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En apparence, rien ne ressemble plus à un flocon de neige qu’un autre flocon de neige. Pourtant, chaque cristal de glace est un impressionnant chef-d’œuvre conçu par notre Créateur.
Je suis né au Québec et j’y ai pratiquement toujours vécu. La nordicité fait pour ainsi dire partie de mes gènes. Étant donné que j’ai eu le bonheur de grandir au milieu de la nature, la beauté caractéristique de chaque changement de saison ne manque jamais de m’impressionner et de me réjouir. L’hiver et la neige n’y font pas exception. On y découvre d’ailleurs de nombreuses merveilles qui chantent la gloire du grand Créateur de l’univers. C’est même le cas de chaque petit… flocon de neige !
« Rien ne ressemble plus à un flocon de neige qu’un autre flocon de neige ! » me direz-vous. Un flocon de neige est constitué d’un agrégat de cristaux de glace et, selon les calculs de probabilité, tous les cristaux sont différents et les chances d’en trouver deux parfaitement identiques sont presque nulles. Beaucoup d’entre eux ressemblent à une sorte d’étoile à six branches incroyablement symétrique, faite de lignes droites et de courbes parfaites : un impressionnant chef-d’œuvre artistique conçu par le Créateur. « Dieu tonne avec sa voix d’une manière merveilleuse […] Il dit à la neige : Tombe sur la terre ! Il le dit à la pluie, même aux plus fortes pluies » (Job 37 :5-6). Chaque cristal de neige est une petite sculpture de glace qui se forme en quelques minutes dans le cœur d’un nuage.
Il est stupéfiant de voir que tous les cristaux de neige possèdent une symétrie hexagonale, à six faces ou six branches. De plus, ces cristaux n’ont pas tous une forme d’étoile, au contraire ils présentent une diversité remarquable de formes et de tailles. « L’Organisation météorologique mondiale recense ainsi sept catégories principales de cristaux de neige : plaquettes, étoiles, colonnes, aiguilles, dendrites, boutons de manchette, cristaux irréguliers, la septième regroupant trois autres formes de précipitations, la neige roulée, les granules de glace et la grêle » (“Pourquoi chaque flocon de neige est-il unique ?”, Le Figaro, 16 décembre 2008). Nous pouvons voir de belles illustrations des diverses formes de cristaux de neige sur le site Internet SnowCrystals.com de Kenneth Libbrecht, un professeur de physique de l’université de Caltech, en Californie.
Au 17ème siècle, l’astronome et mathématicien Jean Kepler, un des fondateurs de la science moderne, s’est intéressé à la symétrie hexagonale de ces cristaux, en y voyant une analogie avec les alvéoles d’une ruche. Dans son livre L’étrenne ou la neige sexangulaire (Librairie Philosophique J. Vrin), il se demanda pourquoi les cristaux de neige possèdent toujours six faces ou six branches, mais jamais cinq ou sept. Ce scientifique a aussi découvert trois grandes lois astronomiques qui portent son nom, dont celle permettant de comprendre que les planètes ne décrivent pas des cercles autour du soleil, comme on le croyait jusqu’alors, mais plutôt des ellipses. Après s’être appliqué à comprendre l’infiniment grand, cet homme de science s’intéressa à l’infiniment petit. En fait, il cherchait à comprendre pourquoi il existe un tel ordre dans l’univers, y compris dans ses composantes les plus petites. Il se demandait pourquoi les choses sont telles quelles sont et pas autrement.
Kepler a constaté que les cristaux de neige sont construits selon une sorte de plan préétabli, un « principe de formation », grâce auquel tous ces cristaux ont une structure hexagonale. Cela implique que, jusque dans les moindres détails de l’univers, absolument rien n’est le fruit du hasard ! Kepler affirmera alors dans son livre Astronomie nouvelle (éditions Blanchard) qu’il est possible de « lire la pensée de Dieu » dans un simple cristal de neige, tout comme dans l’orbite des planètes. La grande signature du Concepteur de l’univers se voit partout dans Ses œuvres.
Comment se forme la neige ? Dans un nuage très froid, la vapeur d’eau se condense en cristaux de glace autour de minuscules particules en suspension portées par le vent : des micropoussières, des grains de pollen, d’infimes éclats de cendre volcanique ou de minuscules fragments de météore. Si l’air est trop propre et que les particules en suspension sont trop rares, il tombera de la pluie (même par température négative). Cette pluie se figera en arrivant au sol : c’est la pluie verglaçante. Quand les conditions sont réunies et que de la vapeur d’eau se fixe sur une particule en suspension, un cristal de glace apparaît. Il grossit, s’alourdit et tombe en capturant dans sa chute d’autres particules d’eau. Un flocon de neige est né ! Il peut contenir des millions de cristaux de glace. « Une belle chute de neige est en fait une chute de poussières en robes blanches » (Le Figaro, art. cit.).
Quand un cristal de neige commence à se former, il a une simple forme d’hexagone. Toutefois, sa forme générale dépendra de la température et de l’humidité. Un air sec et très froid (sous les -20°C) donnera généralement des flocons simples, des plaquettes ou des colonnes hexagonales qui ne feront pas de branches ou en feront de très courtes. Par contre, une forte humidité favorisera la croissance dendritique et produira des cristaux très élaborés, surtout à des températures comprises entre -10°C et -20°C. Il tombe de la neige à Paris tout comme en Sibérie. La composition de la neige ne varie pas entre ces deux lieux. Toutefois, la forme de la neige ne sera pas la même dans les deux cas. À Paris, les cristaux auront de fortes chances d’être plats et complexes. En pleine toundra, ils revêtiront une forme plus simpliste, comme de petites colonnes.
Il est intéressant de savoir que, dans certaines régions du monde, il existe plusieurs mots pour décrire la neige dans ses diverses formes et textures. C’est le cas des Inuits par exemple, un peuple autochtone du nord du Québec, vivant au Nunavik, une contrée arctique de froidure et de neige. Leur langue, l’inuktitut, compte au moins 25 termes distincts (incluant certains dérivés) pour désigner différents types de neige.
Il est fascinant de constater ce que de simples flocons de neige peuvent nous enseigner et nous amener à découvrir. Ces petits cristaux qui tombent du ciel ont des formes et des structures à couper le souffle. Chacun est un minuscule chef-d’œuvre de glace qui exprime la beauté inhérente à la nature. L’icône du flocon en forme d’étoile est sans doute la morphologie la mieux connue et à laquelle on se réfère le plus souvent.
Autre chose surprenante concernant la neige : étant donné que les flocons de neige sont composés de cristaux de glace transparents, comment se fait-il que la neige nous paraisse blanche ? C’est une illusion d’optique. La lumière traverse les cristaux qui agissent alors comme des prismes. Le cumul des différentes couleurs associées donne la belle blancheur que nous percevons.
« En effet, les perfections invisibles de Dieu, sa puissance éternelle et sa divinité, se voient comme à l’œil nu, depuis la création de monde, quand on les considère dans ses ouvrages » (Romains 1 :20).