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J’ai récemment entendu un orateur affirmer pendant un sermon que les femmes avaient plus facilement tendance à être séduites que les hommes. Le ministre s’empressa d’ajouter qu’il ne voulait offenser personne, mais il n’est pas surprenant que certaines femmes furent offensées par cette déclaration.
En tant que femmes chrétiennes matures, nous savons que parfois la vérité « blesse » un peu, mais nous savons également qu’elle nous libère lorsque nous la reconnaissons. Alors, plutôt que de s’offenser à l’idée que les hommes et les femmes aient des forces et des faiblesses différentes, considérons certaines façons dont nous (en tant que femmes) pouvons vaincre, croître et devenir moins sujettes à la séduction dans certains domaines.
Lorsque les femmes regardent le monde sous un jour humain, il peut parfois sembler très enthousiasmant, scintillant et désirable – avec toute son abondance, ses choix, ses rêves de réussite, de pouvoir et de richesse. Si une femme n’y prend pas garde, elle peut facilement se laisser tenter et s’éprendre de tout cela.
Afin de mieux comprendre, il est nécessaire de regarder à nouveau l’exemple d’Ève, qui fut facilement séduite. Commençons dans Genèse 3 :1. « Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme : Dieu a-t-il réellement dit : Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin ? » Le serpent utilisait un mensonge pour attirer la femme (Ève) dans une conversation. « La femme répondit au serpent : Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez » (versets 2-3). Le serpent, réalisant qu’il avait toute son attention, se saisit de l’opportunité et il la séduisit avec un autre mensonge. « Alors le serpent dit à la femme : Vous ne mourrez point ; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme Dieu, connaissant le bien et le mal » (versets 4-5).
À ce point, la femme était tellement intriguée par ce qu’elle voyait et entendait, qu’elle perdit tout bon sens et laissa ses désirs charnels prendre le dessus. Le serpent l’avait convaincue que Dieu lui mentait et lui refusait ce fruit, car Il ne voulait pas qu’elle soit sage comme Lui. Elle se laissa totalement séduire. Nous lisons au verset 6 : « La femme vit que l’arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu’il était précieux pour ouvrir l’intelligence ; elle prit de son fruit, et en mangea ; elle en donna aussi à son mari, qui était auprès d’elle, et il en mangea. » Ensuite, nous connaissons le reste de l’histoire. Il semble assez évident que cette faiblesse de caractère – le fait d’être plus facilement séduite – soit un problème pour les femmes, depuis l’époque d’Ève. (Genèse 3 :13 ; 2 Corinthiens 11 :3).
Dans l’époque où nous vivons, cette faiblesse de caractère se manifeste de différentes manières.
La majorité des femmes aime faire du « lèche-vitrine ». Si vous êtes équilibrée et que vous pouvez éviter certains pièges, cela peut être un moment agréable. Si vous vous promenez par exemple dans un magasin de luxe, vous verrez que les têtes de gondole sont conçues pour attirer les femmes. Je suppose que le but est de placer les femmes dans une « frénésie d’achat » – en les incitant à dépenser. À dépenser sans compter ! À dépenser au maximum ! Il y a d’abord le rayon des cosmétiques, avec tous ses produits de beauté et ses parfums, pour « embellir » l’apparence de la femme. Viennent ensuite des rayons brillant de mille feux, remplis de bijoux scintillants à la mode, puis des vêtements de marque, des chaussures, des sacs à main, des foulards et tous les autres accessoires de mode. Tout ceci peut être attirant, tentant et séduisant pour les femmes vulnérables, les poussant à la surconsommation. Je suppose que chacune d’entre nous a dépensé plus que prévu à un moment ou un autre, mais si nous apprenons de nos erreurs, ces expériences peuvent devenir extrêmement utiles pour l’avenir.
Voici des questions utiles à se poser lorsque nous faisons du shopping : 1. Ai-je vraiment besoin de cet objet ? 2. Vais-je utiliser cet objet régulièrement ou occasionnellement ? 3. La qualité justifie-t-elle le prix ? 4. Vais-je regretter cet achat ?
Peu importe le type d’achat, que ce soit des vêtements, de l’alimentation ou des objets pour la maison, j’ai appris qu’il était sage de suivre les trois principes suivants : 1. Prier en planifiant à l’avance. 2. Pratiquer la maîtrise de soi. 3. Éviter les achats impulsifs. Ces trois principes permettent d’éviter des erreurs coûteuses.
Il est bien connu que les femmes peuvent parfois user de leur charme et de leur beauté pour tirer avantage des autres, particulièrement ceux du sexe opposé. Nous lisons dans Proverbes 31 :30 que la grâce est trompeuse et que la beauté est vaine.
Ce genre de comportement peut même commencer dès l’enfance. Il est bon pour une petite fille d’être proche de son père, mais ces fillettes comprennent rapidement les avantages qu’elles peuvent obtenir de cette relation pour obtenir ce qu’elles désirent. J’ai souvent entendu des mères dire, avec un sourire en coin : « Elle (la petite fille) mène son père par le bout du nez. » En apparence, ce genre de comportement peut sembler mignon, amusant et inoffensif, mais ce n’est pas le cas en réalité. Cela peut créer de mauvaises habitudes en utilisant son charme et/ou sa beauté, croyant à tort que cette façon de faire est bonne.
Pour en revenir au jardin d’Éden, on peut imaginer comment Ève a dû utiliser de son charme et de sa beauté pour persuader son mari, Adam, à partager le fruit défendu (Genèse 3 :12). Ayant été facilement séduite, elle avait peut-être de bonnes intentions, mais elle paya chèrement ses actions. « Et l’Éternel Dieu dit à la femme : Pourquoi as-tu fait cela ? La femme répondit : Le serpent m’a séduite, et j’en ai mangé » (Genèse 3 :13). « Il dit à la femme : J’augmenterai la souffrance de tes grossesses, tu enfanteras avec douleur, et tes désirs se porteront vers ton mari, mais il dominera sur toi » (verset 16).
Dans 1 Rois 11 :1-4, nous lisons que les femmes païennes du roi Salomon étaient non seulement séduites en adorant de faux dieux, mais elles profitèrent également de l’amour et de la générosité de ce dernier, en usant assurément de leur charme et de leur beauté, pour le persuader à bâtir des temples pour leurs dieux païens, détournant ainsi son cœur du véritable Dieu. « À l’époque de la vieillesse de Salomon, ses femmes inclinèrent son cœur vers d’autres dieux ; et son cœur ne fut point tout entier à l’Éternel, son Dieu, comme l’avait été le cœur de David, son père » (verset 4). Ces femmes séduites persuadèrent Salomon de se détourner du sentier de la justice.
Le charme et la beauté sont des dons de Dieu. S’ils sont utilisés selon la voie divine, ils peuvent améliorer la vie d’une femme et celle des autres, tout en en glorifiant Dieu.
Au cours de ma vie, j’ai connu des professeurs et des mentors qui m’ont influencée et encouragée positivement par leurs méthodes d’enseignement attractives, en faisant ressortir le meilleur de moi-même. Une mère peut aussi utiliser cet outil de manière appropriée pour enseigner ses enfants et les aider à donner le meilleur d’eux-mêmes. S’il est bien utilisé, cet outil du charme peut produire beaucoup plus de résultats que des demandes exigeantes.
Une parente (aujourd’hui décédée) de mon mari était une femme sûre d’elle et dominatrice. Elle avait trois frères qui servirent dans l’armée pendant la Deuxième Guerre mondiale. Un de leurs amis proches combattait avec eux. Après leur retour de la guerre, l’ami en question épousa leur sœur. Il ne savait pas ce qui l’attendait ! Je les ai connus au début de leur mariage. Ils semblaient heureux pendant les premières années, mais un peu plus tard, la femme devint de plus en plus entêtée et autoritaire. Au fil des ans, elle prit le contrôle total de la famille, en dérobant lentement mais sûrement la confiance et de la masculinité de son mari. C’était triste à voir. Ses proches riaient dans son dos en disant qu’il était « une poule mouillée ». Il est ironique que cet ex-soldat qui avait pu partir en guerre contre Hitler ne pouvait rien face à cette dominatrice. Il s’agit d’un exemple extrême illustrant l’exercice d’une autorité illégitime et ce couple ne connaissait pas la vérité divine au sujet des véritables rôles du mari et de la femme. En tant que chrétiennes, nous connaissons cette vérité et nous comprenons qu’il nous incombe de remplir notre rôle (Éphésiens 5 :22-33).
Pendant les années de ministère de mon mari, j’ai souvent vu des situations au sein d’un couple qui s’intéressait à l’Église, où la femme avait usurpé l’autorité de son mari au sein de la famille. Après la repentance, les séances de conseils et le baptême, cet inversement des rôles devrait normalement changer, mais ce n’était pas toujours le cas. Même des années plus tard, il n’y a aucun signe de changement en vue. La femme refuse simplement de remettre le contrôle à son mari et de s’installer dans son propre rôle familial. Tôt ou tard, elle devra faire sa part et rectifier le tir si elle souhaite croître dans ce domaine.
J’en suis venue à réaliser que le fait d’argumenter avec la parole de Dieu, ou de continuer à repousser à plus tard des changements de caractère nécessaires, revenait à patiner sur une couche de glace très fine. C’est très dangereux de faire cela. Aucune personne saine d’esprit n’oserait prendre un tel risque. « L’Éternel est miséricordieux et compatissant, lent à la colère et riche en bonté ; il ne conteste pas sans cesse, il ne garde pas sa colère à toujours » (Psaume 103 :8-9).
Alors que nous attendons le retour du Christ, si nous sommes sur nos gardes pour ne pas être facilement séduites et si nous sommes déterminées à faire les changements de caractère nécessaires qui s’imposent, lorsque Dieu nous les révèle, nous continuerons à croître dans le caractère divin. Lorsque le Christ reviendra dans toute Sa gloire, Sa puissance et Sa majesté, nous serons alors extrêmement heureuses de nous être préparées.