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En automne 2002, une histoire étonnante et d’une signification religieuse importante apparut dans les communiqués de presse laïques. Des érudits prétendaient avoir découvert, près de Jérusalem, l’ossuaire (boîte servant à l’enterrement d’os humain) de Jacques, le frère de Jésus-Christ. Les principales agences d’informations télévisées et écrites diffusèrent la nouvelle, qui reposait sur une information de la revue Biblical Archaeology Rewiew (BAR) de novembre-décembre 2002.
Celui qui découvrit l’ossuaire et qui est l’auteur de l’article du BAR est le Dr André Lemaire, qui dirige le département de philologie et d’épigraphie hébraïque et araméenne à la Sorbonne, à Paris. Il est l’un des plus grands spécialistes des inscriptions anciennes. M. Lemaire a publié plus de quatre cents articles et ouvrages. Lorsqu’une personne de cette renommée fait une déclaration étonnante de ce genre, le monde s’arrête et prête attention. En 2002, pendant un séjour de six mois, M. Lemaire se rendit à l’Institut d’Étude Avancée de l’Université hébraïque à Jérusalem, où il rencontra un collectionneur privé, qui possédait un ossuaire datant du 1er siècle, apr. J.-C. Lorsque M. Lemaire examina la boîte et lut l’inscription, il en fut surpris et commença une étude approfondie, afin de savoir si cette boîte était authentique.
Les ossuaires, comme celui-ci, étaient communément utilisés à Jérusalem entre l’an 20 av. J.-C. et l’attaque romaine en 70 apr. J.-C. Les sépulcres des environs de Jérusalem étaient habituellement des cavernes creusées dans la roche calcaire à flanc de colline. Le corps du défunt était déposé sur une saillie de la caverne, enveloppé d’un linceul de lin. Un an plus tard, la famille revenait et plaçait alors le squelette du défunt dans un ossuaire. Le nom du défunt était inscrit sur la boîte, et cette dernière était empilée avec d’autres boîtes semblables, qui contenaient les restes des autres membres de la famille enterrés dans la même caverne. C’est ici la signification commune de la phrase de l’Ancien Testament, qui dit qu’une personne après sa mort « était couchée avec ses pères » (1 Rois 11 :21, 43). La même caverne gardait donc les ossements de plusieurs générations d’une même famille.
Qu’est-ce qui permis au Dr Lemaire, et à d’autres, de conclure que cet ossuaire avait contenu les ossements de l’un des membres de la famille de Jésus-Christ ? Premièrement, les inscriptions sur le coté étaient : « Jacques, fils de Joseph, frère de Jésus. » Habituellement, la formule utilisée était « x fils de y ». Un frère n’était mentionné que très rarement, sauf s’il avait eu une certaine importance. Puisque la Bible parle de l’apôtre Jacques, qui était le fils de Joseph et frère de Jésus-Christ, et puisque l’apôtre Jacques mourut à Jérusalem autour de 62 apr. J.-C. – soit à l’époque où les ossuaires étaient communément utilisés – la question qui se pose est de savoir : Est-ce que cet ossuaire est vraiment celui de l’apôtre Jacques ?
L’une des premières étapes consistait à déterminer l’âge de l’ossuaire, ainsi que celui des inscriptions qui y étaient gravées. Etait-ce un faux ? L’ossuaire fut apporté au Centre d’Études Géologique d’Israël, afin que l’on détermine son authenticité. Des spécialistes du gouvernement israélien ont examiné l’ossuaire et ses inscriptions au microscope, ainsi que des prélèvements avec un microscope électronique. Dans une lettre envoyée à l’éditeur en chef du BAR, Hershel Shanks, les Docteurs Amnon Rosefeld et Shimon Ilani, tous deux du ministère israélien des Études géologiques, ont déclaré : « Aucun signe d’utilisation d’outils modernes n’a été détecté. Aucune preuve ne permet l’authenticité de la “patina” [mince couche se formant, avec l’âge, en surface] et de l’inscription n’a été trouvée. »
Un fraudeur qui aurait voulu ajouter une telle inscription aurait dû imiter les formes des lettres araméennes, et de plus, afin d’éviter toute erreur, utiliser celles qui étaient en usage au 1er siècle. Avant de publier l’article exposant les découvertes, les éditeurs de BAR l’ont montré à Joseph Fitzmyer, un ancien professeur de l’Université Catholique d’Amérique, considéré comme l’un des plus grands experts du monde, en langue araméenne du 1er siècle. Fitzmyer était convaincu que l’inscription était authentique.
Depuis la publication de l’article par BAR, d’autres érudits ont débattu de l’authenticité de l’inscription, et ont discrédité le lien entre l’ossuaire et le Jacques du Nouveau Testament. Par contre, ces derniers n’ont vu que des photographies de l’inscription, et ne l’ont pas examinée comme l’ont fait le Dr Lemaire et les autres. Il n’y a probablement pas de moyen irréfutable pour savoir si cet ossuaire est bien celui qui contient les os de Jacques – celui que le Nouveau Testament appelle « le frère du Seigneur ».
Quelle est donc la pertinence d’une telle découverte ?
Cela nous mène vers un sujet bien plus important que de savoir si cette boîte était véritablement le dernier repos de Jacques, le frère de Jésus, car cette découverte attire l’attention sur un sujet dont la plupart des prétendus chrétiens sont ignorants. Ce sujet, lorsqu’il est compris, a des implications qui dépassent tous ceux qui, de nos jours, se prétendent chrétiens. Le US News & World Report traite de cela : « En tant que leader de l’Église mère à Jérusalem, Jacques était un partisan majeur d’une sorte de christianisme qui avait des liens avec le judaïsme […] Ces “chrétiens de Jérusalem” continuaient l’adoration au temple et observaient la loi mosaïque, pratiquant ainsi une forme de religion que nous ne reconnaîtrions pas de nos jours », dit James DG Dunn, professeur de théologie de l’Université de Durham, en Angleterre (À Discovery and a Debate, 4 novembre 2002, page 50).
Dunn confirme que le genre de christianisme, que l’apôtre Jacques pratiquait, était bien différent de ce qu’on appelle, de nos jours : christianisme. La question que nous devons nous poser est celle-ci : Qui a raison ? Est-ce que Jacques était dans l’erreur concernant sa compréhension de la pratique du christianisme ? Qu’est-ce que le Nouveau Testament révèle concernant Jacques et son rôle dans l’Église primitive ?
La majorité des prétendus chrétiens ont appris que Jésus n’avait ni frère ni sœur. Ils ont appris, à tort, que Marie était restée continuellement vierge, alors que la Bible nous démontre le contraire ! Il est certain qu’au moment de la conception surnaturelle de Jésus, par la puissance du Saint-Esprit, Marie était vierge (Luc 1 :31, 34-35). En effet, Dieu envoya même un ange, afin d’expliquer à Joseph, le futur époux de Marie, ce qui arrivait – ce dernier étant évidemment sous le choc, en apprenant que Marie était enceinte (Matthieu 1 :19-20). Les versets suivants nous montrent que Joseph « prit sa femme avec lui. Mais il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle ait enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus » (versets 24-25). Marie était vierge au moment de la conception et de la naissance de Jésus. Mais par la suite, elle et Joseph eurent des relations maritales normales, et elle donna naissance à d’autres enfants, qui furent le fruit de leur union. Remarquez les commentaires des gens de Nazareth, où Jésus avait grandi. Il leur prêchait avec force et ces gens étaient dans l’étonnement : « N’est-ce pas le fils du charpentier ? n’est-ce pas Marie qui est sa mère ? Jacques, Joseph, Simon et Jude, ne sont-ils pas ses frères ? et ses sœurs ne sont-elles pas parmi nous ? D’où lui viennent donc toutes ces choses ? » (Matthieu 13 :55-56). Il est clair que Jésus avait des frères et des sœurs, et que les gens de la ville en étaient bien au courant.
Bien que Jacques et les autres n’étaient pas du nombre des disciples, lors du ministère terrestre de Jésus, Celui-ci apparut à Jacques après Sa résurrection (1 Corinthiens 15 :4-7). Dans 1 Corinthiens 9 :5, l’apôtre Paul décrit « les frères du Seigneur » en tant que ministres prêchant activement l’Évangile. Il est évident qu’après la résurrection, la famille de Jésus se convertit (Actes 1 :14). Ils savaient désormais que Celui avec qui ils avaient grandi, leur frère aîné, était le Fils de Dieu. Très tôt, dans le Nouveau Testament, Jacques, le frère de Jésus, eut un rôle prédominant. Dans Actes 15, il est décrit comme étant celui qui présida l’Église à Jérusalem, ainsi que l’important conseil qui y siégeait. Dans Galates 2 :9, Paul fait mention de Jacques comme faisant partie des trois « colonnes » de l’Église, au même rang que Pierre et Jean. Lorsque Paul revint à Jérusalem, Luc dit : « Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent » (Actes 21 :18).
Jacques et son jeune frère Jude ont écrit des Épîtres, dans le Nouveau Testament, qui portent leur nom. Jude s’identifie dès le premier verset en tant que frère de Jacques, et s’ensuit une exhortation vitale : « Bien-aimés, alors que je désirais vivement vous écrire au sujet de notre salut commun, je me suis senti obligé de vous envoyer cette lettre pour vous exhorter à combattre pour la foi qui a été transmise aux saints une fois pour toutes » (Jude 3). La foi transmise une fois pour toutes ? Pensez aux implications de cette phrase. Jacques et Jude comprenaient-ils le message que Jésus-Christ avait livré au monde ? Connaissaient-ils ce qu’Il enseignait et pratiquait ? Si le christianisme, qui est pratiqué aujourd’hui, est si différent de celui de Jacques et Jude, comme le note l’auteur Dunn et d’autres, qui ont observé le même phénomène, qui a raison ? Quelle est la forme de christianisme qui fut transmise une fois pour toutes par Jésus, le Fondateur même du christianisme ?
Jude continue en expliquant que, même de son temps, ce qui était appelé christianisme commençait à changer. Comment cela arriva-t-il ? « Car il s’est glissé parmi vous certains hommes […] impies qui changent la grâce de notre Dieu en dérèglement » (Jude 4). Webster’s Unabridged dictionary définit le dérèglement comme étant « non réfréné par la loi ». Même au 1er siècle, certains tordaient la signification de la grâce, afin de laisser entendre que la loi divine ne s’appliquait plus pour les chrétiens. Jude dit à ses lecteurs qu’ils devaient s’en tenir fermement au message que Jésus-Christ avait transmis une fois pour toutes.
L’explication populaire, donnée dans les cercles de théologie, veut que l’apôtre Paul ait enseigné une version du christianisme faite sur mesure pour les païens, et que ce dernier n’était pas le même qu’en Judée et à Jérusalem. Il est évident que ce que nous appelons christianisme de nos jours, prend ses racines à Rome, bien plus qu’à Jérusalem – c’est ce qu’admettent des érudits. La question que nous devons nous poser est de savoir si l’origine du christianisme romain vient de Paul ?
Pensez-y ! Jésus enseigna et entraîna des hommes qui passèrent littéralement des milliers d’heures avec Lui. Ils furent témoins de Sa conduite dans maintes situations ; ils ont entendu Ses discours publics et ont eu l’opportunité de Lui demander des explications sur des points qui n’étaient pas clairs, pour eux. De plus, ils virent Ses miracles et passèrent de nombreuses heures à converser avec Lui. Qui avaient passé plus temps avec Lui que Jacques et Jude, Ses propres frères ? Qui connaissait mieux le genre de vie qu’Il vécut, ainsi que les habitudes et les coutumes qu’Il observa ? Est-il sensé que Jésus, après avoir donné l’exemple toute Sa vie – et après avoir dit à ceux qu’Il avait formé à propager Son message à toutes les nations (Matthieu 28 :20) – ait donné de nouvelles doctrines à l’apôtre Paul ? C’est absolument ridicule !
En vérité, l’apôtre Paul ne fit jamais une telle déclaration. Il mit toujours l’accent sur le fait qu’il n’y avait qu’un seul véritable Évangile (Galates 1 :6-7), et une seule véritable foi (Ephésiens 4 :5). Cette foi unique, à laquelle Paul fait référence, est exactement celle dont Jude dit qu’elle fut transmise aux saints une fois pour toutes. Paul n’a pas prêché contre la loi divine ; il l’observait lui-même et il enseignait les convertis à suivre son exemple (1 Corinthiens 11 :1). Remarquez ce que Paul dit aux principaux des Juifs, qui venaient le visiter alors qu’il était en résidence à Rome : « Hommes frères, sans avoir rien fait contre le peuple ni contre les coutumes de nos pères, j’ai été mis en prison à Jérusalem et livré de là entre les mains des Romains » (Actes 28 :17). Si l’apôtre Paul avait négligé d’observer le sabbat, ainsi que les lois relatives aux aliments purs et impurs et les autres instructions divines, il n’aurait pu faire une telle déclaration.
Pourtant de fausses déclarations circulaient au sujet de Paul, même de son vivant. Après son troisième voyage d’évangélisation, en 56 apr. J.-C., il revient à Jérusalem pour y rencontrer Jacques, le frère du Seigneur, et d’autres dirigeants de l’Église de Jérusalem. Après avoir écouté le récit des voyages de Paul et de son rapport, Jacques dit à Paul ce qui était arrivé dans la région de Jérusalem. Il lui dit qu’il y avait des milliers de Juifs qui s’étaient convertis et qui étaient très « zélés pour la loi » (Actes 21 :20). Néanmoins, des rumeurs circulaient que Paul aurait enseigné, aux Juifs de la diaspora, « à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes » (verset 21). Jacques était au courant de la rumeur et la savait fausse. Il proposa donc une solution pour convaincre les Juifs de Jérusalem que Paul respectait bien tous les détails de la loi divine. Il est évident que Paul et Jacques n’étaient pas en opposition sur les doctrines, et qu’ils collaboraient sur fond d’affection mutuelle et de respect.
La majorité des gens négligent le fait que la plupart des païens convertis, qui suivaient Paul, venaient d’un groupe qui s’appelait « ceux qui craignent Dieu ». Ils étaient, en fait, des païens qui venaient régulièrement à la synagogue, et qui écoutaient la lecture des Écritures. Ils observaient déjà le sabbat et les Jours saints. « Ceux qui craignaient Dieu » n’étaient pas circoncis et ne pouvaient pas, à cause de cela, entrer dans la cour intérieure du temple, à Jérusalem, ni participer aux rituels qui s’y déroulaient. Notez que, selon Actes 13, lorsque Paul fit son premier voyage à Antioche de Pisidie une partie de la province romaine de la Galatie – il parla dans la synagogue. Son auditoire se composait (verset 16) de gens des deux groupes, c’est-à-dire des Juifs de naissance (Israélites) et des Gentils convertis (“vous qui craignez Dieu”). Après son discours, plusieurs païens lui demandèrent de continuer à parler des mêmes choses (Actes 13 :42), le sabbat suivant. Un autre exemple se trouve dans Actes 18 :4, où Paul discourait dans la synagogue chaque sabbat, et il persuadait les Juifs et les Grecs. Les Gentils, qui furent les premiers à entendre parler de l’Évangile, avaient déjà abandonné leur idolâtrie païenne et ils s’assemblaient, chaque sabbat, avec les Juifs, pour entendre la lecture des Écritures afin d’être enseigné sur le Dieu d’Israël.
Certaines personnes ne comprennent pas ce que Paul voulait dire lorsqu’il parlait de la sanctification. Dans les Épîtres aux Romains et aux Galates, où Paul discute plus en détail de la justification, il se réfère à la Genèse – premier livre de la Torah – à l’histoire d’Abraham. Il explique que la relation d’Abraham avec Dieu était basée sur la foi, moyen par lequel il fut justifié (Romains 4 :3). Lorsque Paul parle de justification par la foi, la plupart des gens ne comprennent pas qu’il base son enseignement sur la Torah, les cinq premiers livres de la Bible), et non sur une prétendue nouvelle révélation de Jésus-Christ. Paul parle ici de la foi vivante, qui produit la soumission et l’obéissance dans notre vie, tout comme dans celle d’Abraham. Jacques, afin de prouver ce qu’il disait, utilisa également l’exemple d’Abraham, lorsqu’il parla de la foi vivante (Jacques 2 :21-23). Les explications que Paul donne, sur la façon de vivre en harmonie avec Dieu, sont aussi anciennes que le livre de la Genèse, et sont en accord avec les enseignements de Jacques, de Pierre, de Jean et de Jude.
Comment se fait-il qu’un christianisme autre que celui de Jérusalem se développa à Rome ? La réponse se trouve dans une série d’événements dramatiques, qui se produisirent entre 62 et 70 de notre ère. Ces événements ont préparé la scène pour une Église, au 2ème siècle, qui se prétendait chrétienne, mais que Jacques, Pierre et Paul n’ont pas reconnue.
Près d’un an après que Paul fut relâché de prison à Rome, vers l’an 62 de notre ère, Jacques, le frère de Jésus et chef de l’Église de Jérusalem, fut lapidé sous l’instigation du souverain sacrificateur juif. La tradition suggère que cinq ans plus tard, dans les derniers mois du règne de Néron, Paul, puis Pierre, furent également exécutés. Peu après, une guerre éclata en Judée. L’Église de Jérusalem s’enfuit de la région en été de l’an 69, et un an plus tard, les légions romaines firent une brèche dans la muraille de Jérusalem, brûlèrent le temple et rasèrent la ville. Un sentiment antisémite se propagea dans l’Empire romain et devint de plus en plus virulent au cours des décennies qui suivirent, conduisant, environ soixante-cinq ans plus tard, à la seconde révolte des Juifs. Une confusion totale s’installa dans la communauté chrétienne au cours des dernières décennies du 1er siècle.
Au cours des derniers mois de sa vie, Pierre mit en garde les chrétiens contre des hommes spirituellement instables, qui avaient commencé à tordre le sens des écrits de Paul (2 Pierre 3 :15-16). Ce sont les mêmes individus, dont Jude dit qu’ils s’étaient introduits subrepticement. Ces faux enseignants avaient commencé à tordre la signification de la grâce, enseignant qu’il n’était pas nécessaire d’obéir aux lois divines. Influencés par de tels enseignements et par une atmosphère politique antisémite, il ne fut pas nécessaire d’attendre longtemps avant que les Gentils à Rome commencent à jeter par-dessus bord les pratiques qui les associaient aux Juifs. Ce qui débuta à Rome, devint ensuite la norme, en particulier après l’alliance conclue entre l’empereur romain Constantin et l’évê-que de Rome au 4ème siècle.
Dans son livre César et le Christ, le célèbre historien, Will Durant, décrit le développement de l’Église de Rome, comme étant bien différent de celui de l’Église de Jérusalem. Il reconnaît que l’Église de Rome tirait ses valeurs morales de la Judée, elle tirait sa théologie de la Grèce et son organisation de Rome. De plus, la Rome païenne légua bien d’autres aspects : la structure ecclésiastique, le titre et les vêtements du pontifex maximus, l’adoration de la mère, les anciennes fêtes, ainsi que les apparats et les cérémonies « transmises, comme le sang maternel, à la nouvelle religion ». Plusieurs théologiens modernes admettent que le « christianisme » moderne, de par ses doctrines et ses apparats, est plutôt l’héritage de l’Église romaine que de la véritable Église de Dieu, que connurent Jacques et les premiers chrétiens de l’Église de Jérusalem.
Qu’en est-il de vous ? Vous contentez-vous des traditions humaines, ou chercherez-vous sincèrement à combattre pour la foi transmise une fois pour toutes, celle que pratiquaient Jacques et les apôtres et l’Église de Jérusalem ?
Depuis l’annonce de la découverte de l’ossuaire de Jacques, en automne dernier, le sujet de son authenticité fut au cœur de bon nombre de débats entre les savants. Aujourd’hui, tous s’accordent pour dire que l’ossuaire est authentique, qu’il date réellement du 1er siècle apr. J.-C., et que c’est le genre d’ossuaire qui était utilisé dans la région de Jérusalem. Les désaccords persistent encore quant à l’inscription, à savoir si cette dernière est authentique ou si elle n’aurait pas, du moins en partie, été contrefaite ?
La critique la plus vive attaque l’authenticité de l’inscription ; elle émane du Dr Rochelle Altman. En étudiant les photographies de l’inscription, elle conclut qu’une partie de celle-ci aurait été contrefaite, et qu’elle aurait été ajoutée ultérieurement au reste.
Dans un article de la revue Jewsweek, sur Internet, Altman argumente sa découverte et dit que la moitié de l’inscription de l’ossuaire serait d’un certain type d’écriture, tandis que l’autre moitié serait d’un autre type. Elle croit que l’inscription « Jacques fils de Joseph » est l’inscription originale datant du 1er siècle apr. J.-C., mais que la phrase « frère de Jésus » aurait été ajoutée par une autre main, un siècle ou deux plus tard. Altman croit que la première moitié de l’inscription témoigne d’un niveau d’alphabétisation plus élevé que celle de l’autre moitié. Elle remet en question l’orthographe araméen des mots « frère » et « Jésus », et affirme que la seconde partie du texte est excisée plutôt qu’incisée (ce qui veut dire que la surface autour des lettres aurait été grattée au lieu que les lettres y soient gravées en profondeur). Elle note que le contour était normalement laissé autour du texte, afin de le protéger des altérations. Altman affirme que le contour aurait été gratté plus tard, afin de faire de la place pour y ajouter l’autre inscription.
Dans la parution de janvier-février 2003 du Biblical Archaeology Review, l’éditeur Hershel Shanks réagit suite à la théorie de Altman : « Celle qui est la plus catégorique, affirmant que différentes mains gravèrent les deux parties de l’inscription, et que l’inscription est excisée plutôt qu’incisée […] est difficilement convaincante, puisqu’elle n’a jamais vu l’ossuaire proprement dit. Les experts qui ont vu l’ossuaire et étudié son inscription maintiennent que cette dernière est véritablement gravée, incisée et non pas excisée » (page 25).
Robert Eisenman, professeur de Religions et d’Archéologie du Moyen-Orient à l’Université de Californie, à Long Beach, émet la réserve suivante : « Cette boîte est simplement trop parfaite. Lorsqu’il faut authentifier des antiquités, cela présente toujours un signal d’alarme. »
Finalement, comme le dit Uzi Dahari du Bureau Israélien des antiquités : « Il y a tellement de questions sans réponse, que personne ne pourra jamais affirmer, avec certitude, que cet ossuaire est celui du frère de Jésus. »
Les savants ne seront probablement jamais d’accord sur cette découverte concernant le dernier repos de Jacques. Les chrétiens, quant à eux, peuvent trouver, dans les pages de la Bible, une mine d’informations concernant sa vie, ses enseignements et son exemple pour nous, aujourd’hui.