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Ces mots ont un sens fort. Ils sont faciles à dire, facile à demander, mais difficile à mettre en pratique – la plupart du temps. Je suis convaincu que, souvent, je suis une personne facile à vivre. De temps en temps, je trouve même que je suis la personne la plus facile à vivre que je connaisse. Mais parfois…
…Parfois, dans des circonstances différentes, je sens que je n’ai pas une once de patience, ni un gramme de miséricorde. C’est comme si j’avais couru toute la journée et que je n’avais plus aucune émotion pour personne – peu importe que ma prochaine victime soit sans méfiance ou pas, innocente ou pas.
Et c’est là que se trouve le problème. Si notre patience, notre miséricorde, notre endurance et notre pardon étaient des émotions humaines, venant de nos ressources cérébrales humaines, nous n’y arriverions pas. La patience humaine n’est pas bien grande. La patience divine est infinie. La miséricorde humaine est limitée. Pas celle de Dieu. Cela ne veut pas dire que nous n’avons jamais de miséricorde, de patience ou d’autres qualités similaires. Cela signifie juste que nous n’allons pas assez loin dans ces caractéristiques.
Il est intéressant de noter que les fruits de l’Esprit de Dieu, énumérés dans Galates 5 :22-23, pourraient aussi décrire le caractère admirable d’un être humain – un « bon fruit » de l’esprit de l’homme.
« Mais le fruit de l’Esprit, c’est l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bienveillance, la foi, la douceur, la maîtrise de soi » (Galates 5 :22).
Si quelqu’un pouvait faire un DVD avec les « meilleurs moments de l’humanité », et que nous nous asseyions dans un canapé avec un paquet de popcorn pour regarder ce panorama historique, nous verrions des moments où l’amour, la paix et la gentillesse guidèrent les actions de certains héros de notre époque. Nous serions émerveillés devant la maîtrise de soi de Gandhi. Nous regarderions avec admiration l’endurance de nos ancêtres face aux conditions hivernales extrêmes – comme pendant l’hiver 1777 à Valley Forge. Et nous serions émus par la gentillesse et la fidélité d’Anne Sullivan à l’égard d’Helen Keller, sourde et aveugle, en passant la plus grande partie de sa vie à donner à Helen un accès vers l’extérieur, au milieu de son monde noir et silencieux.
Nous aspirons tous à être comme cela – à aimer comme cela, à avoir une joie constante et infaillible, à savoir nous maîtriser en toutes circonstances, pas seulement lorsque nous nous sentons forts, mais aussi lorsque nous sommes faibles. Mais nous faisons alors face aux limites de l’être humain.
Parfois, nous sentons que nous sommes bons, calmes et gentils. Parfois non. C’est la grande différence entre nous et Dieu, entre l’esprit humain et le Saint-Esprit de Dieu.
Dans la lettre qu’il adressa aux Galates, Paul écrivit : « Je dis donc : Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair. Car la chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair ; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez » (Galates 5 :16-17). Les mots « désirs de la chair » ne parlent pas uniquement des perversions sexuelles. Cela englobe l’ensemble des désirs et des sentiments humains. Dans ses lettres à Timothée, Paul donna des avertissements contre le désir d’être riche (1 Timothée 6 :9), contre les passions de la jeunesse (2 Timothée 2 :22) et contre le désir des nouvelles doctrines (2 Timothée 4 :3). Dans sa lettre aux Éphésiens, Paul les mit en garde contre les « convoitises trompeuses » (Éphésiens 4 :22).
En d’autres termes, il parlait de notre tendance à humaine à mettre en pratique les caractéristiques divines à « temps partiel ». Paul reconnaissait qu’il avait le même problème que tous les êtres humains et qu’il devait se battre contre la chair (Romains 7 :14-15). Le Christ nous avertit que nous faisons face à la même bataille : « Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation ; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible » (Matthieu 26 :41).
La bonté de notre esprit humain est-elle « suffisante » ? Nos « bons jours » sont-ils suffisants pour Dieu ? Notre « joie occasionnelle » convient-elle à Dieu ? « Comprend-Il » que parfois nous ne sommes pas assez calmes ou gentils ? Nous contentons-nous de notre maîtrise de soi partielle, du moment que nous nous maîtrisions la plupart du temps – mieux que la moyenne des hommes ?
Notre bonté s’arrête-t-elle à notre dernier moment de faiblesse dans notre miséricorde ?
Nous ne devons pas agir ainsi. Paul déclara à l’Église à Philippes : « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus-Christ » (Philippiens 2 :5). Ayez cet esprit en vous – en pensant entièrement et constamment comme Dieu pense. Lisez à ce sujet notre brochure Qu’est-ce qu’un vrai chrétien ?
N’ayez jamais de « moment de faiblesse dans votre miséricorde ».