-à-dire par une organisation religieuse ou une Église, selon les termes prophétiques. Les efforts en faveur de l’unification de l’Europe s’accordent de plus en plus à la description de cette bête biblique, des temps de la fin. Avec ses projets à long terme, le Vatican présente une ressemblance incontestable avec la femme qui chevauche la bête.
Depuis longtemps, l’Église catholique a été profondément impliquée dans les affaires politiques et religieuses, en Europe. Au 4ème siècle apr. J.-C., l’empereur Constantin donna son accord à l’évêque de Rome, Sylvestre, pour associer l’Église à la puissance de la Rome impériale. Quelques siècles plus tard, Charlemagne fut couronné par le pape comme premier « saint empereur romain ». Les papes continuèrent à couronner les rois, lorsque l’Empire ressuscita sous Otto le Grand (roi des Allemands), et cette influence atteint son apogée sous Charles V, de la dynastie des Habsbourgs. La papauté signa également des accords avec Mussolini et Hitler. Au cours des siècles, l’Église a légitimé les prétendants au titre impérial, saisissant ainsi toutes les occasions d’étendre son influence et son contrôle sur l’Empire.
Ce programme, qui dure depuis des siècles, n’est pas mort avec les derniers prétendants au titre impérial. En 1945, le pape Pie XII essaya de restaurer cette relation mutuelle et avantageuse, en œuvrant pour l’établissement d’un nouvel État (majoritairement catholique), formé par l’Autriche et les régions de l’Allemagne sous l’administration du Dr. Otto de Habsbourg, héritier du trône autrichien. Bien que ce rêve ne se réalisa pas, la papauté reconnut les possibilités d’une Europe unie, composée de nombreux pays, où les catholiques représentent 80 à 90% de la population. Il y a quarante ans, le pape Jean XXIII a prédit que la nouvelle Europe deviendrait « le plus grand super État catholique, que le monde n’ait jamais connu », et « la plus grande force humaine qui n’ait jamais existée ». C’est l’une des raisons clé pour laquelle le Vatican œuvre activement en faveur de l’unité européenne.
Le pape Jean XXIII pressa les catholiques d’être « aux premiers rangs » dans les efforts pour unifier l’Europe. La plupart des « pères fondateurs » de la nouvelle Europe étaient des catholiques pieux, comme le sont bon nombre de ses principaux partisans actuels. Même la presse décrit « l’idée d’une Europe unie comme un concept essentiellement catholique ». Et, depuis un quart de siècle, c’est maintenant le pape Jean-Paul II qui défend ce programme clé du Vatican. Il a donné presque sept cents allocutions traitant de l’Europe, et il encouragea les Européens à « découvrir leurs racines », tandis qu’ils sont en train de bâtir leur « maison européenne commune ». Ces racines correspondent à une alliance entre l’Église catholique et le saint Empire romain, qui régna sur l’Europe pendant plus d’un millier d’années. Jean-Paul II a prévenu que des nuages sombres planaient au-dessus d’un continent qui glisse vers une laïcité incontrôlée, que l’Europe pouvait « perdre son identité » et que cette unité risquait de « s’effondrer en l’espace d’une décennie », si elle ne parvenait pas à reconnaître son héritage catholique chrétien (voir The Economist, 24 août 2002. C’est nous qui traduisons tout au long de cet article).
Les efforts pour créer une constitution européenne, destinée à un super État émergeant, révèlent bien l’étendue des projets du Vatican. Les groupes religieux n’ont pas été invités à la convention constitutionnelle européenne, parce que les forces séculières veulent séparer l’Église et l’État, mais cela n’a pas empêché le Vatican de tenter d’influencer le résultat. Lors d’une audience privée avec Valéry Giscard d’Estaing, le président de la convention, le pape Jean-Paul II lui a recommandé de ne pas oublier le « ciment » religieux qui a longtemps maintenu l’Europe ensemble. À plusieurs reprises, Jean-Paul II a rappelé aux ambassadeurs du Vatican que la constitution européenne doit reconnaître le rôle joué par le catholicisme dans l’histoire de l’Europe. Lors d’un précédent projet qui ne faisait aucune mention à Dieu, à la religion, au christianisme et au rôle de l’Église, le Vatican dénonça le document « totalement insatisfaisant » (London Daily Telegraph, 2 février 2003). Par la suite, le Vatican dévoila « les plans les plus ambitieux de l’Église catholique », pour s’assurer que la nouvelle constitution ne se contentera pas de faire référence à Dieu, mais garantira également un statut légitime des Églises et « l’assurance d’un dialogue formel avec les institutions européennes » (euobserver.com, 24 avril 2003). Le Vatican ne tient pas à se retrouver en marge de la nouvelle Europe.
Pour ajouter son influence aux efforts de l’unification européenne, le Vatican a annoncé que « les pères fondateurs de l’Europe » – l’Italien Alcide De Gasperi, le Français Robert Schuman et l’Allemand Konrad Adenauer – de même que Charles Ier, le dernier empereur des Habsbourgs de l’Autriche-Hongrie, avaient ouvert la voie vers la sainteté. Le Vatican, sous la houlette de Jean-Paul II, a soutenu ouvertement l’expansion de l’Union européenne vers l’est, et l’adhésion de la Pologne avec ses 60 millions de catholiques. Les efforts du Vatican, pour guérir la brèche vieille de mille ans avec l’Église orthodoxe de l’est, pourraient ramener des millions de frères et de sœurs « séparés » au sein de l’Église « mère ». Il ne s’agit pas d’actes isolés, mais d’un programme établi depuis longtemps pour restaurer l’influence de l’Église catholique en Europe et de par le monde – en récupérant les territoires perdus lors du « grand schisme » du 11ème siècle, de la Réformation protestante au 16ème siècle, et de la montée du communisme athée qui a englouti une bonne partie de l’Europe de l’est au 20ème siècle.
Le Vatican est depuis longtemps conscient du rôle important que lui seul peut jouer pour une intégration européenne. En 1975, le pape Jean-Paul II a proclamé : « Ne peut-on pas dire que c’est la foi […] la foi catholique qui a créé l’Europe ? […] Aucune autre force humaine, en Europe, ne peut rendre le service qui nous a été confié […] de réveiller l’âme chrétienne de l’Europe d’où son unité s’est enracinée » (The Principality and Power of Europe, Hilton, pages 34-35). Cependant, le Vatican n’est pas sans alliés importants. Le Dr. Von Habsbourg, un membre du Parlement européen et à la tête du Pan-Europe Movement, ne se contente pas seulement de défendre un rôle fort pour l’Église catholique, mais encore il a fait remarqué que « la couronne impériale de Charlemagne et du saint Empire romain peut bien avoir sa part à jouer » dans la configuration ultime, qui émerge en Europe (Ibid. page 35). La profondeur de ce programme est reflétée par cette déclaration d’un partisan catholique : « Je pense que l’Union européenne est un projet qui ne vient pas seulement des êtres humains, mais de Dieu » (The Tablet, London, octobre 1999).
Bien que la Bible révèle que Dieu n’est pas l’instigateur de l’unification européenne, celle-ci a été prédite depuis longtemps dans les Écritures. La Bible nous révèle qu’une Église sera déterminée à monter et à chevaucher la bête, sur des bases établies par l’ancien Empire romain, et ce, au cours de la présente époque (Apocalypse 17 :1-7 ; voir également Daniel 2 ; 7 ; Apocalypse 13 ; 18). Les prophéties sont vivantes aujourd’hui ! Pour en savoir plus au sujet de ces prophéties qui culmineront avec le retour de Jésus-Christ, demandez notre brochure gratuite La bête de l’Apocalypse.