Le miracle de Dunkerque | Le Monde de Demain

Le miracle de Dunkerque

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Pour de nombreux Français, le « miracle de Dunkerque » est un épisode relativement peu connu de la Deuxième Guerre mondiale. En 1940, la Grande-Bretagne vivait ses « heures les plus sombres » de la guerre. L’existence même de la nation britannique était en danger.

Pendant une période atroce et remarquable de huit jours (du 26 mai au 30 juin 1940), une série de miracles eut lieu, permettant l’évacuation de centaines de milliers de soldats alliés à partir de la base militaire britannique de Dunkerque, dans le nord de la France. Nous pouvons apprendre de nombreuses leçons de ces événements.

Le 26 mai 1940, Winston Churchill lança « l’opération Dynamo ». La délivrance épique des armées française et britanniques commença dès le lendemain.

Le 3 juin, des centaines de milliers de soldats alliés avaient réussi à quitter les plages françaises de la Côte d’Opale et Churchill qualifiera plus tard ce sauvetage de « miracle de la délivrance ».

« En mai 1940, les Alliés subissent de plein fouet l’offensive-éclair (Blitzkrieg​) lancée sur la Belgique et la France par l’Allemagne nazie. Le 10 mai, les blindés allemands ont pris les états-majors par surprise en franchissant les Ardennes par Sedan. Derrière, les troupes françaises et britanniques se retrouvent rapidement prises en étau dans la “poche de Dunkerque”. Le 24 mai, Adolf Hitler ordonne dans sa directive numéro 13 “l'anéantissement des forces franco-belgo-anglaises enfermées dans les Flandres et l'Artois”.

La France envisage une contre-attaque pour évacuer les troupes vers le Sud, mais le chef du corps expéditionnaire britannique, le général Gort, décide de rapatrier ses hommes vers l’Angleterre et ordonne l’évacuation par les ports de la Manche. La Belgique capitule le 28 mai et le lendemain les Français reçoivent l’ordre de regrouper leurs grandes unités entre Bray-Dunes et La Panne en vue d'embarquer » (“Dunkerque et l’opération Dynamo de 1940”, France 3 Nord Pas-de-Calais, 13 novembre 2013).

La “directive numéro 13”

Churchill qualifia ces événements en France de « désastre militaire colossal », mais la situation aurait pu être bien pire. Dans le cadre de la « directive numéro 13 », Hitler avait en effet pris la décision d’arrêter les divisions de Panzers pendant deux jours afin de se regrouper.

« Le 24 mai, Hitler ordonna aux deux forces blindées d’arrêter leur avance. Il refusait de laisser les Panzers s’engager dans les basses terres de la côte qu’il jugeait peu propices à des opérations de blindés.

L’ordre du Führer immobilisa les Panzers deux jours entiers jusqu’au 26 mai après-midi, deux jours qui seront considérés rétrospectivement comme l’un des tournants décisifs de la guerre » (La Deuxième Guerre mondiale, éditions Perrin, page 108, traduction Marie-Alyx Revellat).

Le rôle de la Luftwaffe

L’Allemagne nazie comptait sur son aviation, la Luftwaffe, pour remporter la bataille et combler l’absence des blindés, mais cela ne fut pas suffisant. Les généraux d’Hitler estimèrent plus tard que ce fut une des plus grandes erreurs stratégiques de la guerre.

Une furieuse bataille aérienne s’engagea alors au-dessus de Dunkerque. L’aviation allemande possédait un net avantage numérique mais, de façon miraculeuse, elle n’arriva ni à faire cesser l’évacuation des Alliés, ni à affaiblir la résistance des défenseurs.

Du point de vue des Alliés, ce fut une des clés de la réussite du miracle de la délivrance. Si le Führer avait réussi à infliger un coup fatal aux Britanniques lorsqu’ils étaient le plus vulnérables, la guerre aurait été perdue.

« Du 24 au 26 mai, la Luftwaffe pilonna la ville [de Dunkerque] et ses environs et continua à déverser ses bombes jusqu’au 4 juin, date de la fin de l’évacuation, mais elle ne put faire échouer l’opération. Elle ne coula que six destroyers britanniques et deux français en neufs jours d’attaques aériennes. Elle ne put pas non plus réduire la résistance des défenseurs de Dunkerque composés pour la plupart de troupes coloniales qui firent face avec une extrême fermeté aux attaques concentriques des forces allemandes » (ibid., page 109).

Côté britannique, une « armada » de plus de 800 navires de tous types fut utilisée pendant l’opération Dynamo – elle se composait de navires militaires, de bateaux de pêche et de petites embarcations hétéroclites venues des ports de plaisance anglais. Le climat fut aussi un miracle. Une mer exceptionnellement calme aida grandement l’évacuation.

Au total, environ 220.000 soldats britanniques, 120.000 soldats français et quelques milliers de soldats belges furent évacués à partir de Dunkerque. Ce résultat dépassait toutes les espérances ! Néanmoins, malgré la réussite générale de l’opération, « 35.000 hommes sont faits prisonniers par les Allemands [et] 11.000 soldats alliés sont morts pendant la bataille et l’évacuation de Dunkerque » (France 3, op. cit.).

Rassemblement et prières nationales

Un autre grand miracle de 1940 fut la façon dont la nation britannique se rassembla pendant cette épreuve, sous le leadership déterminé de Churchill. Hitler se trompait en pensant que la Grande-Bretagne capitulerait. En effet, le 28 avril, avant même de connaître l’issue de la situation à Dunkerque, Churchill annonçait que la nation se battrait coûte que coûte et qu’elle ne se rendrait jamais.

En 1940, la Grande-Bretagne échappa à la domination nazie au cours d’une série d’événements qui peuvent être qualifiés de miraculeux. Mais le plus grand des miracles est le fait que Dieu Lui-même délivra finalement la Grande-Bretagne. Le 26 mai 1940, le jour où Churchill ordonna l’évacuation de Dunkerque, une cérémonie spéciale eut lieu en présence du roi George VI. Un jour national de prière fut proclamé afin d’obtenir la délivrance divine et de nombreux Britanniques se tournèrent alors vers Dieu pour qu’Il intervienne. Est-ce là le plus grand des miracles de Dunkerque ? Les faits parlent d’eux-mêmes.

Nous pouvons être reconnaissants du fait que Dieu ait entendu ces prières. En fin de compte, la tyrannie nazie fut éradiquée. La Grande-Bretagne, la France, la Belgique et les autres nations d’Europe occidentale retrouvèrent leur liberté.

Suite à cet épisode, « l’esprit de Dunkerque » – le fait de se rassembler et d’agir ensemble contre l’adversité – fait désormais partie du vocable britannique.

Si nous déclarons connaître Dieu, alors nous devrions logiquement Lui faire confiance. Dieu ne change pas. Mais de notre côté, avons-nous changé ? « L’Éternel est un refuge pour l’opprimé, un refuge au temps de la détresse. Ceux qui connaissent ton nom se confient en toi. Car tu n’abandonnes pas ceux qui te cherchent, ô Éternel ! » (Psaume 9 :10-11).

Nous pouvons être reconnaissants de savoir que Dieu sera toujours là pour nous, lorsque nous sommes au bord du précipice – à condition que nous Le cherchions sincèrement, que nous Lui demandions d’intervenir et que nous nous efforcions de vivre en harmonie avec Ses voies, en observant Ses commandements et Ses préceptes.

Dieu est intervenu à de nombreuses reprises dans les affaires mondiales et Il agira de plus en plus dans les affaires humaines à la fin de cette ère. Seule une intervention divine pourra mettre fin aux problèmes de ce monde. Lisez l’article de M. Meredith, « La solution », dans cette revue pour découvrir comment Dieu interviendra afin de régler les problèmes du monde.

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