Pour faire une recherche avancée (rechercher des termes dans un type de publication précis), entrez les mots en suivant la syntaxe présentée dans les exemples ci-dessous :
Les chrétiens ne doivent pas utiliser de « jurons », et beaucoup de gens trouvent que cela est vulgaire et répugnant. Mais pourquoi certains objectent-ils à des expressions apparemment inoffensives, telles que « bonté divine », « ciel », ou « bon sang » ?
N’est-il pas préférable d’utiliser ces exclamations, à la place d’expressions grossières ou vulgaires ?
Au premier abord, on pourrait penser que ces mots, et d’autres du même style, sont préférables aux phrases vulgaires. Mais pour un chrétien, certaines de ces phrases « innocentes » ne sont pas mieux appropriées que d’autres d’apparence plus « vulgaires ». Pourquoi ? Parce que ce sont des euphémismes pour Dieu le Père, et pour Jésus-Christ – et ceux qui les utilisent prennent le nom de Dieu en vain.
Les Écritures nous mettent en garde : « Tu ne prendras point le nom de l’Éternel, ton Dieu, en vain ; car l’Éternel ne laissera point impuni celui qui prendra son nom en vain » (Exode 20 :7). Les Psaumes sont remplis de louanges au nom de Dieu. « Qu’ils louent le nom de l’Éternel ! Car son nom seul est élevé ; sa majesté est au-dessus de la terre et des cieux » (Psaume 148 :13). Et aussi : « Poussez vers Dieu des cris de joie, vous tous, habitants de la terre ! Chantez la gloire de son nom, célébrez sa gloire par vos louanges ! » (Psaume 66 :12).
« Mais “bonté divine” n’est pas Dieu, et “bon sang” n’est pas Jésus-Christ ! », diront certains. « Quel mal y a-t-il à employer une “petite imprécation”, ou un “euphémisme” à la place du nom de Dieu ? » Eh bien, comme l’explique le dictionnaire, un euphémisme est un « adoucissement d’une expression jugée trop crue, trop choquante » (le Petit Larousse). Faire une vague allusion au nom de Dieu sera toujours une allusion au nom de Dieu, et cela ne devrait pas « se substituer à un juron ». Utiliser, même fortuitement, le nom de Dieu ou un euphémisme, pour exprimer l’émotion, la surprise ou même l’impolitesse, est une preuve de mépris envers notre Créateur. L’expression « bon sang ! » (ou “bon sang de bonsoir”) est une déformation « politiquement correcte » du juron « par le sang de Dieu », qui, à une certaine époque, était considéré comme blasphématoire.
Les coutumes d’une communauté et le langage évoluent avec le temps. Par exemple, la traduction du mot hébreu shatan (Concordance Strong, #8366), dans 1 Samuel 25 :22, vous choquera peut-être si vous lisez ce verset dans la Bible Chouraqui, ou dans la TOB. En revanche, Louis Segond a su retranscrire cet idiome hébreu, sans déformer le sens original et sans choquer notre oreille. Il est évident que nous devons surveiller notre vocabulaire, pour ne pas choquer les autres et éviter la vulgarité. Mais prendre le nom de Dieu en vain est un sujet différent – et extrêmement sérieux du point de vue spirituel.
Comment devrions-nous employer le nom de Dieu ? Dans le Nouveau Testament, le Christ montra à Ses disciples comment prier Dieu le Père. « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils » (Jean 14 :13). Et lorsque nous prions, nous devons glorifier le nom de Dieu. « Voici donc comment vous devez prier : Notre Père qui es aux cieux ! Que ton nom soit sanctifié » (Matthieu 6 :9).
Les disciples guérissaient les malades au nom de Jésus-Christ. « Alors Pierre lui dit : Je n’ai ni argent, ni or ; mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche » (Actes 3 :6). L’apôtre Jacques nous enjoint de suivre cet exemple : « Quelqu’un parmi vous est-il malade ? Qu’il appelle les anciens de l’Église, et que les anciens prient pour lui, en l’oignant d’huile au nom du Seigneur » (Jacques 5 :14).
Dans le livre des Actes, nous lisons que les disciples prêchèrent l’Évangile par le nom de Jésus-Christ (Actes 9 :15), et ils baptisèrent au nom du Christ (Actes 8 :16 ; 19 :5). L’apôtre Paul dit aux chrétiens à Éphèse : « Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quelque bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent » (Ephésiens 4 :29).
Le vocabulaire que nous utilisons est important aux yeux Dieu. Soyons sûrs que nos paroles reflètent notre estime et notre révérence envers Lui.