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« Autrefois, ne connaissant pas Dieu, vous serviez des dieux qui ne le sont pas de leur nature ; mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres principes élémentaires auxquels vous voulez vous asservir encore ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années ! » (Galates 4: 8-10).
Galates 4 :8-10 enseigne-t-il que les chrétiens ne sont pas obligés d’observer le sabbat de Dieu et les Jours saints ?
Non, il ne l’enseigne pas. L’apôtre Paul adressa une lettre aux chrétiens de Galatie, qui étaient en fait un mélange singulier de Juifs, de Romains, de Grecs et de Gaulois, dont le caractère particulier avait été formé par des siècles d’influence celtique (J.B. Lightfoot’s Commentary on Paul’s Letter to the Galatians, 1999, pages 12-17).
La société de Galatie pratiquait de nombreuses superstitions et rituels païens, pour observer « les jours, les mois, les saisons et les années ». César critiquait les Galates qui avaient constamment tendance à abandonner une religion pour une autre (Lightfoot, page 15). Paul remarqua cette inconstance, en disant : « Je m’étonne que vous vous détournez si vite de celui qui vous a appelé par la grâce de Christ pour passer à un autre Évangile » (Galates 1 :6). Il les appela aussi « Galates insensés » et « ensorcelés » (Galates 3 :1). Leur foi était superficielle, leur zèle éphémère. Dès qu’une chose nouvelle et séduisante paraissait, ils s’y intéressaient. Tenant compte de cela, nous pouvons comprendre les deux voies qui tentaient l’Église de Galatie : le judaïsme et le paganisme.
Certains enseignèrent erronément que les Galates devaient être circoncis comme les Juifs. La règle, pour un Juif pieux, consistait à être circoncis et à satisfaire au rituel du culte pour s’estimer juste. Paul s’opposa à ce faux enseignement, en montrant que l’homme ne peut pas être « rendu parfait » par la chair (Galates 3 :3). En effet, « la circoncision est celle du cœur, selon l’esprit et non selon la lettre » (Romains 2 :28-29). La véritable droiture et la perfection ne peuvent venir que par Jésus-Christ et par Sa foi demeurant en nous (Galates 2 :20).
Paul expliqua le but réel des sacrifices, des offrandes et des ablutions de la loi rituelle : « Elle a été donnée ensuite à cause des transgressions jusqu’à ce que vînt la descendance à qui la promesse avait été faite » (Galates 3 :19). Remarquez que cette loi fut donnée après l’introduction des Dix Commandements, des Jours saints et du sabbat. Jésus-Christ a dit qu’Il était le Maître du sabbat (Marc 2 :28). Son exemple et Sa foi sont une norme pour tous les vrais chrétiens. Les Galates débattaient d’un point de la loi rituelle, qui était la circoncision, et non pas sur la façon de vivre enseignée et pratiquée par le Christ et par Ses apôtres. C’est la raison pour laquelle Paul pu écrire : « Car ce qui compte ce n’est ni la circoncision ni l’incirconcision, mais c’est d’être une nouvelle créature » (Galates 6 :15).
Paul souleva également le problème du paganisme dans l’Église. Il écrivit : « Autrefois vous ne connaissiez pas Dieu et vous serviez des dieux qui, par nature, ne le sont pas mais maintenant, après avoir connu Dieu et surtout après avoir été connu de Dieu, comment retournez-vous à ces faibles et pauvres principes élémentaires auxquels vous voulez à nouveau vous asservir ? Vous observez les jours, les mois, les temps et les années » (Galates 4 :8-10).
Au début du chapitre 4 de l’Épître aux Galates, Paul s’adresse aux chrétiens juifs en utilisant le pronom pluriel « nous ». Mais au verset 8, il s’adresse à « vous » – aux chrétiens Gentils, qui avaient auparavant servi des démons et des idoles sans savoir ce qu’ils adoraient – car, comme Jésus l’a déclaré, « le salut vient des Juifs » (Jean 4 : 22). Les Gentils ont été coupés de Dieu (Ephésiens 2 :13). Ils avaient commencé à observer des superstitions humaines et des rituels païens comprenant l’observance de « jours, de mois, de saisons et d’années ». De telles observances, liées à d’anciennes pratiques astrologiques, se perpétuent encore aujourd’hui et corrompent beaucoup de prétendus chrétiens. L’évêque catholique du quatrième siècle, Chrysostome, déclara que les chrétiens faibles observaient superstitieusement certains « temps ». Il déclara : « Beaucoup étaient adonnés d’une façon superstitieuse à la divination […] En célébrant ces temps [ ils ] allumaient des lampes dans des endroits spéciaux et ornaient leurs portes de guirlandes » (Bingham’s Antiquities of the Christian Church, pages 1.123-1.124. C’est nous qui traduisons). Ces pratiques prenaient aussi en considération beaucoup de jours censément de chance ou de malchance, ainsi que des mois particuliers et des années pendant lesquelles les Grecs et les Romains se livraient à des pratiques idolâtres.
Dieu condamne expressément de tels rituels, ainsi que tout culte d’observance des « temps », et la divination (Deutéronome 18 :10, 14 ; Lévitique 19 :26). Même de nos jours, ces pratiques subsistent sous forme de superstitions « modernes » comme : bijou porte-bonheur, pattes de lapins, crainte du vendredi 13 et consultation de l’horoscope. La mise en garde de Paul n’était pas une condamnation des lois de Dieu et de Ses Jours saints ; sa mise en garde est toujours valable pour les chrétiens qui suivent aujourd’hui l’exemple du Christ et Ses enseignements.